Pierre Bersuire est un écrivain français du Moyen Âge, également connu sous le nom Pierre Bercheure ou Pierre Berchoire (en latin: Petrus Berchorius ou Petrus Bercorius) il naquit à Saint-Pierre-du-Chemin. Ce village n'est pas à trois lieues de Poitiers. Il n'est distant de Bressuire que de 25 kilomètres, et 30 kilomètres de Maillezais.
On n'a aucun renseignement sur sa famille ni sur l'époque de sa naissance, et nous sommes réduits, pour les premières années de sa vie, à des suppositions.
(Pierre Bersuire, Bénédictin à l’abbaye de Maillezais Tour du Corbin, château de BRESSUIRE)
On peut encore penser qu'il entra jeune à l'abbaye de Maillezais, la plus célèbre et la plus puissante de son pays, avant qu'elle ne fût érigée en évêché, par Jean XXII, en 1317.
C'est là sans doute qu'il se consacra à l'ordre de St-Benoît, où il resta toute sa vie. Quand Pierre parle de lui dans le prologue d'un de ses ouvrages latins, le Reductorium morale, il s'intitule Bénédictin, et nous le voyons désigné comme tel dans tous les manuscrits.
C'est aux années de sa vie que Bersuire dut passer dans l'abbaye de Maillezais qu'on peut rapporter les paroles de la préface de son Reductorium: «...Laboravi primo et ante omnia Bibliae textum quater studendo, et, ut sic sine concordantiis allegare scirem, figuras, auctoritates et historias diligentissime figurando. »
En 1317, Geoffroy Povereau, abbé de Maillezais, devint le premier évêque du nouvel évêché. Il n'est pas impossible, comme le croit M. Gautier, que Geoffroy, en allant se faire sacrer à Avignon, ait emmené avec lui son moine Pierre Bersuire, qui était sans doute dès lors le plus instruit et le plus remarquable du monastère.
Du reste, quelles qu'aient été les circonstances qui aient amené Bersuire à Avignon, soit qu'il y vint, en effet, avec Geoffroy Povereau dès 1317, soit qu'il n'y arrivât que quelques années plus tard, il est certain qu'il y fit entre 1320 et 1340 un très-long séjour.
C'est là qu'il eut l'occasion d'entrer en relations avec le cardinal Pierre des Prés, vice-chancelier du pape, à qui il s'attacha et auprès duquel il resta au moins pendant douze années.
C'est aussi durant cette période qu'il composa ses deux plus importants ouvrages latins, tous deux dédiés à son protecteur, le Reductorium morale d'abord et le Repertorium morale.
On va voir que ce sont les manuscrits mêmes de ses œuvres qui nous fournissent ces détails : « Et ego frater Petrus Berchorii, ordinis sancti Benedicti monachus, in pictavico solo natus., secundam partem laborum meorum, scilicet Morale Repertorium, incipio, ipsumque reverendissimo in Xristo patri ac domino meo Domino Petro de Pratis, episcopo Penestrino, ac sancte Romane ecclesie vicecancellario cardinali, cujus sum ego familiaris et domesticus apud ipsum DUODECIM annis, cui meum laborem offerro et presento, etc. »
En 1328, il était devenu secrétaire du cardinal Pierre des Prés, vice-chancelier du pape, et le resta jusqu'au début des années 1340. C'est le cardinal qui l'encouragea à se lancer dans ses travaux littéraires, et lui prêta des livres. C'est également à cette époque qu'il devint proche ami de Pétrarque, à qui il rendait visite à Vaucluse. .
En 1342, il se trouvait à Paris, où il corrigeait son Reductorium morale. Il y resta sans doute dans les années suivantes, et suivit, malgré son âge plus que mûr, des cours à l'Université de Paris.
Un acte du 5 mars 1351 nous apprend qu'il était alors détenu dans la prison de l'évêque de Paris, accusé d'hérésie. L'Université le fit reconnaître comme « escolier » et entreprit des démarches auprès du roi Jean le Bon pour le faire libérer, ce qui fut fait quelques jours plus tard. Il détenait alors comme bénéfice ecclésiastique la charge de chambrier de l'abbaye de Coulombs (depuis le 10 décembre 1349).
Jean le Bon, roi depuis l'année précédente, avait du goût pour les lettres, et connaissait déjà sûrement Bersuire. Il le nomma secrétaire royal avant février 1352 (charge qu'il remplit jusqu'en 1355) et lui commanda une traduction de Tite-Live en ancien français.
En 1354, il fut nommé prieur de Saint-Éloi (dans l'Île de la Cité), par échange de charge avec un autre bénédictin.
En janvier 1361, Pétrarque vint à Paris comme ambassadeur de Galéas Visconti, seigneur de Milan ; lui, Bersuire et quelques autres lettrés parisiens eurent alors de longs échanges ; d'après sa correspondance, il considérait visiblement Bersuire comme le plus éminent lettré de la capitale française.
Après sa mort en 1362, son neveu Pierre Philippeau lui succéda comme prieur de Saint-Éloi (jusque vers 1406) et entretint sa mémoire.
==> Histoire et Notice du Château de Bressuire en Poitou (Time Travel)
«Mélusine». Ce nom, la fée doit attendre 1393, le moment où Jean d’Arras termine son roman, pour l’inscrire à son état civil. Avant, la tradition courait que la forteresse de Lusignan avait été fondée par une belle et énigmatique fée, tige de la noble famille qui en était issue.
C’est la première attestation écrite de légende de Mélusine. La fée y est encore anonyme :
Dans ma patrie, le Poitou, on raconte que le puissant château de Lusignan a été fondé par quelque chevalier et la fée qu’il avait épousée. On ajoute que de cette fée est issue une foule de personnages nobles et puissants, et que les rois de Jérusalem et de Chypre comme les comtes de la Marche et de Parthenay y trouvent leur origine. Cependant, après que son mari eut aperçu la fée dans sa nudité, on dit qu’elle se mua en serpente. Et aujourd’hui encore, on raconte que l’on peut apercevoir la serpente dans le château quand il doit changer de maître