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PHystorique- Les Portes du Temps
20 mai 2020

Liste des Abbés - évêques et seigneurs de l’abbaye de Maillezais

Liste des Abbés de l’abbaye de Maillezais

990– 1000 GAUSBERT

 Parent de la Comtesse Emme, fut d'abord l'Abbé de Saint-Julien de Tours. Il amena treize de ses Religieux dans ce nouveau monastère, à la demande de la Fondatrice qui le chargea aussi du gouvernement de celui  de Bourgueil.


 1000-1045 THEODELIN

Prieur du temps de Gausbert, était Juif d'origine. Le Comte Guillaume le chassa avec les Moines de Tours, par haine pour sa femme qui les avait appelés,  et donna ce monastère aux Religieux de Saint-Cyprien; mais Guillaume son fils voulut  que Théodelin succédât à Gausbert.

Le nouvel Abbé sut  mettre à profit sa faveur, pour les intérêts de son monastère. Voulant tout obtenir, il feignit de ne rien demander; il se contenta de représenter au prince que le château de Maillezais était pour les Religieux un juste sujet d'alarmes ; que, dans la suite, cette place fournirait à un Seigneur violent les moyens de les inquiéter et de les perdre. Guillaume, touché de cette considération, fit démolir son château, à condition que les Moines élèveraient une église sur ses débris ; et en même temps, il leur donna toute l’ile de Maillezais.

Ce fut par les soins de Théodelin que le nouveau monastère de Maillezais fut transféré et reconstruit.

==>1003 Guillaume V le Grand, duc d'Aquitaine et comte de Poitiers, découvrit Vouvant lors d'une chasse. A la prière de sa mère Emma, il donne à l'abbaye de Bourgueil, Brétignolles, Faymoreau et une terre voisine située près de la rivière de Vendée.

Il obtint le corps de saint Rigomer Confesseur de Hugues, Comte du Maine, vers  l'an 1010. ==> Chronique de Maillezais – la translation des reliques de saint Rigomer demandées à Hugues, comte du Maine par l'abbé Théodelin.

 

 Cet Abbé, donna la sépulture au Duc son bienfaiteur, en 1029 ou 1030; et mourut vers l'an 1045.

1045 – 1060 HUMBERT

Mourut en 1060. C'était un Abbé vraiment estimable, et qui inspirait la vertu moins par ses instructions que par ses exemples.

 

 

 1056 Le seigneur de Bazoges Thibaut Luneau (Theobaldus Luneli) donne des terres, des vignes, des près, des moulins, des rentes, un jardin autour de Bazoges-en-Pareds, ainsi que de l'église de Mouilleron-en-Pareds, aux moines de l'abbaye de Maillezais et du prieuré de Vouvant.

1060 -1074 GODERAN

Moine de Saint-Remi de Reims, puis Chapelain de Saint-Hugues , Abbé de Cluny, ensuite Abbé de Maillezais , gouverna ce monastère jusqu’à sa mort arrivée en 1074 , quoiqu’il possédât aussi l’évêché de Saintes.

 Ce fut à sa demande que Pierre  composa deux Livres sur la construction et translation de l’abbaye de Maillezais, dont il était Religieux :

 il y a quelques méprises répandues dans cet Ouvrage. Voyez le second tome de la Bibliothèque du Pete Labbe , page 222.

==> 1072. DON par le duc d'Aquitaine de la basilique de Saint-Martin, près Bordeaux, à l'abbaye de Maillezais.

 

1075- 1082 DROGON ou DREUX

Assista aux conciles de Saintes et de Bordeaux en 1080: il se retira, en I082, à Cluny où il mourut.

 

1082- 1100 GEOFFROI Ier

Fut élu en 1082, vers le temps où l’incendie réduisit en cendres ce monastère.

Anno MLXXXII. Ignis combussit villam istam sancti Adjutoris Maxentii; unde quidam dolens versibus describit combustionem illam, ita dicens:
 En l'an 1082 Le feu a brûlé cette ville du saint Adjutor Maxence; d'où un certain décrit cette brûlure dans des vers douloureux, disant ainsi :



Mirificis signis fuit intolerabilis ignis,
Maxenti villae comburens atria mille
Cuncta Monasteria combussit intus & extra.
Urbani festi fuit ignis nocte sequenti,
Anni tunc Christi mille octoginta duo sunt.


 Il y avait un incendie intolérable avec des signes merveilleux.
Maxence brûlant mille salles de la ville
Le monastère entier a été brûlé à l'intérieur et à l'extérieur.
La nuit suivante, il y a eu un incendie lors de la fête urbaine.
Alors les années de Christ sont mille quatre-vingt-deux.


Eo anno apud Karrofum fuit consecratio cujusdam altaris, & demonstratae sunt pretiosae reliquiae Monasterii ejusdem & Concilium factum in ipso Monasterio, tertio Idus Novembris. Fuit eclipsis Lunae. Eo quoque anno Monasterium S. Petri Malleacensis exustum est, in quo Monasterio electus est Gaufredus Abbas modo sancti Michaelis de Clusa. Similiter Vendocini post Rainaldum fuit David, cui successerunt Bernerius, Guillermus, Gaufredus. Eodem modo Cormaricensi Coenobio Wido post Bernardum. Ex quo Monasterio vidimus quemdam Monachum nomine Literium mirae abstinentiae, qui per decem annos, nec vinum bibit, nec aquam, nisi in sacrificio.
Cette année-là, à Charroux, il y eut la consécration d'un certain autel, et les précieuses reliques du même monastère furent montrées, et le concile se tint dans le monastère lui-même, le troisième jour de novembre. Il y a eu une éclipse de lune.
La même année, le monastère de Saint-Pierre Maillezais a été incendié, au cours duquel le monastère Geoffrey a été élu abbé à la manière de Saint-Michel de Cloucq. ==> Prieuré de SAINT MICHEL LE CLOUCQ sur le chemin des Saulniers de la baronnie de Mervent
De même, après Rainald de Vendocini était David, qui a été remplacé par Bernerius, Guillaume et Geoffrey. De même Coenobius Wido de Cormaricens après Bernardus. De ce monastère nous avons vu un certain moine nommé Literium d'une abstinence merveilleuse, qui pendant dix ans n'a bu ni vin ni eau, sauf au sacrifice.

De son temps , en 1085, on soumit à l'abbaye de Maillezais le monastère de Saint- Etienne de Vaux , avec le prieuré de Sully.

Il reçut d'Engilbert de Lusignan la moitié de la terre de Salvarée, et assista au concile de Saintes vers l’an 1097.

 

1097 Restitution, ordonnée par le concile de Saintes, d'une terre qui avait été donnée aux religieux de La Sauve et que l'abbé de Maillezais avait engagée à leur insu.


Hanc praedictam terram de Doeria et de Tosca postea pignoravit abbas Malliacensis, nobis nescientibus ; sed, postquàm rescivimus, facta proclamatione ab abbate nostro Achelmo in concilio Sanctonensi, recuperavimus.
Cette terre susdite de Doeria et Tosca fut ensuite mise en gage par l'abbé de Maillezais, à notre insu ; mais, après que nous nous étions rétractés, par la proclamation faite par notre abbé Achelmus au concile de Saintes, nous nous sommes rétablis.

 Recitatis enim his supra scriptis, astante Helia cum filiis suis et hoc confirmante judicio episcoporum et abbatum et omnium proborum clericorum, praedictus abbas in manu domini Amati, sanctae Romanae ecclesiae legati, Burdegalensis archiepiscopi (1), dimisit et, collaudantibus omnibus in eodem loco, supradictus legatus nos revestivit.
 Actum est hoc anno dominicœ incarnationis 1097 (2)


Pour avoir récité les choses écrites ci-dessus, Hélia se tenant avec ses fils, et confirmant cela par le jugement des évêques et des abbés et de tous les pieux clercs, a relâché l'abbé susmentionné entre les mains du seigneur Amatus, le légat de la sainte église romaine, l'archevêque de Bordeaux (1) et, félicitant tous au même endroit, le susdit ambassadeur nous a redressés.



 Il a eu lieu cette année le dimanche de l'Incarnation.



(1).L’archevêque de Bordeaux, Amat (Amatus 1088-1102) présidait le concile de Saintes en sa double qualité de légat du Saint Siège et de métropolitain de la province de Bordeaux dont la Saintonge faisait partie.


(2). Le Gallia mentionne cette sentence du concile de Saintes (t. n, col. 807).

 

 

1100- 1117 PIERRE

1117- 1130  TEBAUD ou THIBAUD

Moine de Saint- Maixent, Abbé de Saint-Liguaire ; puis de Maillezais, en 1130.

 

1130- 1151 François

1151- 1171 GAUDIN,

 sous qui Louis VI l et l'Archevêque de Bordeaux délivrèrent, en 1151, l'abbaye de Maillezais des prétentions  de Sébran de Chabot qui s'en disait Avoué, à cause de la terre de Vouvent.

Ce Seigneur tenta inutilement de faire admettre les épreuves du fer chaud, de l'eau chaude et du combat singulier. Car dans ces temps-là on décidait encore les différends par ces sortes de témoignages qui faisaient dépendre de l'incertitude du hasard, l'honneur, la fortune et la vie des hommes.

Les Abbés de Saint-Etienne de Vaux et de, Sully reconnurent la juridiction de l'Abbé de Maillezais.

 

1171- 1174 GUILLAUME

1171- 1195 GUILLAUME de Reyssia, peut-être le même que le précédent, en 1174.

==> 1171 Niort - Charte concerant l’accord fait par Jean évêque de Poitiers, entre le monastère de Sainte Marie et le monastère de Maillezais à propos de l’ile d’Oléron

 

==>1184 Charte de Richard comte du Poitou à l’abbaye de Maillezais

==> 1185 Thibault, seigneur de Vix, de concert avec son fils Aimery, sa fille et sa femme, donna à l'abbaye de Maillezais tout ce qu'il possédait de libre dans le fief de l'Hermenauld, devenu villa des abbés, à condition que les religieux lui paieraient tous les ans, et dans sa maison de Benet, trois sols de redevance

 

Vers 1190 . Transaction avec l'abbaye de Maillezais. (Carte no 334.).

 Notum sit omnibus tam presentibus quam futuris quod querela illa que vertebatur inter monachos Malleacenses et monachos St' Johannis Orbisterii, pro décima furni Thallemundi, sic composita fuit, et utraque ecclesia in hujusmodi pacis formas convenit.

Qu'il soit connu de tous, présents et futurs, que la plainte qui a été faite entre les moines de Maillezais et les moines de Saint-Jean d'Orbestier, pour la dixième fourneau de Talemond, a été ainsi composée, et les deux églises sont d'accord dans le formes de ce genre de paix.

 Ecclesia siquidem Orbisterii reddet singulis annis prioratui de Borgenetto xxti quinque solidos censuales in Pascha Domini persolvendos; qui nisi ad prefixum terminnm persolvantur, cum gagio de cetero recipiantur.

En effet, l'église d'Orbestier paiera au prieuré de Borgenet xxti cinq centimes chaque année, à payer à la Pâque du Seigneur ; qui, à moins qu'ils ne soient payés au terme préfixé, sont reçus avec le paiement du reliquat. ==> Détails historiques sur l’Olonnais et le Talmondais au XIIIe siècle - Notre Dame de Bourgenay.

Et ut pactio ista in perpetuum robur obtineat, cartulam cum cyrographo per medium divisam fecerunt conscribi et cum sigillis utriusque abbatis roborari.

Et pour que cet accord obtint une force permanente, ils firent diviser en son milieu un rouleau par un cyrographe et le faire signer et affermir des sceaux des deux abbés.

 Hujus pactionis et concordie testes sunt : G. abbas Malleacensis, prior Petrus Tecbaudi, acquaticus Achelinus, monachi, magister Radulphus prior Borgeneti, Petrus Achardi decanus Marolii; ex altera parte : Stephanus abbas Orbisterii, Martinus prior, Landricus subprior, totusque ejusdem ecclesie conventus.

Les témoins de cet accord et convention sont : Guillemus de Reyssia abbé de Maillezais, prieur Petrus Tecbaudi, acquaticus Achelinus, moines, maître Radulphe prieur de Borgeneti, Pierre Achard, doyen de Maroille ; de l'autre côté : Etienne, abbé d'Orbestier, le prieur Martin, le sous-prieur Landricus, et toute la congrégation de la même église.

 

 

1195- 1207 C. est le même vraisemblablement que Clément. Il parait qu'il gouverna cette abbaye avant et après Etienne.

 

1207- 1215 ETIENNE

 Abbé en 1207, avait Clément pour successeur de 1216 a 1225.

  ==> 1210, 20 DÉCEMBRE, FONTENAY Geoffroy Ier de Lusignan, seigneur de Vouvant et de Mervent, donne à l'abbaye de Maillezais toutes les tourterelles qu'il avait l'habitude de percevoir annuellement et tous les droits qu'il possédait à L'Hermenault dans la maison de la Gauverière et dans celle de feu Arnaud Sibaut.

1225- 1232 GUILLAUME III, surnommé le Fort

Fut Abbé en1225. De son temps ce monastère fut pillé par Geoffroi de Lézignen (La Grand’Dent) , et par Guillaume de Valence

Ce premier prétendait être reçu dans l'abbaye, et y être défrayé avec tout son train, même avec son équipage de chasse. Les vexations qu’il exerça à ce sujet le firent excommunier par l'Abbé de Saint Jean d’Angély, et par Aimeri Tabater, Archidiacre d’Aunis.

 

Juin 1374 Vidimus et confirmation des lettres de Philippe le Hardi, du mois d'août 1275, portant ratification de certaines conventions passées entre Alfonse, comte de Poitiers, et l'abbaye de Maillezais, relativement aux foires de ce lieu, par acte de juin 1263.


•    B AN JJ. 105, n° 373, fol. 201
•    a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 19, p. 336-338
D'après a.


Karolus, Dei gracia Francorum rex. Notum facimus universis, tam presentibus quam futuris, nos litteras domini Philippi bone memorie, quondam Francorum regis, predecessoris nostri, ex cera viridi et in filis sericeis sigillatas, vidisse, tenorem qui sequitur continentes :
Charles, par la grâce de Dieu, roi des Francs. Nous faisons savoir à tous, présents et futurs, que nous avons vu les lettres du seigneur Philippe de bonne mémoire, jadis roi des Francs, notre prédécesseur, scellées à la cire verte et aux fils de soie, contenant la teneur suivante :


 Philippus, Dei gracia Francorum rex. Notum facimus universis, tam presentibus quam futuris, quod nos litteras clare memorie quondam Pictavie et Tholose comitis, patrui nostri, vidimus sub hac forma :
Philippe, par la grâce de Dieu, roi des Francs. Nous faisons savoir à tous, présents et futurs, que nous avons vu les lettres en claire mémoire des anciens comtes de Poitiers et de Toulouse, nos oncles, sous cette forme :


Alfonsus, filius regis Francie, comes Pictavie et Tholose, universis presentes litteras inspecturis, salutem in Domino.
Alphonse, fils du roi de France, comte de Poitiers et de Toulouse, à tous ceux qui sont présents pour examiner les lettres, salut dans le Seigneur.


Noverint universi quod, cum viri religiosi, abbas et conventus Mallesiacenses (1), ordinis Sancti Benedicti, Pictavensis diocesis, consueverint habere nundinas apud Mallesiacum, idem abbas et conventus, utilitate sui monaterii pensata, voluerunt et concesserunt, volunt eciam et concedunt quod exnunc in perpetuum ibidem nullas habeant nundinas, nec antiquas innovare nec novas de novo instituere valeant in futurum, in recompensacione quarum et ut dictum monasterium in hac parte servemus indempne, de bonorum consilio ac de voluntate et assensu eorumdem, volumus, concedimus et ordinamus ut iidem abbas et conventus habeant et possideant in perpetuum libere et quiete quicquid habebamus et possidebamus, seu habere et possidere debebamus in parvo feodo de Colungiis in Alnisio, possessionem et proprietatem dominii et justicie cujuslibet, tam alte quam basse, sicut eam ibidem habebamus, in ipsos totaliter transferentes.
Que tous sachent que lorsque les hommes religieux, les abbés et les couvents de Maillezais (1), de l'ordre de Saint Benoît, du diocèse de Poitiers, avaient l'habitude de tenir des foires à Maillezais, les mêmes abbés et couvents, pesant le bénéfice de leurs forgerons, ils ont voulu et consenti, et ils veulent et consentent que dorénavant et pour toujours ils n'y auront plus de foires, ni ne pourront renouveler les anciennes ni en instituer de nouvelles à l'avenir, en retour de quoi, et comme nous gardons ledit monastère indemnisé dans cette partie, par le bon conseil et la volonté et le consentement de celui-ci, nous accorderons et ordonnons que les mêmes abbés et couvents auront et posséderont à jamais librement et tranquillement tout ce que nous avions et possédions, ou possédions et possédions, nous devions une somme modique des Coulonges en Aunis, la possession et la propriété de la seigneurie et de la justice de chacun, à la fois haute et basse, comme nous l'avions là-bas, transférant complètement à eux.


Volumus eciam concedimusque de sexaginta solidis in quibus nobis tenebantur dicti religiosi apud Corsaum, racione garde, et de sexaginta tribus jalleatis vini, in quibus nobis tenebantur, annuatim percipiendis apud Dannum Petrum, sint in perpetuum liberi et immunes.
Nous voulons aussi et accordons celui des soixante solidi dans lesquels lesdits religieux ont été retenus pour nous à Corsau, à raison de la garde, et des soixante-trois jallets de vin dans lesquels ils ont été retenus pour nous, pour être reçus annuellement à Dannus Peter, ils seront libres et immunisés pour toujours.


 Prefati vero abbas et conventus quittant nos et nostros quoscunque de omni dampno, quod racione predictarum nundinarum incurrerunt et incurrere potuerunt, omne peccatum, si quod nos et nostri occasione predicta incurrimus, quantum possunt et ad ipsos pertinet, nobis et nostris penitus remittentes ; se et suos successores ad premissa in futurum fideliter observanda specialiter obligantes.
Mais lesdits abbés et couvents nous absoudront, nous et chacun des nôtres, de tous les dommages qu'ils ont subis et auraient pu subir en raison des susdites foires ; s'engageant spécifiquement eux-mêmes et leurs successeurs à observer fidèlement les prémisses à l'avenir.


Et promittunt bona fide quod nec per se nec per alios contra premissa aliquatenus venient in futurum. In cujus rei testimonium et munimen, presentibus litteris sigillum nostrum duximus apponendum. Salvo jure quolibet alieno.
Et ils promettent de bonne foi que ni par eux-mêmes, ni par d'autres, ils ne viendront à l'encontre des prémisses dans une quelconque mesure à l'avenir. En foi de quoi nous avons fait apposer notre sceau sur la présente lettre. Sans préjudice du droit de tout tiers.



Actum apud Longumpontem, anno Domini M° CC° sexagesimo tercio, mense junii.
Fait à Longpont, l'an 1263 de Notre-Seigneur, au mois de juin.



Nos autem divine pietatis intuitu, ad supplicacionem dictorum abbatis et conventus, omnia et singula premissa, prout in suprascriptis litteris continentur, rata et grata habentes et eciam approbantes, eadem concedimus et auctoritate regia confirmamus. Salvo in aliis jure nostro et jure in omnibus alieno.
Mais nous, en vue de la piété divine, à la supplication de l'abbé et du couvent susmentionnés, toutes les prémisses, telles que contenues dans les lettres écrites ci-dessus, les faisant approuver et approuver et même approuvant, nous accordons la même chose et confirmons la même par l'autorité royale. Sauf dans les autres notre droit et dans tous les autres  droits.



Quod ut ratum et stabile permaneat in futurum, presentibus litteris nostrum fecimus apponi sigillum.
Actum Parisius, anno Domini millesimo CCo septuagesimo quinto, mense augusto.
Afin qu'elle continue d'être juste et stable à l'avenir, nous avons apposé notre sceau sur la présente lettre.

Fait à Paris, l'an du Seigneur mil soixante-quinze, au mois d'août.



Quas quidem litteras ac omnia et singula in eis contenta nos, rata et grata habentes, ea volumus, laudamus, ratificamus, approbamus et de nostris speciali gracia et regia auctoritate, quatinus eisdem usum est, tenore presentium, confirmamus.
Quod ut firmum et stabile permaneat in futurum, nostrum presentibus litteris fecimus apponi sigillum. Salvo in aliis jure nostro et in omnibus quolibet alieno.
Ces lettres, et tout et tout ce qu'elles contiennent, ayant été approuvées et approuvées par nous, nous souhaitons, louons, ratifions, approuvons et confirmons avec notre grâce spéciale et notre autorité royale, dès qu'elles sont utilisées, selon la teneur du présent.
Afin qu'il puisse continuer à être ferme et stable à l'avenir, nous avons fait apposer notre sceau sur notre présente lettre. Sauf dans les autres notre droit et dans tous ceux de tout étranger.



Datum Parisius, anno Domini millesimo ccco septuagesimo quarto, regni vero nostri undecimo, mense junii.
Chanac. — In requestis, per consilium Parisius existens. P. Cadoret.
Donné à Paris, l'an du Seigneur mil trois cent soixante-quatorze, et le onzième de notre règne, au mois de juin.
Chanac. - Aux requêtes, existant par le conseil de Paris. P. Cadoret.

==> Juin 1263 Charte d’Alphonse, comte du Poitou et de Toulouse pour échange de la foire de l’abbaye contre une redevance sur Coulonges en Aunis


(1)    Guillaume III était abbé de Maillezais dès 1260. Le 17 octobre de cette année, il souscrivit des lettres d'Olive, dame de Ceresey, femme de Jean Chasteigner, par lesquelles elle fit cession du Bourgneuf à son mari. (André Du Chesne, Hist. généal de la maison des Chasteigners, in-fol., Preuves, p. 29).



1232- 1240. RENAUD ou RAYNAUD

Etait déjà Abbé en 1232, lorsque Geoffroi restitua à l'abbaye ce qu'il avait usurpé, renonça aux servitudes qu'il prétendait sur les prieurés et possessions de ce monastère, comme sur la Ronde, Taugon , Sauton , Ardentier , Dissay , Puylétard, Taisson, Saint -Michel-le-Cloucs , Sauveray ,Chapelle-Beraud , Mairvent , Perou , Grey, Vouvent , Montnoblet , Chattiers , Basoges , Molleron , I'Hermenaud , Péruzes , Cotigné , Bastieres , Chauvieres , Boisseaux et MouzeuiL.

Renaud repoussa avec force en 1236 des fanatiques qui osèrent attaquer cette abbaye. ==> Chronique de Maillezais- 1236 des croisés attaque l’abbaye.

 

1240- 1275 GUILLAUME IV

 

1275- 1280 RAOUL

En 1270 et 1275. De son-temps Philippe; Roi de France, logea dans ce monastère.

18 novembre 1275. - Emery du Vergier, au nom et comme tuteur de Pierre Asceron, donne à L'abbaye de Maillezais des terres sises à Marans.


Universis presentes litteras inspecturis, Aymericus de Vergerio, miles, tutor seu curator Petri Asceron, fllii de¬functi Johannis Asceron, salutem in Domino.
A tous présents les lettres de l'inspecteur, Aymericus de Vergerius, chevalier, tuteur ou curateur de Pierre Asceron, fils du défunt Jean Asceron, salut dans le Seigneur.

 Noveritis quod ego Ayrnericus praedictus, nomine ... dicti Petri ... , tradidi religioso viro domino, Radulfo, ... abbati Malleacensi, ad colendas omnes terras quas habeo apud Maraam ratione dicti Petri, exceptis terris illis quas tradidi ad colendum priori Sancti Stephani de Maraanto, ... ita tamen quod ad dictas terras colendas aut seminanclas nichil mittant, et, de ipsis terris praedictis quae franchae sunt mihi ratione dicti Petri. . ., tertiam partem, et de terris illis prœdictis de quibus decima reddi debet, mihi quartam partem ratione dicti Petri reddere ... tenebuntur dictus dominus abbas vel ejus mandatum quamdiu dictus Petrus erit in tutela mea…. ...
Vous savez que moi, le susdit Ayrnericus, du nom de... ledit Pierre..., remis à un homme religieux, le seigneur, RAOUL,... l'abbé de Maillezais pour le culte de toutes les terres que j'ai à Marans dans le but dudit Pierre, à l'exception des terres que j'ai remises pour le culte du prieur Saint Étienne de Marans, ... afin qu'ils n'envoient rien auxdites terres pour la culture ou l'ensemencement, et, concernant lesdits pays eux-mêmes, qui me sont libres selon la raison dudit Pierre. . ., un tiers, et de ces terres prédites dont la dîme doit être payée, pour me donner un quart à cause dudit Pierre ... ledit seigneur abbé ou son commandement sera détenu aussi longtemps que ledit Pierre est sous ma protection... ...

Copier XVIIe s. d’ap. l’or. des arch. de la cathédr. de la Rochelle

 

XVIII. GEOFFROI II DE POMMEREUIL, DE PONNERELLE ou DE POUVERELLE (Geoffroy Pouvreau en latin Gaufridus Pouvrellus)

Le sceau de Geoffroy Pouvreau, dernier abbé et premier évêque de Maillezais

Le sceau de Geoffroy Pouvreau, dernier abbé et premier évêque de Maillezais.

S. FRIS. GAVFRIDI POVRELLI ABRIS. SC. P. MALLEACESIS.

 (Sigillum fratris Gaufridi Povrelli, abbatis sancti Petri Malleacensis.)

Ce sceau en bronze a été trouvé en 1854, dans les fondations des moulins du château de Fontenay-le Comte, et m'a été donné par mon ami, M. Félix Boncenne, juge au tribunal de cette ville, qui l'avait recueilli.

On y voit Geoffroy Pouvreau debout et de face sous un dais, tenant de la main droite sa crosse abbatiale et de la gauche un livre sacré.

De chaque côté, à la hauteur du genou, sont les représentations symboliques -du soleil et de la lune, que l'on rencontre sur beaucoup de sceaux du moyen-âge.

La date de ce curieux petit monument est nécessairement antérieure à 1317, année où Maillezais fut érigé en évêché. Quant au style; il est assez large; mais pèche par le défaut de finesse. On y remarque au contraire une certaine rudesse, qui est loin de nuire pourtant à l'effet général. Je signalerai surtout à l'attention du lecteur la façon dont est comprise la figure, qui a la prétention d'être un portrait, si l'on en juge par divers traits de physionomie, entre autres par la longueur du nez, tout à fait caractéristique sur l'original, et que le graveur a imparfaitement rendue.

Geoffroy Pouvreau, et non de Ponerelle, de Pouvrelle ou de Pommerenil, comme on l'a voulu baptiser, quoiqu'il fût bien aisé d'avoir la traduction véritable de son nom, encore excessivement commun en Poitou, Geoffroy Pouvreau appartenait à une famille noble des environs de Parthenay, où elle possédait les terres de la Sye et de la Roussière.

 Diverses branches se répandirent dans la province et s'allièrent à plusieurs maisons distinguées ou influentes; par exemple, aux Chabot, aux Nucheze, aux Bigot, etc.

 

==> En mai 1285, une charte fut établie pour la concession d’un port franc à Niort et d’un tarif de navigation

 

 Les Pouvreau avaient déjà donné, avant Geoffroy, un autre abbé à Maillezais, dans la personne de Pierre, oncle du précédent, qui avait fait sans doute de manière à empêcher sa dignité de sortir de famille. Ces transactions peu orthodoxes n'étaient pas rares au moyen-âge.

Deux actes nous révèlent cette parenté. Le premier, de 1304, est un compromis passé entre Agnès, veuve de Hugues Ponvreau, chevalier, et Hugues, Pierre, Théobald, Jean et Marguerite, ses enfants, au sujet de la succession de leur mari et père, en, présence de Pierre, abbé de Maillezais, oncle de ces derniers.

Le second, de 1316, fait, à propos de l'hérédité de ce même Pierre entre Geoffroy, alors revêtu de la dignité abbatiale, et Hugues, nommé plus haut, agissant en son nom propre et en celui des enfants de Geoffroy Bréchou, son beau-frère (1). Ce second acte indique clairement que les copartageants étaient issus de deux frères du défunt.

Geoffroy, créé évêque de Maillezais par la bulle de Jean XXII, qui élevait cette abbaye au rang de siège épiscopal, fut sacré à Avignon le 20 novembre 1317. Il vivait encore en 1332, comme l'a très-bien démontre M. Paul Marchegay (2).

Il y a plusieurs siècles que la famille de ce prélat est éteinte; mais elle a laissé trace dans les noms du Bois-Pouvreau et de la Barre-Pouvreau, propriétés qui lui ont longtemps appartenu, et qui arrivèrent ensuite en la possession de Raoulet Bigot, fils de Jean Bigot, maire de Poitiers en 1372, 73 et 74, et d'Agnès de la Forest, par son mariage avec Marie Pouvrelle; Elles passèrent plus tard aux Claveurier, aux Legier, aux Tudert, etc.

 

 

 Par une Bulle datée d'Avignon, le 13 août 1317, le Pape Jean XXII, considérant que le diocèse de Poitiers était trop vaste pour qu'un seul évêque pût étendre ses soins partout, le divisa ; et le partage fit créer deux nouveaux sièges, l'un à Luçon, l'autre à Maillezais (3).

 

 

 

Les églises abbatiales de ces deux abbayes devinrent églises cathédrales.

 

 

Geoffroi Ier Pouvereau, 13 août 1317-1333. Geoffroy 1er Pouvrelle, déjà abbé de Maillezais, en fut le premier évêque, cumulant les deux dignités, car le monastère ne fut pas sécularisé (4).

Il fut sacré à Avignon le 20 novembre 1317 et occupa le siège épiscopal de Maillezais jusqu'en 1333.

 

 

1317.

Anno milleno ter C. quinto duodeno

Papalis fatus divisit pontificatus.

Rector erat cœtus J. (a) pneumate Papa repletus.

Anno gratiae MCCCXVII, in vigilia Assumptionis beatea Mariae, domnus Johannes , papa XXII , in secundo anno sui pontificatus monasteria Malleacense etLucionense (b) erexit in ecclesias cathédrales et reverendos patres Gaufridum Poverelli , tunc abbatem Malleacensem, et Petrum de la Voyerie tunc abbatem Lucionensem , primos episcopos in dictis ecclesiis in Avinione , ubi tune Romana curia residebat (c), fecit per reverendum patrem domnum Rerengarium (d) de Bitteris , tunc episcopum Hostiensem , consecrari die dominica (e) ante festum beatsa Caterinae anno quo supra.

En l'an de grâce 1317, à la veille de la bienheureuse Assomption de Marie, Seigneur Jean, Pape XXII, la deuxième année de son pontificat, érige les monastères de Maillezais et de Luçon érigés en églises cathédrales et les révérends pères Gauffroy Pouvreau, alors abbé de Maillezais et Pierre de la Voyerie, alors abbé de Luçon, il fit consacrer les premiers évêques dans lesdites églises d'Avignon, où résidait alors la cour romaine (c), par son révérend père seigneur Berenger de Beziers, alors évêque d'Ostie, le dimanche (e) précédant la fête de la bienheureuse Catherine de l'année ci-dessus.

 Et qui vidit testimonium perhibuit videlicet frater Lucas de Marsayo, tunc prior de Arduno , qui scripsit haec.

Et celui qui l'a vu a rendu témoignage, c'est-à-dire le frère Lucas de Marsayo, alors prieur d'Ardun, qui a écrit ces choses.

 

 (a) Jean XXII. Il fut élevé au siège pontifical le 7 août 1316, et mourut le 4 décembre 1334

(b) Luçon, encore siège épiscopal. Arr. de Fontenay-le-Comte, Vendée.

(c) Le séjour des papes (sept papes) à Avignon dura, on le sait, soixante-dix, ans, 1305- 1377, et cette période de temps a été nommée par les Italiens la captivité de Babylone de l'église, en souvenir de la captivité des fils d'Israël dans cette dernière ville.

(d) Berenger de Beziers, cardinal évêque d'Ostie.

(e) C'est-à-dire le 20 novembre.

 

D'après la bulle pontificale, le diocèse de Maillezais fut partagé en quatre doyennés : Bressuire, Fontenay-le-Comte, Saint-Laurent-sur-Sèvre et Vihiers, plus l'archiprêtré d'Ardin. Le diocèse était formé du monastère, de 249 paroisses, de 146 prieurés et plusieurs abbayes.

 

 Février 1321. Institution d'un marché hebdomadaire à Maillezais (Cohue)


Philippus, Dei gratia Francorum et Navarre rex.
Philippe, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre.

Notum facimus universis, tam presentibus quam futuris, quod, cum supplicato nobis nuper, ex parte dilecti nostri Mailliacensis episcopi, ut eidem instituendi, faciendi et tenendi imperpetuum mercatum in qualibet die lune, in villa sua Malleacensi, licenciam concedere dignaremur, baillivo nostro Turonensi per nostras patentes litteras mandassemus quod se diligenter informaret si, sine nostro alienoque prejudicio sive dampno, possemus concedere mercatum predictum, idemque baillivus factam super hoc informacionem nobis, juxta mandatum nostrum, miserit sub suo clausam sigillo, quam videri fecimus diligenter.
Nous faisons savoir à tous, présents et futurs, que lorsque nous avons été priés dernièrement, de la part de notre bien-aimé évêque de Maillezais, (5) que nous daignions lui accorder la licence d'instituer, de faire et de tenir une marché tous les lundis, dans sa commune de Maillezais, chez l'huissier
 Nous avions ordonné à notre huissier de Tours par nos lettres ouvertes de l'avertir soigneusement si, sans préjudice ni dommage pour autrui, nous pouvions accorder ledit marché, et le même huissier nous envoya, en conformément à notre ordre, les informations faites à ce sujet sous son cachet fermé, que nous avons soigneusement fait voir.

Quia per eandem nobis constitit dictum mercatum non esse nobis vel aliis prejudiciabile vel dampnosum, nos illud dicto episcopo pro se suisque successoribus episcopis, instituendum, faciendum et tenendum, die et loco predictis, ex nunc imperpetuum, graciosè concedimus per presentes.
Parce qu'il nous est par la même établi que ledit marché ne nous est ni préjudiciable ni nuisible à autrui, nous accordons gracieusement audit évêque pour lui-même et ses évêques successeurs, d'être institué, fait et tenu, le jour et lieu susdits, désormais perpétuellement, par les personnes présentes.

Quod ut ratum et stabile permaneat in futurum, presentibus litteris nostrum fecimus apponi sigillum.
Salvo in aliis jure nostro et in omnibus alieno.
Actum Parisius, anno Domini M. ccc. vicesimo, mense februarii.
 Per dominum regem, Barriere.


Afin qu'elle continue d'être juste et stable à l'avenir, nous avons apposé notre sceau sur la présente lettre.

Sauf dans les autres notre droit et dans tous les autres.
Acte de Paris, en l'an du Seigneur M. ccc. le vingt, au mois de février.

 Par le seigneur le roi, Barrière.


 

Voici la liste des évêques et seigneurs de Maillezais, ses successeurs :

Guillaume Sambuti (était en fonctions en 1336).

Guillaume de Sambuti, eut quelques démêlés avec l'évêque de Poitiers, au sujet de deux villages qu'il croyait compris dans la circonscription du doyenné de Fontenay.

Les deux prélats s'en remirent à la décision de Jean XXII, qui avait lui-même scindé le diocèse de Poitiers pour en former ceux de Maillezais et de Luçon.

Le cardinal de Sainte- Suzanne fut chargé de régler cette affaire; et les localités en litige, se trouvant enclavées dans l'officialité de Niort, furent adjugées à l'évêque de Poitiers. La bulle est du 20 septembre 1318.

La nouvelle cité de Maillezais n'avait rien qui la distinguât des simples bourgades. Point de cathédrale, point de chapitre, point de maison épiscopale, tout se trouvait concentré dans l'antique abbaye.

 

Cependant, les rapports nécessaires du clergé et des fidèles avec leur évêque, amenaient chaque jour dans la petite ville une population flottante qui lui donnait un peu de vie. Il fallait entretenir ce mouvement et favoriser l'accroissement de ce nouveau centre de population. A ces fins, Philippe le Long y établit des foires en 1320, faveur alors bien rare et qui fut reçue avec enthousiasme : tout le pays fut en fête '.

Cinq ans plus tard, l'évêque de Maillezais reçoit de Renaud de Beaucheviler, sénéchal de Poitou, la commission de régler la capitation des habitants de la ville de Niort et autres intéressés pour la construction d'un port dans cette ville, le tout en vertu des ordres du roi Charles le Bel 2.

 L'établissement d'un port dans cette localité, déjà importante, reliait le Bas-Poitou à l'Aunis, et contribuait puissamment au bien-être des populations échelonnées sur les rives de la Sèvre; aussi, les trois commissaires mirent la plus grande célérité dans l'accomplissement de leur mandat, et le souverain fut en mesure de poursuivre son projet.

 

1325, 13 novembre, commission donnée en vertu d'ordre du roi Charles IV, le Bel, par Renaud de Beaucheviler, sénéchal de Poitou, à l'évêque de Maillezais et à deux autres personnes pour faire lever sur les habitants de Niort les impôts nécessaires à la création d'un port dans cette ville.

 

Renaut de Beaucheviler, chevalier de nostre sire le roy de France et son séneschal en Poyto à révérent père en Dieu nostre seigneur, à Mons. l'Evesque de Maillesés et à Jehan Villeyer de Niort, et à Aymeri de Quairay, clerc, salus.

Nous avons receu les lettres du dit roy nostre sire contenant la fourme qui s'ensuit : Karolus, etc…. pour la vertu desquelles lettres comme nous hayons après sehu et trové que le dict port se puet bien et convenablement faire en la dicte ville et qu'il est et sera grandement profitable et fructueux a la dicte ville et à tout le pais de environ, et au dict roy nostre sire, ob noble homme et saige Mons. Père Raymont de Rabastent chevalier du dict roy nostre sire nagaires nostre prédécessour séneschal de Poyto et avendroit gouvernour de Navarre, à cuy comme et séneschal de Poyto le dict roy nostre sire avait mandé par ces lettres qu'il se enquist diligemment ob les gens du pais, se le dict port se porrait faire bonement en la dicte ville et au proffict du roy et du pais, lequel dict nostre prédécesseur nous a faict plaine relaxtion et amrmé qu'il s'en est enquis bien et diligemment ob les gens du païs et a trové par leur relaxtion que le dict port se puet ferre bonement et convenablement en la dicte ville et qu'il sera grandement profitable et portera grand proffict au roy et au païs, pourquoi pour et selon la vertu et tenour des dictes lettres le roy a nous tremises, nous vous commettons et donnons pooir et commandement de par le roy que et mis sur les habitans de la dicte ville de Nyort et sur tous autres cuy touchera et pourra toucher le proffict du dict port, imposez et établissez taillée suffisante, et selon ce que vous verrez qu'il sera convenable et qu'il sera à faire, et la levez et faictes lever se promptement que vous puissiez faire et accomplir le dict port en la dicte ville astivement selon la fourme et la tenour des dictes lettres, donnons en commandement à fin de par le roy que a touz undites charges obéissent et entendent diligemment.

Donné à Poytiers le mercredi emprès la Saint Martin d'yver l'an 1325.   Archives de Niort, N° 1714

 == >1377 Jean duc de Berry, de passage à Niort, décide de la levée d'une « Coutume » pour financer la construction du nouveau port.

Cependant, l'évêque de Maillezais suivit la pensée de son prédécesseur touchant l'agrandissement de l'église abbatiale, évidemment trop petite pour la majesté du culte dans une cathédrale.

Les revenus du monastère, déjà fort considérables, s'étaient accrus des redevances annuelles de trente-huit paroisses, dépouille des Templiers, dont les chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem avaient abandonné l'usufruit aux moines de Maillezais.

Du consentement du chapitre monacal, l'évêque fit ajouter à la nef romane, deux transepts et un vaste sanctuaire avec toute la pompe et la hardiesse du XIVe siècle. Nous ignorons s'il put mener à fin sa noble entreprise.

Il fut remplacé par Robert, dont nous ne connaissons ni la famille, ni les actes. Peut-être pourrions-nous marquer son passage sur cette terre par un fait soigneusement enregistré dans les chroniques de Maillezais.

En 1329, le froid fut continuel; la moisson ne put avoir lieu qu'à la mi-septembre, la récolte du vin ne put se faire qu'à la Toussaint.

L'année suivante, le printemps fut perpétuel; on cueillit des roses et des raisins au mois de mars, des cerises en mai; les blés se coupèrent à la Saint-Jean, et l'on vendangeait à l'Assomption.

 

Geoffroy II de Pons, fils de Geoffroy, sire de Pons, occupait le siège de Maillezais en 1332, année marquée par une crûe considérable des eaux autour du monastère. Il mourut l'année suivante.

 

Jean Ier (était en fonctions en 1342).

Jean  tint le siège dix ans. Nous ne connaissons de lui qu'un consentement donné au chevalier Renaud de Trocha, pour la fondation d'une chapelle. Un chapelain, entretenu par le fondateur, y devait prier pour le salut du chevalier, celui de ses parents et de ses amis.

Eustache.

Janvier.

Guy de Faye (1360-1380).==> 1377 Jean duc de Berry, de passage à Niort, décide de la levée d'une « Coutume » pour financer la construction du nouveau port.

Jean II Rousseau (1380-1382).

Pierre Ier de Thury, cardinal (1382-1404),

Jean III Le Masle (1404-1421).==> 1411, l’évêque de Maillezais Jean le Masle poursuivait au Parlement Maurice de Volvire, seigneur de Nieul-sur-l'Autize

Guillaume II de Lucé (1421-1438). ==> 1433 Lettres d'amortissement accordées par Charles VII à Guillaume de Lucé, évesque de Maillesais, au sujet de l'abonnement du droit de rachapt fait entre cet évesque et le seigneur de Mairevent, pour la terre et seigneurie de Chaillé, qui est dans la mouvance du château de Veluyre, et qui relève par arrière-fief de celui de Mairevent.

Thibaud de Lucé, neveu du précédent (1438-1455).

Dans un acte du 6 janvier 1425, il est qualifié secrétaire du roi. M. de Beaucourt, partant des membres influents du grand conseil de Charles VII, dit que Guillaume de Lucé, évêque de Maillezais, disparut de la scène en août 1436 et qu'il fut remplacé par son frère Thibaut, « qui lui succéda également sur son siège épiscopal ».

A partir de décembre 1440, Thibaut de Lucé remplit, avec Tanguy du Chastel, les fonctions de général des finances en Languedoc.

En janvier 1446, il présida à Meaux une assemblée des députés de plusieurs bonnes villes situées au nord de la Seine et de l'Oise, et fut chargé, par lettres du 27 août 1448, avec Bertrand de Beauvau et le sire de Gaucourt, de conclure avec les ambassadeurs du duc Sigismond d'Autriche un traité d'alliance perpétuelle.

Au mois de février 1450, Charles vu donna mission à l'évêque de Maillezais d'aller faire connaître au dauphin, retiré à Grenoble, ses intentions touchant le mariage de ce prince avec Charlotte de Savoie.

Enfin le nom de Thibaut de Lucé figure encore parmi les membres du grand conseil, au bas de l'ordonnance relative à la réorganisation du Parlement, rendue aux Montils-Iès-Tours, avril 1454.(Hist. de Charles vu, t. Il, p. 80 III, p. 424, 465 IV, p. 369, 418 V, p. 139 VI, p. 26.)

 Citons encore un acte inédit concernant le même personnage. Par acte daté du 11 mars 1439 n. s., Jacques de Chabannes, sénéchal de Toulouse, reconnaît avoir reçu de mons. l'évêque de Maillezais, conseiller du roi, trois scellés que Charles vu a ordonné de lui bailler, touchant le château de Domme, le premier du bâtard « de Pellevesin », promettant de garder bien et loyalement ledit château et de le rendre au roi à toute réquisition, les deux autres du sieur de Laigle et du « sieur de Pellevesin », père dudit bâtard, qui se portent garants de l'exécution de ladite promesse. (Arch. nat., J. 400, n° 75.)

Louis Rouault (1455-1478) (6). ==> Février 1462 Lettres de sauvegarde de Charles VII en faveur de l'évêque de Maillezais Louis Rouault

Jean IV d'Amboise (1478-1481).

Frédéric de San-Severino, cardinal (1481-1508). ==> La coutume de Poitou imprimée en 1486 Me Louis Rasseteau, procureur de l'évêque, religieux et chapitre de Maillezais

Pierre II Accolti, cardinal (1511-1518).

Philippe de Luxembourg, cardinal (1518, 14 jours).

Geoffroy II Madaillan d'Estissac (1518-1543).

Jacques Ier d'Escoubleau de Sourdis (1543-1562).

Pierre III de Pont-Levoy (1562-1573).

Henri Ier d'Escoubleau de Sourdis (1573-1615) fils de Jean sieur de Sourdis et de la Chapelle-Bellouin, abbé de Sainte Catherine de Rouen, et prieur de Saint-Martin de Chartres, assista à l’assemblée générale du clergé de France en 1573 et au sacre de Henri le Grand en 1594. Il fut fait l’année suivante commandeur de l’Ordre du Saint-Esprit, et mourut au mois d’avril 1615  (7).

Henri II d'Escoubleau (1615-1629), fils de François, comte de la Chapelle-Bellouin, sieur de Sourdis et d’Elisabeth Babou de la Bourdaisière, abbé de la Sainte-Trinité de Mauléon, d’Airvau, de Sainte-Croix d’Angle et de Royaumont, fut sacré par son frère le cardinal de Sourdis, archevêque de Bordeaux, le 19 mars 1623, et passa ensuite à cette métropole après la mort de son frère. 

==> 1621 Henri Bastard de la Cressonnière, baron du Petit-Château de Vouvant et gouverneur de Maillezais- Fortifications de l'abbaye.

==> 20 septembre 1623 Ordonnance et visite de l'abbaye de Mauléon par Henri d'Escoubleau, évêque de Maillezais

Henri III de Béthune (1629-1646), , fils de Philippe, comte de Selles et de Charrots, et de Catherine Le Bouteiller, de Senlis fut fait évêque de Maillezais avant qu’il eût pris possession du siège de Bayonne, auquel il avait été d’abord nommé. Il fut sacré à Paris dans l’église des Feuillans de la rue Saint-Honoré, le jour des rois 1630, et fut transféré à l’archevêché de Bordeaux en 1646.  (8). ==>Le Marin du Marais voyage à l’époque du dessèchement des marais par Henri de Béthune, évêque Maillezais (1640)

==>Time Travel 1642, procès du contrat de baillette - François Brisson, Henri de Béthune évêque de Maillezais, Françoise de Foix

Jacques II Raoul de la Guibourgère au comté de Nantes (1646-1661), fut d’abord conseiller au parlement de Bretagne, puis sénéchal de Nantes, et maire de la même ville. Sa province l’ayant député par trois fois vers le roi, il fit paraître dans ces occasions tant de zèle pour le bien de l’Etat, que Louis XIII, dont il mérita l’estime et la confiance, le fit son conseiller et lui donna l’évêché de Saintes en 1631. Il passa de là à Maillezais en 1646.

Alors les Religieux de l'abbaye de Maillezais formèrent le chapitre de cette nouvelle cathédrale. Mais le siège épiscopal fut transféré dans la ville de la Rochelle, à la demande de Louis XIV.

Le bourg de Maillezais était devenu désert. Les marais dont il était environné en avaient rendu l'air malsain ; depuis longtemps les Evêques n’y faisaient plus leur résidence.

 Pendant les guerres civiles on avait fait la guerre aux hommes et aux temples.

L'église avait été abattue, le monastère ruiné n’offrait plus d’asile aux Religieux.

Louis XIII,  avait formé le dessein d’établir un évêché à la Rochelle, sembla abandonner ce projet, et consentit à ce qu'on poursuivit en cour de Rome la sécularisation du chapitre de Maillezais, et la translation du siège épiscopal à Fontenay-le-Comte.

En conséquence les bulles furent expédiées au mois de janvier 1631. Divers obstacles traversèrent le nouvel établissement.

Louis XIV changea la destination du siège qu’on devait placer à Fontenay-le-Comte, et qui fut transféré à la Rochelle.

La bulle du Pape Innocent X, prononça la suppression de l'évêché de Maillezais et érigea celui de La Rochelle.  Cette translation, est datée du IV des nones de 1 mai 1648, elle fut confirmée par des lettres-patentes.  

Au mois d'août 1648, Louis XIV approuva et confirma la bulle pontificale et en prescrivit l'enregistrement, le Roi en donna de nouvelles à ce sujet, le 20 mai 1664.  (9).

Si dès 1648 Mgr Raoul de la Guibourgère abandonna son titre d'évêque de Maillezais pour prendre celui d'évêque de La Rochelle, il n'en est pas moins vrai que par suite de plusieurs procès, le siège épiscopal ne fut transféré en fait à La Rochelle qu'en l'année 1666 (10).

Jacques Raoul, nommé évêque de Maillezais en 1646, prit deux ans après, comme nous l'avons dit, le titre d'évêque de La Rochelle, et mourut en 1661.

 Les bulles de translation et de sécularisation furent fulminées à Maillezais le 16 novembre 1666 par Gilbert de Clerambaud, Evêque de Poitiers.

La sentence de fulmination portait que les nouveaux Chanoines quitteraient l'habit monacal, et qu’ils se transporteraient incessamment à La Rochelle.

Le même jour M. de Laval assembla le chapitre dans la salle du château de Maillezais. Il fut arrêté que l'on commencerait le service divin dans le grand-temple de la Rochelle aux premières vêpres des fêtes de noël.

La bulle d’Innocent X portant suppression, érection et translation du siège épiscopal, démembrait du diocèse de Saintes tout le pays d’Aunis , et l'Isle de Ré , pour former avec l'ancien évêché de Maillezais le territoire du diocèse de la Rochelle.

Cette ville, célébre par son port sûr et commode, appellée en latin Rupella, située sur l'océan à 35 lieues N. de Bordeaux.

Son successeur, Henri-Marie de Laval de Bois-Dauphin, prit possession de l'évêché de La Rochelle en 1661, mais fut obligé de résider à Maillezais jusqu'en 1666.

A la fin de cette année, il transporta en fait à La Rochelle le siège de l'évêché qui y était établi en droit depuis 18 ans. Il mourut à La Rochelle le 22 novembre 1693.

 Charles-Madelon Frezeau de la Frezelière naquit le 4 septembre 1656 et fut reçu page du roi dans sa grande écurie. Il servit dans l'artillerie avec la même distinction que ses frères, et renonça ensuite à tous les honneurs de sa maison pour se consacrer à Dieu dans l'état ecclésiastique.

Après avoir été pourvu en 1690 de l'abbaye de Saint-Sever de Coutances, il s'acquitta très dignement des fonctions de grand vicaire de Strasbourg en 1693, et fut nommé la même année à l'évêché de La Rochelle.

Sacré le 27 juin 1694, il fit son entrée solennelle dans sa ville épiscopale le 6 août suivant. Dès le mois de novembre 1694, il commençait la visite de son diocèse et la continua jusqu'à sa mort, toujours à cheval. Il mourut le 4 novembre 1702, après avoir rempli dans toute leur étendue les devoirs les plus saints de l'épiscopat (11).

Étienne de Champflour, un des plus saints et des plus grands évêques de France au XVIIIe siècle, naquit à Clermont-Ferrant le 19 mai 1646. Admis dans la Compagnie de Saint-Sulpice en 1672, il fut successivement directeur à la Solitude d'Issy et au séminaire de Limoges. En 1686, il alla habiter sa ville natale, où pendant seize ans il remplit simultanément les triples fonctions de directeur au séminaire, abbé du chapitre de la cathédrale et vicaire général. Nommé évêque de La Rochelle le 31 décembre 1702, préconisé le 14 mai suivant, sacré le 10 juin 1703, il prit possession du .siège de la Rochelle le 27 juillet de la même année. Il mourut le 26 novembre 1724. L'Anjou Historique (novembre 1905, janvier 1906, juillet 1906) a donné le compte rendu in extenso des visites pastorales que le prélat fit en 1706, 1707, 1716 et 1723 dans les paroisses angevines du diocèse de La Rochelle.

Jean-Raptiste-Antoine de Brancas, aumônier de Louis XV, ancien agent général du clergé, nommé évêque de La Rochelle le 25 avril 1723, sacré le 21 octobre, entré à La Rochelle le 7 avril 1726, quitta cette ville le 8 juillet 1729, ayant été transféré à l'archevêché d'Aix par le cardinal de Fleury ; sa lettre d'adieu au chapitre est datée de L'Hermenaud, 6 juillet (12).

Augustin-Roch de Menou de Charnisay, 6e évêque de La Rochelle, naquit le 15 mai 1681 dans le diocèse d'Auxerre. Il était grand vicaire de Chartres quand, le 15 octobre 1729, il fut nommé évêque de La Rochelle. Sacré à Paris dans la salle de l'archevêché par l'archevêque de Bordeaux et les évêques de Chartres et de Saintes le 10 septembre 1730, il fit son entrée solennelle dans sa ville épiscopale le 26 novembre suivant. Il mourut, âgé de 86 ans. le 26 novembre 1767, sans avoir quitté une seule fois son diocèse ; il fut enterré le 1er décembre dans l'église de l'hôpital général Saint-Louis (10).

François-Joseph-Emmanuel de Crussol d'Uzès, né à Paris en 1735, était vicaire général d'Angers et chanoine honoraire de la cathédrale, quand il fut nommé évêque de La Rochelle. Il habitait rue de Cunault, à la Cité. Sacré le 17 juillet 1768, il mourut en octobre 1789 (13).

Jean-Charles de Coucy, de la famille des Coucy en Champagne, né en 1746 au château d'Escordal dans le Rethelois, aumônier du roi (1776),grand vicaire et chanoine de Reims, nommé par Louis XVI le 23 octobre 1789 évêque de La Rochelle, préconisé le 14 décembre, sacré le 3 juin 1790. Il quitta La Rochelle en septembre 1791 et s'achemina vers l'Espagne : il se fixa au couvent des Dominicains de Guadalajara, diocèse de Tolède. De son exil, il ne cessa d'avoir l'œil sur son troupeau lointain et de prêter l'oreille aux bruits qui venaient d'outre-monts (14). Il écrivait, il parlait, il administrait de loin et par ses délégués. Nul, certes, ne montra plus de zèle pour le maintien de la foi dans cette patrie qui le repoussait. Brumaud de Beauregard, son grand vicaire, eut ses pouvoirs ; quand il fut déporté à Cavenne, il les confia (24 octobre 1796) à René Supiot, supérieur des Filles de la Sagesse et des missionnaires de Saint-Laurent-sur-Sèvre.

Il nomma également l'abbé Bernier, curé de Saint-Laud-lès-Angers, vicaire général de la Rochelle. Malgré son attachement au Pape, il refusa de reconnaître le Concordat et fut un des chefs de la petite Eglise. A la prière de Louis XVIII il se soumit et fut nommé en 1817 à l'archevêché de Reims, dont il ne prit possession que quatre ans après. Créé pair de France en octobre 1822, il mourut à Reims le 8 mars 1821 dans sa 78e année.

 

Nous donnons ici les noms des 41 paroisses et des 4 annexes des doyennés de Bressuire, Saint-Laurent-sur-Sevré et Vihiers (15) qui depuis 1802 font partie du diocèse d'Angers, après avoir successivement appartenu aux diocèses de Poitiers, de Maillezais et de La Rochelle :

Cerrmuson, Les Cerqueux-de-Maulévrier, Les Cerqueux-sous- Passavant, Chanteloup, Cholet (Notre-Dame), Cholet (Saint- Pierre), Coron, Cossé, La Crilloire, Faveraye, La Fosse-de- Tigné. Le Longeron, Maulévrier, Le May avec ses deux annexes Bégrolles et Saint-Léger, Mazières, Montigné, Montilliers, Nuaillé (16), La Plaine, La Romagne, Roussay, Saint- .André-de-la- Marche, Saint-Christophe-du-Bois, Saint Georges- du-Puy-de- la-Garde, Saint-Hilaire-du-Bois, Saint - Melaine près Cholet, Saint-Paul-du-Bois, La Séguinière, Somloire, Tancoigné, La Tessouale, Tortou, La Tourlandry, Toutlemonde (17) annexe de Saint-Hilaire-des- Echaubrognes, Trérnentines; Trémont, Vezins, Vihiers (Notre-Dame) avec Saint-Jean de Vihiers son anenexe (18), Vihiers (Saint-Hilaire), Vihiers (Saint-Nicolas), Le Voide, Yzernay (19).

 

 

Le clergé de France, ou tableau historique et chronologique des archevêques, ... la fondation des églises jusqu'à nos jours, par M. l'abbé Hugues Du Tems.

 

 

 


 

LA NAISSANCE DE BOURGUEIL ET DE MAILLEZAIS (987-990). Abbayes de l'abbé Gausbert

Dès avant sa promotion à la dignité abbatiale, Gauzbert fut appelé à coopérer à la naissance de deux grands monastères : Maillezais (43) et Bourgueil (44) ; ce fut vers les années 987-989 ainsi que nous tenterons de l'établir dans quelques instants.

 

La Rochelle, le port d'Aliénor d'Aquitaine

Fondation de la cité Rupella, q uand trouverons-nous donc les premières traces de cette ville? Au Xe siècle, en l'an 961, Guillaume d'Aquitaine ( Guillaume Tête d'Étoupe) octroie à La Rochelle une charte concernant le droit d'ancrage et de lestage des navires.



Légendes du Moyen-Age: Rabelais, Pantagruel et le Gargantua , Merlin, le roi Arthur, Morgane, Mélusine, Geoffroy-à-la-Grand-Dent

Rabelais a cité ainsi dans le Pantagruel et le Gargantua, plus de cinquante noms de lieu poitevins, dont quelques-uns désignent d'obscures bourgades, que seuls les hasards des voyages avaient pu signaler à son attention.

 

 

Réforme pontificale : le démembrement du diocèse de Poitiers par bulles du pape Jean XXII du 13 août 1317
L'Abbaye Saint-Pierre de Maillezais (Malleacum) fut fondé vers 990, par Guillaume IV Fier-à-Bras, duc d'Aquitaine, et par Emma, son épouse, qui appelèrent, pour l'habiter, des moines de l'abbaye de Saint-Julien de Tours. Elle fut érigée en évêché par une bulle du pape Jean XXII, datée du 13 aout 1317, et son diocèse fut formé au moyen d'un démembrement de celui de Poitiers.

 

(1)   G. Bréchou était seigneur de Denant, près Nieuil-sur-l'Autise. Cette terre, érigée plus tard en baronnie, passa, vers 1480, à Pierre de Sansicquet, écuyer, sieur de Bernay et de Champdoré, par son mariage avec Loyse Bréchou, veuve de Hugues Ocquet.

 Des Sansicquet elle arriva par vente, à la fin du XVIe siècle, à Guillaume Gobin, sieur de la Fuie, dont la fille, nommée Suzanne, la porta en dot à Adam Tiraqueau, mestre des camps et armées du roi. Cent ans plus tard, elle fut transmise par héritage aux Lacropte de Bonrsac; puis, quelques années après, ceux-ci la cédèrent à François-Florent Duchesne, sieur du Mesnil, fils de François Duchesne. Ses descendants ont possédé Denant jusqu'à la Révolution.

(2) Bibl. de l’Ecoles des Chartes, t. II, p. t55.

(3) Le roi Philippe Le Long avait été préalablement averti par le Pape de la création de ces nouveaux évéchés.

(4)'_La communauté de Bénédictins, que gouvernait l'Abbé Geoffroy Pouvrelle, devint le chapitre de la nouvelle cathédrale. Les successeurs de Pouvrelle furent des clercs séculiers, mais le chapitre demeura composé de Bénédictins jusqu'au transfert du siège de Maillezais à la Rochelle.

(5) Vers 1465, il vint bénir la première chapelle de Notre-Dame des Gardes,

(6) Le 20 mars 1605, il autorise les Augustins à s'établir aux Gardes.

(7) Le 23 septembre 1634 il approuva la fondation de l' « Hôpital de la Charité de Saint-François-de-la-Croix », à Vezins, desservi par des religieux de la congrégation de Saint-Jean-de-Dieu.

En 1643, il donna commission au .curé du May de faire les informations canoniques sur les miracles opérés par « les mérites » de Notre-Dame des Gardes.

(8) Déjà le 14 janvier 1631, le Pape Urbain VIII avait sécularisé l'abbaye de Maillezais et décidé la translation du siège épiscopal à Fontenay-le-Comte ; mais cette bulle n'avait été suivie d'aucun effet.

(9) Le 20 mai 1664, Louis XIV, par de nouvelles lettres patentes, confirma les premières de 1648, et le Parlement les enregistra le 7 mars 1665. Le 4 mai 1655 parut l'arrêt qui portait vérification des bulles de sécularisation du chapitre de Maillezais, et translation d'icelui en la ville de la Rochelle, et des lettres patentes du 20 mai 1664 sur le même sujet, aux charges et conditions y contenues.

Le 16 novembre 1666, les bulles de sécularisation et de translation furent fulminées par l'évêque de Poitiers. La sentence de fulmination portait que les nouveaux chanoines quitteraient l'habit monacal et se transporteraient incessamment à la Rochelle.

Le même jour, Msr de Laval de Bois-Dauphin assembla le chapitre dans la salle du château de Maillezais : il fut arrêté qu'on commencerait le service divin dans le grand temple de la Rochelle, devenu la cathédrale, le jour de Noël.

(10) Le 23 septembre 1699, il était en visite pastorale à Cholet, où il approuva la fondation de l'hôpital et fonda une école pour les garçons.

(11) M. l'abbé Uzureau a publié, dans les Mémoires de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts d'Angers (année 1905) le compte rendu des visites pastorales que Mgr de Brancas fit en 1727 et 1728 dans les 40 paroisses et les 5 annexes des doyennés de Bressuire, Saint-Laurent-sur-Sèvre et Vihiers, qui depuis 1802 appartiennent au diocèse d'Angers.

(12) Je possède les procès-verbaux de visites pastorales faites par ce prélat en 1729 et 1730 dans les paroisses du diocèse de la Rochelle qui dépendaient de l'Anjou au temporel.

(13) Le 22 mars 1770, dans le Mandement qu'il fait à j'occasion du Jubilé universel accordé par le nouveau Pape Clément XIV, le prélat désigne des églises pour les stations du jubilé dans les villes de Cholet et de Vihiers (Arch. mun. de la Rochelle, GG, 446).

Le 9 juin 1781, il fit une ordination dans l'église paroissiale du May Mémoires de la Société d'Agriculture d'Angers, année 1892).

(14) Il était fort riche et pendant son court séjour à la Rochelle il avait distribué plus de 100.000 francs aux pauvres. En Espagne, hélas ! c'était le dénuement... Au mois de novembre 1790, Msr de Coucy écrit à l'abbé Martineau, desservant des Gardes, qu'il est nommé vicaire au May. Au début de 1791, ce prélat nomme aumônier des religieuses de la Fougereuse, le P. Duchemin, sous-prieur des Augustins des Gardes.

(15) Nous avons pris l'état des paroisses à la fin du XVIIIe siècle.

 

 (16) Nuaillé fut érigé en paroisse par l'évêque de la Rochelle en 1770; c'était auparavant une annexe de Mazières.

(17) Jusqu'au 1er août 1680, Saint-Jean-de- Vihiers était paroisse.

(18) Quelques changements eurent lieu lors de l'application du Concordat. Les paroisses de La. Grilloire, Saint-Melaine près Cholet, Notre-Dame et Saint- Hilaire-de-Vihiers furent supprimées. Une nouvelle paroisse a été érigée aux Gardes en 1846. De plus, les anciennes annexes Bégrolles, Saint-Léger et Toutlemonde sont devenues paroisses.

(19) Bibliothèque d'Angers, mss 577. — Une première ébauche écrite par M. l'abbé Rangeard en 1782 a été publiée par la Revue de l'Anjou (année 1854, pages 44 à 58).

 

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