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PHystorique- Les Portes du Temps
1 avril 2019

Voyage au temps des Croisades ; Bataille de Gonfanon – Chapelle Puy du Fou / chapelle des Templiers de Cressac

Voyage au temps des Croisades ; Bataille de Gonfanon – Chapelle Puy du Fou chapelle des Templiers de Cressac

La chapelle de la Cité Médiévale est la reconstitution d’un édifice religieux appartenant à la période de transition entre l’art roman (fin Xème – moitié XIIème siècle) et l’art gothique (XIIème – XVème siècle).

Conformément à la tradition romane des Charentes, la façade ne possède pas de tympan et les voussures en arc brisé du porche sont dépourvues de tout ornement. De chaque côté de la porte, des piédroits surmontés de têtes aux yeux globuleux rappellent les motifs qui ornent l’abbaye des Fontenelles, près de la Roche-sur-Yon ou les églises Saint-Jacques et Notre-Dame à Pouzauges. Le porche est couronné d’une frise horizontale, dont les modillons de facture fustre mêlent motifs profanes et sacrés : croix, tête de porc, tête humaine, macles emblématiques de la famille du Puy du Fou, croix et signes difficilement identifiables.

Comme la plupart des églises édifiées jusqu’au XVème siècle, la chapelle est « orientée » vers l’Est, promesse du renouveau solaire et symbole de Résurrection.

L‘intérieur de la chapelle se caractérise par la simplicité de son architecture romane : nef unique, voûte en berceau (l’usage du bois est justifié par son moindre coût), chœur à abside en hémicycle, ouvertures étroites en plein cintre afin de ne pas affaiblir les murs. Le sous-sol de l’abside recèle une crypte et un sarcophage mérovingien (VIème- VIIIème siècle) déposé au pied d’une fresque représentant la Trinité Mariale : entre deux anges portant des encensoirs figurent Marie, Jésus et Saint Anne couronnée confiant l’Eglise à sa fille et à son petit-fils.

La plupart des vitraux romans étaient en verre blanc. Longtemps, le verre resta un matériau coûteux et les panneaux de bois ajourés, visibles dans la chapelle, permettaient de faire  l’économie de baies vitrées.

En levant les yeux, le visiteur remarquera, à l’extrémité des deux premières poutre transversales, quatre engoulants monstrueux. Une poutre de gloire, ou figurent le Christ en croix, Marie et l’apôtre Jean, marque la limite entre la nef et le chœur.

(Visite virtuelle - Chapelle des Templiers Cité Médiévale Puy du Fou)

 

Au Moyen Age, les églises romanes étaient intégralement peintes de couleurs vives. Les fresques de la chapelle de la Cité Médiévale, qui relatent plusieurs épisodes des croisades reproduisent les décors de la Chapelle des Templiers à Cressac (Charente).

La chapelle templière faisait partie de la commanderie Du Dognon. Son architecture très modeste respecte les règles cisterciennes préconisées par Bernard de Clairvaux : un simple rectangle « Orienté ».

 Les murs sont en pierre calcaire ordinaire (opus incertum) et en pierre de  teille de Saint-Même (pilastres, angles et ouvertures)

Mur est : un triplet de fenêtre en plein cintre (symbolisant la Trinité) est surmonté d’un oculus à quadrilobe (pour permettre à la lumière divine de pénétrer depuis les 4 points cardinaux)

Mur Sud : 3 pilastres : pilastre tronqué, corbeaux et traces d’ouvertures attestent de l’existence de bâtiment adjacent disparus. A droite, du pilastre central une pierre est fortement usée par les mains des pèlerins de Saint-Jacques.

Façade ouest : Tripartite comme les petites églises charentaise de la région et surmontée d’un fronton triangulaire. Portail en plein cintre à voussures sans ornements et colonnettes surmontées de chapiteaux peu travaillés. Les deux corbeaux au-dessus du portail soutenaient un auvent.

Mur nord : il comporte un arrachement incurvé, reste d’une galerie ?

Reportage : Chapelle templière de Cressac Saint Genis

Les Combats de cavalerie et épisodes des croisades relate la bataille de La Boquée en 1163 qui opposa notamment Geoffroy Martel et Hugues de Lusignan aux Sarrasins. dans les peintures murales du XIIe et du XIIIe siècle.

La fresque longue de 15 m, haute de 3 m. Cette peinture est aujourd'hui très mutilée. Heureusement une copie en a été faite vers 1900 alors qu'elle était en meilleur état.

Le Musée des Monuments français vient de faire exécuter des relevés des fragments encore bien conservés. Cette peinture s'étend sur deux registres au mur nord de la nef. Au registre inférieur on voit un camp au repos : au milieu sont des tentes ; à droite et à gauche des cavaliers et des fantassins vont et viennent ; deux troupes de cavaliers face à face semblent se livrer à une joute.

Le registre supérieur présente une scène de bataille. A gauche une ville fortifiée avec de hautes tours et des murailles crénelées ; on voit la flèche d'une église surmontée d'une croix.

Des cavaliers croisés sortent de cette ville ; ils ont une croix sur la poitrine et le gonfanon d'une lance est orné d'une croix. Un ménestrel qui joue de la vielle les accompagne. Les cavaliers de tête poursuivent au galop des Sarrasins en fuite se précipitant vers une ville fortifiée qui termine à droite le panneau.

L'un des musulmans porte une couronne autour de son casque.

Historique : récupérée par les Hospitaliers après le procès des Templiers en 1314, la commanderie a été endommagée par la guerre de Cent Ans, les guerres de Religion et a été vendue comme bien national à un fermier après la Révolution. La chapelle a alors servi à abriter du foin, des animaux. En 1902 la chapelle est rachetée par la communauté protestante de Barbezieux qui procède à des consolidations et restaurations par remplacement de pierres (voûte, toiture, corniche, pilastres, voussure de portail). La croix sur le mur sud atteste de l’appartenance à la communauté religieuse.

En 1910, MM. de La Martinière, Laueret Serbat, qui étudièrent cette peinture, formulèrent l'hypothèse qu'elle figurerait la victoire remportée en 1163 en Syrie dans la plaine de la Boquée, au voisinage du Crac des chevaliers, contre l'émir Nom ed din.

L'armée chrétienne était commandée par deux seigneurs originaires du Poitou et de l'Angoumois, Hugues VIII de Lusignan et Geoffroy Martel, frère de Guillaume Taillefer, comte d'Angoulême.

Le fait que ces seigneurs venaient de la région où se trouve la chapelle des Templiers de Gressac et qu'un corps de Templiers participa à ce combat donne beaucoup de vraisemblance à cette hypothèse.

 

Restauration des peintures : les fresques des murs est et ouest ont été restaurées sur place par Mlle Mesdrikoff. Elle a également déposé la totalité des fresques du mur nord par collage sur des draps (de 1950 à 1957). Les rouleaux de fresques ont ensuite envoyés aux ateliers nationaux pour restauration, collés sur du contreplaqué marine puis exposés au musée des monuments de France du Trocadéro. Ce n’est qu’à la fin des années 60 que  le mur nord de la chapelle a pu retrouver sa grande fresque par pose sur treillis de bois d’acajou.

 

Historiques des fresques.

Première campagne de peinture (vers 1170)

Registre supérieur mur Nord :

Réalisée sur fond clair cette fresque représente une bataille (dite de la Bocquée) qui s’est déroulé en  1163 dans la plaine de la Bekaa entre le Krak des Chevaliers de la ville d’Oms (Syrie) ayant opposé les Francs aux Sarrazins de Nour el Din.

A l’extrême gauche les chevaliers francs sortent d’une ville fortifiée (Antioche ?). Les femmes (dans les créneaux) les regardent partir.

Au centre, le célèbre cavalier blanc représente Geoffroy Martell, frère cadet du comte d’Angoulême Guillaume IV Taillefer (croix sur l’épaule droite et gonfanon)

A droite les Sarrasins vont se réfugier dans une ville fortifiée (Alep ? jamais prise par les chrétiens) dans laquelle des guetteurs sonnent le rappel.

 

Mur ouest : il comporte 3 registres réalisés également vers 1170.

Sur le mur ouest de cette chapelle on voit à gauche saint Georges combattant le dragon,  à droite un cavalier terrassant l’infidèle pour protéger l’Eglise (Louis VII ?) et en face du cavalier une femme en habits du XIIe siècle représentant l’Eglise (Aliénor ? dont une représentation semblable existe à Chinon).  

 

Chroniques n° 27 - Société Historique et Archéologique du Périgord   

https://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_1948_num_92_1_78211

https://www.infiniment-charentes.com/trouver-votre-activite/chapelle-des-templiers-367958/

 

 

==> Origine de l'Ordre du Temple- Des maisons ou commanderies de l'Ordre. 

 

Chronologie des ROIS, COMTES, DUCS, etc. qui ont gouverné La TOURAINE<==.... ....==> Le port d’Aliénor d’Aquitaine : Voyage dans le temps des Templiers et Hospitaliers de la Rochelle.


 

GONFALON, GONFANON, subst. masc. « bannière de guerre »

Le gonfanon ou gonfalon (en ancien français, confenons) est un morceau d'étoffe quadrangulaire, comme la bannière, ou terminé par des pointes. Il était attaché à la hampe ou au fer d'une lance et pouvait y être enroulé. On disait, fermer le gonfanon, pour l'attacher à la hampe. L'orthographe gonfalon — et gonfalonier ou gonfalonnier pour le porteur — est également très fréquente, bien que l'étymologie fasse préférer gonfanon.

 

 

A propos des peintures de la chapelle Sainte Radegonde de Chinon

La scène représentée, une chevauchée royale représentant Jean sans Terre chassant en compagnie de sa femme Isabelle et de sa mère Aliénor d'Aquitaine. Au mois d'août 1964, on découvrait à Chinon dans la chapelle rupestre de Sainte-Radegonde les restes importants d'une peinture de qualité exceptionnelle, à la suite de quoi M......

 

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