Le duc de Normandie Guillaume le Bâtard bataille de Mortemer

Geoffroy Martel, comte d'Anjou était célèbre par ses victoires et par ses crimes. A défaut de droit il avait pour lui la force et, comme conséquence, il était si redouté que, dans le Maine, personne n'osa esquisser un geste de résistance. La soumission du pays à son usurpation fut donc complète.

De nombreuses chartes où son nom figure à côté de celui d'Yves de Bellême, évêque de Sées, pour confirmer dans le Saosnois, dont ce dernier était seigneur, des donations à l'abbaye de Saint-Vincent du Mans, sans que Herbert, comte du Maine. soit même mentionné, prouvent que le prélat avait obéi à la nécessité (1 ).

Il y a plus, Geoffroy Martel, après avoir occupé les châteaux du Saosnois, s'empara, avec la permission du roi de France, du Bellêmois, fief relevant directement de la couronne, mit une garnison à Bellême et interposa sa suzeraineté entre celle d'Yves et celle du roi.

Ce fait, ignoré de tous les historiens, est établi par un document, sur lequel nous reviendrons, qui nous montre une donation consentie à l'abbaye de Marmoutier par le seigneur d'un petit fief relevant du château de Bellême, confirmée d'abord par Yves de Béllême, ensuite par le comte d'Anjou, enfin par Eudes, frère du roi de France, agissant au nom de ce dernier (2).

Par l'occupation du Bellêmois et du Saosnois, l'armée angevine, s'appuyant à l'Ouest sur les châteaux de Geoffroy de Mayenne, faisait face, à pied d'oeuvre, aux châtellenies de Domfront et d'Alençon, depuis l'extrémité du Passais normand jusqu'au Mesle-sur-Sarthe, c'est-à-dire à tout le secteur de la frontière confié à la garde de Guillaume II Talvas.

Depuis la rébellion des Giroie, le Domfrontais et l'Alençonnais étaient dans un état de désorganisation dont l'expédition des Sorenge a pu nous donner une idée.

 Cette désorganisation avait gagné le Bellêmois, ce qui explique la facilité avec laquelle le comte d'Anjou s'en était emparé.

 Une œuvre de trahison, qui n'avait pas plus respecté les fiefs de l'évêque que ceux de son frère, avait pénétré de son influence dissolvante les villages et les campagnes de Talvas, prêts à se détacher de la Normandie pour passer sous la domination de Geoffroy Martel.

Ce n'est pas sans raison qu'un vieil historien a dénoncé la perfidie de certains habitants (3).

Habitués à l'anarchie, instaurée pendant la minorité ducale et qui s'était tardivement infiltrée chez eux, ils y avaient pris goût et espéraient la perpétuer en s'alliant au conquérant du Maine.

Ils redoutaient la ferme discipline qu’à l'exemple de ses prédécesseurs, Guillaume le Bâtard, devenu homme, rétablirait dans ses Etats (4). Il y avait du reste entre les Manceaux, soumis à Martel, et les seigneurs du Domfrontais et de l'Alençonnais des affinités de race, sur lesquelles on n'avait pas manqué de spéculer, et qui favorisaient le mouvement.

Les mesures avaient été bien prises.

 Le fils de Guillaume Talvas; Arnoul de Bellême, venait d'être opportunément assassiné et, pour dissimuler la main qui l'avait frappé, et que le meurtrier de Gilbert de Brionne, abrité par les remparts de Saint-Cénery, connaissait bien sans doute, on avait mis en circulation, parmi le peuple, l'incroyable légende que voici :

 un jour, en quête de butin avec ses vassaux, Arnoul avait enlevé un petit porc malgré les supplications d'une religieuse qui avait élevé l'animal. Il avait dévoré gloutonnement l'objet de son larcin, préparé par son cuisinier, et, en punition de sa mauvaise action, il était mort étouffé la nuit suivante (5).

D'autres, il est vrai, insinuaient que son frère bâtard Olivier aurait bien pu l'étrangler. Ordéric Vital qui nous raconte gravement l'histoire du porcelet, dans ses interpolations de Guillaume de Jumièges, s'y indigne, non sans raison, de l'accusation portée contre Olivier qui fut, dans le monde, un bon et loyal chevalier avant d'être un excellent moine (6).

Des inventions de ce genre, comme toutes les fables que nous avons déjà rencontrées, avaient autant contribué que la rébellion des Giroie à miner l'autorité des Bellême. Il avait fallu abattre Talvas pour atteindre plus sûrement le duc de Normandie.

 Le comte d'Anjou avait contre ce dernier des motifs particuliers de haine. Il le détestait parce qu'il l'avait assiégé dans Mouliherme, parce qu'il avait reçu avec honneur l'évêque, du Mans, Gervais, sa victime, parce qu'il supposait que Guillaume le Bâtard ne supporterait pas son intrusion dans le Maine.

C'est, les historiens de l'Anjou le disent expressément, sous couleur de défendre les droits du comte du Maine Herbert II chassé par les Angevins du Mans, et dont les droits étaient censés menacés par les Normands, que Geoffroy Martel prit les armes (7).

En réalité, tenant la parole donnée à Henri Ier, il voulait lui frayer la voie en s'emparant des châteaux de la frontière (8).

En 1052, les soldats du comte d'Anjou surprirent, par trahison, le château de Domfront (9). Dans l'Alençonnais Geoffroy Martel agit en personne. Il y pénétra avec une puissante armée, ce qui lui était facile par Saint-Cénery, devenu de fait une forteresse de Geoffroy de Mayenne.

Les Giroie et leurs complices ayant applani les difficultés à l'avance, les habitants d'Alençon « très bien disposés pour lui (10), » esquissèrent à peine un simulacre de défense et ouvrirent leurs portes.

Guillaume Talvas, qui avait fait, depuis qu'il savait la frontière menacée, tout ce qu'il avait pu pour la sauver (11), s'était échappé avec sa famille.

Geoffroy Martel traversa rapidement les évêchés de Sées et d'Evreux, en ravageant le pays sur son passage, puis, rappelé par le roi de France, il se retira.

Il laissait à Domfront et à Alençon de fortes garnisons, chargées d'incursionner en Normandie dont elles tenaient la porte ouverte (12).

Dès que le duc Guillaume eut appris le raid audacieux de Geoffroy Martel, il convoqua ses vassaux, et marcha à l'ennemi qui s'était déjà retiré, emmenant ses captifs et son butin.

 L'armée normande se concentra dans l'Hiémois sous les ordres de Roger II de Montgomery, vicomte d'Exmes, de Guillaume, seigneur de Breteuil, fils d'Osbern, et de Guillaume de Talou, comte d'Arques.

 Le duc, prit les devants et se porta sur Domfront pour reconnaître la place. Il avait avec lui cinquante cavaliers qui cherchaient à se signaler « pour obtenir une augmentation de solde (13). »

Sa marche avait été dénoncée par un traître aux chefs de la garnison qui l'attaquèrent par derrière avec des forces très supérieures. Guillaume leur fit face et les chargea avec une telle impétuosité qu'après avoir perdu leur commandant, les assaillants rentrèrent précipitamment dans la ville.

Le duc en fit le tour, et constata que l'aspérité des rochers, qui portait ce nid d'aigle, en rendait le siège extrêmement difficile (14).

L'armée étant arrivée, des assauts répétés furent tentés. Ils n'aboutirent pas.

Les gens de pied, qui n'avaient pour accéder aux remparts que deux chemins étroits, escarpés et exposés aux traits de l'ennemi, étaient arrêtés, malgré l'impétuosité de leur élan (15). Guillaume se décida alors à bloquer Domfront.

 Il fit élever, dans ce but, quatre tours de bois qu'il relia par des tranchées, et isola ainsi la ville dont les habitants attendaient impatiemment le secours de Geoffroy Martel.

Ce dernier avait en effet quitté Angers, mais il fut arrêté momentanément par une diversion bien inattendue le vieux Néel de Saint-Sauveur, l'ancien vicomte de Cotentin, exilé après la bataille du Val-ès-Dunes, et réfugié à Jersey, puis en Bretagne, voulant se réhabiliter, avait réuni une petite armée et attaqué la capitale de l'Anjou.

 En l'absence du comte, les habitants se défendirent eux-mêmes. Un violent combat fut livré à la porte Saint-Jean (16).

Cependant le siège de Domfront traînait en longueur. L'hiver de cette année 1052 fut rigoureux.

Le duc passait son temps à intercepter les convois de l'ennemi et à déjouer les embûches tendues à ses propres fourrageurs. Quelquefois, dans ce pays forestier abondant en gibier, il chassait au faucon et à l'épervier (17).

Apprenant, avec satisfaction, l'approche de Geoffroy Martel, Guillaume laissa devant Domfront des postes d'observation et marcha à sa rencontre.

 Il envoya à la découverte Roger de Montgomery et Guillaume de Breteuil, tous deux jeunes et très braves. Comme ils approchaient de son camp, le comte d'Anjou leur fit savoir par un parlementaire, accompagné d'un trompette, que le lendemain, au point du jour, il irait réveiller les sentinelles de Guillaume à Domfront.

Cet homme leur désigna le cheval que monterait son maître dans le combat, le bouclier et les armes qu'il porterait.

Les Normands répondirent que Geoffroy n'avait pas besoin d'aller plus loin. Le duc de Normandie, dont ils décrivirent à leur tour le cheval, le bouclier et les armes, marchait au devant de lui et allait apparaître sous peu (18).

Le comte d'Anjou, dans l'espérance d'une victoire, « s'était levé bien matin, avait entendu la messe, avait pris sa soupe au vin et s'était fait armer (19). » Il fut attéré en entendant le rapport de son parlementaire. Il crut que Domfront était prise puisque le duc avait quitté le siège pour marcher à sa rencontre et, perdant toute confiance dans la possibilité d'un succès, il ordonna à ses troupes de battre en retraite. Une embuscade, dressée dans les bois par Néel de Saint-Sauveur, changea cette retraite en fuite (20).

Tout danger écarté du côté de Geoffroy, le duc reprit le siège et envoya des éclaireurs vers Alençon. Ceux-ci lui apprirent qu'il pourrait facilement se rendre maître de la place.

 La garnison angevine était peu nombreuse. Aussitôt Guillaume, ayant laissé des gardes dans ses retranchements, s'achemina la nuit vers Alençon et y arriva au point du jour.

Il assit son camp, face à la ville (21), entre le château et la Sarthe (22) occupa le faubourg Saint-Léonard, situé hors des murs, et intercepta ainsi les communications entre la cité et le fort, qui formait tête de pont sur le sol du Maine (23).

La poignée de soldats, qui occupait cet ouvrage, était bien en vue des habitants de la ville close, formée du « vieux bourg » s'étendant entre l'église Notre-Dame et le château.

Elle eut la malencontreuse idée de braver le duc (24), en frappant sur des peaux et en criant à la pel à la pel

C'était tourner en dérision le métier de tanneur exercé par les parents d'Herlève, mère de Guillaume (25).

Cet outrage met le prince dans une violente colère. Il fait enlever la redoute qui est prise aussitôt et livrée aux flammes. Trente-sept prisonniers angevins, traités comme des traîtres, sont mutilés, devant la population terrifiée, et privés des pieds et des mains (26). Leurs membres sanglants sont lancés par des balistes dans le château (27).

Ces représailles sanglantes mirent fin à la résistance.

 La ville ouvrit ses portes et le château capitula. La garnison angevine sortit saine et sauve, sinon avec ses armes, tout au moins avec ses bagages (28), et fut remplacée par des guerriers, restés fidèles à Talvas, qui avaient rejoint l'armée ducale.

La chute d'Alençon détermina presque immédiatement la reddition de Domfront.

Poursuivant ses succès, le duc pénétra sur le territoire de Geoffroy de Mayenne, le zélé partisan du comte d'Anjou, et s'empara d'Ambrières (29) qu'il fortifia et où il mit une garnison (30).

Une nouvelle sédition se préparait alors en Normandie Guillaume de Talou, comte d'Arques (31), aîné de la race de Rollon, comme fils de Richard II, conspirait à son tour, poussé par son frère Mauger, archevêque de Rouen (32).

Pendant que le duc assiégeait Domfront, il avait furtivement déserté et avait couru à Arques augmenter la garnison et les fortifications. Son beau-frère, Enguerrand, comte  de Ponthieu, « fameux par sa noblesse et son courage », lui avait assuré l'appui du roi de France, dont les intentions nous sont connues.

Des guerriers normands avaient été gagnés à sa cause, notamment, dans le diocèse de Sées, Guimond II Félix, seigneur de Moulins-la-Marche (33) gardien de la frontière du côté du Corbonnais, ami et voisin des Giroie par Echauffour.

Guillaume le Bâtard était à Valognes, en 1053, quand il apprit le danger qui le menaçait.

 A marches forcées, recrutant des soldats sur son passage, il arrive devant Arques qu'il bloque. A cette nouvelle, Henri fait entrer ses troupes en Normandie par le Nord et le Sud. Au Nord, il opère lui-même et établit son camp à Saint-Aubin, paroisse d'Heugleville (34) d'où son avant-garde, commandée par le comte de Ponthieu, s'avance vers Arques.

Pendant ce temps, Guy de Poitiers, frère du comte Guillaume de Poitiers, ayant traversé le comté de Mortagne, passe la frontière normande du Sud, et entre dans la Marche. Guimond lui livre la ville et le château de Moulins (35).

La garnison française y devait attendre sans doute l'appui que lui prêteraient, le cas échéant, Geoffroy Martel, comte d'Anjou, et un nouveau soulèvement des châtellenies d'Alençon et de Domfront que l'attitude de Robert de Saint-Cénery, épargné par le duc, faisait espérer.

Elle n'en eut pas le temps.

Guy de Poitiers apprit bientôt la destruction de l'avant-garde du roi Henri, tombée dans une embuscade, la mort d'Enguerrand de Ponthieu et de son lieutenant Hugues Bardoul « homme illustre », la capitulation du comte d'Arques qui s'était retiré avec sa femme (36) auprès d'Eustache, comte de Boulogne, la soumission de ses partisans et la retraite de l'armée française.

Il ne restait plus à Guy de Poitiers qu'à évacuer Moulins-la-Marche et à repasser la frontière.

C'est ce qu'il fit, tandis que Guimond sollicitait le pardon ducal, l'obtenait, et conservait sa châtellenie (37).

Henri 1er prépara immédiatement une revanche éclatante (38). Son animosité contre le duc de Normandie était partagée par les grands vassaux de la couronne. Les raisons en étaient multiples l'échec d'Arques, la mort d'Enguerrand de Ponthieu qui appartenait à la maison royale, la reprise d'Alençon et de Domfront et l'accroissement de puissance que Guillaume le Bâtard avait retiré de ses victoires, malgré les effrayantes difficultés intérieures auxquelles il avait été aux prises. Le duc s'était révélé homme de gouvernement et guerrier des plus remarquables. « Son duché était presque érigé en royaume (39). »

Le roi de France envisageait l'avenir avec inquiétude, prévoyant les dangers qu'un pouvoir, opposé au sien et à celui de ses successeurs, ferait courir à la couronne.

L'abandon de la politique de Hugues Capet et de Robert-le-Pieux vis-à-vis des descendants de Rollon ne lui avait pas été profitable.

Geoffroy Martel, qui ambitionnait le Sud de la Normandie, était là pour exciter son suzerain.

Un édit du roi ordonna la guerre, et, de Bretagne, du Poitou, de Bourgogne, d'Auvergne, de Gascogne, de l'Ile de France accoururent les soldats qui se réunirent à Mantes (40) en janvier 1054.

Quarante mille hommes, sous les ordres d'Eudes, frère d'Henri 1er, de Guy, comte de Ponthieu, frère et successeur d'Enguerrand, du comte de Chaumont et de Raoul de Montdidier, recrutés au Nord de la Seine, pénétrèrent dans le Vexin normand pour envahir le pays de Caux (41).

Avec une armée aussi nombreuse, le roi, ayant avec lui le comte d'Anjou et le comte de Poitiers, entra dans le comté d'Exmes (42), par Saint-Cénery et par la Marche où Guimond de Moulins, fidèle cette fois jusqu'à la mort, dut opposer une résistance désespérée et disparut alors avec ses huit fils (43).

Le peuple des villes et des campagnes, tous ceux qui étaient sans défense tremblaient, et on priait dans les églises et les monastères (44).

A l'armée du prince Eudes, le duc avait opposé des troupes commandées par Roger de Mortemer, Gautier Giffart de Longueville. Hugues de Montfort et autres valeureux soldats (45).

Guillaume le Bâtard, avec une autre armée, suivait Henri ler, qui de l'Hiémois avait pénétré dans l'Evrecin. Il épiait ses mouvements pour en venir aux mains.

Le roi était aux environs d'Evreux quand l'un des chefs normands, qui combattait dans le pays de Caux, Raoul Taisson, seigneur de Cinglais, parvint à son camp. Il lui apprit qu'une victoire complète venait d'être remportée, sur l'armée française du Nord, à Mortemer-sur-Andelle (46).

Après un long et très violent combat, le prince Eudes et ses troupes avaient lâché pied. Malgré sa valeur, Guy, comte de Ponthieu, avait été fait prisonnier (47).

A cette nouvelle, Henri 1er se décida à conclure la paix.

Il restitua au duc la forteresse de Tillières qu'il lui avait enlevée quatorze ans avant, et lui abandonna en don tout ce qu'il avait conquis ou pourrait conquérir sur Geoffroy Martel (48).

Cette condition, très habilement imposée par le vainqueur, était un bon moyen d'enseigner la prudence au comte d'Anjou, et de l'empêcher de recommencer, soit par lui-même, soit par Geoffroy de Mayenne son homme lige, ses continuelles tentatives d'empiétement sur la frontière.

Les prisonniers furent mis en liberté contre rançon. Un seul, Guy, comte de Ponthieu, fut gardé deux ans captif à Bayeux et n'aurait été remis en liberté, d'après Orderic Vital, qu'à certaines conditions restrictives de l'indépendance de ce prince, vassal direct de la couronne de France.

Les actes de Guy, nous le constaterons, ne rappelleront rien de ces prétendus engagements (49).

 

 

Origines de la Normandie et du duché d'Alençon : Histoire des quatre premiers ducs de Normandie et des Talvas, princes de Bellême, seigneurs d'Alençon, de Sées, de Domfront, du Passais et du Saosnois ; précédée d'une Etude sur le diocèse de Sées au IXe siècle -de l'an 850 à l'an 1085 / par le Vicomte du Motey,...

 

 

 La domination au Moyen-Age des comtes d’Anjou en Saintonge. (Geoffroy Grisegonelle, Foulques Nerra, Geoffroy Martel) <==

==> Domfront, Argentan en Normandie sous les Plantagenêt- Naissance d'Aliénor d’Angleterre mère de Blanche de Castille

 

 


 

(1) Cart. de Saint-Vincent du Mans, n 545, 548, etc. Une charte de ce cartulaire porte cette mention curieuse et expressive « Actum Cenomannis curie publice, Gaufrido comite prœsidente, Herberto puero comite vivente, Henrico rege regnante »

(2) « Favit autem his omnibus dominus meus Ivo nomine, Sagiensis epiacopus, Odo quoque, regis Francorum Henrici germanus, et Gauffridus comes Andegavorum, de quorum erant omnia fevo. » – Abbé P. Barret, Cartul. de  Marmoutier pour le Perche, charte V ; Arch.. de l'Orne, H 2561.

(3) Prortis in perfidiam habitatoribus, dit l’historien de Guillaume de Malmesburg, Gesta regnum anglorum, en parlant des habitants de Domfront et d’Alençon.

(4) Non ignorabant quam in Narmannia esset invisus latro vel praedo….. suis maleficiis legis metuebant usum. » – Ibid.

(5) « Inter reliqua porcum cujusdam sanctimonialis rapuit. Al illa gemens eum insecula est, ac ut porcellus quem nutrierat sibi pro Deo redderetur obnixe deprecala est. Arnufus autem hujus preces sprevit, porcum mactari ad usum preparari coco jussil, ventriqne suo serviens inde sero nimis comedit. Sed non impune. Nam endem nocte in leclo suo strandulatus est. » – Guill. de Jum. (Ord. Vit.), liv. VII, ch. 17.

(6) « Porro quorum relatio assorti quod ab Olivaro, gernano suo peremptus est….. Prefatus siquidem Olivarus longo post tempore, in militia honorifice viguit; senexque faclus est Dei nutu seculum reliquit. Ibid.

Nous aurons l'occasion de parler plus loin d'Olivier qui tint le rang le plus honorable dans l'Alençonnais et lut la tige d'une famille importante.

Dans son Histoire Ecclésiastique, Ordéric Vital ne dit rien de la mort tragique d' Arnoul.

(7) « Puis Geoffroy, soutenant la partie du comte Herbert, pour quelque occasion à ce mouvant, eut querelle avec Guillaume le Bâtard, duc de Normandie, et a grant puissance entra dans ses Etats. » Jehan de Bourdigné, Chron. d'Anjou et du Maine, édition de Ouatrebarbes t. I, p. 260.

Cette chronique n'est que la reproduction de chroniques très anciennes.

(8) « Hic ergo, obortis litium quibusdam jomenlis, contra ducem cepit atrociter moveri. » –Guill. de Jum., liv. VII, ch.8S.

(9) « Intran Danfrontis castrum seditiosis custodibus immissis. » – Ibld.

(10) Guil. de Poitiers, Vie de Guillaume le Conquérant.

(11) On a vu son énergie contre Mayenne et Guillaume Giroie.

(12) Jehan de Bourdigné, Chron. d'Anjou el du Maine, ibid.

(13) (14) (15) Guill. de Poitiers, Vie de Guillaume le Conquérant.

(16) Chroniques d'Anjou et du Maine, t. I, p. 263.

(17) Guill. de Poitiers, Vie de Guillaume le Conquérant.

(18) Chroniques d'Anjou et du Maine, t. I, p. 263.

(19) Ibid.-p. 264.

(20) « Cum erercitu tota noctc equilans, diluculo Alencium venit. » – ̃ Guil. de Jum., IIv. VII, ch. 18.

(21) On ne doit pas oublier que l'étroite enceinte primitive d'Alençon ne dépassait pas alors le pont du Guichet, à la hauteur de la Grande-Rue et de la rue des Granges.

(22) Le duc de Normandie avait établi son camp sur l'emplacement de l'hôpital actuel et de ses jardins.

(23) « Ubi in quodam municipio trans flumen posito quosdam…. invenit. – Guil. de Jum. Ibid.

(24) « Se conviens subsannantes. » – Ibid.

(25) Guill. de Poitiers, Vie de Guil. le Conquérant.

(26) « Quod festinanter, concitalis militum animis, expugnans cepit. Illusores vero corant omnibus infra Alencium consisentibus manibus pedibusque privari jussit. » – Guill. de Jum., liv. VII, ch. 18.

(27).Guill. de Poitiers, Vie de Guill. le Conquérant.

(28) Chron. d'Anjou et du Maine, p. 261.

(29) Ambriéres (Mayenne).

(30) Chron. d'Anjou et du Maine.

(31) Arques (Seine-Inférieure), arrondissement de Dieppe.

(32)  Consilio Malgerti fratris sui, Rhotomagensium archiepiscopi. • – Ord. Vit., I, 184.

 (33) Guill. de Poitiers, Vie de Guil. le Conquérant.

(32) HeugleVille, canton de Longue ville (Seine-Inférieure).

(35) Guillaume de Poitiers, Vie de Guillaume le Conquérant.

(36) Sœur d'Enguerrand de Ponthieu.

(35) Guillaume de Poitiers, ibid.

(38) Ibid

(39) Guillaume de Poitiers, Vie de Guillaume le Conquérant.

(40) Mantes, (Seine-et-Oise),

(41) Guill. de Jum., liv. VII, ch.24.

(42) Ibid.

(43) Cartutaire de Saint-Père de Chartres, t. 1, p. 145. Note de M. Gnérard.

(44) Guill. de Poitiers.

(45) On ignore quel était le commandant en chef de cette armée.

(46) Mortemer (Seine-Inférieure), arrondissement de Neufchâtel.

(47) « Guido, Pontivi comes, ad vindicandum fratem Ingerannum nimis avidus, captus est, et cum eo complures genere et opibus clari. » – Guill. de Poitiers, Vie de Guill. le Conquérant, (48) « Quasi dono quodam dux jure perpetuo retineret quod Gaufrido Andegavorun comiti abstuleral, quodque valeret auferre. » – Guill. de Poitiers, Recueil des hist. de France, t. XI, p. 84.

(49) E. Prarond, Les comtes de Ponthieu, Guy premier, p. 14. Par une erreur manifeste, le P. Ignace, dans son Histoire ecclésiastique d' Abbeville, fait apporter le corps de saint Wulfran de l'abbaye normande de Saint-Wandrille où reposaient ses reliques à Abbeville par Guillaume Talvas, en 1058. C'est très certainement au comte Guy qu'est due cette translation, à son retour de captivité en 1056. M. Ernest Prarond, dans sa Topographie Historique et Archéologique d'Abbeville, a bien fait de rapporter l'affirmation du P. Ignace sous forme dubitative.