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PHystorique- Les Portes du Temps
27 octobre 2019

La rose d’or d’Urbain II, Foulques Nerra et Robert d’Arbrissel

Abbaye Saint-Nicolas d’Angers dans Monasticon Gallicanum

Urbain II étant venu à Angers, après le concile de Clermont, procéda de nouveau, le 10 février 1096, à la consécration de l'église Saint-Nicolas, à laquelle assista Robert d'Arbrissel (1), qui, sur l'ordre du pape, fit un sermon au peuple. ==> Le Voyage clunisien du pape Urbain II, l'appel à la première croisade.

« Enrichie par les dons de Foulques Nerra, de Geoffroy Martel, qui s'y fit moine et, après y avoir fini ses jours, voulut y avoir sa sépulture; de Foulques Rechin, de la comtesse Grécie et des seigneurs Berlay de Montreuil, de pauvre qu'elle était, elle devint une des plus opulentes de la province et s'accrut, sous l'administration de ses divers abbés, de constructions importantes.

« La liste de ces derniers a été dressée, en 1635, avec le résumé des faits les plus mémorables qui s'y sont passés depuis sa fondation jusqu'à l'évêque d'Angers Henri Arnault, qui y établit la réforme de Saint-Maur, par Laurent Le Peletier, moine sacriste, puis prieur claustral de ce monastère (2).

Foulques accompagna Urbain II à Tours, et reçoit la rose d’or, honneur réservé aux souverains.

 Il l'avait bénite le IVe dimanche de carême et il la porta à la main dans la procession solennelle qui eut lieu depuis l'église de Saint-Maurice jusqu'à celle de Saint-Martin.

Pour perpétuer le souvenir d'un tel honneur, le comte Foulques établit l'usage que chaque année lui et ses successeurs porteraient la rose d'or dans la procession qui a lieu le dimanche des Rameaux. Robert d’Arbrissel parcourut l’Anjou, entrainant la foule sur ses pas et peuplant les déserts de tribus pieuses. Il sera fondateur de l'abbaye de la Roë, de l'abbaye de Fontevraud et de l'ordre de Fontevraud.

Foulques Nerra devant le Pape Urbain II

 

La rose d’or de Foulques à René d’Anjou

» J'ai vu dans une église de Provence un portrait du roi René d'Anjou peint par lui-même, il s'est représenté avec une rose à la main.

Le roi René a-t-il voulu signifier la rose que le Pontife romain avait donnée à Foulques son prédécesseur; s'est-il conformé simplement à un usage plus ancien que lui? Personne n'ignore que les princes, les dames et les prélats se faisaient peindre au moyen âge avec une fleur à la main. C'est ainsi que Dante dans son portrait peint par Giotto tient une grenade nous ne savons ce que les érudits de curiosités ont pu compiler touchant cette coutume, mais on peut se demander si elle n'aurait pas commencé avec les princes et les princesses gratines de la rose d'or pour s'étendre ensuite à tous les personnages un peu célèbres et à la fin se restreindre dans le cours des deux derniers siècles aux princesses et aux dames élégantes. » (Correspondance de Rome).

 

 

 

 

https://www.archives49.fr/histoire-de-lanjou/il-etait-une-fois-lanjou/xie-siecle/

Commission archéologique de Maine et Loire.

 

 

==> Fons-Ebraldi - Robert d'Arbrissel et La légende du bandit Evraud


 

Fondation de l’abbaye de St Nicola d’Angers par Foulques Nerra, qui y appelle une colonie de Marmoutier

 

(1)

Robert d'Arbrissel, ancien vicaire général de l'évêque de Rennes, s'était retiré dans la forêt de Craon vers 1091 et avait regroupé autour de sa personne une petite communauté. Urbain II, ayant entendu parler de lui, raconte Baudry, abbé de Bourgueil, dans sa Vita Roberti, le pontife demande à s'entretenir avec lui. L'abbaye Saint-Nicolas fut érigée sur les ordres du comte d'Anjou, Foulques Nerra. L'église, construite en premier lieu, a été dédicacée à saint Nicolas le 1er décembre 1020. S'ensuit la construction du monastère, dont la fondation, c'est-à-dire l'installation des moines, suit de peu : entre le 3 mai 1021 et le 2 mai 1022. Une nouvelle église est construite à la fin du même siècle, qui est consacrée par le pape Urbain II le 10 février 1096.

 

(2) Rerum scitu dignissimarum à prima fandatione monasterii Sancti-Nicolai Andegavensis ad hune usque diem Epitome, necnon ejasdem monasteriiAbbatam séries, per Laurentium Le Peletier, Andinum monachum et sacristum proedicti monasterii Sancti-Nicolai Andegavensis in jure canonico licenciatum ; Andegavi. apud A. Mauger, 1635.

 

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Commentaires
L
Bonjour, je cherche les origines des prieurés en Anjou ( le baugeois).
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