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PHystorique- Les Portes du Temps
21 janvier 2019

LES PLANTAGENETS ET LES LEGENDES DU ROI ARTHUR (Kay - Cainon Vicus – Chinon)

LES PLANTAGENETS ET LES LEGENDES DU ROI ARTHUR Kay Cainon Vicus Chinon

Caïnonense castrum, Chinum castrum, castrum Kinonis, arces Kinonis, Chinonum, Chino, Kino, Vicus Gisomagensis, et plus communément Caïno : telles sont les dénominations différentes dont les historiens se servent pour désigner Chinon.

Grégoire de Tours parle souvent de cette ville ; il y rattache une foule d'anecdotes, de traditions, de légendes, fort intéressantes à la vérité, mais auxquelles on ne saurait ajouter une foi implicite. Nous nous permettrons d'en citer quelques-unes ; ce que nous ne ferons qu'autant que ces faits se trouveront intimement liés au cours de notre histoire et des événements que nous nous proposons de retracer ici.

Si l'on en croit le témoignage de Grégoire de Tours, Chinon doit avoir été construite dans le troisième ou au plus tard dans le quatrième siècle.

Quelques écrivains cependant assignent à ce bourg une antiquité plus reculée encore, et François Rabelais, entre autres, soutient plaisamment que Chinon, en latin Caïno, est sans contredit la plus ancienne ville du monde, puisqu'elle fut bâtie par Caïn, qui le premier édifia des villes.

Quoi qu'il en soit, nous préférons, et pour cause, nous en rapporter simplement à Grégoire de Tours, d'autant que les premiers âges de Chinon, ainsi que de grand nombre d'autres petites villes de France, restent enveloppés d'épaisses ténèbres, que les indications incertaines des historiens ne parviennent que bien difficilement à dissiper.

Chinon paraît pour la première fois sur la scène de notre histoire, pour la première fois il en est fait mention dans nos annales en 347. Ce fut vers cette époque que Briccius, évêque de Tours, y construisit une église. Puis, jusqu'en 400, les chroniqueurs gardent sur les faits accomplis dans cette ville le plus profond silence. Enfin, ce fut alors qu'un saint homme, pénétré de l'esprit de Dieu, voulant fuir la vanité du siècle et se retirer dans la solitude pour y méditer sur les vérités de la foi, et goûter cette paix du cœur, qu'on n'obtient que par le dégagement des intérêts mesquins de la terre, ce fut alors , disons-nous, que Jean, surnommé le Reclus, vint auprès de Chinon....===> Les chapelles Sainte Radegonde Plantagenêt et l'ermite Jean Le Reclus

 

 

LES PLANTAGENETS ET LES LEGENDES DU ROI ARTHUR

Lorsqu'ils accèdent au pouvoir en Angleterre, les Plantagenets font figure de nouveaux venus. Certains écrivains de leur entourage cherchent à leur forger des ancêtres glorieux en s'inspirant des légendes arthuriennes. Tel est le cas de la légende de la fondation de Chinon, qui appartient au XIIe siècle au domaine plantagenet, attribuée à Kay, le sénéchal du roi Arthur.

At the time when the Plantagenets succeeded to power in England they were treated almost as « nouveaux arrives ». Some chroniclers in their entourage tried to find respectable ancestors for them and were inspired by Arthurian legends. This was the case with the foundation of Chinon, which became part of Plantagenet lands during the XIIth. century, and was attributed to Kay, the seneschal of King Arthur.

Dans un article récent sur la toponymie de Chinon (1), le Professeur Mauny rappelle que, selon la Grande Chronique de Tours (2), la fondation de la ville était attribuée à Kai (en anglais : Kay ; en gallois : Cei ou Kei), le sénéchal du roi Arthur. « Kai » a la même racine que le nom latin de Chinon : « Cainon Vicus ».

L'étude de l'histoire concerne non seulement ce qui a eu effectivement lieu mais aussi les influences et les actions provoquées par ce que les gens croyaient réel ou voulaient réel. Il est donc intéressant d'observer qu'une explication similaire figure dans L’Histoire des Rois de Bretagne de Geoffroy Monmouth qui fut achevée en 1135. Geoffroy, qui était gallois ou breton, affirmait que son ouvrage était la traduction d'un livre plus ancien rédigé en gallois ou en breton. Cette histoire mêle personnages et événements historiques, mythes et légendes et, peut-être aussi, des inventions de Monmouth lui-même. Le passage qui se rapporte à Kay est comme suit : (3)

« Dès que la victoire (de la bataille de Saussy) fut acquise, Arthur ordonna de séparer le corps de ses fidèles de ceux des ennemis. Une fois réunis, il les fit préparer pour la sépulture selon la pompe royale, puis les fit transporter dans les abbayes de leurs pays natal pour les inhumer là-bas avec tous les honneurs. Bedevere, son échanson, fut transporté avec force lamentations par les Neustriens à Bayeux, sa ville, qui avait été fondée par son grand-père Bedevere. Il y fut enterré avec tous les honneurs au pied d'un mur, dans certain cimetière du quartier sud de la ville.

Kay, qui était mortellement blessé, fut transporté à Chinon, la ville qu'il avait lui-même bâtie. Peu après il mourut de ses blessures. Comme il convenait à un Duc des Angevins, il fut enterré dans certaine forêt appartenant à une communauté d'ermites non loin de cette ville. » (4).

L'ouvrage de Geoffroy de Monmouth fonctionne souvent à rebours. L'auteur part d'un nom puis recherche quelque chose de similaire à quoi le rattacher. Il prétend, par exemple, que Brutus fut le fondateur de la Bretagne et lui donna son nom. Il vivait aussi à une époque où la nouvelle aristocratie de l'Europe occidentale était à la recherche d'une dignité généalogique pour justifier sa position « royale ».

L'Histoire des Rois de Bretagne couvre une période de près de deux mille ans qui s'achève avec la défaite des Bretons (Celtes ou Gallois) aux mains des Saxons, à la fin du VII° siècle. Le plus important de ces rois qui ait survécu à la fois dans la tradition orale et dans la tradition écrite en Europe Occidentale c'est Arthur qui, s'il avait vécu, serait né autour de 450 et serait mort autour de 550.

Geoffroy de Monmouth écrivait vers la fin du règne d'Henri I d'Angleterre (né en 1068 ; roi de 1100 à 1135), le quatrième fils de Guillaume le Conquérant. Ce dernier, connu de ses contemporains sous le sobriquet de Guillaume le Bâtard, était le fils illégitime de Robert le Diable, Duc des Normands.

Les prétentions peu légitimes de Guillaume au trône d'Angleterre reposaient sur le fait que sa grand-tante Emma de Normandie avait épousé deux rois d'Angleterre (Cnut et Ethelred II) et avait mis au monde deux futurs rois, Harthacnut et le dernier roi saxon, Edouard le Confesseur. Edouard étant mort sans héritier, Guillaume usa de ce prétexte pour attaquer et conquérir l'Angleterre.

Les enfants de Guillaume qui survécurent - Robert Courtechausse, Guillaume le Roux et Henri - n'eurent aucun scrupule à se disputer la succession du Duché de Normandie et de la Couronne d'Angleterre. Malgré leurs vertueuses protestations et en dépit de tous les traités chevaleresques, les seigneurs ne conservaient leur position privilégiée que grâce à des chantages et au monnayage de leur protection. Ils recouraient aussi à des mariages de convenance, qui envoyaient leurs filles de douze ans (5) au-delà des mers à des maris puissants dont l'alliance garantirait la permanence des territoires dans ces familles.

Henri I tenta d'établir un empire plus solide et d'affermir son autorité sur l'Angleterre et la Normandie en s'alliant aux Angevins qui étendaient leurs possessions à la fois en Touraine et dans le Maine.

Il maria son fils, Guillaume VAtheling (env. 1100-1120) à Mathilde d'Anjou, fille de Foulques V et, lorsque Guillaume périt dans la Blanche Nef, Guillaume donna sa fille Mathilde l'Emperesse, veuve de l'Empereur Henri V, en mariage au fils de Foulques, Geoffroy Plantagenet.

Ce n'est donc pas par hasard si le roi Arthur, personnage semi-historique, est secondé par Bevedere de Normandie et Kay d'Anjou, puisque ces deux domaines étaient liés à Henri soit par l'ascendance soit par le mariage. L'élévation de Kay à la dignité de sénéchal n'intervient que dans des récits pseudo-historiques tels que l'Histoire des Rois de Bretagne ou la Grande Chronique de Tours : dans les récits rédigés en langue romane comme, par exemple, Le Mabinogion (6) ou les oeuvres de Chrétien de Troyes, l'accent est mis sur les prouesses des chevaliers, les quêtes ou les amours des protagonistes.

Il existe des légendes parallèles dans les histoires d'Arthur et celle des Plantagenets.

Ainsi, Geoffroy Plantegenet est qualifié de sénéchal de France par Giraud de Barri (7), tandis que Kay est le sénéchal d'Anjou, fief de Geoffroy. Dans L’Histoire des Rois de Bretagne, Arthur est le seul chevalier capable de combattre et de vaincre en combat singulier le tribun Frollo devant les murs de Paris.

Dans la Chronique des Comtes d'Anjou (8), Geoffroy Gris-Gonelle (Comte d'Anjou de 960 à 987) tue aussi en combat singulier Ethelulf le Danois devant les murailles de Paris. Il est évident que ces histoires ont une même source. Arthur, comme Geoffroy le Bel, attaque, tue et décapite un géant au Mont-Saint-Michel (9). Pareillement, Arthur et Geoffroy Martel combattent et défont les Poitevins (10).

Quelque cinquante ans plus tard, Giraud de Barri jugeait avec mépris beaucoup des histoires de Monmouth, tout en reprenant certaines d'entre elles lorsque cela lui convenait. Cependant, il rapporte comme un fait réel qu'Henri II avait persuadé les moines de Glastonbury (le site de la légendaire Avalon) de rouvrir la tombe d'Arthur et de son épouse, la reine Guenièvre.

Giraud ne fournit pas la date précise de l'exécution du projet, mais il dut se situer en 1190 ou 1191, juste après la mort d'Henri II. On retrouva la tombe d'Arthur et celle de Guenièvre à seize pieds sous terre et on constata que le couvercle du cercueil avait été retourné de même que la croix qui y était fixée, avec l'inscription funéraire de la croix cachée à l'intérieur.

Cette inscription disait : « Ci-git, dans l'Ile d'Avalon, le célèbre Roi Arthur en compagnie de Guenièvre, sa seconde femme ». Giraud rapporte cette histoire non pas une mais deux fois - dans le De l'instruction du prince (I, 20) et le Miroir de l'Eglise (II, 8-10) - montrant ainsi qu'il croyait à l'existence historique du Roi Arthur et qu'il était persuadé que les corps qui avaient été découverts étaient authentiques, bien qu'il pensât que certains détails de la découverte fussent faux.

Si le récit de Giraud est exact, cela signifie qu'Henri II croyait aussi en la réalité historique d'Arthur.

Quant à Richard Coeur-de-Lion, on lui prête ce mot concernant les origines légendaires de sa famille : « A quoi bon être étonné si nous sommes dépourvus des affections naturelles du genre humain : nous venons du diable, et nous devons nécessairement retourner au diable » (11). Néanmoins, il offrit comme présent la célèbre épée d'Arthur, Excalibur, au roi de Sicile Tancrède, lorsqu'il fit étape à sa Cour en mars 1191, en route vers la Croisade (12).

Arthur était un prénom familier aux Bretons et aux habitants des Cornouailles. Il fut donné au fils posthume de Geoffroy, le fils d'Henri II, dans le but peut-être de renforcer la revendication de la dynastie Plantagenet par le rappel de la légende d'un éventuel retour d'Arthur (13).

Ce prince Arthur, né en 1187, eut une vie brève. Il tenta d'arracher le trône d'Angleterre à son oncle Jean et reçut le soutien de nombreux nobles anglo-français et, en particulier, du roi Philippe Auguste. Il mourut mystérieusement, alors qu'il était maintenu sous surveillance comme un prisonnier par le roi Jean, et, selon l'avis de beaucoup de contemporains, assassiné sur l'ordre de son oncle.

Paradoxalement, les Plantagenets croyaient et ne croyaient pas à leur héritage arthurien. Certains écrivains comme Robert Wace dans son Roman de Brut cherchaient à flatter leurs maîtres en désignant le roi Arthur comme un des ancêtres directs des Plantagenets. Mais si les Plantagenets étaient sceptiques, à qui s'adressait cette propagande ? Hors de la Cour et de l'Eglise, très peu de gens savaient lire. Cependant, Aliénor d'Aquitaine et ses Cours d'Amour ont contribué à faire connaître une tradition orale à travers les ménestrels.

Au XIIe siècle, une ville telle que Chinon était petite - un « vicus » - On prête au roi d'être parvenu à distribuer des vivres pour 10000 personnes chaque jour, lors d'une famine qui sévit sur les frontières de la Touraine et de l'Anjou (14). Mais cela ne concernait pas seulement Chinon mais tout le pays chinonais. Il n'y avait probablement guère plus de 1000 à 2000 personnes à Chinon qui pouvaient avoir vu ou entendu parler des rois, des reines, des princes et des lords, des évêques qui venaient constamment dans la ville.

Ce sont eux qui étaient impressionnés par la noble et « légitime » ascendance de leurs souverains. A une époque où même un homme cultivé comme Giraud de Barri (qui parlait couramment le gallois, l'anglais, le français et le latin et qui avait lu la plupart des auteurs classiques et des textes sacrés) pouvait prendre au sérieux des prodiges tels que des lacs devenus rouges ou des monstres engendrés par des paysannes, des gens ignorants et incultes associaient à des phénomènes mystérieux le droit divin de succession.

Je crois que nous devons admettre que l'évocation du roi Arthur avait un pouvoir magique dans l'ouest de la France aux XIIe et XIIIe siècles et que tout rapprochement entre Arthur et les Plantagenets transférait sur ces derniers ce même pouvoir.

Cette association atteignit son point culminant avec Richard-Coeur-de-Lion qui résume par son caractère et sa bravoure les préceptes de la chevalerie. On pourrait même établir un parallèle entre ses exploits lors de la Croisade et la Quête du Graal.

Malheureusement, Jean, le jeune frère de Richard, fut incapable d'incarner cette légende aux yeux de ses contemporains. Il s'agit sans doute d'un facteur mineur, mais il dut avoir une influence sur le refus de confiance que lui réservèrent nombre de ses vasseaux et il contribua à sa défaite (15).

Le fait est qu'après la mort de son neveu Arthur, ordonnée ou favorisée par le roi Jean, les Bretons aidèrent Philippe Auguste à chasser ce dernier de ses possessions en Normandie, Touraine, Bretagne, Maine et Anjou. Selon les termes de Ralph de Coggeshall (16), « (...) conformément à la prophétie de Merlin, cette année-là (1204), le glaive fut détaché du sceptre, c'est-à-dire que la Normandie fut détachée de l'Angleterre ».

 

 

Société d'histoire de Chinon Vienne & Loire.

 

VOYAGE DANS LE TEMPS DE CHINON ET DE NOTRE HISTOIRE <==....

Les romans des Chevaliers de la table ronde à la cours Henri II Plantagenet et Aliénor d’Aquitaine. <==.... ....==> les Armoiries des Chevaliers de la Table Ronde: Kay / Keu le Sénécha

 

 ==> La croix du tombeau d'Arthur Abbaye Glastonbury (1191)


 

 

Le roi Arthur et les Plantagenêts : Retrouver le Moyen Âge par la légende

" Il était une fois, dans un pays lointain, un valeureux seigneur et une noble princesse... Il était une autre fois, dans un pays pas si lointain, un roi félon à la tête de ses troupes... Il était une fois, ici, chez nous, une dynastie fabuleuse et des vedettes de l'histoire : Richard Cœur de Lion, Aliénor d'Aquitaine, ou encore le roi Arthur.

http://www.frequencemedievale.fr

 

BIBLIOGRAPHIE

Les Chroniques des Plantagenets (The Plantagenet Chronicles). Ed. par E. Hallam.

Londres : Weidenfeld and Nicholson/Phoebe Phillips Ed., 1986. Cet ouvrage contient,

en particulier, les oeuvres de Jean de Marmoutier, Ralph de Diceto et Raph de

Coggeshall.

Les textes de Giraud de Barri sont tirés de Description du Pays de Galles /Voyages à

travers le Pays de Galles (Description of Wales/Journey through Wales). Transe. Lewis

Thorpe. Londres : Penguin books, 1978.

Geoffroy de Monmouth, Histoire des Rois de Bretagne (Historia Regum Britanniaé).

Ed. Lewis Thorpe. Londres : Penguin books, 1966.

Le Mabinogion. Traduit du gallois en anglais par Jeffrey Gants. Londres : Penguin

books, 1976. Traduction française par Joseph Loth. Paris, 1913.

Bull. Soc. Amis Vx. Chinon T. IX, N° 2, 1988

 

 

Oscar TAPPER est né en 1926. Après des études aux Universités de Galles, de Manchester et de Londres, il a enseigné l'anglais et l'histoire en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis, en Bulgarie et en Espagne. Président de la East London Society of Arts, il édita « The East London Arts Magazine » de 1964 à 1974. Il est l'auteur de nombreux articles historiques et d'un ouvrage « L'autre Stratford » (The Other Stratford, 1962).

 

 

(1) Bulletin des Amis du Vieux Chinon, IX n° 1 (1987), p. 49-50. MAUNY R. « Du nouveau sur l'étymologie du toponyme Chinon ».

(2) Citée d'après De COUGNY, G. Chinon et ses environs, selon lequel La Grande Chronique de Touraine a été composée entre 1220 et 1227. Signalons que les informations fournies par De Cougny ne sont pas toujours dignes de foi : il place l'accession au trône d'Henri II en 1151, au lieu de 1154 ; s'appuyant sur Philippe le Breton, il affirme que Kay reçut l'Anjou et la Neustrie (la Normandie) des mains du père d'Arthur, alors que Geoffroy de Monmouth précise bien que la Neustrie revint à Bedevere (Histoire des Rois de Bretagne, IX, 12).

(3) Geoffroy de Monmouth, op. cit., X, 12. Dans le texte original latin, le nom de la ville est transcrit « Camum ». Il est généralement admis qu'il s'agit de Chinon qui faisait partie du Domaine angevin au sens large. D'autres auteurs ont interprété différemment ce nom. THOMPSON, Aaron, dans son Histoire Britannique de Jeffrey de Monmouth (The British History of Jeffrey of Monmouth). Londres, 1718, pense qu'il désigne Caen, où fut enterré Guillaume le Conquérant. Un manuscrit en gallois plus récent, conservé à Oxford, parle de « Peittio », probablement Poitiers.

(4) L'endroit exact n'est pas indiqué par Monmouth. La tradition locale, reprise par De Cougny, op. cit., le situe à Ussé, au lieu-dit la Chapelle Saint-Paul. Monmouth ou la source qu'il suit pouvait aussi bien se référer à toute autre fondation religieuse proche de Chinon. Dans ce cas, il pourrait s'agir de Sainte-Radegonde ou de l'abbaye de Turpenay, fondée par Foulques V d'Anjou (un ancêtre d'Henri II) en 1107, en pleine forêt.

(5) On mariait couramment les filles à peine pubères, pour des raisons politiques et dynastiques. Ce fut le cas de deux filles d'Henri II, Mathilde, femme de l'Empereur Henri V (1174) et Jeanne, femme de Guillaume II de Sicile (1177).

(6) Le Mabinogion est un recueil de récits gallois dans lesquels figure le roi Arthur. Il fut fixé par écrit au XII" ou au XIII 0 siècles après avoir circulé oralement. II emprunte beaucoup à Monmouth ainsi qu'aux Contes du Graal de Chrétien de Troyes.

(7) Giraud de Barri (Giraldus Cambrensis), De l'instruction du prince (De principis instructione) III, 28.

(8) MARMOUTIER, Jean de. Chroniques des Comtes d'Anjou et des seigneurs d'Amboise.

(9) Arthur dans Monmouth, op. cit., X, 3 ; Geoffroy le Bel dans Jean de Marmoutier, Histoire du duc Geoffroi, année 1128.

(10) Arthur dans Monmouth, op. cit., IX, 12 ; Geoffroy Martel dans Jean de Marmoutier, Chroniques des Comtes d'Anjou, année 1042.

(11) Giraud de Barri, op. cit., III, 27.

(12) Ralph de Diceto, Images de l'Histoire (Images of History), livre II, année 1191.

(13) Arthur (1187-1203 ?), fils de Geoffroy Plantagenet (1158-1186) et de Constance de Bretagne, naquit après la mort de son père survenue lors d'un tournoi à Paris.

(14) Ralph de Diceto, op. cit., année 1176.

(15) Ceci n'est qu'une hypothèse, mais il faut bien admettre que l'attitude de ses vassaux à l'égard de Jean Sans Terre changea considérablement en 1204, sous l'effet de plusieurs facteurs : la mort de sa mère Aliénor, qui tenait fermement l'Aquitaine ; le mariage brutal du roi Jean avec Isabelle d'Angoulême, qui lui aliéna l'appui des Lusignan ; l'absence de succès militaires, qui valut au roi le surnom de Jean « à la molle épée » (« Softsword » ; l'emprisonnement et la mort très suspecte du jeune Arthur. Le contraste est grand avec la figure arthurienne de Richard Coeur-de-Lion.

(16) Ralph de Coggeshall, Chronique anglaise (Chronicon Anglicanum), année 1204.

 

 

 

 

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