Après la Révolution de 1830 qui chassa du pouvoir Charles X, le dernier frère de Louis XVI, son cousin Louis‑Philippe d’Orléans fut proclamé roi des Français. Par une décision prise en 1833, le nouveau souverain afficha sa volonté de trouver une nouvelle affectation à Versailles. Il lui ôta sa qualité de résidence royale (qualité qui ne correspondait plus à la réalité depuis 1789) et transforma le château en musée. Passionné d’histoire, discipline qui devenait alors une véritable science, il décida d’y rassembler toutes les images peintes, sculptées, dessinées et gravées illustrant des événements ou des personnages de l’histoire de France depuis ses origines.

Les répliques en plâtre de personnages célèbres ont été mises en réserve au premier niveau de caves du château de Pierrefonds en 1953 par le château de Versailles. Elles sont présentées au public depuis 2009 mises en scène par le groupe Skertzo. Ces vestiges, constitués essentiellement de gisants (personnages allongés) et de d’orants (personnages agenouillés), sont issus d’une collection nommée «  la galerie de pierre » autrefois présentée à Versailles.

La galerie de pierre fut créée en 1833 pour le musée dédié à « toutes les gloires de la France », installée à Versailles par Louis Philippe, dernier roi Français et réalisée d’après les plus remarquables exemples de la sculpture funéraire française. Louis Philippe souhaitait la réconciliation des Français et la restitution d’une identité commune à travers l’enracinement de la Nation française par -delà son histoire. Ainsi, il s’agissait de réunir les effigies de ceux et celles qui,  par leur nom ou par leurs actions, contribuaient à la gloire de la France. Des milliers de peintures ou de sculptures peuplèrent Versailles. 96 moulages furent transférés à Pierrefonds. Les gisants et orants originaux en pierre (marbre notamment) sont présentés à la basilique Saint-Denis et dans d’autres édifices religieux en France.

Dans les caves gothiques du château de Pierrefonds, sont conservées des centaines de statues, gisants et orants. Skertzò recrée une atmosphère étrange et envoûtante grâce à une scénographie s’alliant au mystère des lieux. Ambiances sonores faites de poèmes chuchotés, de bruissements de tissus, de soupirs et de murmures… Les jeux d'ombre et de lumière éclairent les figures de plâtre de Catherine de Médicis, François I^er, Henri II ou encore Louis d'Orléans, le bâtisseur du château…. Images et découpage lumineux de ces immenses caves voutées contribuent à redonner vie à la pierre.

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