Au mois d’avril 1834, par un beau soleil, dans l’enceinte de la cathédrale, se pressent de nombreux ouvriers ; ils cherchent, car là sont ensevelis de curieux vestiges, car là reposent des cendres augustes, des comtes qui pouvaient être empereurs.
Après la découverte de Goderanne, après son anneau et sa crosse pastorale, l’espérance est si grande ! Cependant le premier jour, les terres furent remuées, vainement : point de murs, point d’église.
Ou va-t-elle commencer ? L’abside a disparu ; plus de chapelle circulaires, plus de statues pour voir les travaux qui commencent, les travaux qui s’achèvent.
Enfin, après un long jour d’attente, tout-à-coup on arriva dans ce chœur magnifique, témoin jadis des plus somptueuses cérémonies.
Alors notre moisson devint belle ; de tous côtés se pressèrent pêle-mêle les chaînes entrelacées, les grimaçants modillons.
C’est là que se sont offertes les nombreuses rosaces de la poétique renaissance ; c’est là que nous avons rencontré à tout moment des traces du style grec, et de ces pierres où l’on voit empreintes des oves toujours si gracieux.
Dans ces débris gisaient des écussons, l’un deux, surmonté d’une crosse, est entouré de guirlandes d’épines, symbole de la souffrance.
Ces écussons, ils étaient suspendus au sommet des voûtes, où venaient se réunir les élégantes nervures qui glissaient le long des arceaux, dont ils formaient les arrêtes et relevaient l’ensemble.
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