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PHystorique- Les Portes du Temps
25 décembre 2023

21 janvier 1365 château de Niort, Bertrand Duguesclin prisonnier de Jehan Chandos

21 janvier 1365 château de Niort, Bertrand Duguesclin prisonnier de Jehan Chandos

Le comte de Longueville était prisonnier depuis la journée d'Auray.

Du Guesclin  avait été conduit à Niort, et Chandos ne voulait pas le rendre à moins de 100,000 fr. (1)

Charles V, avança quarante mille écus sur les cent mille qu'on exigeait de lui comme rançon. Le pape Urbain V et D. Henri Transtamare fournirent le reste, ou à peu près.

 Mais le capitaine breton dut s'engager, tant envers eux qu'envers le roi, à réunir les compagnies et à les emmener de l'autre côté des Pyrénées. Il fut convenu qu'il aurait pleins pouvoirs pour traiter avec elles, et les plus riches récompenses furent promises tant à lui qu'à ses auxiliaires en cas de succès (août-septembre 1365).

 

Niort 21 JANVIER 1365 (2) Lettre obligatoire sur messire Bertran de Cloaiqin.

A tous ceulx qui cez présentes lettres verront et orront, Bertran de Guerclin, conte de Longueville et sgr de Bro­non, salut et dileccion.

Sachent tous presens et advenir que comme monsgr Girart, sgr de Rays, à nostre priere et requeste, se soit obligé pour nous en certaine obligacion en laquelle nous mesmes sommes obligez envers monsgr Jehan Chamdos, viconte de Saint Sauveur et connestable d'Acquitaine, nostre maistre, et au quel nous sommes vroy prinsonnier, pour certaines choses et par certains poins contenuz en lad. obligacion, en abregent et faisant le fait de nostre delivrance ; de laquelle obligacion dud. sire de Rays, de nous mesmes et chascun pour le tout, la forme ensuit:

A tous ceulx qui cez lettres verront, Bertrand de Guer­clin, conte de Longueville, et Girart, sire de Rays, salut.

 Sachent tous que comme nous dit Bertrant soions tenuz et obligez à noble homme messire Jehan Chamdos, viconte de Saint Sauveur et connestable d'Acquitaine, pour la prinson et finance de nostre corps, en la somme de cent mille francs de fin or et loial poais, du coign du roy de France, aians cours au temps du roy Jehan derrenier mort, dont Dieux ayt l'arme, assavoir est que nous Bertrant et sire de Rays devantd., de nostre bon gré et volunté, pro­mectons et sommes tenuz chascun de nous en tout, en renunciant au benefice de division et à la constitucion de deux obligeans chascun pour le tout, nous foire et curer en effect vers mgrs le duc d'Orléans, le conte d'Estampes, le sgr de Craon, que eulx ou l'un d'eulx ou autres sei­gneurs du roiaulme de France ou du principaulté d'Acquictaine, qui suffisent à nostred. maistre, donront et ac­corderont lettres bonnes et souffisans, seellées du seel de celui ou ceulx qui se obligent, et du seel de mgr le prince estably à Bordeaux ou à Poictiers , dedens la feste de Penthecoste prouchain, contenant que [pour] led. messire Bertran, mort ou vif, obligent eulx, leurs hoers et successeurs, tous et chascuns leurs biens meubles, in­meubles, presens et advenir, à randre et paier aud. viconte en la ville de Bordeaux, dedens la feste de Penthe­coste qui sera l'an mil IIj0 LXVj, la somme de XXm francs, en deducion et rabat de la somme des cent mille francs davantd., ou randre le corps dud. messire Bertran, s'il est en vie ; lesquelles dictes lettres randrons en la ville de Bordeaux dedens la feste prochaine de Penthecoste.

 Et ou cas que nous dit Bertran serions en vie, et nous ou led. sire de Rays n'aurions randu aud, messire Jehan Champdos ou à autre, en non de lui, à la prochaine feste de Penthecoste, lesd. lettres obligatoires, comme dit est, nousd. sire de Rays serons tenuz et promectons, en celui cas, randre et paier aud. messire Jéhan Chamdos la somme desd. XXm francs dedens la feste de Penthecoste qui sera l'an mil IIje LXVj, ou le corps dud. mgr Bertran, s'il est en vie.

Et est assavoir que pour [que] les choses contenues en cez présentes ne face ne portet aucun prejudice aud. mgr Jehan Chamdos, ne aux lettres à lui octroiées de nousd. Bertran, sur le fait de nostre finance de lad. somme des cent mille francs devantd.,ny icelles en aucune partie de­roguer, ne à leur effect, par maniere d'innovacion ou autre­ment, mès sont et demeurent, de nostre consentement, en leur force et vertu, et toutes et chascunes les choses des­susd. si comme elles sont dessus spécifiées et declairées, à tenir, faire, garder et acomplir sans aucune fraude on mal engin, nous Bertran et Girart dessusd. avons obligé et obligeons aud. viconte, son certain atourné ou avans cause, nous et chascun de nous, noz hoirs et successeurs et tous noz biens quelconques, meubles et inmeubles, presens et advenir, sans faire ne venir encontre en au­cune maniere, et par les sermens de noz corps sur ce donnez, manuelment touchant le Livre; soubz lesquelx sermens et obligacion devantd. nous avons renoncié et renuneions à toutes excepcions de dol, de mal, de fraude, de lesion, machinacion, circonvencion, d'une chose faicte et autre escripte, de plus fait et moins escript et au contraire, de excepcion de droit priz, à touz respiz de debtes, à tous privilèges de roy et d'autre prince quelconques, au privilege de la croix prins et à prandre, à toutes dispens­sacions de foy et de serment de pape et d'autres prelaz de sainte eglise queulxconques, et à tous autres privileges et benefices de droit civil et canon, usage et coustume de païs, et de droit disant general renunciacion non valoir, pourquoy ces présentes pouroint estre enfraintes, destruites ou anullées.

En tesmoing des quelles choses nous avons apposé à ces présentes, et chascun de nous, noz propres seaulx et supplié de vive voiz, en noz propres personnes, à honnorable homme Jéhan de Luserche, garde du seel de mgr le prince d'Acquitaine establi aux contractz à Niort, que, à p1us grant fermeté, il· appose led. seel à cez presentes, à la juridicion et cohercion duquel et de tout autre comme à nostred. maistre plaira, nous et chascun de nous avons soubzmis, et noz biens et de noz hoirs.

Et nous seelleur dessud., à la requeste des dessusd. mgrs Bertrant et Girart à nous faicte de leurs propres personnes, led. seel avons aposé à sez présentes, et sur ce les avons jugez et oondampnez par le jugement de la court dud. seel.

Donné et fait soubz les seaulx de nous et de chascun de nous Bertran et Girart dessusd., le XVIIj jour de janvier, l'an mil IIj LXIIIIj.

Nous led. Bertrant promectons et nous obligeons aud. sgr de Rays et qui de lui aura cause, sur I'obligacion de et chascune les renonciacions dessus escriptes, à tout droit et constitucion en faveur de chevaliers et gens d'armes, et audroit disant generale renunciacion non valoir,comme bien acertainé sur ce, et à toutes autres coustumes quelconques par quo y la teneur decez presentes pouroit estre destruite, enfrainte ou anullée en tout ou en partie.

En tes­moing des quelles choses, nous avons mis et aposé nostre seel propre à cez présentes ensemble o le seel de monsr Raoul de Quoaiquen, nostre cousin, à maire confirmacion.

Donné à Nyort, le XXI6 jour de janvier, l'an mil IIIe LX et quatre.

 

 

 

1366 Ordre du roi aux généraux des aides élus à Paris.

Charles, par la grâce de Dieu roy de France, à nos amez et féaulx les généraulx esléuz à Paris sur les aides de la délivrance de notre très cher seigneur et père que Dieux absoille, salut et dileccion :

 Nous vous mandons et commandons que toutes excusations cessanz, vous, par le receveur général des dites aides à Paris, faciez paier et délivrer à Berthelemy Jehan, marchant et bourgoys de Paris , sur ce en quoy nous sommes tenuz et povons devoir à nostre amé et féal Jehan Chandos, viconte de Saint-Sauveur et connestable d'Aquitaine, pour cause de nostre amé et féal chevalier et chambellan Bertran du Guerclin, conte de Longueville, la somme de mil francs d'or que le dit Chandos nous a escript par ses lettres closes et scellées de son seel, nous faire paier à Aubert Jehan, bourgoys de Paris, et par rap- portant ces présantes les dites lettres closes de Chandos et lettres de recongnoissance du dit Berthelemy, comme il nous quitte de la dite somme de mil frans, et promette de nous en garantir envers le dit Aubert Jehan et touz autres à qui il appartiendroit.

Nous voulons et mandons la dite somme de mil frans estre allouée ès comptes et rabatue de la recepte du dit général receveur ou de celui à qui il appartiendra, par noz amez et féaulx les genz de nos Comptes à Paris, sanz aucun contredit, non obstant quelconques ordonnances, mandemens ou défenses à ce contraires.

Donné à Paris; le .xxv.e jour de février l'an de grâce mil .ccc. soixante-six, et de notre règne le tiers.

Par le roy, G. GONTIER.

 

 

1366 Ordre du roi aux trésoriers généraux à Paris.

Charles par la grâce de Dieu , roy de France.

 A noz amez et féaulx con- seillers les généraux trésoriers à Paris sur les aides ordenés pour la déli- vrance de notre très cher seigneur et père dont Dieux ait l'âme, salut et dileccion :

 Nous vous mandons et estroitement enjoignons que sur la somme de quarante mille frans d'or en quoy nous sommes tenuz à nostre amé Jehan Chandoz, chevalier, viconte de Saint-Sauveur, pour cause de la raençon de nostre amé et féal chevalier et chambellent Bertran du Guerclin, vous tantost et sanz aucun délay, des deniers des diz aides, faites bailler et délivrer par le receveur général des diz aides au dit Jehan Chandoz la somme de vingt mille frans d'or, et gardez bien que en ce n'ait aucun deffaut, et par rapportant lettre de quittance du dit Chandoz ou de Guillaume de Filleton, chevalier, sénéchal de Poitou, par la quelle il promettra rendre ou envoier par de vers vous la lettre du dit Chandoz.

Nous mandons à noz amez et féaulz genz de nos Comptes à Paris, que les diz .XX.ID frans il allouent ès comptes du dit receveur général et les rabatent de sa recepte, sanz aucune difficulté ou contredit, non obstant qu'il n'appère de la debte pour la dite raençon autrement que par ces présentes, et quelconques ordenances, mandemens et deffenses à ce contraires.

Donné à Paris, le premier jour de juillet l'an de grâce mil ccc. soixante et six, et de notre règne le tiers.

Par le roy, N. DE VEIRES.

 

 

 

1366 Ordre du roi aux trésoriers généraux à Paris.

Charles, par la grâce de Dieu, roy de France, à noz amez et féaulz les généraux trésoriers à Paris , sur les aides ordenés pour la délivrance de notre très cher seigneur et père dont Dieux ait l'âme, salut et dileccion :

Comme nous soions tenuz à nostre amé Jehan Chandoz, viconte de Saint-Sauveur, en la somme de quarante mille frans d'or pour la raençon de nostre amé et féal chevalier et chambellan Bertran du Guerclin, dont dès le mois de juillet li furent paiés par vous la somme de vingt mille frans d'or, ainsi le soient encore deuz vingt mille franz d'or.

Nous vous mandons et estroitement enjoignons que sans aucun délay, ces lettres veues, des deniers des diz aides faites bailler et délivrer sur la dernière somme de .XX.ID frans d'or restans d'iceux .XL.m frans, à Pierre de Soissons, clerc de nostre amé et féal trésorier Raoul de Lile, la somme de douze mille et cinq cens frans, pour yceux porter par li en la manière que ordenné l'avons et en la compaignie de Guillaume de Felleton, chevalier, sénéchal de Poitou, par devers le dit Jehan Chandoz ou ses genz aians povoir du recevoir pour lui ; lequel Pierre de Soissons, de vous apporter bonnes lettres de recongnoissance du dit Chandoz ou de ses gens aians povoir de recevoir ycelle somme de .XII.m .v.c frans d'or, se obligera par devers vous, par lesquelles rapporter avec ces présentes nous mandons à noz amez et féaulz genz de noz Comptes à Paris que yceux .XII.nI -v c. franz d'or il allouent ès comptes de vous ou de celli à qui il appartiendra, senz aucune difficulté ou contredit, non obstant qu'il ne vous appère de la lettre en quoy nous sommes tenuz au dit Chandoz pour cause de la dernière raençon, et ordonances, mandemens ou deffenses quelconques à ce contraires.

Donné en nostre hostel de Saint-Pol, emprès le .XVI.e jour de décembre l'an de grâce mil trois cens soixante et six, et de nostre règne le tiers.

Par le roy, BLANCHET.

 

 

1366 Lettre de Chandos au roi.

 

Mon très honoré et très redoubté seigneur, je vous mercie de ce qu'il vous a pieu moy envoier de la somme que vous me porrez devoir , et de la quelle, monseigneur, j'ay receu par les mains de sire Raoul de Lile, vostre trésorier, vingt mille francs, et par Pierre de Soissons, clerc de vostre dit trésorier, .XII.m lib..III.c .IIII. francs.

 Et mon très honoré et très redoubté seigneur, sur le demourant qui m'est deu, de quoy j'ay voz lettres patentes qui vous pleut moy envoier, je en eusse moult grant besoign, et le pensé-je bien avoir jà piéça passé, comme parmy voz dittes lettres vous pleut le moy assigner.

Mes binques plus long terme ny assignacion il ne vous pleust moy estruire ny mander par lettres ny voz gentz, de quoy je deusse penser que je n'en deusse avoir esté piéça payé; car s'il vous eust pleu me mander que je deusse atendre plus long terme de mon paiement, à vostre requeste et ordennance, monseigneur, je l'eusse fait très voluntiers.

Pourquoy, mon très honoré et très redoubté seigneur, je vous prie tant quez je puis, qu'il vous plaise moy envoier et tramettre le demorant de ce qui m'est deu, et vous ferez très bien ; car par ma foy, monseigneur, j'en ay très grant bezoign et nécessité; et ce, monseigneur, vous plaise faire dedenz le plus brief que vous porrez, et ainsi comme pour cause de l'obligacion qu'il vous pleut moy envoier je m'estoie touzdiz attenduz que je deusse avoir esté paié dedenz le temps qu'il vous avoit pieu moy mander et assigner.

Mon très honoré et très redoubté seigneur, le Saint-Esprit vous ait en sa sainte garde et vous doint bonne vie et longue.

Escript à Bourdeaux, soubz mon seignet, le pénultième jour du mois de décembre.

 

Et en oultre, monseigneur, je vous suppli qu'il vous plaise parler ou faire parler au comte de Dampmartin qu'il se vuille déporter de l'omage de Farceaux jusques à ma venue d'Espaigne.

JEHAN CHANDOS, viscomte de Saint-Sauveur et connestable d'Aquytayne.

Au dos : A mon très honoré et très redoubté seigneur le roy de France.

 

 

1367 Ordre du roi aux trésoriers généraux à Paris.

 

Charles, par la grâce de Dieu roy de France, à noz amez et féaulx conseillers les généraux trésoriers à Paris sur le fait des aides ordenés pour la délivrance de notre très cher seigneur et père dont Dieux ait l'âme, saint et dileccion.

Nous vous certifions que nostre amé Jehan Chandoz, chevalier d'Engleterre, nous a nagaire envoiées unes lettres closes les quelles nous avons retenues par devers nous, par les quelles il nous escrivoit que sur ce que nous lui povions devoir de reste demourant à paier de la raençon de nostre amé et féal chevalier chambellent Bertran du Guerclin nous feissions bailler et paier pour lui à Guillaume Aimant, chevalier d'Engleterre, la somme de sis cens frans d'or.

Si vous mandons et enjoignons estroitement que tantost et sans aucun délay, ces lettres veues, des deniers des diz aides et sanz autre mandement attendre, vous faciez bailler et délivrer au dit Guillaume Allemant, pour le dit Chandoz, la dite somme de .VI.e frans; et gardez bien que en ce n'ait aucun deffaut.

En prenant toute voiz lettre de quitance du dit chevalier de la dite somme, par la quelle rapportant avec ces présantes nous mandons et expressément enjoignons à nos amez et féaulz genz de nos Comptes à Paris, que icelle somme il allouent ès comptes de cellui ou ceulz à qui il appartiendra, sanz aucune difficulté ou contredit, non obstant qu'il n'appère des lettres closes à nous envoiées par le dit Chandoz et que vous n'ayez autre lettre de quittance du dit Chandoz, fors du dit Guillaume Aimant, et quelconques ordenances, mandemens et deffenses à ce contraires.

Car ainsi nous plaist-il et le voulons estre fait et pour certaine cause.

Donné à Paris, le .XII.e jour de mars, l'an de grâce mil .ccc. soixante et sept, et de nostre règne le quart.

Par le roy, OGIER.

 

 

 

 

29 septembre 1364 Bataille d'Auray, Jean Chandos fait prisonnier Bertrand Duguesclin <==.... ....==> Le prince de Galles gagna la bataille de Najara ou Navarette, le 3 avril 1367 contre Henri de Transtamare et Du Guesclin ; Henri s’échappe et Duguesclin fut fait prisonnier.

 

 

 

 

 

 


 

(1). Voir aux Pièces Justificatives les Lettres de Chandos au roi, la reprise du comté de Longueville, et l'acte par lequel Charles V prête à du Guesclin l'argent de sa rançon, à condition d'emmener les compagnies.  (Archives, Section historique, J. 381.)

(2). L'ayant daté par mégarde de 1375 au lieu de 1365 n.S  M. Mar­chegay a mal classé ce document dans sa Table. Il a été publié avec sa véritable date, en 1857, par M. Benjamin Fillon, dans la Revue des provinces de l'Ouest, t. IV, p. 629. Cet éditeur a fait précéder la publication des lettres de Du Guesclin d'une courte notice pour en signaler l'importance. M. Sandret a donné de nouveau cette pièce en 1886 (Hist. généalogique de la maison de Chabot, p. 274-277).

 

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