Vers l'an 1112 Don de La Puye de Dame Pétronille de Monthoiron au Bienheureux Robert
Montoiron-en-Chatelleraudais, canton de Vouneuil- sur-Vienne
De Monte Oram, v. 1000 (cart. de S'-Cyprien, p. 168). Airaudus de Montoiran, 1019-1027 (ibid. p.137); de Montauranno 1030 ou 1031(ibid. p.174); de Montoiranno, v. l030 (ibid. p. 167); de Monte Tauro, 1032 (ibid. p. 29); de Castro Motte Oiranno, v. 1085 (ibid. p.162) ; de Monteranno v. 1086 (ibid. p. 146) de Monte Hoiranno, v. 1090 (ibid. p. 99). De Montoramno, v. 1090 (ibid. p. 30). -Mons Oiramni, 1110 (ibid. p. 45). Ecclesiae Sancti Pétri et Sancti Ambrosii de Monte Oirramni, 1093 (abb. de S'-Savin 1 ). Petronilla de Montoiranto, v. 1112 (Fonteneau,t. VIII, p. 463). Muntoiran, 1178 (abb. de l'Etoile). Ad memuram Montis Oirandi, 1215 (ch. de St-Hilaire, t.1, p. 219). Dominus de Monte aureo, 1229 (ibid. t. f, p. 240). Mons Orandi, 1230 (abb. de la Merci-Dieu, 1). Montayron, 1382 (abb. de l'Étoile). Montoiron, 1388 (seign. de Chitré). Montairain, 1395 (arch. de la Soc. des antiq. de l'Ouest, n° 717). Montoyron, 1408 (abb. de S'-Cyprien, 36). Montairant, 1473 (abb. de la Merci Dieu, 13). Monthayron, 1479 (compte de J. Bourdin).-S. Ambroise de Monyoiron, 1782 (pouillé). Monthoiron, 1841 (nomoncl.).
Cette commune est formée des trois anciennes paroisses de Montoiron, Asnières et Fressineau, qui faisaient partie de l'archiprêtré du duché, de la sénéchaussée et de l'élection de Châtellerault.
Le prieuré de Saint-Fulgence de Montoiron était à la collation de l'abbé de Saint-Savin, de même que les deux cures de Saint-Ambroise et de Saint-Pierre, réunies dès le XVII° siècle.
— La terre de Montoiron fut, jusqu’en 1490, divisée en deux châtellenies dont l’une appartenait à la maison de Lezay et l’autre à la maison Turpin de Crissé.
Elle est qualifiée baronnie dans le procès-verbal de réformation de la coutume du Poitou du 15 octobre 1559, laquelle relevait de la vicomté de Châtellerault et s'étendait, principalement sur les paroisses de Montoiron, Fressineau, Chenevelles, Leigné-les-Bois, Souillé, Saint-Hilaire-de-Mons, Archigny, Cenan La Puye, Bonneuil-Matours et Bellefont.
En 1790 Montoiron devint le chef-lieu d'un canton dépendant du district de Châtellerault et formé des communes de Montoiron, Archigny, Asnières, Availle, Chenevelles, Fressineau, Saint- Hilaire-de-Mons Saint-Sauveur et Senillé.
Ce canton exista jusqu'au 18 novembre 1801.
La forêt de Montoiron avait, au commencement du XV° siècle, une superficie de 465 arpents (archi. de la Roche-de-Bran). On l'appelle auj. le bois des Forts.
Le château de Montoiron qui avait soixante-dix-sept ou soixante-dix- huit fiefs dans sa mouvance, est situé à l’est du bourg, près la rivière d’Auzon.
Au moment où le Bienheureux Robert se voyait obligé de fonder de nouveaux monastères pour loger ses enfants que Fontevrault, tout vaste qu'il fût, ne pouvait plus contenir.
Divers dons lui avaient été faits dans ce but ; avant d'aller plus loin, il voulut obtenir la reconnaissance officielle de son Ordre par la sainte Eglise.
Ce fut saint Pierre II, son évêque et son ami, qui se chargea de l'obtenir et, pour y arriver plus sûrement, il partit pour Rome, pendant que Robert évangélisait son diocèse.
C'était en 1105 ou même 1104, car la Bulle d'approbation est datée d'avril 1106 ; or, à cette époque un pareil voyage s'effectuait lentement : on prolongeait d'autant plus son séjour dans la Ville éternelle qu'il était plus difficile d’y revenir souvent ; en outre, il fallait compter, comme aujourd'hui, avec les sages lenteurs de la cour pontificale.
Ces raisons nous inclinent à croire qu'il fallut longtemps à l'évêque de Poitiers avant de voir sa démarche couronnée de succès, mais ce succès fut complet.
Pascal II approuvait le nouvel Institut, le mettait sous la protection du Siège Apostolique, confirmait les dons qui lui avaient été faits, et, par avance, tous ceux qui lui seraient concédés à l'avenir. Il terminait en appelant les bénédictions du ciel sur les bienfaiteurs de l'Ordre et ses châtiments sur les usurpateurs et les détenteurs de ses biens. Nous aurons à revenir plus loin sur quelques passages du document pontifical.
A peine de retour, saint Pierre II n'eut rien de plus pressé, après avoir remis la précieuse Bulle à Robert, que de rengager à en profiter aussitôt pour fonder de nouveaux monastères.
Celui de La Puye surtout lui tenait à coeur (1), et nous estimons que ce fut la première filiale de Fontevrault.
Pendant que le Bienheureux prêchait dans le Poitou, avant le voyage de saint Pierre II à Rome, il avait reçu de Pétronille de Monthoiron (2) « un lieu désert, qu'on nommait La Puye, qui paraissait fort propre à bastir un monastère 3. »
La bulle du Pape mentionnait ce don. Le saint évêque « rappela l'homme de Dieu et le pria de faire venir en cette solitude quelques-unes de ses religieuses pour s'y establir.
Mais d'autant que ce domaine ne suffisait pas pour entretenir une communauté... le bon prélat voulut se transporter sur le lieu avec nostre saint pour convier tous les seigneurs de vouloir contribuer à ce pieux dessein.
II réussit avec tant de bonheur dans cette entreprise, qu'il trouva un fond suffisant pour bastir un superbe monastère capable de loger plus de cent religieuses, duquel il paroist encore de beaux restes, bien qu'il ait été presque tout détruit durant la fureur des derniers hérétiques 4 ».
Nous avons, cité ce texte en entier, car il est d'une importance capitale, et nous devrons souvent y recourir et nous y appuyer.
Dom Fonteneau, dans son Histoire du Poitou, rapporte intégralement l'acte de fondation 5 ; nous y voyons que les, principaux seigneurs que l'évêque intéressa à cette bonne oeuvre, furent, outre Pétronille de Monthoiron, la première et peut-être la principale bienfaitrice ; Payen des Vaux G, Théobald Fojesihier, Belot de Clairvaux 7 et Jean de la Tousches.
Voici du reste cette pièce intéressante à tous égards. C'est un témoignage de la foi profonde de nos pères, qui, voyant plus loin et plus haut que la vie présente, avaient le souci du salut de leur âme et ne craignaient pas, même, dans les actes officiels, d'invoquer quelque texte de la Sainte Ecriture. Dieu, n'était pas mis à l'écart comme, aujourd’hui, et son saint Nom se trouvait, comme il convient à des chrétiens, dans tous les actes importants : on n'avait pas encore appris à se passer de Lui.
« Don de La Puye et autres domaines par des seigneurs à l'abbaye de Fontevrault.
« Divers passages des Saintes Ecritures nous apprennent que plus nous enverrons devant nous, de cette vallée de misères, vers la Jérusalem céleste, plus nous trouverons dans les siècles éternels, selon le témoignage de l'apôtre :
« Il rendra à chacun selon ses oeuvres. Pour ce motif, au nom du Seigneur, en vue de notre salut et de celui de nos parents, Nous, Pétronille de Monthoiron, Payen des Vaux, Théobald Foresthier, Belot de Clairvaux, Jehan de la Tousche; donnons et cédons à perpétuité à Maître Robert, homme très religieux et à la très pieuse Congrégation des moniales de Fontevrault, la terre (le domaine), de La Puye, depuis la voie Charbonnière jusqu'au Bois-Robert, ainsi que le pré de la fontaine de Voigis, avec les dîmes, bénéfices et tous revenus, libre de toute servitude et usage.
« En outre, et pour compléter cette donation, nous leur avons accordé la jouissance du bois (Robert), pour tout ce qui leur serait-nécessaire, à elles ou à leurs gens, pour y paccager leurs animaux, y compris leurs porcs, ce qui est défendu à ceux des autres.
« Pour moi, Elie du Theil, ainsi que mon fils Bohémond, nous donnons également et concédons à perpétuité a titré d'aumône, tout ce que nous possédons dans ce qui est énuméré dans l'écrit ci-dessus.
« Nous aussi, Godefroy de Chauvigny, mes fils Bocart, Hector, Geoffroy, Payen et Long, frère de l'évêque, nous leur donnons (aux moniales) et concédons pareillement tous nos droits sur la terre et le pâturage.
« Ainsi l'ont affirmé les témoins oculaires et auriculaires.
« Pierre, évêque de Poitiers, Maître Robert, Long, de la, Tour, Jean Olivier, Ayraud Boschet, Aimery de Gastine, Jean Villain, Benoît de Bernezay (9) ».
L'acte n'est pas daté.
Isombert le Jeune (puellus), par un acte non daté, « donne à Dieu et au seigneur Robert, un « journau » de pré à Cenan
Enfin, Raynaud de Puellant «donne et concède à perpétuité, « à Dieu et au seigneur Robert, pour l'utilité des moniales de « Fontevrault, le terrain du Bois (10), à savoir le moulin, avec les « ouches (11) qui sont autour. »
Et cela en présence de « Pierre, évêque de Poitiers, d'Aimery Vicomte, de Pierre, son frère, de Jean de la Tousche et de « Belot de Clairvaux ».
Il ajoute « que ce don a été fait au temps « de Philippe, roi de France, de Guillaume, duc d'Aquitaine et de Pierre, évêque de Poitiers (12). »
Philippe étant mort en 1108, cette indication nous permet de dater approximativement la pièce.
La première charte mentionne comme points extrêmes : la voie Charbonnière et le Bois-Robert.
Les fermes du Bois-Robert subsistent toujours, au sud de la commune ; mais où se trouvait la voie Charbonnière ? Il est à présumer qu'elle allait rejoindre le Bois-Robert.
De ce chemin des Charbonniers l'appellation même a disparu depuis si longtemps qu'aucun registre n’en parle, mais une fontaine conserve le nom de l’exploitation rustique, c'est la font Charbouneau, en face de la Vieille-Puye, à quelque cinq cents mètres à vol d'oiseau, presque au fond du vallon. Elle pouvait se trouver le long de la voie Charbonnière, dans ce cas nous aurions à peu près les limites Nord et Sud, mais les bornes Est et Ouest nous manquent ; évidemment elles s’étendaient assez loin, puisque Pavillon, parlant de cette première donation, la donne pour considérable.
Sans avoir des données très certaines, il est permis de croire qu'elle devait comprendre environ le tiers de la superficie de la commune actuelle.
Quant à la fontaine de Voigis, peut-être « bouige », (lieu inculte), ce doit être la même que la font Charbonneau, vu que les terrains qui l'entouraient n'étaient alors qu'un pauvre marécage.
L'acte qui donne un « journau » de pré à Cenan n'a rien de particulier, si ce n'est qu'il est signé par Isombert le Jeune ; ne serait-ce pas Isembald Sénebaud dont parlent Pavillon, D. Chaudeau, etc., et que quelques-uns font frère de saint Pierre II ?
Ces trois donations, avec celle de Saint-Bonifait, que nous transcrirons ci-après, sont les seules faites du vivant du Bienheureux Robert. Autant que nous pouvons en juger, la dernière, ajoutée aux précédentes, rendait les religieuses propriétaires de la majeure partie de la commune actuelle, Cenan excepté.
Abbaye Cistercienne De L'etoile à La Puye
La Puye est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.
Située entre Angles-sur-l'Anglin , Chauvigny et Saint-Savin (classée au patrimoine mondial de l'UNESCO), la Puye vaut tout autant pour la préservation de son patrimoine naturel que pour la richesse de son patrimoine historique.
Un site unique construit à l'aube du XIIe siècle autour d'un prieuré fontevriste, prieuré appartenant donc de l'Ordre de Fontevraud
Lorsque les Fontevristes s'établirent à La Puye, le territoire concédé par les divers bienfaiteurs dépendait-il, déjà de Chauvigny ?
Nous serions d'autant plus portée à le croire qu'il semble que les seigneurs de Monthoiron étaient de la même famille que ceux de Chauvigny.
En effet, dans « l'Inventaire des Titres de Notre Dame de La Puye, nous trouvons ceci : « Ratification faite par Herbetus Turpin et Joselin de Lezay, seigneurs de Monthoiron, qui confirment toutes les donations faites par feu Joselin de Lezay, Radulphe de Chauvigny chevalliers, seigneurs de Monthoiron, Gaudrefroy de Chauvigny et André fils dudit Radulphe et Guillaume fils dudit Gaudrefroy et par outre conceddent et quittent a tout ce qui leur sera donné, legué ou que les Dames de la Puye achepteront en leurs fiefs et arrières-fiefs sans en prendre aucune chose... 1238. »
En 1203, Joscelin de Lezay, seigneur de Monthoiron, demandait à être inhumé dans leur église
En 1243, Guillaume de Lezay, seigneur de Monthoiron, donne au monastère une partie de la forest de Gastine et autres lieux.
Deux ans plus tard, en 1245, ce même Guillaume de Lezay avec Roorgo (Rorgue) d'Angles, et Guido Senebaud affirme qu'il donne en propriété aux Dames Relligieuses, une partie (13) de la forest outre la justice et le droit d'usage et pasturage etc., le tout en pure aumône. » (14) plus d'une rente, « de la basse voirie (15) avec le droit de haute, « basse et moyenne justice, avec le droit de mesures qui leur n peut competer et appartenir tant au bourg de La Puye, au village de Peogeard et en tous autres endroits dudit prieuré, avec pouvoir de tenir plaids et assises ;
Item. — veulent que tous les habitants de La Puye et de ses deppendances, soient exemts de tous péages ;
Item. — Quittent tout droit qu'ils pouvaient prétendre es forest dudit lieu de La Puye, avec le droit d'usage es bois de Gastine (16) ».
Cette réserve qui leur peut competer et appartenir, semble prouver que ces droits étaient limités sinon peu certains.
Du reste, dans cette pièce, postérieure d'un siècle et demi à la fondation du monastère il n'est fait aucune allusion à l'hommage dû au seigneur d'Angles ; d'autre part, un acte passé à Poitiers par-devant notaires le 7 juin 1547 affirme hautement la franchise du prieuré.
« Il appert, y est-il dit, que les Dames de la Puye sont exemptes d'hommage et autres devoirs envers le baron de Chauvigny ».
Il est hors de doute que cette pièce, de même probablement que la première, consacrait une franchise ancienne, dans la possession de laquelle on avait voulu troubler les religieuses qui, normalement, relevaient de la baronnie de Chauvigny.
Notons en passant, que, en 1193, le commissaire des francs-fiefs (17) en la vicomté de Châtellerault, renvoyait le prieuré au siège de Chauvigny et non à celui d'Angles, pour y faire une déclaration.
Comme il n'était pas rare que la même seigneurie fût vassale de différents suzerains par rapport à telles ou telles terres particulières, les barons d'Angles pouvaient avoir quelques droits sur La Puye, telle qu'elle était en 1256, c'est-à-dire agrandie et déjà qualifiée de bourg.
Elle s'agrandira encore puisque, quelques années plus tard, en 1270, Ranulphe, doyen du chapitre de Poitiers, fait don des dixmes de la parroisse de La Puye; à moins toutefois qu'il ne s'agisse de la remise de la redevance annuelle promise à l'évêque par le Bienheureux Robert, lorsque, en 1109, il mettait ses premiers couvents sous la dépendance de l'Eglise de Poitiers, ou de quelque-droit spécial résultant de l'érection de La Puye en paroisse (18).
Pierre d’Aux contracta mariage, par acte du 19 juin 1444, passé devant Dorin et Neveu, notaire de Châtellerault, avec Jacquette de Lezay, damoiselle de l’illustre famille de Lusignen, fille ainée de messire Hugues de Lezay, écuyer, seigneur de Monthoiron en la vicomté de Chatellerault ; et comme Jacquette, en qualité d’héritière de sondit père, avait eu pour son apanage grande partie de la terre de Monthoiron, elle en fit vente, de l’aveu de noble homme Gabriel de Bernay, seigneur de Targé, par acte du 6 décembre 1447, passé devant Neveu, notaire, lequel reçut un acte d’achat, le 2 janvier 1459, concernant quelque acquêt de domaine fait par Pierre d’Aux dans la paroisse de Senillé.
Pierre d’Aux fut fait maitre d’hôtel du roi par commission du 20 octobre 1470, scellée et signée par le roi, le marquis Dupon, le sénéchal de Toulouse. Il eut, en 1480, la conduite du ban et arrière-ban par commission signée, Jacques de Bramont, seigneur de Buzay.
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Recherches complémentaires sur les familles Lévesque et Picoron, de Saint-Maixent (Deux-Sèvres), et leurs alliances / Ernest Lévesque
Dictionnaire topographique de la France. 27, Dictionnaire topographique du département de la Vienne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes / réd. par M. L. Rédet,... ; publ. par ordre du ministre de l'Instruction publique ; et sous la dir. du Comité des travaux historiques et des sociétés savantes
Le Cabinet historique : revue... contenant, avec un texte et des pièces inédites, intéressantes ou peu connues, le catalogue général des manuscrits que renferment les bibliothèques publiques de Paris et des départements touchant l'histoire de l'ancienne France et de ses diverses localités, avec les indications de sources, et des notices sur les bibliothèques et les archives départementales / sous la direction de Louis Paris,...
Sur la Terre de nos ancêtres du Poitou - Aquitania (LES GRANDES DATES DE L'HISTOIRE DU POITOU ) <==
(1). Saint Pierre II était, de la famille des seigneurs d'Angles et de Chauvigny, la famille Sénébaud, à laquelle appartenaient également ses deux prédécesseurs sur le siège épiscopal de Poitiers : Isembert Ier et Isembert II.
Un bois près de Chauvigny, conserve encore aujourd'hui le nom de bois Sénébaud,
(2). Monthoiron est situé à 14 kilomètres de La Puye, dans la direction de Châtellerault.
(3). Pavillon, p. 139.
(4). Pavillon, p. 139.
(5). Voir le texte latin aux « Documents » D.
(6). Il y a un domaine des Vaux dans la commune de Maillé ; ce domaine appartenait en 1782, à M. l'abbé Fournet de la Frédinière.
(7). Une commune du nom de Scorbé-Clairvaux se trouve près de Lencloître.
Belot de Clervaux (Belot de Clarisvallibus), frère, selon d'Hozier, de Geoffroy et de Payen de Clairvaux, vécut entre 1100 et 1164. Il figure avec eux dans plusieurs chartes de cette époque. Ce fut aussi un personnage important qui paroît souvent, comme témoin ou donataire, avec les plus puissants seigneurs de son temps.
Entre 1090 et 1100, il assiste à une donation faite par Aimeri de Cepesduna à l'abbaye de Saint-Cyprien, de Poitiers, au sujet de quelques dîmes et héritages situés à Surin, dans le fonds de Saint-Philibert.
Vers la même époque où quelque temps avant, sous le gouvernement de Guillaume VII ou VIII, comte de Poitiers, il accorde avec Payen de Vaux, sa mère Pétronille et Jean de La Touche, à Renaud, abbé de Saint-Cyprien, de Poitiers, un droit de paccage dans la forêt de Bellefonds, près Vonneuil-sur-Vienne.
Entre 1103 et 1164, il fut présent à plusieurs donations faites à l'abbaye de Fontevrault.
Vers l'an 1112, ou entre 1103 et 1117, il paroît être avec Pétronille de Montoiron (Muntoranto), Payen de Vaux, Thibaut Forescher et Jean de La Touche, l'un des donataires de la terre de La Puye (Fodia), située près de Châtellerault, et de la dîme de Lucars (Lucariis), cédée par lesdits seigneurs au célèbre Robert d'Arbrissel, fondateur de l'ordre de Fontevrault.
Vers l'an 1115, il assiste encore avec Herbert de Born et plusieurs autres seigneurs au don d'un moulin et d'un pré consenti par Alfred (Aufredus) de Born aux moines de la même abbaye.
Il figure de nouveau, en 1115, avec Jean de La Touche, Josbert Bertrand, Renaud de Puellent (ou Buellent), comme signataire d'une donation faite par Aimeric, vicomte de Châtellerault, et ses frères Boso et Pierre, à ladite abbaye, pour un autre moulin.
La même année, il fut encore témoin de la cession d'une terre et d'un autre moulin accordé à Robert d'Arbrissel.
— Sous le règne de Louis VI, roi de France, et le gouvernement de Guillaume, duc d'Aquitaine, on voit encore figurer ce Belot avec ce même Aiméric de Châtellerault, Boso, son frère, Pierre de Villerey, Longe de Cursay, Guillaume de Saers (Sacriis), Rudel de Lahaye, Jean de Montbason, Assalit de la Guerche, Gosbert de Luisgue, etc., dans une cession faite entre 1115 et 1126 par Araud Achard à ce même Robert.
Ce don est fait avec l'approbation de sa mère Renfrède et de sa femme Texeline; il est fait au sujet d'un hébergement, d'un pré et de quelques terres labourables.
Vers l'an 1126, il fut présent avec son frère Geoffroy de Clervaux, la reine Berthe et son fils Philippe, ce même Bosco, frère du vicomte de Châtellerault, Guillaume de Maigre, Robert de Saint-Julien, Normand de Chinon, Gui de Chauvigny, Pierre de Villerey, Longe de Cursay, etc., à une autre donation de ce même Araud Achard, toujours à ladite abbaye, avec le consentement de sa mère Renfrède et de sa femme Texeline.
Rudel de Lahaye, sa femme Quasimodo et Hugues, leur fils, signent cette donation.
Il assiste avec Mathieu, abbé de Saint-Florent, d'Angers, à une charte de l'an 1152, consentie par Guillaume de Montsoreau, au sujet d'un cours d'eau, situé près de l'île du Combat (Pugilis), dont la cession est faite entre les mains de la princesse Mathilde, abbesse de Fontevrault; Hélie donne aussi, par ce même acte, la dîme de Noce (Noceio).
Le nom de ce Belot de Clervaux se trouve encore rapporté avec ceux de Renfrède Airaud, de Rudel (ou Ribotelle), de Lahaye et son frère, dans une bulle du pape Alexandre III, de l'an 1164 : « Donnant pouvoir aux religieux de (Fontevrault), chapelains et confesseurs des religieuses, de confesser et d'absoudre les serviteurs et domestiques qui les servent. »
Ces seigneurs y sont mentionnés relativement à la cession du lieu d'Aschaii, donné par eux, plusieurs années avant cette époque. Dom Fonteneau, dans le 7e volume de ses manuscrits (p. 201, notes, paroît croire que ce Belot de Clervaux étoit allié à la maison de Montoiron (Muntoranto).
(8). La Tousche (bois de peu d'étendue) est un nom très commun dans le pays ; une famille de La Tousche habite à Maillé, le château de la Guittière.
(9). Manuscrit, de D. Fonteneau, t. VIII, Bibliothèque de la ville de Poitiers.
(10). Sur la route de Maillé à Pleumartin, existe encore un village « du Bois » qui, précisément, possédait un moulin.
(11). Vieux mot qui signifie un pré renfermé, où les animaux peuvent paître sans être gardés.
(12). Les dons d'Isombert et de Raynaud sont consignés en latin, dans le registre des Fontevristes : « Inventaire des Titres de N -D. de La Puye ». Le dernier est suivi de cette mention : « Tiré du grand cartulaire de Fontevrault ».
(13). En 1263, Guillaume spécifie que cette partie est la tierce.
« Dominus Rorgo et dominus Simon, domini Angliae, hanc ellemosynam concesserunt et laudeverunt »- Rorgues de Lusignan, époux d’Almondis, et Simon de Lezay, co-seigneurs d’Angles, étaient fils d’Hugues le Brun, sire de Lusignan, époux de Sarrazine (Beauchet-Filleau, op. cit. I, pp. 78-79)
(14). Inventaire des Titres.
(15). Qui consistait alors à pourvoir à la sûreté des routes.
(16). De cette forêt Jodoin de Maillé et Ayraud Agais son gendre possédaient deux portions qu’ils donnent en pure aumône au prieur de La Puye, en 1268.
(17). Le franc-fief ne relevait que du roi à charge de déclarations périodiques.
(18). Ce titre de paroisse à pareille époque ne laisse pas que de nous étonner.