1883 Lancement du cuirassé de station Le Duguesclin des chantiers de l’Arsenal de Rochefort
Le Duguesclin, en construction sur la cale oblique n° 2, des chantiers de l’Arsenal de Rochefort, sera mis à l’eau le 7 avril prochain, disent les Tablettes des Deux Charentes.
Le Duguesclin a été construit sur les plans de M. Lebelin de Dionne, ancien directeur des constructions navales, aujourd'hui directeur des chantiers de Lormont, à Bordeaux.
Il mesure, dans sa plus grande longueur, 84 m. ; sa largeur extrême est de 17 m. 45, et sa hauteur totale est égale à 13 m. 35 .
Son artillerie sera composée de quatre canons de 24 c / m , qui seront placés dans les quatre tourelles, un canon de 19 c/m sur l’avant, et six canons de 14 c / m en batterie. Il recevra en outre quatre canons revolvers.
Complètement armé, le Duguesclin aura un déplacement de 5869 tonneaux.
Sa construction appartient au genre mixte : acier avec la carène revêtue en bois de teak et une cuirasse de o m. 25 . Il aura deux hélices.
La machine, fournie par l’établissement d’Indret, est de 825 chevaux nominaux et pourra développer une puissance de 33 00 chevaux. (2 machines à vapeur à 3 cylindres)
C’est M. l’ingénieur Thibaudier qui était chargé de la construction du cuirassé le Duguesclin-, M. Victor Merlet, maître entretenu, en a dirigé les travaux.
Lancé le 7 avril 1883, il entre en service en 1er janvier 1886 ; rayé des listes en 1904.
Equipage de 440 hommes
https://inventaire.nouvelle-aquitaine.fr/dossier/bassin-de-radoub-dit-forme-double
1666 débute la construction du futur Arsenal du Ponant (Rochefort) sur la côte Atlantique <==
La fonderie d'Indret est un établissement industriel créé en 1777 par décision du ministre de la Marine Antoine de Sartine sur une île de la Loire de la paroisse (aujourd'hui commune) d'Indre, en aval de Nantes, afin de couler des canons pour la Marine royale.
Les marines de guerre du XVIIIe siècle avaient de considérables besoins en artillerie : chaque vaisseau était doté d'un grand nombre de canons (74 pour les vaisseaux dits « de 74 », etc.) de divers calibres, alors même que les flottes connaissaient un accroissement important de leurs effectifs. Depuis le XVIIe siècle, la grande majorité de ces canons sont en « fer coulé » (c'est-à-dire en fonte dans la terminologie contemporaine), beaucoup moins coûteux que la « fonte verte » (le bronze).