Six membres de la famille royale des Plantagenet furent enterrés à Fontevraud. Leurs tombeaux, dont la situation primitive dans l’église n’est pas connue, eurent à supporter de nombreuses vicissitudes et de fréquents déplacements.
Deux priants, les figures de Jeanne d’Angleterre et de Raymond VI, furent détruits pendant la Révolution.
Les quatre gisants conservés, dont l’Angleterre avait sollicité l’attribution, furent en 1846 transportés à Paris puis en 1849, ramenés à Fontevraud, où ils sont actuellement. (1923)
placés dans l’absidiole du bras sud du transept. (Plan Abbaye de Fontevraud)
Les gisants sont en costume royal et étendus sur des lits drapés.
La Société des Antiquaires de l'Ouest a énergiquement protesté contre cet enlèvement.
1866, 31 octobre. — Lettre de M. Godard-Faultrier au Ministre de l'Instruction publique, au sujet des statues de Fontevrault, 1866.
1867, 13 février. — Protestation de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts d'Angers, contre l'enlèvement des statues de Fontevrault, 1867.
1867, 20 février. — Lettre de Mgr Angebault, évêque d'Angers, au Ministre des Cultes, au sujet des statues de Fontevrault, 1867.
1867, 9 mars. — Consultation des avocats d'Angers contre l'enlèvement des statues de Fontevrault, 1867.
1867,11 mars. — Adhésion de MM. Allou, Berryer, Dufaure, Gigot et Salvetat à la consultation des avocats d'Angers, contre l'enlèvement des statues de Fontevrault, 1867.
La gravure de la statue tumulaire d'Eléonore d'Aquitaine , que nous donnons, PL. II, a été faite par M. Cartier fils, membre de la Société, d'après les beaux dessins de Stothard, reproduits dans ses Monumental effigies of Great-Britain, sur le refus fait à notre collègue par M. de Cailleux, directeur des musées royaux, de lui laisser dessiner la statue originale, maintenant en restauration au Louvre.
Eléonore, d'après la gravure coloriée de Stothard, est représentée posée sur un drap couleur de pourpre; bandeau blanc encadre son visage, et un voile de même couleur descend sur ses épaules; sa tête est appuyée sur un coussin bleu, et porte une couronne d'or garnie de rubis et d'émeraudes.
Au cou est un large collier d'or qui retombe en pointe sur la poitrine; la robe fond blanc, avec carreaux et courants d'or et d'azur, est doublée de vert; une ceinture bleue, garnie de flèches d'or croisées, avec lisérés et agrafe jaunes et quatre clous d'or sur l'agrafe, serre le milieu de la taille.
Les mains sont brisées ; la droite relevait un pli du manteau, qui était bleu, doublé de brun, et semé de croissants d'or.
C 71 6 . — Henri II Plantagenet, roi d’Angleterre, mort à Chinon en 1189. Gants avec appliques d’orfèvrerie. Pierre polychromée. L r 2 m. 30.
C 71 7 . — Richard Cœur de Lion, roi d Angleterre, fils du précédent, tué au siège de Chalus en 1199. Pierre polychromée. L r 2 m. 26.
C 7i 8 . — Eléonore de Guyenne, femme de Louis VII de France, puis de Henri II d’Angleterre. Morte à Fontevrault en 1204.
Elle tient un livre ouvert. Pierre polychromée. L r 2 m. 25.
C 71 9 . — Isabelle d'Angoulême, femme de Jean-sans- Terre, roi d’Angleterre, puis de Hugues X, comte de la Marche, morte en 1216.
Les mains sont croisées.
Bois polychromé. L r 2 m. 03
G 71 , . — Tombeau présumé d'Adèlais de Champagne, comtesse de Joigny, provenant de l’Abbaye de Dilo, conservé dans l’Eglise Saint-Jean de Joigny.
Ce tombeau, déposé et remonté, a été remanié et peut être mutilé. Aucun document ne permet de déterminer