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PHystorique- Les Portes du Temps
12 mars 2020

Marais Poitevin - Port de Maillé en Aunis, Vers 1156 discussion entre Guillaume de Clervaux et Gaudin, abbé de Maillezais.

Vers 1156 discussion entre Guillaume de Clervaux et Gaudin, abbé de Maillezais (1)

Vers 1156 discussion entre Guillaume de Clervaux et Gaudin, abbé de Maillezais, au sujet de quelques droits temporels sur le port de Maillé en Aunis.

L'abbé prétendait que les fils de Guillaume y avaient exercé des ravages, enlevé et tué quelques hommes, et pour comble d'insultes ils avaient, disait-on, refusé de se présenter devant sa justice.

Alors Guillaume et ses fils furent frappés d'anathème par l'archevêque de Bordeaux, légal du pape Chalo, évêque de Poitiers, ayant été nommé juge dans cette affaire, Guillaume refusa sa justice; il déclara qu'il avait des droits et saurait les défendre, qu'il ne saurait mettre sitôt fin au différend commencé.

L'évêque de Poitiers s'étant rendu à Niort, parvint à calmer les esprits, mais la convention fut digne de ces temps orageux.

L'abbé de Maillezais, tout en levant l'excommunication lancée contre son ennemi, et en lui accordant la paix d'une année, fut libre de reprendre la dispute. Guillaume, de son côté, fut libre aussi de reprendre l'anathème qui pesait sur sa tête et de recommencer la lutte.

En attendant le jugement du chef de l'église de Saint-Pierre, Guillaume de Clervaux et ses enfants, Pierre et Guillaume, mirent leurs mains dans celles de l'abbé Gaudin, et promirent, jusqu'à ce que la trêve fût expirée, de ne rien faire contre lui et son église.

Nous croyons que c'est ce même Guillaume qui figure encore sous le nom de Guillaume de Clervaux, en l'an 1164, dans une donation passée au prieuré de Saint-Martin de Jousselin (ou Josselin), par Eudon, comte de Bretagne, et Alain de Rohan, son cousin.

Cet acte est relatif à un droit de bouteillage consenti dans le port de Vannes par lesdits seigneurs. Cela paraît d'autant plus probable que Alain II de Rohan, qui, suivant Moreri, vivait en 1168, devait être frère de Louise de Rohan, femme de Brandelis de Champagne, frère de Guillaume de Clervaux.

C'est peut-être ce Guillaume, ou son fils Guillaume, qui, sous le nom de Guillaume de Laferté, servit en l'an 1214, sous les ordres du roi Philippe-Auguste, à la bataille de Bouvines.

Le P. Anselme (Gr. off. de la cour, t. H, p. 495) parle d'un Guillaume de Champagne, sire de Sully, qui épousa Agnès, dame et héritière de Sully. Ils eurent de cette alliance une fille nommée Marguerite, qui épousa Henri Ier, comte d'Eu, laquelle consentit à la fondation de l'abbaye de Foucarmont, faite par son mari l'an 1130, et y fut enterrée, après sa mort, en 1145.

Nous ignorons quel lien de parenté peut exister entre ces deux Guillaume de Champagne.

Vers 1156 discussion entre Guillaume de Clervaux et Gaudin, abbé de Maillezais (2)

NOTA. — C'est à ce Guillaume de Champagne de Clervaux que se rattache le point de soudure qui unit la maison de Clervaux, du Poitou, aux Champagne, barons de Mathefélon et de Duretal. C'est de lui qu'ils doivent descendre :

1° (1156.) Pierre de Clervaux figure, avec son frère Guillaume, dans la discussion de son père avec l'abbé Gaudin ; tous deux sont accusés d'avoir tué quelques hommes dans le port de Maillé, près Maillezais.

2° (1156.) Guillaume de Clervaux figure en l'an 1156, avec son frère Pierre de Clervaux, dans la discussion qu'eut son père avec Gaudin, abbé de Maillezais.

Son père étant seigneur de Laferté. C'est peut-être ce même Guillaume qui assiste, en 1214, sous le nom de Guillaume de Laferté à la bataille de Bouvines.

3° (1207.) Mathilde de Champagne, dame de Clervaux, morte en 1207 ; elle est ensevelie dans l'église du monastère de l'abbaye de Sainte-Colombe. (Lucas, p. 7.)

D'Hozier la dit dame de Laferté et de Nogent, et la nomme Mahaut.

NOTA. — Ce Guillaume de Champagne devait être seigneur de Clervaux et en porter le nom, son père Hugues II de Champagne de Clervaux ayant possédé cette seigneurie.

 Pierre et Guillaume de Clervaux devaient avoir au moins vingt ans, en 1156, lorsqu'ils assistèrent à la discussion de leur père avec l'abbé de Maillezais. La bataille de Bouvines ayant eu lieu en 1214, c'est-à-dire cinquante-huit ans après, ces derniers devaient avoir près de quatre-vingts ans. Nous pensons que Guillaume fut père de :

1° Guillaume de Clervaux, probablement fils de Guillaume ou de Pierre de Clervaux, et frère de Jean, de Geoffroi de Gui et de Simon, rend, entre 1200 et 1250, un hommage au comte de Poitou des biens dont il jouit près de Niort, Margnec, Poivandre, le Grand-Mauduit, etc.

2° (XIIIe siècle.) Jean de Clervaux (miles) rend, le même jour que Guillaume, un hommage au comte de Poitou, dans la châtellenie de Niort.

Ce Jean et ce Guillaume doivent être frères; ils doivent être issus de Guillaume de Champagne de Clervaux ci-dessus ou de Jean de Clervaux, qui se croise, en 1190, sous Thibaut Chabot avec les Rois Philippe- Auguste et Richard Roi d'Angleterre.

3° 1228-1239.) Geoffroi de Clervaux (G. Clarebaudi Clerebaut), seigneur de Saint-Pompain, donne à l'abbaye de l'Absie Pierre Sauzea et l'hébergement qu'il habite. Il est qualifié de miles.

4° et 5° (XIII 8 siècle.) Gui et Simon Clarebaudi, mites.

Ces deux frères tenaient dans la seigneurie de Saint-Savin quelques terres dépendantes des comtes de Poitou. Ils figurent dans un hommage rendu (au XIIIe siècle) au comte de Poitou.

 

 

 Maillé, l’Histoire du Marais Poitevin au fil de l’eau <==

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