SOMMAIRE

1. — Clovis (481-511). — Les Francs fondèrent en Gaule un établissement durable: CLOVIS vainquit successivement SYAGRIUS (La bataille de Soissons), roi des Romains, puis les Alamans, les Burgondes, les Wisigoths, et devint le seul chef des tribus franques.

Il dut la rapidité de ses succès à sa conversion au catholicisme, qui lui valut l'alliance des évêques et de toute la population gallo-romaine.

2. — Les fils et les petits-fils de Clovis (511-639). — Les fils de Clovis _(511-561), THIERRY, CLODOMIR, CHILDEBERT et CLOTAIRE, s'emparèrent de la Thuringe, de la Burgondie et de la Septimanie. Clotaire resta seul roi de 558 à 561.

Les fils de Clotaire Ier, CARIBERT', GONTRAN, CHILPÉRIC et SIGEDERT, soutinrent les uns contre les autres des luttes cruelles, entretenues surtout par la haine de deux femmes, FRÉDÉGONDE et BRUNEHAUT. Les seigneurs ou leudes en profitèrent pour affaiblir l'autorité royale.

Le règne de DAGOBERT (629-659), en apparence brillant, n'arrêta que peu de temps la décadence de la royauté mérovingienne.

3. — État politique de la Gaule sous les Mérovingiens. — Les rois Mérovingiens essayèrent de s'attribuer la souveraineté absolue dont disposaient les empereurs romains, en s'appuyant sur l'église.

Mais leurs mœurs et celles de leurs guerriers restèrent très grossières ou très corrompues. Le clergé lui-même oublia les vertus des siècles précédents. Au milieu des guerres civiles, les leudes devinrent puissants par, leurs domaines et par la protection qu'ils assuraient aux petits propriétaires. L'Édit d'Andelot (587) et la Constitution de Paris (614) manifestèrent la faiblesse du pouvoir royal.

 — Les Francs. — Les Francs furent les seuls Germains qui fondèrent dans l'empire d'Occident un établissement durable. Ils entrèrent en Gaule par le Rhin inférieur; ils ne s'éloignèrent jamais du fleuve ; ils y restèrent en contact avec la Germanie et y retrouvèrent, pendant plusieurs siècles, des ressources et des luttes pour retremper leurs forces.

Les Francs Saliens descendirent à travers la Belgique vers le temps de la grande invasion de 406. Leurs premiers chefs connus, CLODION, MÉROVÉE, se créèrent un petit royaume sur l'Escaut, aux dépens des Romains et des autres barbares. CHILDÉRIC, fils de Mérovée (457-481), prit Tournai pour capitale. A son fils CLOVIS était réservée l'occupation de la plus grande partie de la Gaule.

La Gaule à la fin du Ve siècle.

— Le pays gaulois était alors divisé entre plusieurs dominations d'apparence solide. Outre les débris de l'empire romain, sur les bords de la Seine, où régnait SYAGRIUS, fils d'Égidius, il y avait sur la Saône et sur la Garonne deux puissants royaumes barbares.

Les Burgondes, peuple très doux, étaient gouvernés par GONDEBAUD (474-516), qui essayait d'établir des relations cordiales entre la population gallo-romaine et ses guerriers; mais il était arien et ne pouvait vaincre les méfiances des évoques, chefs vénérés de tous les catholiques.

Le royaume wisigoth de Toulouse était encore plus prospère. Il eut pour souverain, de 456 à 483, EURIC, législateur conquérant, qui porta ses limites jusqu'à la Loire. Lui aussi était arien. Les évêques étaient à son égard, comme à celui de son successeur, ALARIC II, en état de conspiration permanente. Il y avait chez les Burgondes et les Wisigoths, dans le clergé et la population catholiques, des alliés tout prêts pour le chef barbare qui prendrait en main la cause de l'orthodoxie.

 ==> CLOVIS Ier (Chlodovechus)

==>> Quel était l'état de la Gaule à la fin du IIIe siècle ap. J. C quand HILAIRE était l’évêque de POITIERS ?