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PHystorique- Les Portes du Temps
13 janvier 2018

En France, les guerres de religion suivent la Saint-Barthélemy. Le roi Henri IV y met fin en imposant, en 1598, l’édit de Nantes

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D’Angers Henri IV se rend à Nantes, où il arrive le 13 avril 1598, et où il signe aussitôt l’édit connu sous le nom d’édit de Nantes, qui, outre les avantages accordés par les édits antérieurs aux protestants, les rend admissibles aux charges de judicature et de finances.

Henri IV entra dans Nantes au bruit de toutes les cloches de Saint-Pierre, de tous les canons du château, de toutes les acclamations du peuple; et le duc de Mercoeur lui fit publiquement ses soumissions, comme à son souverain seigneur et roi.

— « Ventre-saint-gris! s'écria le monarque en franchissant le pont levis de la vieille forteresse, on voit que les ducs de Bretagne n’étaient pas de petits compagnons ! »

Puis, ses courtisans lui faisant remarquer combien la Ligue avait changé la face des choses dans la ville de Nantes :

«Ne vous en étonnez pas, leur dit-il, quand le maître n'est point en sa maison, tout y tombe en désordre ; mais dès qu'il revient au logis, sa présence y sert d'ornement ; et tout y profite à l'entour.

—D'ailleurs, ajouta-t-il gaiement, si j'ai encore des ennemis en Bretagne, je leur veux faire tant de bien, qu'ils m'aimeront malgré eux !... »

Le lendemain, en effet, HENRI LE BÉARNAIS signa le célèbre édit qui devait lui valoir le nom de HENRI LE GRAND ;

— édit qui cicatrisa toutes les plaies de la France, et commença la pacification de l'Europe, en donnant aux calvinistes, comme aux catholiques, la première des libertés : la liberté de conscience !...

— « Allons ! dit le Roi, quand il eut achevé cet acte immortel, j'ai gagné les enjeux contre les Huguenots, les Ligueurs et le Tiers Parti (1).

 J'ai quitté le huguenotisme, je suis bon catholique ; j'ai repris femme et j'ai des enfants qui me succéderont, s'il plaît à .Dieu. »

Le jour même où il rendit I'ÉDIT DE NANTES, Henri le Grand mérita un titre plus glorieux encore.

Il donnait audience, dans la grande salle du château, à quiconque avait une plainte ou une demandé à lui faire.

Messire odet de La Noue entra, suivi d'une espèce de vieux mendiant breton, qui divertit fort l'assistance. Le jeune capitaine se plaignit hautement d'être harcelé par ce créancier jusqu'aux pieds du Roi.

 

— Vous avez tort de vous plaindre, répondit Henri, « il faut que chacun paye ses dettes !... Je paye bien les miennes (2) !... »

 

 Cet édit a mis fin aux guerres de religion qui ont ravagé la France dans la seconde moitié du XVIe siècle. Le roi de France reconnait la liberté aux Protestants de pratiquer leur religion. Il leur accorde aussi des garanties quant à leur sécurité. La France est alors le seul pays européen où existe une telle situation

Henri IV est un roi ayant changé plusieurs fois de religion dans sa vie. Cependant, une fois devenu roi de France, il lui est impossible d’être protestant. Et l’édit de Nantes, même s’il marque la fin des guerres de religion établit la religion catholique comme la religion majoritaire du royaume de France. L’édit tolère seulement les cultes protestants.

Cependant, ce document instaure le fait que, pour la première fois dans l’histoire de France, deux Églises ont le droit de citer et de cohabiter.  

Signature Henri IV Edit de Nantes 1598

Nous donnons en fac-simile le commencement des six premières lignes :

Henry, par la grace de Dieu roy de France et de Navarre, à tous presens et advenir salut.

 Entre les graces infinies qu'il a pleu à Dieu nous departir, celle est bien des plus insignes et remarquables de nous avoir donné la vertu et la force de ne cedder aux effroyables troubles, confusions et desordres, qui se trouverent à nostre avenement à ce royaume, qui estoit divisé en tant de parts et de factions, que la plus légitimé en estoit quasy la moindre, et de nous estre neantmoings tellement roydiz contre cette tourmente, que nous ayons enfin surmontée, etc.

Cahier de seize feuillets, signé par le Roi, et contre-signe par Pierre Forget, seigneur de Fresne, secrétaire d'État, né vers 1544, mort en 1610.

 Au bas et au dos du dernier feuillet se lisent les mentions d'enregistrement au Parlement, à la Chambre des comptes, à la Cour des aides et au Châtelet.

Scellé du grand sceau en cire jaune, sur lacs de soie rouge et verte. (Inventaire des Sceaux, n° 106.) — Original sur parchemin. Arch, de l'Emp., J. 943, n° 2. (Supplément du Trésor des Chartes.)

Gabrielle d’Estrées (3) accouche à  Nantes, le 19 avril, de son second fils, Alexandre de Vendôme, dit le « Chevalier de Vendôme », et légitimé un an après.

Une tradition populaire dit que l'édit a été signé dans la maison des Tourelles, édifice situé quai de la Fosse et détruit en 1944, mais il semble en fait avoir été signé au château, dans le Petit Gouvernement.

 

 

 

 

Aliénor, prieure de Lok-Maria (époque de la Ligue, 1594), règne de Henri IV, par Pitre-Chevalier.

 

 

Du 7 mars au 12 avril 1598, Henri IV fait d'Angers sa capitale d'un moment. <==

 

==> Les Guerres de Religions en dates <==

==> Des Séjours de Henri de Navarre (Henri IV) à La Rochelle. <==

 

L'édit de Nantes, 1598

En France, les guerres de religion suivent la Saint-Barthélemy. Le roi Henri IV y met fin en imposant, en 1598, l'édit de Nantes.Henri...

http://education.francetv.fr

 (Vidéo sur le lien ci-dessus)

 

 

 


 

(1) croyait que Henri ne se pourrait jamais remarier.

(2) Cette réponse de Henri IV au jeune La Noue est historique.

La mort héroïque de La Noue Bras-de-Fer au siège de Lamballe, que nous regrettons vivement de n'avoir pu mettre en scène, avait laissé le fils de ce grand homme dans un état voisin de l'indigence; et il fallut toutes les hontes du Roi pour remettre à flot le digue héritier de sou maître. (Biogr. Univers.)

(3) Gabrielle d'Estrées, marquise de Monceaux et duchesse de Beaufort, née vers 1571, morte en 1599. — 1599, avril et mai. — Inventaire de ses biens meubles, dressé par ordre de Henri IV.

Après la mort subite de Gabrielle d'Estrées il fut procédé, sur l'ordre du Roi, à l'inventaire de ses biens meubles demeurés en son hôtel à Paris, au château de Monceaux et au palais de Fontainebleau.

Henri IV fit vendre quelques objets de peu de valeur, et déclara prendre tous les meubles restants pour la somme de cinq cent vingt-neuf mille trois cent quatre livres deux sous neuf deniers, dont il se reconnut débiteur envers les héritiers de la duchesse. Cet inventaire, qui fournit de précieux renseignements sur la magnificence du mobilier de madame de Beaufort, a été, de la part de M. de Fréville, l'objet d'une étude à laquelle nous renvoyons le lecteur. (Bibliothèque de l’École des Charles, 1" série, t. III, p. 148.)

 Nous citerons seulement à titre d'exemple la description d'un des manteaux de la duchesse : Un manteau de toille d'argent, incarnatin, en broderie de perles par le bandage et argent, avec le corps et les grandz manches à la piemontoise de mesmes, lesdictes manches doublées de toille d'argent, en broderie d'or et d'argent, prisé douze cens escuz (fol. 11 vo, ligne 8). Registre en parchemin de soixante-cinq feuillets; reliure moderne. — Copie certifiée.

Arch. de l'Emp., KK. 157. (Chambre des comptes.)

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