En 1003, le comte de Poitou lègue aux moines de St-Cyprien de Poitiers la terre de Germundum.

En contrepartie, il leur est demandé de bâtir un bourg fortifié.

L’oppidum gaulois des Mothes de Germond, implanté sur la voie antique venant de Poitiers, baptisée Chemin Chevaleret au Moyen Age, est transformé en forteresse.

Cette construction sera éphémère, il n'en reste que des représentations, mais elle joue un rôle majeur dans le conflit opposant pendant près d’un siècle le seigneur de Parthenay à son suzerain.

Sur les coutumes de Doeuil 1073-1087

Guillaume Bâtard, cité dans le don fait au Monastère de Cormery par Guillaume Guy-Geoffroi comte de Poitou, de la Coutume de Daolli (Doeuil)


Guillaume le comte donna et accorda et assoupli les coutumes d'Alodius Doeuil aux moines de Saint Cyprien, c'est-à-dire la caution du sol. Soixante à sept sol, et la terre inculte autour de Doeuil  jusqu'à la forêt, libre de toutes coutumes, et la terre de Germond pour la construction d'un village, avec tous ses habitants, libres et libres de toute coutume, et la famille de la maison des moines se reposa également de toute coutume, sauf celle de s'éloigner de la guerre et du siège du camp.

A l'audition de celles-ci,  il l'accorda à Rainald l'abbé, Henri son neveu, Airaud le préfet, Arnaud le préfet, Geoffroy fils de Rorgon de Couhé (v. 1022-av. 1079), fils d'Hugues IV de Lusignan (av. 997-1030/1032), Pierre de Niort, Widon de Navert, Guillaume le Bâtard (seigneur de Mauzé 1030-1059) et Guillaume son fils accordant

De consuetudunibus Daollii 1073-1087

Willelmus comes dedit et concessit et relaxavit consuetudines alodii Daolli monachis Sancti Cipriani, videlicet vadimonia sol. Sexaginta ad septem sol.,
et terram incultam circa alodium usque ad silvam, ab omni consuetidune liberam, et terram Germundi ad villam construendam, cum omnibus incolis ejus, liberam et francam ab omni consuetudine,  et familiam domus monachorum ab omni consuetudine similiter quietam, nisi tantum ut ab bellum et ad absidionem castrorum eant.


Audientibus his hec concessit, Rainaldo abbate, Aenrico ejus nepote, Airaudo preposito, Arnaudo preposito, Gaufrido filio Rorgonis, Petro Niortensi, Widone de Navert, Willelmo Bastardo ; Willelmo ejus filio concedente.

— Ecclesia de Rubrio, 1110.

Rouvre, domaine de Gislebertus et de sa femme Aina

Gislebert et Aina, sa femme, donnent à l'abbaye de Saint-Maixent les alleux de Rouvre et de Champeaux, avec leurs églises, et des vignes à Bonnay

(Orig., bibl. de Poitiers, n° 2 . D. Fonteneau, t. LXVI, p. 193, donne aussi cette pièce d'après le cartul., p. 254). Xe siècle .

Cum certa mors maneat omnibus hominibus, et hec eadem incerta casu cuique eveniat, oportet sollicite unumquemque in conditione mentis oculos ponere, et per boni operis exibitionem preparare sibi eterne patrie hereditatem. Scimus enim, ut ait Apostolus : Quia quecumque seminaverit homo, hec et metet ; et qui seminat in benedictionibus, de benedictionibus et metet. Debitorem namque sibi Deum sanctosque illius statuit qui ea que illi obvenerunt jure hereditatis in melioratione sacrosancti sanctuarii pro premio retributionis eterne concupiscit transfundere.

Hec ego in Dei nomine Gislebertus et uxor mea nomine Aina, viri peccatores, perpendentes,  considerantesque futuram aliquando districti judicii discussionem, pro remedio animarum nostrarum, plena fidei devotione, de proprio jure hereditatis  nostre  cedimus atque  transfundimus domno nostro precellentissimo Christi confessori Maxentio atque abbati quendam alodum nostrum, nomine Rubrio, quantum nobis evenit, cultum et incultum, quesitum et inquisitum ; qui dictus alodus est situs in pago Pictavo, in vicaria Liziniaco : habet ecclesiam constructam in honore sancti Albini.

Et in alio loco, cedimus alodum nostrum nomine Campelli, cum aliis villis et vineis, pratis, terris, silvis : habet ecclesiam constructam in honorem sancti Petri ; et de totum alodum decimam et molendinos, que nostra cernitur esse possessio secundum cursum aque.

Et in alio loco, in villa que vocatur Bosniacus, de vinee juctos quatuor, que vocatur vinea Rotrudis.
Ea ratione trado, ut jamdictus confessor prebeat nobis auxilium in futuro seculo factus adjutor, quatenus quicquid in hoc seculo proprie iniquitatis reatu fallente diabolo contraximus, totum ineffabilis misericordia Dei deleat et abstergat, cujusque clementia absoluti ad eternam patriam pervenire valeamus inlesi.

Si quis vero, quod minime fieri credimus, post obitum nostrum ullus heres aut propincus vel quelibet opposita persona contra cessionis donationem venire voluerit,  aut eam infringere temptaverit, inprimis iram Dei omnipotentis perpetueque virginis Marie cum omnibus sanctis incurrat, et sub Dei maledictione in eternum, nisi resipuerit, pereat confusus sine recuperatione, et in die judicii excommunicatus appareat.

Beatum vero Maxentium atque sanctum Leodegarium  perpetuos adquirat inimicos, cumque suis maledictionibus sub anathemate pereat,  in eternum retrusus  in inferno. Et insuper qui litem intulerit,  fisci auri libras  C,  argenti mille,   coactus exsolvat.   

Ec enim omnia tali tenore tradimus, ut post obitum nostrum abbas vel monachi loci istius, si alicui homini tradiderint vel manumfirmam fecerint, aut vendiderint, vel aliquo modo ex monasterio jactaverint, parentes nostri, qui superstes fuerint, contra voluntatem monachorum res ipsas accipiant, et aliquo modo in ipso monasterio jure hereditario reddant, nostraque donatio omni tempore firma permaneat.

S. Gisleberti et uxoris ejus Aine, qui hanc donationem fecerunt.




—    Rorvre, 1265. Rouvres, 1300.

— Capella de Rovræ, 1326. Rouvre, 1327. Rovre, 1363.

— De Rovra, 1385 (Comptes de décimes). — Rouvray, 690.
— 1547 Hébergement de Rouvre, appelé le Clousdys ; relevait de Faye (Invent. d’Aubigny).

Dépendait de l’archiprêtré et de la sénéchaussée de Saint-Maixent, de la châtellenie de Béceleuf et de Dissais, réunie à la baronnie de Parthenay et de l’élection de Niort.

 Ce fief, est venu dans la famille de Chasteigner par les Des Francs.

 Jean Janvre, seigneur de la Bouchetière et de Veuzé, époux de Marie de Rogre, fille de Guillaume de Rogre, seigneur de Rouvre, pages 270, 332.

De Chasteigner, seigneur de Rouvre. (Voir la table au nom de Chasteigner).


Il y avait 58 feux en 1716 et 54 en 1750.

—    St-Aubin de Rouvre, 1782.

—1789 ROUVRE Par le citoyen Dupin : commune au sud et à 6 kilomètres de Champdeniers. Sa population est de 231 individus, dont cinq familles protestantes.
 Son territoire est une plaine fertile qui produit froment , seigle et baillarge. Il y coule un petit ruisseau le long duquel sont deux belles prairies naturelles. Il y a deux petits bois dits de Rouvre et du Pas-noir. On y élève de toutes les espèces de bestiaux.

Église Saint-Médard de Germond-Rouvre

Germond-Rouvre est située sur la voie secondaire de Saint-Jacques de Compostelle par les Deux-Sèvres empruntée par les Anglais, Normands et Bretons.

Au XIIIème siècle, la première travée de son église, bâtie au XIIème siècle par les moines poitevins, est surmontée d’un énorme clocher-porche à base carrée, passant à l'octogone par l'intermédiaire de quatre glacis, une imitation tardive et maladroite de celui de Secondigny et de Parthenay-le-Vieux.

La façade méridionale est flanquée au XVème siècle d’une chapelle funéraire à voûtes gothiques flamboyantes.

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En 1634, les bâtiments du prieuré sont déclarés à l'état de ruine, de même que la voûte à l'entrée de l'église.

Il comprenait une maladrerie réunie en 1695 à l’hôpital de Château-Bourdin (Saint-Pardoux-en-Gâtine) et deux aumôneries dont une existant encore en 1786.

Après le Concordat de 1804, un des autels baroques de Saint-Antoine-de-la-Lande est transféré dans le sanctuaire.

 Privée de ses voûtes d’origine, il ne subsiste que l’abside à pans et une partie de la nef.

Ce n'est qu'en 1972 que les deux villages, au passé tumultueux, Germond-Rouvre unissent leur destin.

Le Gr 36

Venant du Maine-et-Loire par Montreuil-Bellay,

le GR36 suit la vallée du Thouet par Thouars,

Saint Généroux,

Airvault,

Saint-Loup-sur-Thouet,

Gourgé

et Parthenay.

 Il se poursuit en Gâtine par Saint-Pardoux et Saint-Marc-le-Lande pour atteindre Champdeniers,Germond-Rouvre.

Filant au sud, il rejoint la vallée de la Sèvre Niortaise, cotoyant le fleuve les châteaux de Mursay, Surimeau,

Coudray-Salbart (Echiré)

à Niort.

Après avoir frôlé le Marais poitevin à l’abbaye de l'abbaye Saint-Liguaire, à  Bessines,

l'itinéraire traverse la plaine céréalière par Frontenay-Rohan-Rohan et Beauvoir-sur-Niort.

Le massif forestier de Chizé constitue alors un havre de verdure, meurtri par la tempête de décembre 1999.

Le franchissement de la Boutonne signale l'approche de la forêt d'Aulnay, juste après avoir croisé le GR®655. Le GR®36 se prolonge alors vers le Sud-Est en direction de la Charente et de l'Angoumois.

Découverte du Germundum castrum des Mottes de Germond. (commune de Champdeniers Deux Sèvres) <==