Niort l’ancien castellum à la reconstruction du Donjon Poitevin Plantagenêt.
Le port de Niort est protégé par le Château, formidable bâtisse élevée par les Plantagenets dans la seconde moitié du XIIe siècle, sans doute sur l’emplacement de l’ancien castellum incendié en 1104.
Cité dans un testament pour la construction de l'abbaye de Charroux rédigé entre 780 à 790: Le château fort en bois primitif de Niort fut construit pour défendre Niort des invasions des Normands ; 6° le château fort en bois primitif de Coulon.
Niort « In villa quae dicitur Ad Fontem, media leuga a Castro Niorto distante ».
En 946 ou 947, Alboin évêque de Poitiers et abbé de Charroux ont concédé aux moines de Saint-Cyprien, à cause des dévastations des Normands, deux quartes et quatre arpents de pré à Pied-de-Font, à une demi-lieue du château du château de Niort (2,5 kil.), et une demi-œuvre de terre inculte près de la même ville, à la charge de payer 2 sous de cens le jour de la dédicace de Saint-Sauveur.
«946-947 Cessio ad Font.
Alboinus episcopus et abbas Karrofensis concesserunt monachit Sancti Cipriani in villa que dicitur Ad Fontem, media leuga a castro Niorto distante, quartas II et IIII jugera pratum et media, opera de terra vacante justa Niorto. Hec fecerunt propter infestationem Normannorum. Duo solidi sunt de censu ad dedicationem Sancti Salvatoris ; si negligentes fuerint de censu, duplicent, rem tamen non perdant. S. alboini episcopi ; Guillelmi prepositi, Randuini Clavigeri, Iterii, Salici, Salomonis, Runulfi, Bernardi, Rainaldi, Lmaberti, Guilelmi, Otgarii. Undecimo anno regnante Ludovico.
(946 ou 947, Cartul. de Saint-Cyprien de Poitiers, ch. 553).
Igitur predictus domnus Karolus qui prefatum locum per manus nostras edificandum precepit, cessit huic loco in episcopatu Xanctonensi curtam Girniacensem cum omnibus sibi pertinentibus, et ecclesiam de Fornis, et curiam Cressiacensem, et ecclesiam S. Florencii, cum terris sibi adiacenciis, videlicet cum castro Niortensi, id est vicariam ipsius castri et censum et vendituras omnium rerum ipsius castri cum ecclesiis et sepultura; et castrum quod dicitur Columps (23) in pago Alniensi; in pago Belvacensi Fraxinetum ecclesiam; et in pago Remensi Villam Dominicam; in Meldensi quoque territorio Montiniacum cum cinctis attinentibus sibi rebus. ==> Histoire et donations, Concile de Charroux (juin 989)- Urbain II (janvier 1096)
« Unum junctum de vinea prope castro Niorto». (968 ou 969, ibid., ch. 555).
Entre 973 et 985. Frotier et sa femme Sirberge donnent au monastère de Saint-Maixent un arpent et plus de vigne, sis en Aunis, dans la viguerie de Bessac, près du lieu appelé Posciolis, et un mas avec un verger dans le château de Niort.
973-974
Andraldus dedit monachis Sancti Cipriani de salina sua areas cum ministeria in pago Alninse, in marisco Golin : de tribus partibus terra Sancti Nazarii, quarto estuario puplico ; item in territorio Niortense, in loco qui dicitur Bellomonte, in terra Sancti Salvatoris, de vinea juctum I; in tercio loco, prope castro Niorto, unum mansum cum orto et quicquid ad ipsum mausum pertinet. S. Isemburgis uxoris ejus. S. Agenonis, Aliberti, Alonis, Galberti, Ramnulfi, Lanberti, Rainardi, Leti, Ragenulfi. Anno xx Letherii regis.
…..Quapropter ego Froterius et uxor mea Silberga placuit nobis atque bona decrevit voluntas ad cenobium sancti Adjutoris Maxentii dare unum juctum et plus de vinea, qui est in pago Aunisio, un vicaria Basiacinse, prope villa que appelatur Posciolis ; et habet laterationes de duabus partibus aludum Lideiardis, tercio latere alodum de ispa heriditade, de quarto latere via publica. Et in alio loco, in castro Niorto, uno manso cum orto virdigario……. Chartes et documents pour servir à l'histoire de l'abbaye de Saint-Maixent. publiés par M. Alfred Richard
« In castello Niorto unam mansionem in solario » (988-1031, Cartul. de Saint-Cyprien de Poitiers, ch. 557), etc.
Vers 988 Don fait à l’abbaye de Saint Jean d’Angely par Girard et Christine, sa femme, d’une vigne sise à Mairé (a), dans la viguerie de Melle, en Poitou, de deux hébergements et leurs dépendances, dans le château de Niort, d’un journal et demi de vigne, sur le mont de Beauchamp (b), d’un pré sur la Sèvre près du château de Niort, au lieu appelé Jarcugiacus
Alors que chacun en ce monde est libre de son propre choix, il est nécessaire qu'en ce qui concerne les choses acquises pour lui, il agisse différemment sur la façon dont il mérite de percevoir la vie éternelle dans le futur.
Alors moi, au nom de Dieu, Gérald et ma femme Christina, nous avons discuté de la crainte de Dieu et de la rétribution éternelle que le pieux Seigneur daigne nous accorder le pardon le dernier jour du Grand Jugement.
Donc, comme notre vignoble, qui est situé au village de Poitiers, dans le presbytère de Melle, dans la commune qui s'appelle Mairetus, est à peu près d'un ouvrage et demi, qui est borné de toutes parts, le terrain est de ce domaine; aussi, en un autre lieu, au château qui s'appelle Niort (5), deux manoirs avec jardin (6) et ses annexes ; de même sur la montagne (7) qui s'appelle Belea (8), une jaunisse et demie ; de même, dans le château lui-même, sur la rivière Sèvrea, une prairie ; nous étions tenus de donner une unité dans le village appelé Jarguniacus (10), qui est borné en toutes parties, de cette terre d'héritage, au monastère de Saint-Jean-Baptiste d'Angély (11), ou à ses moines. Et nous l'avons fait de toutes les manières qui nous plaisent.
Dum unusquisque, in hoc saeculo, proprio vacat arbritrio, oportet ut, de rebus sibi acquisitis, aliters (1) agat qualiter in futuro vitam aeternam mereatur percipere.
Quamobrem ego in Dei nomine, Geraldus et uxor mea, nomine Christina (2), tractivimus de Dei timore et aeterna retributione, ut nobis pius Dominus, in ultimo magni judicii die, veniam tribuere Dignitur.
Ideirco ut (3) vineam nostram quae est sita in pago Pictavensi, in viccaria Metulence (4), in villa quae nuncupatur Mairetus, est plus minus, opera unum et dimidium, quae terminatur ex totis partibus, terra de ispa hereditate ; item, in alio loco, in castro quod decitur Niortence (5), mansiones duas cum horto (6), et appendiciis suis ; item in monte (7) que vocatur Beleam (8), juctum unum et dimidium ; item, in ipso castro, super fluvium Seurenda (9), pratum ; junctum unum in villa quae vocatur Jarguniacus (10), quod terminatur ex totis partibus, terra de ispa hereditate, ad monasterium sancti Joannis Baptistae Ingeriacensis (11), dare deberemus seu monachis ejus. Quod et omnimodis nobis placuit et fecimus.
(a) Commune de Périgné, près de Melle; (b) Commune de Saint Florent, près de Niort; (1) C. taliter; (2) C. Cristina; (3) C. de vinea nostra; (4) C. Metulinse (Melle) ;(5) C. Niort; (6) C. orto; (7) C. montein qui; (8) C. Belcamp; (9) Sevranda; (10)C. Jarcuniacus (Jaquin); (11)C. Ingeriacense
988-1031. (Vers 1000.)
Lanbertus et uxor sua Helena concesserunt monachis Sancti Cipriani xxx areas in pago Alniso, in marisco qui dicitur Moino , et quantum ibi habebant : ex una parte est terra Agardi; item in castello Niorto unam mansionem in solario. S. Lauberti. S. Helene uxoris ejus, S. Airardi, Hunberti, Rainardi, Custantini. Regnante Rotberto rege. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Cyprien de Poitiers
L'incendie (1104) eut lieu au cours de la lutte entre le comte de Poitou Guillaume VII et le comte d’Anjou Geoffroy Martel.« M. CIV Multa incendia fuerunt in castellis Toarcii, Niorti et Belverii, « dit la chronique de Saint-Maixent.
1107 Niort Charte de Guillaume IX d'Aquitaine aux moines de Montierneuf
Guillaume IX, duc d'Aquitaine, concède aux moines de Montierneuf l'obédience de Saint-Saturnin, le droit d'usage dans sa forêt d'Argenson, ainsi que le droit de pacage pour leur bêtes et constitue libres et francs ce lieu et toutes les terres que possèdent les moines.
Charta qua Guillelmus VII, Dux Aquitanorum, in silva sua de Argensum, quantum fuerit opus accipere, ad ecclesiae vel domorum aedificationem, calefactionem quoque seu quoscunque necessarios usus, monasterii novi monachis jus accipiendi concedit.
La charte par laquelle Guillaume VII, duc d'Aquitaine, accorde aux nouveaux moines du monastère le droit de recevoir, dans sa forêt d'Argenson, tout ce qui est nécessaire, pour la construction d'églises ou de maisons, aussi pour le chauffage, ou pour tout autres utilisations nécessaires.
Universis Christi fidelibus per præsentem chartam, sigilli munimine roboratam, ego Guillelmus, dux Aquitanorum, notum facioquod eodem modo quo pater meus, constructor Monasterii Novi (1), donavit Deo et sancto Joanni Evangelistæ, et monacliis ejusdem monasterii, per omnes silvas suas, omnibus obedientiis eorumdem monachorum, ad quoscumque necessarios usus incidere quantum suffecerit illis, ita quoque et ego dono et concedo monachis ejusdem monasterii degentibus apud S. Saturninum (2) , in silva mea de Argensum, ubicunque voluerint, quantum fuerit opus accipere ad ecclesiæ scilicet vel domorum ædificationem, calefactionem quoque seu quoscunque necessarios usus.
A tous les fidèles du Christ par le présent papier, fortifié par la protection du sceau, moi, Guillaume, le chef des Aquitaines, fais savoir qu'au même titre que mon père, le bâtisseur du Nouveau Monastère (1), il a donné à Dieu et à saint Jean l'Évangéliste, et aux moines du même monastère, à travers toutes ses forêts, à toute l'obéissance de ces moines, à tout usage nécessaire qu'il avait fait pour eux, ainsi je donne et accorde aussi aux moines du même monastère qui vivent à S. Saturnin (2), dans ma forêt d'Argenson, où qu'ils veuillent, recevoir tout ce qui est nécessaire pour la construction de l'église ou des maisons, le chauffage aussi ou toutes autres utilisations nécessaires.
Dono etiam et concedo eisdem monachis pascua per totum ipsum nemus pecoribus et armentis seu porcis eorum, et cujuslibet generis animalibus, libera et quieta absque ulla consuetudine in perpetuum habenda.
Je donne et accorde également aux mêmes moines des pâturages dans toute la forêt pour que leurs bovins et troupeaux ou porcs, et animaux de toute espèce, soient gardés libres et tranquilles sans aucune coutume pour toujours.
Constituo quoque locum ipsum, terras etiam et quascunque possident monachi infra jam dictum nemus omnino libéras esse.
Je décrète également que le lieu lui-même, les terres aussi, et tout ce que les moines déjà mentionnés ci-dessous possèdent, seront absolument libres.
Et ne aliquis monachos pro aliqua exactione inquietare præsumat. Testes sunt : Hugo, frater comitis; Willelmus Baret; Bernardus Dormiens; Girardus; Adalelmus, clericus; Frogerius, coquus; et multi alii.
Factum est hoc apud Niortum, an no ab incarnatione Domini MCVII
Et que personne ne présume de déranger les moines pour quelque exaction que ce soit.
Les témoins sont : Hugh, le frère du comte ; Guillaume Baret; Bernard endormi; Girard ; Adalmus, un clerc; Frogerius, le cuisinier ; et plein d'autres.
Cela s'est fait à Niort, ou non dès l'incarnation du Seigneur 1107
Mss. de Besly, collect. Dupuy, Biblioth. Royale, vol. 841, f° 196.
(1) Monasterii Novi. Le Moutier-Neuf de Voy. Docum. hist. inéd., tom. I, pag. 494 note I.
(2) Apud S. Saturninum. S. Saturnin, commune de Poitiers. (Vienne)
La forteresse sortit promptement de ses cendres, car Guillaume IX signe, le 19 avril 1134, une charte dans la cour du château de Niort, « in aulâ Niortensis castri ». P. Marchegay. Chartes de Fontevrault. Bibl. Ec.
==> 1134 Niort Charte de Guillaume X, père d’Aliénor d’Aquitaine en faveur de l’abbaye de Fontevraud
Des Chartes, 1858, p 323, MM. J. Berthelé et A. Richard, tout en étant d’accord sur l’origine anglaise du château, différent sur la date de sa construction.
Le premier propose 1155 à 1160 ; le second le croit contemporain de celui d’Ancenis, commencé en 1174. Berthelè. Le Donjon de Niort, p.19. Richard. Histoire des comtes de Poitou, II, p. 177.
La Reine Aliénor y a séjourné quelque temps, l’histoire fait mention que cette Reine aimait particulièrement la ville de Niort.
(le Cimetière des Rois d'Angleterre à l’abbaye de Fontevraud)
L'année précédente est l'époque de la fondation de l'ordre de Fontevrault, par Robert d'Arbrissel. Il vint prêcher à Niort, et il obtint de la piété des fidèles de cette ville, des aumônes abondantes pour son monastère. ==> Fons-Ebraldi - Robert d'Arbrissel et La légende du bandit Evraud
On le reconstruisit en pierre et avec une solidité qui lui a permis de braver les siècles et d’arriver jusqu’à notre époque dans un remarquable état de conservation.
Henri II ne fit élever que le donjon du midi ; celui du nord fut construit par son fils Richard, qui relia les deux tours avec un chemin de ronde.
Dressé sur un plateau légèrement élevé au-dessus de la Sèvre, et surveille l’arrivée des barques à plusieurs lieues en aval. Ses deux grosses tours carrées (1), flaquées aux quatre angles de fortes tourelles rondes, et sur chaque face d’un contrefort semi–circulaire, ne sont pas encore réunies par le bâtiment central, qui ne sera élevé qu’à l’époque gothique. Elles sont reliées par des courtines, entre lesquelles s’étend une cour pavée (2).
Distantes de 16m, les deux tours sont reliées depuis le 12e siècle par deux courtines parallèles prolongeant leur face nord-ouest et sud-est, elles-mêmes renforcées en leur centre par une sorte de tourelle-contrefort hémicylindrique. Cet intervalle délimitait une cour qui pouvait jouer le rôle de souricière entre les tirs des deux donjons : au 15e siècle, cet espace fut couvert d’une toiture et aménagé en logement.
Les murs épais de 3,50m sont très soigneusement appareillés. Les ouvertures sont rares sauf sur le mur nord-ouest ou des fenêtres à meneaux ont été percées et des lucarnes ajoutées à la toiture.
Sur la face sud-est, une unique petite porte accessible par une échelle constituait l’entrée, entre le donjon sur et la tour médiane ; elle fut remplacée au 16e siècle par un escalier de pierre adossé à la façade.
Le donjon sud est armé de mâchicoulis bandés sur arcs entre les tourelles-contreforts sur les faces nord-est et sud-ouest. Ce sont là parmi les plus anciens connus. L’intérieur comporte deux étages voûtés en berceau brisé et un troisième sous voûtes en plein-cintre, refaites au 17e siècle.
Le donjon nord s’est effondré en 1749 et fut rebâti alors à l’identique, mais légèrement moins haut.
Il comporte une salle voûtée et deux niveaux de planchers. Le dernier étage est voûté en arc de cloître depuis 1750.
Ce très bel ensemble a perdu son enceinte et son castel d’entrée en 1817.
Classé Monument Historique en 1840, il abrite les collections ethnographique depuis 1896, date du 1er Congrès National d’Ethnographie populaire tenu à Niort sous l’égide de la Société du Costume Poitevin l’origine du musée actuel.
L’entrée se fait par une poterne, ménagée sans la courtine que regarde à ville et protégée par une tourelle (3). Un puits fournit la garnison d’eau potable (4).
Le couronnement des tours supporte sans doute un système de défense fixe et en pierre, présentant quelque analogie avec ce que seront plus tard les machicoulis (5). En outre la base des tours, au moins à cette époque, repose sur un talus destiné à empêcher la sape et à faire ricocher les projectiles (6)
Les abords de la forteresse sont protégés par une enceinte de 700 mètres de circuit, flanquée de douze tours et entourée de larges douves(7). De plus, le fort Foucaud(8), sur un îlot de la rivière, complète la défense et se relie au donjon vraisemblablement par un pont de pierre (9).
Dans cette vaste enceinte s’élèvent des bâtiments d’habitation et de servitude (10), des écuries pour les chevaux du comte (11), un grand bâtiment pour emmagasiner les redevances en grains.
On y trouve même une église, « Sainct Gaudent on chastel de Niort, » qui existait sans doute avant la construction du château et s’est trouvée englobée dans l’enceinte (12).
(Etude Anciennes enceintes Plantagenet du Donjon de Niort Visite Virtuelle)
Une garnison permanente veille sur les tours. Tout un arsenal d’arbalètes, d’armures, de traits, est confié à la garde d’un chef de l’artillerie (13).
Le châtelain ou gouverneur du Château a la surveillance des garennes qui en dépendent sur la rive droite de la Sèvre, le long du chemin qui mène au prieuré de Saint-Martin (14).
Le dernier comte de Poitiers, du nom de Guillaume, eut pour fille Aliénor qui, après la mort de son père, épousa Louis le Jeune, et lui porta en dot la Guienne et le Poitou.
Sous le gouvernement des comtes de Poitiers, l'arrondissement de Niort vit successivement s'accroître sa population et son importance, soit par son goût pour l'agriculture et le commerce, soit par les moeurs affables de ses habitants, soit par la protection spéciale de ses divers souverains.
Ils firent en effet de la ville de Niort, l'entrepôt de la province, pour ses denrées et pour celles de l'étranger. Cet arrondissement cessa bientôt d'être tributaire de l'Angleterre pour le blé, dont le Poitou vint s'approvisionner dans les marchés de Niort.
En 1196, Richard, du consentement d'Aliénor, sa mère, donna l'usufruit du duché d'Aquitaine et du comté de Poitiers, à son neveu Otton, fils du duc de Saxe et de Mathilde sa sœur. Otton, élu roi des Romains, vendit à Richard ses possessions en France, et ne garda le comté de Poitiers que jusqu'à la fin de 1197.
Dès que Richard fut mort, la reine Aliénor se ressaisit de l'Aquitaine et du Poitou, comme d'un bien patrimonial. Elle en fit hommage la même année, dans la ville de Tours, à Philippe-Auguste roi de France, et, peu de temps après, elle s'associa, dans ce duché, son fils Jean-sans-Terre. ==> Récit de la mort de Richard Cœur de Lion d’après Roger de Hoveden.
Nous avons des actes qu'elle fit seule, l'an 1199, en sa qualité de duchesse d'Aquitaine, et nous en avons d'autres, de la même année, qu'elle fit au même titre, de concert avec le prince Jean.
Du nombre des premiers actes, sont deux chartes en faveur de la ville de Poitiers, et la charte de franche-commune accordée à La Rochelle, toutes deux datées de son château de Niort.
Le Port de Niort (Portus Niortensis) <==.....
5 septembre 1104 : Le châteaux de Thouars incendié par les comtes d’Anjou <==
....==> FORTIFICATION ANCIENNES ENCEINTES DE LA VILLE DE NIORT (plan)
....==> Aliénor d’Aquitaine la concession des priviléges de franche-commune
Éléonore d’Aquitaine, Richard Cœur de Lion et Le prieuré de Saint-Bibien d'Argenson - Chartes de l’abbaye de Fontevraud <==.... ....==> L'expansion de l'empire Plantagenêt (carte et Donjon de Niort)
(1) AU XIIIe siècle, le château, bien que composé de deux tours, est appelé couramment « la tour ». les bourgeois de Niort écrivent à Henri III en 1220 : « Senescallus vester…turrim de Niorto nostrae commisit custodiae . » Royal letters, n° 1035. Peut être faut il voir un souvenir de l’ancien château féodal dans cette appellation qui se retrouve également dans le fief de « latour ». A. Briquet. Fiefs nobles. Mém. Soc. De statistique, 1Er série, VIII, p.110.
(2) « Pro aula castri Niortensi pavenda. » 1245. Comptes d’Alphonse. Publ. Par Bardonnet. Arch. Hist. Du Poitou, IV, pp.2 à 197 ; VIII, pp. 1 à38.
(3) « Pro portali aule Niorto tegendo. » 1259. Loc. cit. Cette tourelle a été conservée dans l’addition gothique. On y a percé, à l’époque moderne, l’entrée actuelle. Berthelé. Donjon de Niort, p. 7.
(4) « Pro puteo curando. » 1247. Loc.cit.
(5) Les tourelles d’angle sont reliées au contrefort construit sur le milieu de la face par une arcade portant crènelage et laissant entre elle el mur une espace suffisant pour le jet des projectiles. Le Crénelage est moderne, mais il est vraisemblable qu’ila été reconstruit à peu près tel qu’il existait à l’origine. Berthelé, loc. civ, p.7.
(6) « Pro turre tallendua. » 1246. Comptes d’Alhponse. Cette mention, que M. Berthelé ne semble pas avoir connue, prouve que la base des tours n’a pas toujours été verticale. Il est donc impossible de tirer de l’état actuel des tours un argument pour en reculer la construction avant celles de Château-Gaillard. Berthelè. Donjon de Niort, p 18.
(7) La doe do chatea, art. 39. Ce mur d’enceinte, démoli en 1817, suivait les rues Brisson, Thiers, Pasteur, de l’Aabreuvoir. Les tours ne semblent pas avoir porté de noms particuliers. Dans une visite de 1611, l’architecte du roi, Androuet du Cerceau, les désigne par leur situation : Tour vis-à-vis le jeu de paume, tour vers le logis du sieur de La Barberye, tour de Notre-Dame, tour de Pellet, tour de l’Espingole, tour de la Fontaine, les deux tours de Foucault, tour du moulin, tour du Maire, tour proche la tour du Maire. Arch. Hist. Du Poitou, XXXI, p. 311. En 1493, le comte de réparations au château cite la tour « devers la hasle ». Arch. Hist. Du Poitou, XX, 297
(8) Chatea Focaut, art. 319.
(9) « Pro ponte lapidéo sustinendo »,1246 ; « pro poate faciendo de novo, » 1247. En 1493, des réparations visent le pont-levis de Foucault. Arch.du Poitou, XX 297.
(10) « Pro domibus castri Niortii in adventu domini comitis reparendis , » 1245 ; pro muris magni balli reparendis, » 1246.
(11) « Pro tabellis pro equis domini comitis subornandis, » 1247 ; « pro expensa XI equorum subjornacium apud Niortum, « 1248.
(12) Voir VI Les Eglises, p.439.
(13) Extraits de Comtes : « Pro operatorio magistri Laurentii apud Niortum reparendo, 1245 ; pro quarellis attiliandis apud Niortum et cooperturis novis balistarum quas fecit magister Laurencencius defunctus, 1247 ; pro balisits, quarellis deferendis a Thalemondo usque ad Niortum, id ; pro…quarellis et armaturis per castra portandis, id. » En 1307 »l’artilliateur » de Niort se nommait maitre Jean. Hist. De Fr., XXII, p.554.
(14) « Guidem servienti custodienti garennam de Niorto, 1259. Comptes d’alphonse : « Huetus, custos garennae de Niorcio », 1308. Hist. De Fr., XXI, p.557. les garennes du roi étaient situées boulevard Main : « une maison avecq ses appartenances de cour et jardi, sis sur le port et havre dudit Nyort ou estaient autrefois les garennes du Chastel. » Déclaration de Fr. Guillemin, apothicaire, 17 mai 1619. Arch.départ. Vienne. C 355-358.
voici la nomenclature moderne des rues suivies par le mur d’enceinte : rue de l’Espingole, de la Motte du Pin, du Vingt-quatre février, des Piques, avenue de la République, rue des Douves, rue Pluviault, les Casernes, le Jardin public, les quais de la Regratterie, de Cronstadt et de la préfecture.





