Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
PHystorique- Les Portes du Temps
1 février 2021

L'ancienne église Notre Dame fortifiée de la paroisse du Petit Bourg des Herbiers (Guerre Vendée)

Ce que la Vendée a souffert pour la monarchie

Les premiers martyrs vendéens furent les paysans pris à l'affaire de Bressuire, le 24 août 1792. Ils refusèrent de crier vive la nation ! et on les fusilla pour s'être obstinés à crier vive le roi!

Bientôt aux fléaux ordinaires de la guerre se joignent des espèces d'atrocités légales; telles que pouvaient les inventer une Convention et un Comité de salut public. Les troupes républicaines eurent ordre de ne faire aucun prisonnier, de tout dévaster, de tout égorger, de brûler les châteaux, d'abattre les arbres, de faire de la Vendée un vaste tombeau.

« Il sera envoyé à la Vendée par le ministre de la guerre, dit l'art. 2 du décret de la Convention du 2 août 1793, des matières combustibles de toute espèce pour incendier les bois, les taillis et les genêts.

«ART. 7. Les forêts seront abattues, les repaires des rebelles seront détruits, les récoltes seront coupées, les bestiaux seront saisis. Les biens des rebelles seront déclarés appartenir à la République. »

Autre décret ainsi conçu : « Soldats de la liberté, il faut que les brigands de la Vendée soient exterminés avant la fin d'octobre.

Le salut de la patrie l'exige, l'impatience du peuple français le commande, son courage doit l'accomplir, »

Autre décret qui ordonne que « toutes les villes qui se rendront aux Vendéens seront rasées. »

Les représentants du peuple, par un arrêté du 21 décembre, avaient organisé une compagnie d'incendiaires.

 

Au moment où ils se mirent en marche un général leur fit cette harangue :

« Mes camarades, nous entrons dans le pays insurgé, je vous ordonnne de livrer aux flammes tout ce qui sera susceptible d'être brûlé, et de passer au fil de la baïonnette tout ce que vous rencontrerez d'habitants sur votre passage, »

Il faut remarquer qu'avant cet ordre, presque toutes les villes de la Vendée avaient été brûlées, et qu'il ne restait plus à brûler que les hameaux et les chaumières isolées.

« En cinq jours, dit un nouvel historien, toute la Vendée fut couverte de débris et de cendres. Soixante mille hommes, le fer et la flamme à la main, la traversèrent dans tous ses contours, sans y laisser rien-debout, rien de vivant.

Toutes les atrocités précédemment commises n'avaient été qu'un jeu en comparaison de ces nouvelles horreurs. Ces armées vraiment infernales massacrèrent à peu près le quart du reste de la population. »

 

Des républicains témoins occulaires décrivent ainsi la marche des colonnes infernales.

« On partit de la Floutière après avoir incendié le bourg. Le général m'ordonna de le suivre et de ne pas m'éloigner de lui. Dans la route, on pillait, on incendiait; depuis la Floutière jusqu'aux Herbiers, dans l'espace d'une lieue, on suivait la colonne autant à la trace des cadavres qu'elle avait faite qu'à la lueur des feux qu'elle avait allumés; dans une seule maison on tua deux vieillards, mari et femme, dont le plus jeune avait au moins quatre-vingts ans.

« Les hussards surtout étaient les plus acharnés. Ce sont des désorganisateurs qui ne savent que piller, massacrer et couper en morceaux.,...

« La Colonne de…. a brûlé des blés, des fourrages , massacré des bestiaux ….

« A peine les députés furent-ils de retour, que la colonne de Sauzange, sous les ordres du général, se porta dans la commune de Bompère, l'incendia en grande partie, massacra indistinctement les hommes et les femmes qui se trouvaient devant elle, fit périr par les flammes plus de trois mille boisseaux de blé, au moins huit cents milliers de foin, et plus de trois mille livres de laine

 

« Le 22, la scène augmenta d'horreur. Le, général part avec sa colonne, incendie tous les villages, toutes les métairies depuis la Floutière jusqu'aux Herbiers : dans une distance de près de trois lieues, où rien n'est épargné, les hommes, les femmes, les enfants même à la mamelle, les femmes enceintes, tout périt par les mains de sa colonne.

 Enfin de malheureux patriotes, leurs certificats de civisme à la main, demandent la vie à ces forcenés, ils ne sont pas écoutés : on les égorge. Pour achever de peindre les forfaits de ce jour, les foins ont été brûlés dans les granges, Ses graines dans les greniers, les bestiaux dans les étables; et quand de malheureux cultivateurs connus de nous par leur civisme * ont eu le malheur d'être trouvés à délier leurs boeufs, il n'en a pas fallu davantage pour les fusiller; on a même, tiré et frappé à coups de sabre des bestiaux qui s'échappaient.

« Si la population qui reste dans la Vendée n'était que de trente à quarante mille âmes (dit un représentant du peuple), le plus court sans doute serait de tout égorger, ainsi que je le croyais d'abord; mais cette population est immense : elle s'élève encore à quatre cent mille âmes, et cela dans un pays où les ravins, les vallons, les montagnes et les bois diminuent nos moyens d'attaque, en même temps qu'ils multiplient les moyens de défense des habitants.

« S'il n'y avait nul espoir de succès par un autre mode, sans doute encore qu'il faudrait tout égorger, y eût-il cinq cent mille hommes. »

Il ajoute ensuite : « Il ne faut point faire de prisonniers ; dès qu'on trouve des hommes, ou les armes à la main, ou en attroupement de guerre, quoique sans armes, il faut les fusiller sans déplacer.

«Il faut mettre à prix la tête des étrangers, pourvu qu'on les amène vivants, afin de n'être pas trompé, et qu'on n'apporte point la tête des patriotes.

« Il faut mettre les ci-devant nobles et les ci-devant prêtres surtout à un haut prix, avec promesse d'indulgence, d'ailleurs, pour ceux des insurgés qui les livreront.

 « Il faut mettre la personne des chefs à un prix très-considérable, qui sera payé en entier, si on les amène réellement, si on ne fait qu'indiquer le lieu où les prendre, pourvu que le succès suive l'indication . »

Remarquons que ce représentant du peuple, qui est révolté des horreurs commises dans la Vendée, était accusé d'avoir tué lui-même de sa propre main, dans les prisons des prisonniers vendéens, d'en avoir fait fusiller cinq cents autres, d'avoir fait manger le bourreau à sa table, et d'avoir forcé des enfants à tremper leurs pieds dans le sang de leur père.

Les vieillards, les femmes et les enfants qui suivirent l'armée vendéenne au-delà de la Loire, périrent en grande partie après la défaite du Mans. Les femmes, après avoir essuyé les derniers outrages, furent égorgées : on exposa dans les rues leurs cadavres nus, unis aux cadavres des Vendéens massacrés; et ces embrassements de la mort furent le sujet d'une plaisanterie républicaine.

 

Dans une dénonciation juridique on trouve qu'un général avait voulu contraindre une servante à aller lui chercher une salade dans un jardin où était un cadavre détruit par son ordre, en lui disant... « Si tu n'y vas pas, je t'attacherai les mains, je te violerai sur le cadavre, et te ferai fusiller après. »

Une pauvre fille appelée Marianne Bustand, de la commune du petit bourg des Herbiers, déclara que lorsque les volontaires de la division de arrivèrent chez elle, elle alla au-devant d'eux pour leur faire voir un certificat qu'elle avait du général Band : ceux-ci lui répondirent qu'ils en voulaient à sa bourse et à sa vie; ils lui volèrent 49 liv. et l'obligèrent, en la menaçant, de rentrer chez elle pour leur montrer l'endroit où elle pourrait avoir d'autre argent caché.

« Dès qu'elle fut entrée, dit le rapport, quatre d'entre eux la prirent et la tinrent, tandis que les autres..... (monstres infâmes!) et la laissèrent presque nue; après quoi ils furent mettre le feu dans les granges; ce que voyant la déclarante, elle rassembla toutes ses forces pour aller faire échapper les bestiaux; ce que trois d'eux voyant, ils coururent après elle pour la faire brûler avec ses boeufs; et étant enfin parvenue à s'en échapper, elle se rendit auprès de sa mère, âgée d'environ soixante-dix ans, lui trouvant un bras et la tête coupée, après lui avoir pris environ. 900 liv., seul produit de ses gages et de leur travail; enfin, elle fut obligée de l'enterrer elle-même.

Après quoi elle se couvrit des hardes qu'on avait laissées sur sa mère, et parvint enfin à se rendre chez le citoyen Graffard des Herbiers, où elle fut en sûreté, et a déclaré ne savoir signer. »

 

L’église Notre-Dame-de-l’Immaculée-Conception, également connue sous le nom d’« église Notre-Dame », est un édifice catholique français situé au Petit-Bourg-des-Herbiers.

L'ancienne église fortifiée de la paroisse du Petit Bourg des Herbiers était dans un état pitoyable après les Guerres de Vendée, comme le notifie un courrier de la préfecture.

Réunie de force à la paroisse des Herbiers en 1803, celle du Petit Bourg doit participer aux dépenses du culte, se séparer de son mobilier et laisser les pierres de son église pour la réparation de celle des Herbiers.

Autrefois, entre les deux églises Saint Pierre et Notre Dame des Herbiers, existait une grande étendue d’eau (voir LES HERBIERS - Ses Châtellenies, ses Seigneuries et Fiefs nobles)

 

A signaler le souterrain de la Cossonière, commune du Petit Bourg des Herbiers, dans la propriété de. M de Bermont, sur la route de la Croix-Barra.

 La légende prétend qu'il renferme deux barriques d'or ! Le diable s'agrippe aux vêtements des visiteurs qui tentent de violer le /repaire. Ce souterrain serait vaste et profond.

Les communes des Herbiers (bourg et petit-bourg) à fusionné avec Ardelay en 1964.

 

Au château d’Ardelay et dans les paroisses alentours sonnent le tocsin, la colonne de Grignon rejoint celle de Amey aux Herbiers <==.... ....==> Ruines du château de l’Etenduère - le 2 février 1794, la colonne infernale d’Amey quitte Les Herbiers et rejoint Cholet

Publicité
Commentaires
PHystorique- Les Portes du Temps
Publicité
Publicité