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PHystorique- Les Portes du Temps
27 septembre 2020

Montbazon, Charles VII roi de France donne Permission à François de Vendel, chevalier, de fortifier son hôtel de l'Ebaupinay

Montbazon, Charles VII roi de France donne Permission à François de Vendel, chevalier, de fortifier son hôtel de l'Ebaupinay, mouvant d'Argenton

21 Juin 1437

François de Vendel, la veuve et les enfants de Pierre Tindo traitent avec l'abbé de Saint-Laon au sujet d’une rente due par eux à l’abbaye

Sachent touz que, en ces présentes assises, Nicolas, humble abbé de Saint-Laon, et André Chambret, procureur de Messire Françoys de Vandel, chevalier, et le procureur de la vefve feu Messire Pierre Tindo, en son nom et comme tuteresse des enffens dudit feu Tindo et de feue Perette Mignote sa première femme, à cause d'elle.– Par les défendeurs a esté dit qu'ils estoient héritiers de Perrot de Vandeaux, et qu'il estoit vray que ledit Perrot avoit donné un sextier de froment aus religieux, abbé et convent de Saint-Laon, pour estre ensépulturé en ladite abbaye, et qu'il pleust aus religieux prendre et accepter 10 sols de rente en acquit et amortissement dudit sextier de froment.

Nicollas, abbé, et le [dit] Chambret, procureur dudit convent, ont accepté lesdits 10 solz sur une maison de Thouars; et demeurent quittes lesdits défendeurs et nous avons jugé et condampné lesdites parties.

Donné et fait ès assises de la châtellenie de Thouars qui comancèrent à tenir le 25e jour de juing 1437.

Scellé du scel de François de Vendel, chevalier, scellé en cire rouge sur queue de parchemin.

Dessin d’un sceau rond, de 28 millimètres. Ecusson portant 3 macles posées 2 et 1, en chef 4 macles. Légende : FRANCOIS : DE : VANDEL : CHLR

 

22 novembre 1438

François de Vandel, seigneur de L’Ebeaupinais, reconnait devoir une rente de 20 sols à l’abbaye

Sachent touz que comme Jehan le Pauvre, escuyer, sgr de la Vau, fust tenu une foiz en l'an aux religieux de Saint-Laon payer 2 sextiers et demy de froment; et eussent lesdits religieux en bonne possession dudit le Pauvre et ses prédécesseurs, et par certaine transaction passée à l'occasion de certains héritages et biens immeubles entre ledit Jehan le Pauvre, escuyer, et mre Françoys de Vendel, chevalier, sgr de l'Ebaupinay, d'autre, ledit chevalier ait promis et se soit tenu acquitter et décharger ledit le Pauvre envers lesdits religieux, assavoir aujourd’huy, en notre cour de Thouars, ledit chevalier et frère Niscolas Gadart, abbé de Saint-Laon de Thouars, lequel chevalier, pour demeurer quitte de ladite rente de froment a baillé, cédé, délaissé 20 sols de rente que luy devoit la vefve et héritiers de feu Jehan Bernard de Bersuyre, pour une maison assise à Thouars.

Donné le 22e novembre l'an 1438.

 

1er juillet 1441

Noble homme mre François de Vendel, chevalier, seigneur de l’Ebaupinay, donne 20 sous de rente sur un moulin à Thouars

 

A Montbazon,  Charles VII roi de France donne Permission à François de Vendel, chevalier, de fortifier son hôtel de l'Ebaupinay, mouvant d'Argenton.

Février 1459.

 

Montbazon, Charles VII roi de France donne Permission à François de Vendel, chevalier, de fortifier son hôtel de l'Ebaupinay, mouvant d'Argenton 2

Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l'umble supplicacion de nostre amé et feal François de Vendel, chevalier, seigneur de l'Esbaupinaye (1), en nostre seneschaucie de Poictou, contenant que ledit lieu et hostel de l'Esbaupinaye, qui est tenu noblement du seigneur d'Argenton (2), de tout temps et d'ancienneté a esté fermé de douves et fossez et jusques à puis huit ou dix ans ença, que ledit suppliant, considerant les dangiers qui chacun jour pevent survenir à nobles gens demourans ou plat païs, voulant obvier aux entreprinses et voyes de fait que on vouldroit contre luy faire sans cause, a commencé à remparer et fortilïier sondit hostel, par le congié de bouche dudit seigneur d'Argenton, et soit ainsi que ledit suppliant, considérant qu'il n'avoit eu ledit congié que débouché, doubtant que pour le temps avenir on luy en peust aucune chose demander ; doubtant aussi que, à l'occasion de ce qu'il n'avoit de nous congié de fortiffier et emparer sondit hostel, nostre procureur et aultres voulsissent proceder à démolir ou faire demolir et abatre sondit hostel et les fortiffications et emparemens qui y ont esté faiz, et contre luy tendre en amende, nous ait fait humblement supplier et requérir nostre grâce et provision luy estre sur ce imparties.

Montbazon, Charles VII roi de France donne Permission à François de Vendel, chevalier, de fortifier son hôtel de l'Ebaupinay, mouvant d'Argenton

Pour ce est il que nous, les choses dessus dictes considerées et les bons et agreables services que ledit de Vendel nous a faiz en maintes manières, et esperons que encores face ou temps avenir, ladicte fortifficacion et emparement faictes par ledit suppliant en sondit lieu et hostel de l'Esbaupinaye avons eue et avons agreable, et de nostre plus ample grace luy avons donné et octroyé, donnons et octroyons par ces dictes presentes congié et licence de parachever, fortiffier et emparer ledit lieu et hostel de l'Esbaupinaye de fossez, murailles, tours, paliz, barbacannez, boulevars, machicoliz, eschiffes, portaulx, pons levys et autres cloustures et fortifficacions acoustumées à fortifficacions de places, et qu'il verra estre neccessaires pour la seureté dudit hostel, pourveu toutesvoyes que ce ne porte dommaige ou prejudice à la chose publicque du païs.

 Si donnons en mandement, par ces dictes presentes, au seneschal de Poictou et à tous noz autres justiciers ou à leurs lieuxtenans, presens et avenir, et à chascun d'eulx, si,comme à luy appartendra, que, se, appelle nostre procureur et autres qui seront à appeller, il leur appert ladicte fortiffication n'estre dommageable à la chose publicque du païs, ilz facent, seufirent et laissent ledit suppliant joyr et user plainement et paisiblement de noz présente grâce, don, congié, licence et octroy, sans luy faire, mettre ou donner, ne souffrir estre fait, mis ou donné aucun empeschement au contraire, ores ne pour le temps avenir, pourveu que à ce se consente ledit seigneur d'Argenton, de qui est tenu ledit lieu et hostel de l'Esbaupinaye, se ja fait et consenty ne l'a, et que les habitans et subgetz de icelluy lieu de l'Esbaupinaye, s'aucuns en y a, seront tenuz de faire guet et garde là où ilz l'ont acoustumé de faire d'ancienneté, non obstant ladicte fortifficacion, et aussi que ledit suppliant garde ou face garder ledit lieu tellement et si seurement que aucun inconvenient n'en adviengne à nous ne à noz subgetz du païs d'environ. En tesmoing de ce, nous avons fait mettre nostre scel à ces presentes. Sauf en autres choses nostre droit et l'autruy en toutes.

Donné à Montbason, ou mois de février l'an de grace mil cccc. cinquante huit, et de nostre règne le XXXVIIe.

Ainsi signé : Par le roy, maistre Jehan Tudert (3) et autres presens. Rolant. — Visa. Contentor. J. Du Ban.

 

 

Origines du Parlement de Bordeaux

Recueil des documents concernant le Poitou contenus dans les registres de la chancellerie de France.

 

 

 

 

 


 

Sur la Terre de nos ancêtres du Poitou - Aquitania (LES GRANDES DATES DE L'HISTOIRE DU POITOU ) -

En lisant l'histoire du Poitou , les faits qui appartiennent à celle de France et d'Angleterre y reviennent si souvent, qu'il faut absolument recourir à l'une et à l'autre si l'on veut vraiment comprendre ce qu'on lit Les Gaulois habitant le Poitou s'appelaient les Pictons; de là le nom de Poitou, Poitiers.

 

  1. Un Guillaume de Vendel était maître d'hôtel d'Artur, comte de Richemont, seigneur de Parthenay, connétable de France, et de Marguerite de Bourgogne, duchesse de Guyenne, sa femme.

 Il est fréquemment question de ce personnage, entre les années 1427 et 1442, dans la Chronique d'Artur de Richemont par Guillaume Gruel (édit. de M. Le Vavasseur pour la Société de l'hist. de France) et dans la récente biographie du connétable par M. E. Cosneau.

Peut-être était-il le père de ce François de Vendel, seigneur de l'Ebaupinay (aujourd'hui village de la commune du Breuil-sous-Argenton), dont nous n'avons point trouvé d'autre mention. Hardoin de Vendel, aussi seigneur de l'Ebaupinaye, sans doute fils de François, épousa Marie Chabot, fille cadette de Perceval Chabot, seigneur de la Turmelière et de Liré, et de Jeanne de l'Isle-Bouchard. (Th. Courtaux, llist. génial, de la maison de l'Esperonnière, in-8°, p. 128, et Beauchet-Filleau, Dict. des familles du Poitou, 2e édit., t. II, p. 192.)

On trouve encore Olivier de Vendel qui, le 28 mars 1481, rendit au vicomte de Thouars l'aveu de la Ménardière, paroisse de Luché, fief relevant de Thouars à hommage plein, à cause d'Hérisson réuni à ladite vicomté. (Cf. Les fiefs de la vicomté de Thouars, par le duc de La Trémoïlle et II. Clouzot, in-4, p. 151.)

 On voit dans cet ouvrage que les Vendel possédaient, à la fin du XVe et au XVIe siècles, plusieurs autres fiefs dans le Thouarsais

Le seigneur d'Argenton était alors Antoine d'Argenton, seigneur de Gourgé, de l'Hérigondeau, Souvigné, etc., fils de Guillaume, seigneur d'Argenton, et de Jeanne de Naillac ; il avait épousé, le 3 février 1455, Marguerite de Razilly, et décéda en 1461, sans postérité. (Dict. des familles du Poitou, 2e édit., 1.1, p. 102.)

Les Archives nationales possèdent quatre aveux rendus, le 1er avril 1451 n. s., par Antoine d'Argenton, à Artur comte de Richemont, à cause de la baronnie de Parthenay, le premier d'une borderie de terre désherbergée, appelée la « Borderie aux Milles », en la paroisse de Lhoumois, le deuxième de son hôtel et fief de Gourgé ; le troisième de son herbergement sis à Parthenay même, en la paroisse de Sainte-Croix, près des murs de la ville, et le quatrième de l'herbergement de l'Hérigondeau assis près de la ville de Parthenay. Le premier de ces fiefs était tenu à hommage plein, les trois autres à foi et hommage lige, avec devoir de rachat.

Le seigneur d'Argenton possédait en outre, à la même époque, deux groupes d'arrière-fiefs en la même mouvance, le premier relevant de la Salle de Fenioux, qui appartenait alors à Yonnet Sauvage, comprenait plusieurs borderies de terre sises dans les paroisses de Secondigny, d'Azay, de la Pérate, de Gourgé, de Clessé et aux environs. Le second se composait de dix borderies de terre relevant de Saint-Pardoux, sises dans les paroisses de Cours, Soutiers, Beaulieu et Soulièvre. Elles s'appelaient la Fantinière, la Roulière, Puyreneau, la Rousselière, la Mouelière, la Lière, la Jamonnière, le fief de la Meule et le fief du Gaslineau. (R1 190, fol. 66 à 69, 251, 266 v°.)

 

La veuve du seigneur d'Argenton, Marguerite de Razilly, était en procès au Parlement, l'an 1470, contre Jean de Chambes, seigneur de Montsoreau, par appel de Jean Favereau, prévôt de Poitiers. (Arrêt du 18 avril, X 2a 36, fol. 288 v°.)

 

En 1473, François Gibert, écuyer, et Pierre Marvillau, sr de la Vernaye, qui, douze ans auparavant, avaient fabriqué un faux au profit de cette dame, à la requête de Louis Chabot, sr de la Grève, obtinrent des lettres de rémission, pour l'enregistrement desquelles ils plaidaient en la cour les 3 et 10 juin, contre Jean de Chambes et Philippe de Commynes (X2a 39, à ces dates).

 

 

(3) COUR SOUVERAINE DE CHARLES VII  (1451-1452)

Aperçu historique. Aussitôt après la capitulation de Bordeaux, Charles VII s’était empressé d’organiser sa nouvelle conquête avec des éléments français. Les Gascons avaient été écartés avec autant de soin que les rois d’Angleterre en avaient toujours mis à leur donner, au contraire, toutes les fonctions les plus importantes en Guyenne.

 Olivier de Coëtivy, le favori du roi, était immédiatement nommé sénéchal de la nouvelle province dont Joachim Rouhaut devenait le connétable.

A la tête de la cité, était mis, comme maire, le célèbre artilleur Jean Bureau, avec Jean du Puy de Fou pour sous-maire, assisté, en outre, d'une foule de nouveaux venus, le sire Naudo, le sire de Messignac, toute une colonie française qui allait administrer la ville, en écartant les bourgeois, au mépris des franchises solennellement garanties. L’administration de la justice n’avait pas moins préoccupé Charles VII.

Organisation intérieure; attributions. Charles VII, en instituant la Cour souveraine de Guyenne, l’avait composée d’un premier président, d’un second président et de six conseillers auxquels devaient s’ajouter d’autres officiers, c’est-à-dire un procureur général et son substitut, un greffier, etc., etc. Des ordonnances subséquentes n’étant pas venues compléter ces indications, c’est à d’autres documents qu’il faut emprunter les renseignements qui comblent en partie cotte lacune.

Aussi ne connaît-on que quatre des huit magistrats dont devait se composer la Cour souveraine, sans qu’on puisse savoir si l’un d’eux ou deux d’entre eux remplissaient les fonctions de la présidence. Ces quatre magistrats sont : Jean Tudert, maître des requêtes de l’hôtel du roi.

 

Jean Tudert,

d'une famille noble de Poitou, conseiller au Parlement et maître des requêtes de l’hôtel du roi.

Il l’était depuis 1438, lorsqu’il vint en Guyenne en 1451. Originaire d’une ancienne famille du Poitou, il avait été, depuis l’avènement de Charles VII, appelé à remplir des missions importantes. V., sur ce magistrat, la notice qui le concerne dans les savantes Notes biographiques sur les principaux officiers du Parlement de Bordeaux, par M. Communay, p. 5.

 — Après la seconde réduction de la Guyenne, on le retrouve encore à Bordeaux, notamment en 1459, comme l'un des commissaires chargés par le Roi de statuer sur la prise de navires anglais. (Arch. Iiist., t. IX, p. 29 et suiv.)

Nommé, le 14 juin 1462, premier président du Parlement de Bordeaux, rétabli par Louis XI, il suivit cette Cour à Poitiers en 1469, quand la Guyenne fut donnée en apanage au frère du Roi.

Il se démit de ses fonctions en 1471 et mourut à Poitiers on 1473.

(2 ) Jean Avril, après la seconde réduction de la Guyenne, fut nommé conseiller au Parlement de Paris le 2 avril 1454. C’est sans doute lui qu’il faut reconnaître sous la dénomination : Jean Daurillol ou Davrillol, conseiller clerc, qu’on retrouve dans certains registres du Parlement. Peut-être encore était-il do la famille Avrillot. (V. Moréri.) — Revenu eu Guyenne en 1462, comme conseiller au Parlement rétabli, il y devint, par la suite, chanoine de Saint-André et archidiacre du Médoc.

 

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