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PHystorique- Les Portes du Temps
21 juin 2019

Opération Jupiter 30 avril 1945, 6 h 00 le débarquement pour la libération de l’ile d’Oléron du Mur de l'Atlantique est lancée.

Opération Jupiter 30 avril 1945, 6 h 00 le débarquement pour la libération de l’ile d’Oléron du Mur de l'Atlantique est lancée

L'origine du mur de l'Atlantique, gigantesque ligne de fortification, remonte à la directive signée par KEITEL, le 14/12/1941. Après Pearl Harbour, l'Angleterre n'était plus seule à combattre et l'armée allemande passait de l'offensive à la défensive à l'ouest après avoir renoncé à envahir l'Angleterre. Les généraux allemands pensaient dorénavant à protéger la côte française contre un futur débarquement. Le point de départ de l'édification du mur est véritablement engagé par la directive n°40 Kustenverteidigung (défenses côtières). Il est alors prévu d'occuper 4000 km de rivage entre la Hollande et la frontière franco-espagnole.

Le Mur comporte alors 12 000 bunkers et a utilisé 13 millions de m3 de béton et plus d'un million de tonnes d'acier...

La construction de la base sous-marine de La Pallice débute en avril 1941, intégrée aujourd'hui au port maritime de La Rochelle. La base de La Pallice sert de point de départ aux sous-marins  U-Boots engagés contre les Alliés dans la bataille de l'Atlantique.

Pour la Charente-Maritime et la Vendée, c'est la division régionale : Oberbauleitung « Paula» qui est chargée du travail - (OBL « Paula»). L'OBL « Paula » comptait environ 600 cadres allemands qui donnaient leurs instructions à près de 10 000 hommes (requis de STO ou prisonniers) venant des quatre coins du monde : France, Belgique, Tchécoslovaquie, Afrique du Nord, Indochine, Espagne... De plus, près de 800 hommes appartenant au 13ème groupe du Génie de forteresse (13 Festungs Pioner Stab) ont également participé à l'édification du mur de l'Atlantique en Charente Maritime.

La Résistance française n’est pas inactive et fournit des renseignements qui seront capitaux aux troupes de l’Opération Jupiter d’avril 1945.

Le 4 juin, elle perçoit enfin le message de Londres tant attendu : «  Les sanglots longs des violons » puis deux jours plus tard : « bercent mon cœur » et enfin les paroles du général de Gaulle : « c’est la bataille de la France ».  Les Alliés débarquent le matin du 6 juin. C’est alors que le maquis de Luc, déjà baptisé « Bir Hakeim », entre en action avec, à son actif, des actes de sabotage très appréciés par Londres.

Luc est ensuite chargée de la mise en place, à  Cherves, d’un  atelier de confection d’habillements pour les troupes. Chabanne, nommé lieutenant-colonel, dirige la subdivision de Charente-Maritime et demande à son ancienne collaboratrice de le rejoindre à Saintes où, à deux reprises, elle échappe à des tirs de mitrailleuse.

 

Jupiter amorçait la libération des Oléronais.

L'île d'Oléron, bastion avancé du mur de l'Atlantique dans le secteur de La Rochelle permettant aux Allemands de contrôler l'estuaire de la Gironde, est fortifiée dès 1942 dans le cadre de planification de l'organisation Todt, qui dote l'île de batteries côtières, en faisant ainsi un point d'appui de choix aux blockhaus de La Rochelle et de Royan.

 

Contexte historique

Le 6 juin 1944 les alliés débarquent en Normandie (opération Overlord). Alors que Paris et la presque totalité de la France sont libres dès les mois d'août et septembre 1944, la Charente-Maritime connaît encore la présence de l'ennemi, sur une partie de son sol, jusqu'aux derniers jours de la guerre.

Au début de septembre 1944, une nouvelle phase des combats de libération va s'ouvrir. Les Allemands viennent de vivre trois mois d'attaques incessantes. Leurs transports de troupes sont devenus presque impossibles et leur ravitaillement est difficile. Ils sont désormais instruits sur les possibilités d'actions des combattants des forces françaises de l'intérieur, les FFI, qu'ils continuent de qualifier de "terroristes".

Sous la pression de ces derniers, ils abandonnent fin août 1944, les premières villes du sud du département, puis Jonzac, Saintes, Saint-Jean-d'Angély et, après plusieurs jours de tergiversations et de menaces, Rochefort.

Opération Jupiter 30 avril 1945, 6 h 00 le débarquement pour la libération de l’ile d’Oléron du Mur de l'Atlantique est lancée


Ils se replient alors sur La Rochelle et Royan mais ne s'enferment pas dans ces villes. Apparaissent ainsi deux vastes "poches" de résistance : l'une autour de La Rochelle, incluant l'Ile de Ré, l'autre autour de Royan, incluant l'Ile d'Oléron.

Carrelet aux Boucholeurs - la Pointe d'Yves (Chatelaillon)Ce blockhaus en ruines est un des nombreux vestiges du "Mur de l'Atlantique", une série de fortifications militaires construites par l'Allemagne Nazie pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il est situé sur la pointe du Rocher, dans la commune d'Yves (Charente-Maritime, France).

 

Le 9 septembre 1944, deux groupes F.F.I. en provenance du Périgord s’installent sur la côte et mettent en commun leurs armes et leurs véhicules en priorité pour faire s’évader les personnes recherchées sur l’ile par les Allemand : le groupe « Castelréal », qui se place au Chapus avec à sa tête le capitaine Lucien Lecler, et le bataillon Roland, du commandant Roland Clée, qui se répartit dans les sous-quartiers Sud de Marennes, centre de Brouage, et Nord Port-des-Barques. Ce sont des F.F.I., sortis des campagnes du Gers ou de Dordogne, assignés par l’armée régulière à tenir front à ces poches de résistance Allemande : La Rochelle, , Oléron, Royan.

 

Le général de Larminat fut chargé de préparer l'opération Jupiter pour la libération de l'île.

Le 18 avril au matin, la poche de Royan tombe. Le général de Larminat, commandant de l'armée de l'Atlantique, et son état-major, placés dans les cantonnements de Marennes, décident alors de prendre pied sur l’île. Or pour tenir Oléron, le capitaine de corvette Schaeffer dispose de deux mille hommes et de 180 pièces d’artillerie dont toutes les pièces mobiles ont été ramenées de la côte ouest vers la côte est face au continent. Les secteurs de débarquement possibles sont truffés de quelque 30 000 mines.

Opération Jupiter 30 avril 1945, 6 h 00 le débarquement pour la libération de l’ile d’Oléron du Mur de l'Atlantique est lancée

Le 19 avril 1945, des bombardements préparatoires ont lieu. La réduction de la poche de Royan, après un raid massif de bombardiers britanniques, eut lieu du 15 au 20 avril et fut coûteuse en vies humaines.

C’est finalement le secteur de la pointe de Gatseau qui sera choisi en raison de l’accès facile de ses plages et de sa proximité avec le continent (4 km). L’endroit choisi, le matériel et les hommes sont à pied d’œuvre dans la semaine du 22 au 29 avril.

Le lundi 30 avril à 5 h 00 du matin, l'opération "Jupiter" est lancée. 24 LCVP commandés par le lieutenant de vaisseau TANAN, 22 DUKW (camions amphibies), arrivés à Marennes la veille, et 42 bateaux de pêche, provenant de Marennes, du Galon d'Or, de Port-Lambert, d'Arcachon et de Saint-Jean-de-Luz, constituant quatre éléments de vague, espacés de 5 minutes, s'élancent du port de la Cayenne à Marennes, guidés par des pêcheurs oléronais.

La préparation d'artillerie s'effectue dés 4 h 56 par le tir des 168 pièces de 90 mm à 220 mm de la 13ème brigade d'artillerie U.S, renforcée de 6 batteries du 1er Régiment de Canonniers Marins et d'une batterie du 16ème Groupe de FTA (Forces Terrestres Antiaériennes), dispatchées entre La Tremblade et Marennes

 

 La vague d'assaut française à bord de LCVP américains débarqua sur la plage de Gatseau, truffée de mines. Les sapeurs du génie déminèrent des couloirs sous le feu ennemi puis les fusiliers marins du Bataillon de Fusiliers Marins de Rochefort (BFMR) donnèrent l'assaut aux défenses de la plage; Dans la matinée, ils s'emparèrent du blockhaus RO 506 Hase de la pointe de Gatseau puis de la Maison de Sauvetage.

Dans l'après-midi, ce fut la Maison Forestière qui tomba après une violente résistance. A la fin de la journée, les troupes françaises disposaient d'une importante tête de pont pour poursuivre l'opération. Ce débarquement sur Oléron constitua le dernier débarquement allié sous le feu ennemi de la 2ème Guerre mondiale en Europe.

PARIS - 1ER Mai- l’état major général de la défense national annonce que les troupes du général de Larminat ont donné l’assaut à la « poche » allemande de la Rochelle.

Des commandos débarquent dans l’île d’Oléron

Front de l’Atlantique, 1er mai – communiqué officiel du 30 avril à 21 heures :

Nos troupes, appuyées par la marine et l’aviation ont débarqué dans l’île d’Oléron et nettoyé tout la partie sud de l’île, faisant de nombreux prisonniers.

Sans le secteur de la Rochelle, l’attaque visant à rectifier notre front a été pleinement réussi.

 

Front de l’Atlantique 1er mai communiqué officiel en date du 1er mai au matin :

Un commando a réussi à débarquer au cours de la nuit sur les arrières ennemis. Les villes de Saint-Trojan et du château d’Oléron ont été libérées.

Dans le secteur de la Rochelle, la rectification du front commencée hier se poursuit avec un plein succès.

QG du Général de Larminat. 1 mai - on annonce officiellement que les commandos débarqués dans l’île d’Oléron, à la pointe d’Arceau, ont réalisé leur jonction progressant à partir du sud, à Dolus. Les opérations se poursuivent favorablement.

QG de l’Armée de l’Atlantique, 1er mai- l’assaut des forces combinées de la marine, de l’aviation et de l’infanterie contre les positions allemandes de l’île d’Oléron a été lancé hier matin à l’aube. Un violent tir de barrage, qui dura deux heures, précéda l’attaque à partir de 5heures. 180 canons déversèrent plus de 15.000 tonne d’obus. Les commandos de choc atteignirent à 6h30 la pointe sud de l’ïle. L’ennemi fortement retranché offre une résistance acharné, mitraillant et canonnant à bout portant les navires utilisés pour le débarquement. Vers 9 heures, une centaine de bombardiers pilonnèrent les positions allemandes, apportant leur appui à l’avance de nos  troupes.

 

L’ile d’Oléron est entièrement libérée

Saint-Pierre d’Oléron 1er mai- l’ile d’Oléron est maintenant entièrement libérée. Toute résistance organisée y a cessé. Les derniers nids de résistance sont actuellement en cours de nettoyage. La presque totalité des Allemands occupant l’ile, soit 1.500 hommes environ a été capturée et un important matériel de guerre a été saisi. Les unités françaises engagées ont subi très peu de pertes.

La population civile de l’ile n’a pas trop souffert de la guerre. Seuls les récents combats ont causé quelques dégâts matériels aux villages.

 

Témoignage de la libération de l'île d'Oléron en 1945.

« Avant le débarquement, les artilleurs ont pilonné les fortifications allemandes des îles, grâce aux renseignements que mes camarades et moi donnions. D’ailleurs, nous avions vu juste parce, entre les canons et les ouvrages ennemis, il y avait plusieurs kilomètres, et nous avons mis dans le mille ! J’étais d’ailleurs meilleur pour cela que pour le combat : dans la barge qui nous emmenait sur Oléron, il y avait tellement de vagues que mon fusil est passé par-dessus bord ! ».

Après une période de déminage aux abords de Fouras et quelques opérations de harcèlement sur le front de La Rochelle, le débarquement à lieu le 30 avril. L'opération Jupiter impliqua près de 9 000 hommes.

 Le bataillon de fusiliers marins de Rochefort et le groupe Bir Hakeim -aviation, sous les ordres d’Hélène Nebout alias « Chef Luc », débarquent depuis des véhicules amphibies et des bateaux de pêche. Après de durs combats, les Allemands se rendent le 1er mai 1945.

 

Brouage Opération Jupiter 30 avril 1945, 6 h 00 le débarquement pour la libération de l’ile d’Oléron du Mur de l'Atlantique est lancée

 

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Mardi 1er mai 1945 Nous débarquons à Oléron

(De notre correspondant de guerre F.-J. ARMORIN)

Cinq heures du matin. Par-dessus le bras de mer qui sépare la presqu’ile de Marennes des plages d’Oléron, la préparation d’artillerie vient de se déclencher et le rythme des départs gagne à mesure que les minutes passent. Les étoiles fugitives fusées des W.K. sautent vers l’infini, s’engouffrent, se vissent dans l’air avec de très lents sifflements rythmés. Et le long des maisons, progressant vers la Seudre ou va avoir lieu l’embarquement, des files et des files d’hommes casqués de reflets de lune s’ébranlent. Tenue d’assaut.

Il fait froid. Du côté du Levant une vague rueur, incendie blafard, qui gagne malgré la lune, s’étend de plus en plus. Un coq a chanté.

Trois kilomètres à pieds, grenades battant les fesses, fusil au dos. Et c’est long. Je les suis. Au loin déjà cette côte d’Oléron, superstructure empanachée de fumée et d’éclatements rouges multiples, se dégage peu à peu. La première vague, je le sais, n’aura pas encore abordé quand  nous partirons. Soit à H plus un.

 

Avec les gars d’Armagnac, en seconde vague d’assaut.

-          Embarquez.

-          L’avant du Landing Graft 97 s’est rabattu, gifle d’eau boueuse. Premier goût de l’eau salée sur les lèvres. Il faut y aller carrément, l’eau monte jusqu’au cuisses, un petit vent frais frise une houle courte.

-          L’officier de plage vient de gueuler dans son porte-voix ;

-          Faites arrêter cet homme, passager clandestin.

On emmène le type.

-          En avant !

-           

Nous ne saurons jamais qui était le passager clandestin. L’avant du bateau abraclé pique du nez, le moteur s’affole et le 97 rejoint sa place dans la file, tanguant durement dans la  houle, plein à craquer de jeeps et d’hommes casqués, alignés au ras du bord. Au-dessus, plus touffue que jamais, la trame des obus se tisse plus étroite, plus serrée. Et maintenant que je peux le dire franchement à tous, l’angoisse nous serre la gorge. qu’allons-nous trouve en face, dans cette ligne d’ombre ou le capitaine-major Scheffer et deux mille boches doivent se préparer aussi ? Et nous savons qu’ils ont cent pièces d’artillerie qui n’ont pas beaucoup donné encore.

 

 

Derrière la cohorte des Landing Crafts, et qui fonce maintenant droit vers la plage, un marsouin plonge, s’ébroue, caracole à la tête des vagues. Et le jour se lève.

Six kilomètre en mer, pour des biffins c’est long. D’abord la vague s’est défilée derrière la langue de terre de Ronce-les-Bains. Les gros bouillons d’écume se perdent derrière nous. Des pinasses, celles des corps-francs de débarquement, au blindage hétéroclite de paille et de fagots, nous dépassent, et les hommes se saluent à grands gestes de bras. En somme, pour le moment, ce ne fut qu’une grande manœuvre.

Ca va changer.

Déjà la file des bateaux commence à zigzaguer, l’homme de barre, gonflé à bloc, hurle des mots que l’on entend pas, et les biffins, empilés pressés contre les Jeeps, se tassent un peu plus. On se passe des ceintures de sauvetage.

Le barrage : Ce que l’on craignait tant. A cinq cent mètres devant, bien groupés sur le nez de la plage ou nous devons débarquer, de longs peupliers d’eau un peu touffus de fumée noire s’épanouissent sur le ciel. Il faudra passer au travers. Les visages se crispent. Et ils tirent bien, ceux d’en face, rien à faire dans la barque, tendre le dos et croire au hasard. Rien à foutre, je vous dis.

 

Garnier, correspondant de guerre de l’A.F.P. me lance, mine de rien :

-Baisse la tête, t’auras l’air d’un coureur.

- Si on veut.

 

Les avions ! Une onde d’espoir fait se dresser les têtes casquées. Ils piquent à fond sur Oléron, remontent dans une ressources éperdue, glissent en rase-mottes sur la chevelure basse des bois, mitraillent. Les biffins comptent : « Six !....sept !.... » Sans blagué, on se retient presque pour ne pas battre des mains.

Et le « mouchard », l’avion d’observation, se fige dans le ciel, on ne le quitte pas de l’œil, craignant qu’il ne disparaisse.

Quarante minutes qu’on est parti. La côte se dessine de mieux en mieux et, brusquement, un canon de 20 crache ses rafales venues des pins. Et puis il se tait. Par signaux, un « Landing », devant nous, annonce qu’un homme est blessé. Ça va. Leur barrage, toujours concentré, s’est déplacé sur la droite. Deux cents mètres à peine. On s’en fout, ça nous suffit.

 

Et le chef de barque a hurlé :

-          En avant, toute !

Tout vibré et je sens, l’hélice pleine gomme qui se visse dans l’eau.

-          Couchez vous !

-          Nous nous affalons au fond. Les embruns trempent les casques. Deux cents mètres. Nom de Dieu ! Les poings se serrent …..

-          - Préparez-vous !

 

Les mains s’embrouillent dans les ceintures de sauvetages. Deux types brandissent leur fusil. Le fond à râclé, on s’effondre un peu en pagaille d’un coup l’avant s’abat et, se ruant, de l’eau jusqu’au ventre, dans le ressac, les hommes sautent, foncent sur la plage, se mettent en position. On débarque des Bren.

Ici, pas de résistance et les patrouilles s’enfoncent déjà dans le bois.

Midi, nous entrons dans Saint-Trojan-sur-Mer avec les premières patrouilles. Des kilomètres à pied dans les pinèdes ravagées par l’artillerie. Premiers civils, même accueil.

Les chars débarquent. A cette heures, des milliers d’hommes ont pris pied dans Oléron.

François-Jean ARMORIN.

 

 

 

Les Félicitations après la Victoire

L'Allemagne a capitulé ! Toutes ses forces armées ont cessé la lutte ! Et parmi les fronts gigantesques sur lesquels règne maintenant le silence de la paix retrouvée il est des « fronts oubliés » où la cessation des hostilités nous émeut particulièrement : il s'agit des fronts de France qui permettent à quelques parcelles du territoire français de rentrer enfin dans la communauté nationale, de participer à la joie nationale.

Les villes de l'Atlantique sont libres et françaises de nouveau. La population d'Oléron, de La Rochelle, de La Pallice a fait un accueil délirant d'enthousiasme aux troupes françaises libératrices, composées en grande partie d'anciens F.F.I.

Pour donner une idée de ce qu'ont été les ultimes combats dans ces régions et de l'appui valeureux apporté par l'aviation aux troupes de terre, nous ne saurions mieux faire que de reproduire ici quelques extraits des lettres adressées par le général René Marchand, commandant la brigade « Oléron » au général Corniglion-Molinier, commandant les Forces aériennes de l'Atlantique :

« Le 20 avril.

» J'ai l'honneur de vous adresser mes vifs remerciements pour l'aide précieuse apportée par l'aviation à la brigade « Oléron » au cours des opérations.

» Les petits avions d'observation ont été particulièrement appréciés non seulement pour avoir permis aux tirs d'artillerie le maximum d'efficacité mais aussi pour avoir grandement facilité l'observation du champ de bataille par les chefs intéressés.

» Le survol à basse altitude de l'infanterie et l'usage des messages lestés ont été tout particulièrement appréciés des troupes.

» Les jeunes soldats qui les composent ont ainsi parfaitement compris que l'aviation travaille à leur profit et ont manifesté de façon simple et franche leur reconnaissance. J'en suis particulièrement heureux, car ceci m'assure que dans les prochaines opérations l'effort de l'infanterie pour faciliter le travail de vos équipages sera donné de bon cœur. »

 

« Le 2 mai.

«  L'aide apportée par les F.A.A. aux troupes de terre et de mer au cours des combats pour la délivrance d'Oléron a dépassé en valeur tout ce que nous pouvions espérer.

» Les avions d'observation ont décelé de nombreuses places que notre artillerie a pu neutraliser. Les « Spitfires » ont détruit des canons tirant sur nos troupes. Les avions de liaison ont constamment survolé le champ de bataille et ont été les plus précieuses des sources de renseignements: ils ont à plusieurs reprises permis de prendre des décisions en toute connaissance de cause.

«  Les troupes de la division son très reconnaissantes aux aviateurs d tout ce qu'ils ont fait pour elles. »

Signé : René MARCHAND.

 

L’attaque de l’île d’Oléron fut la dernière bataille en France. Le 30 avril 1945, jour même du suicide de Hitler.

La Rochelle, dernière préfecture de métropole à être libérée reçoit le général de Gaulle le 23 juillet 1945. Héléne Nebout se souvient du général De Gaulle rencontré tout de suite après la libération d'Angoulême : "Il m'a félicitée". Pour son implication, Chef Luc a reçu la médaille de la Résistance, et faite officier de la Légion d'honneur.

 

 

 

 

 

 

https://www.guillenphoto.com/cms/l-epave-du-sauerland-charente-maritime-dans-l-atlantique.html

http://scy85.fr/2-non-categorise/327-epave-sauerland

Amicalement 12 - amicale 12 et artilleurs

https://www.affaa.fr/Pages/Page_Royan.htm

http://www.poitou-charentes.culture.gouv.fr/pages/section6/patxx/page/murdelatlan.html

http://museedelaresistanceenligne.org/media4104-La-libA#

http://www.souvenirfrancais-issy.com/article-11507556.html

http://www.legiondhonneur17.fr/page_RLE_2014_NBT

http://resistancefrancaise.blogspot.com/2014/11/helene-nebout-chef-luc-bir-hacheim.html

http://www.jdpoleron.info/article/il-y-a-60-ans--la-liberation-de-l-ile,60.php

http://www.le-ptit-train.com/gatseau_plage.htm

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