Un manuscrit livre de chant de Guillaume le Conquérant du Mont Saint-Michel du XIe siècle à vendre
Ce manuscrit sera vendu aux enchères à Alençon avec trois autres manuscrits, dont un poème du XIIIe siècle.© DR
Rare voire rarissime, ce livre de chant contemporain de Guillaume le Conquérant sera vendu aux enchères à Alençon le 21 avril 2018. Il est estimé entre 50 et 80 000 €.
À Alençon, l’étude Orne enchères à Alençon s’est taillé une belle renommée en matière de vente d’art sacré du culte catholique. En 2016, Patrice Biget a notamment vendu - à l’État - un magnifique reliquaire en émail datant de 1330 pour la bagatelle somme de… 450 000 €.
Le 21 avril 2018, un autre trésor médiéval proposé par le commissaire-priseur devrait susciter l’intérêt des collectionneurs : un livre contemporain de Guillaume le Conquérant ! Ce livre de chant, datant du XIe siècle, a été réalisé au Mont-Saint-Michel pour les moines du Mont. « J’ai demandé à un médiéviste de traduire cet objet rarissime, poursuit Patrice Biget. Cela fait 150 ans qu’un manuscrit du Mont n’est pas passé en vente aux enchères. La plupart sont à la bibliothèque d’Avranches, c’est peut-être le dernier en mains privées… »
Du vendeur, hormis qu’il n’est pas Normand, on ne saura rien, discrétion oblige. Mais il prend néanmoins un risque avec cette vente. Car s’il a été répertorié en 1739 comme appartenant aux moines du Mont, le manuscrit a sans doute été dérobé pendant la Révolution française, lors d’une saisie…
Un manuscrit de l'abbaye du Mont-Saint-Michel (Manche), rédigé aux XIIe et XIIIe siècles devait être mis aux enchères. Le ministère de la Culture a décidé de bloquer la vente, estimant que cet objet d'art appartient finalement à l'État.
10 octobre 1789 - Les biens du clergé nationalisés
Le samedi 10 octobre 1789, sur une proposition de Talleyrand, l'Assemblée constituante décide de nationaliser les biens de l'Église de France. L’Assemblée constituante compte ainsi remédier à la crise financière qui étrangle le royaume. En contrepartie de cette sécularisation de leurs biens, les ecclésiastiques reçoivent l'assurance d'être rémunérés par l'État.