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PHystorique- Les Portes du Temps
31 décembre 2017

LA VENDÉE CELTIQUE MONUMENTS ET LOCALITES CELTIQUE (mégalithe - Druide)

LA VENDÉE CELTIQUE MONUMENTS ET LOCALITES CELTIQUE (4)

Les moeurs des anciens Celtes, dont parle Cé­sar dans ses Commentaires ( lib, VI § XIII), se re­trouvent dans la Vendée et la Bretagne, où le culte des druïdes est attesté par un grand nombre de monuments . Ces sites, sont composés de monumentales structures de pierres ou mégalithes.

L'histoire des Pictons, habitants primitifs du Bas-Poitou, ne se trouve guère dans les bibliothèques. Il faut plutôt la chercher dans le sol; dans les tumulus de Beauvoir, de Yairé , de Curzon, de Mouzeuil; dans ces deux cents monuments mégalithiques, dressés sur presque tous les points du territoire de la Vendée  ; dans les haches de pierre ou de bronze ; dans les monnaies et dans les nombreux débris de céramique gauloise: sorte de fossiles historiques et précieux témoins, qui nous permettent de reconstituer tout un monde, enseveli comme dans un vaste tombeau.

LA VENDÉE CELTIQUE MONUMENTS ET LOCALITES CELTIQUE (3)

(1) L’arrondissement des Sables renferme une douzaine de tumulus. On a découvert une sépulture gauloise dans le tumulus de Vairé.

En 1879, dans la commune de Saint Vincent-Sterlanges, au lieu dit les Tonnelles, on a découvert un tombeau remontant à la plus haute antiquité. Les bras du squelette portaient des bracelets de bronze grossièrement travaillés, comme ceux qu'on trouvait en 1835, à Corbaon, commune de Château-Guibert, Les ossements reposaient sur de petites pierres amoncelées. La tombe contenait plusieurs silex et une couche de charbon. Elle était creusée au milieu d'une ancienne enceinte militaire, où l'on trouva des fourneaux de briques et de grossières poteries noires.

 

Le Dolmen de la Pointe de l'Herbaudière vers 1880

(Dolmen dégradé de la pointe de l'Herbaudière à Noirmoutier-en-l'Île)

Dans une étude d'ensemble sur les monuments primitifs préhistoriques, l’Annuaire de la Société d'Emulation de la Vendée a donné la nomenclature complète des localités de ce département, qui ont conservé des vestiges, des traditions et des vocables celtiques.

Ce relevé nous amène à conclure que l'origine de la majeure partie des chefs-lieux de communes et d'un grand nombre de villages vendéens est antérieure à la conquête romaine.

Dans son Art de terre chez tes Poitevins, M. B. Fillion énumère un certain nombre d'objets antiques trouvés à Luçon, et qui, selon la conjecture de Boucher de Perthes, feraient remonter l'existence du Luçon celtique à quinze siècles au moins avant l'ère chrétienne. Les découvertes archéologiques conduisent à la même conclusion en faveur de Sallerlaine, de Soullans, de Longeville, du Bernard, du Langon, de Fontenay.

Le dolmen de la Frébouchère

La continuité de l'occupation est ensuite attestée par la présence d'objets appartenant à des époques différentes, tels que la hache de pierre, le polissoir, les poteries (1) et les monnaies gauloises (2), pour l'époque celtique; les tuiles à rebord, les établissements de bains, les restes de villa, les fibules, les agrafes, les monnaies impériales, pour l'époque gallo-romaine ; enfin, les tombeaux de martyrs, les emblèmes chrétiens, le poisson symbolique, indiquant la présence du christianisme, qui vient planter la croix triomphante sur tous ces débris du monde idolâtre.

Les peuplades gauloises s'étaient surtout agglomérées près des rivages de la mer et à l'embouchure des fleuves, de la Vie, du Jaunay, de l'Auzance, de la Vertonne, du Lay, de la Vendée, de la Sèvre Niortaise. Elles en remontaient ensuite le cours, jusque vers les hauteurs de leurs sources. C'est ainsi que, sur le Lay, nous trouvons leurs traces jusqu'à Réaumur, où se dresse la Pierre-qui-Vire.

 

LA VENDÉE CELTIQUE MONUMENTS ET LOCALITES CELTIQUE (1)

 On compte environ 2,500 monuments mégalithiques sur le territoire français. Après le département de l'Aveyron, qui en possède 400, et celui du Morbihan, qui en a 300, c'est la Vendée qui est la plus riche en monuments de ce genre : elle en compte environ 200. Le seul arrondissement des Sables en comptait, il y a quelques années, 140 groupes, dont 77 se trouvent dans le canton de Talmont.

M. A. Bertrand croit que les pierres mégalithiques appartiennent à une race inconnue, plus ancienne que les Celtes. Nous suivons l'opinion généralement reçue, et nous continuons à désigner les dolmens, les menhirs, les cromlechs, etc., sous la dénomination générale de pierres celtiques, druidiques ou mégalithiques.

Un missionnaire nous signale, dans l'Hindoustan, des monuments de même espèce que les nôtres. « Auprès des gros villages khonde?, on aperçoit encore des autels destinés aux sacrifices humains : on les nomme mériah. Ce sont des hémicycles formés de grosses pierres, plantées debout dans le sol. Au milieu, se dresse un bloc énorme, sur lequel la victime posait la tête et recevait le coup de mort. » (Lettre du P. Pagraud, tmars 1883; Annales de ta Propagation de la foi.)

« La poterie gauloise primitive est grossière, à peine cuite et moulée à la main. Mais pour les dernières époques, l'habileté des artistes gaulois est connue.

« La céramique des trois derniers siècles antérieurs à la conquête romaine, dans nos contrées de l'Ouest, se compose de nombreux vases en argile blanche, rose ou rouge. Ce sont des charniers, des doliums, des biberons, des cruches en très grand nombre, des pots avec ou sans anses, quelques plateaux ou assiettes, des lampions à suif, et accidentellement, quelques grandes briques.

Le dolmen de la Frébouchère au Bernard, avant sa restauration en 1887 (à droite) et le menhir du Camp de César à Avrillé (à gauche) Jules Robuchon phot

(Le dolmen de la Frébouchère au Bernard, avant sa restauration en 1887 (à droite) et le menhir du Camp de César à Avrillé (à gauche) )

» J'ai pu constater, dit M. Parenteau, que toutes les sépultures gauloises & incinération renfermaient un lampion à suif. » (P. Parenteau, Essai sur des poteries antiques de l'Ouest de la France, Nantes, 1865.)

Le même archéologue ajoute: « Nous rencontrons, dans la céramique gauloise, trop de doliums et de cruchons, pour ne pas conclure que les Celtes connaissaient l'usage du vin. Ils devaient, depuis des siècles, et longtemps avant la conquête, cultiver la vigne sur les coteaux de Pouzauges. »

M. l'abbé Baudry fait la même observation en faveur des coteaux de Troussepoil, dans la commune du Bernard.

 Parmi les monnaies gauloises trouvées en Vendée, à Fontenay, à Melay près Montaigu, à Challans, à Saint-Cyr-en-Talmondais, etc., on remarque le statère d'or au type de Philippe de Macédoine. (V. Parenteau, Essai sur les monnaies des Namnétes, Nantes, 1863).

Il nous semble utile de grouper ici les noms actuels de leurs principales stations, en suivant l'ordre topographique de leur situation dans la région côtière du pays, depuis l'Ile de Noirmoutier jusqu'à l'Ile de Maillezais et au Mazeau. On verra que ces centres habités formaient comme une large bordure le long du littoral de l'Océan et du golfe des Pictons, dont toutes les iles étaient également occupées par ces tribus d'ichtyophages. La science archéologique peut aisément déterminer les points où les Celtes s'étaient plus fortement établis, en étudiant les débris caractéristiques de leur civilisation, les monuments qu'ils ont laissés, les vocables celtiques restés, comme une empreinte, aux lieux dits qu'ils ont peuplés.

Noirmoutier a son Dolmen de la Pointe , sa Pierre-Levée, son Chiron de la Fée, sa Pierre-Fiche, sous laquelle on a trouvé une hachette en serpentine.

Beauvoir a son tumulus.

A Saint-Gervais, un point celtique situé près de la Croix- Rouge est désigné sous le nom de Poule-Noire, la poule des sorciers.

A Sallertaine, ce sont les Garnes, les Hautes-Folies, le Pré de-la-Dame, la Pierre-Levée avec la Pierre du Diable, que nous retrouvons à Saint-Jean-de-Monts.

Saint-Marlin-de-Brem a son tumulus, et on y a trouvé des monnaies gauloises de fabrication pictonne.

Les dénominations des pierres mégalithiques sont à peu près les mêmes que les précédentes à Apremont, à la Chapelle-Hermier, à Saint-Julien-des-Landes, à Saint-Georges de-Pointindoux, à la Mothe-Achard (I), à Nieul-le-Dolent.

 

Patrimoine : le mystère des dolmens de Vendée

(l) On a trouvé, sous le Dolmen de la Pointe, une lampe en terre qui semblerait indiquer un tombeau.

(2) « Carne dérive du mot celtique Carn, morceau de pierres, d'où le nom de Carnac. On a donné le nom de Folie aux anciens lieux de réunion des populations celtiques. Le mot Pierre-Folle a le même sens. » (B. Fillon, Notice des points habités de la commune de Saint-Cyr, 1877)

La tradition populaire a toujours attaché des idées superstitieuses de sorcellerie, d'apparitions fantastiques, de mystères redoutables à tous ces points consacrés au culte idolâtrique des Gaulois.

Dans la commune d'Olonne, nous trouvons la Couche de la Blanche, la Conche des Sorciers, la Fontaine des trois Dames.

Les soixante-dix-sept monuments celtiques du canton de Talmont nous indiquent, près de la forêt du Breuil, une forte concentration des populations gauloises, et comme une sorte de métropole du culte druidique, comprenant surtout les communes de Jard, de Saint Hilaire-la-Forêt, du Bernard, de Longeville, d'Avrillé, de Saint-Sornin, du Givre, de la Jonchère et d'Angles.

Les objets celtiques les plus curieux ont été trouvés dans le Fief de la Ville d'Angles, au sud du chef-lieu de celte commune : ce sont deux moules de bronze, destinés à couler des hachettes.

Curzon, avec sa Pierre-Folle et sa Pierre-Plate, possède encore un tumulus, connu sous le nom de la Motte aux Fées.

C'est autour de la Pierre-Folle que s'est formé le cimetière chrétien de cette très ancienne paroisse, et ce fait, qui se reproduit partout, nous révèle à lui seul la puissance victorieuse de l'Evangile, venant fixer son siège sur les Folies et sur les hauteurs des Garnes gauloises.

picton MONUMENTS ET LOCALITES CELTIQUE (mégalithe - Druide)

Le long du golfe du Poitou, et dans les nombreux îlots calcaires qu'il enchâssait de ses flots, s'échelonnaient des centres importants. Luçon, dont nous avons signalé déjà la haute antiquité ; Petosse, « où l'on ferre les chats de temps immémorial, dit la tradition, pour qu'ils ne se cassent pas les pattes sur la glace, quand ils se rendent au Sabbat des sorciers »; Naillers, remarquable par son immense et très ancien dépôt de cendres et de poteries gauloises ; Mouzeuil, qui a son tumulus celtique; le Langon, curieuse nécropole, où le druidisme, le paganisme romain et le christianisme, trois mondes successifs, ont enseveli leurs débris et leurs morts ; Fontenay, où l'on a fait de si riches trouvailles de monnaies gauloises en électrum, du premier et du second siècle avant l'ère chrétienne, et qui est comme enclavé dans une ceinture de monuments druidiques.

 La collection de M. Léon Ballereau, l'intelligent auxiliaire de l'abbé Baudy, présentait, il y a quelques années, de beaux échantillons de coins et de hachettes gauloises, recueillis dans le canton de la Mothe-Achard.

 

L’ile d’elle, a sa Game et sa Folie. On y a trouvé une hachette en pierre du plus beau travail .

Le canton de Maillezais a fourni à la science celtologique une importante contribution. Avec de nombreuses monnaies romaines, on a trouvé des hachettes et des coins, principalement à Bouillè-Courdault, à Saint-Pierre-le-Vieux, à Vix et à Maillé .

Dans cette dernière commune vers 1829, on découvrait, sur l'Ilot calcaire du Fort Donion, un enfouissement considérable, composé de haches gauloises en bronze.

Enfin, aux environs du Mazeau, à Damvix, à Saini-Ségismond, à Benêt, dans toutes ces régions insulaires, comprises dans l'extrémité orientale du golfe des Pictons, « apparaissent les détritus laissés par les populations primitives.

« Armes, ustensiles, pirogues et traces d'habitations lacustres, débris de vases grossiers cuits au soleil, haches et épées de bronze, sortent ça et là du sol, comme pour servir à cataloguer les générations qui ont vécu du poisson.de ces marécages. »

Dans cet hémicycle de postes gaulois, cantonnés sur tout le parcours de l'ancien littoral bas-poitevin, nous devons signaler des vocables locaux qui ont une signification particulièrement intéressante. Ils nous révèlent les traces de l'éclairage maritime, à ces époques lointaines, et nous font, en quelque sorte, entrevoir à l'horizon les voiles des navires gaulois ou phéniciens, qui rasaient les rivages de la Vendée antique. Ce sont les lieux dits Lampes, Lanternes, Feux et Falots, désignant la place des phares celtiques et gallo-romains.

M. A. Bitton, qui en a fait une étude spéciale, en compte dix-sept, dont quatorze s'échelonnent, à une faible distance les uns des autres, sur la côte vendéenne, depuis Commequiers jusqu'à Maillezais.

Nous avons indiqué la présence des vaisseaux de Tyr et de Sidon, dans les eaux du Bas-Poitou. Notre affirmation n'est appuyée jusqu'Ici par aucun indice archéologique incontestable ; mais elle repose sur les données les plus certaines de l'histoire.

D'autre part, elle se trouve confirmée par les découvertes qu'on a récemment faites dans les départements limitrophes.

A l'embouchure de la Loire, entre Clis et Guérande, on a trouvé une inscription phénicienne.

Une statue, en bronze doré, d'hercule tyrien s'est rencontrée dans une sépulture près do Melle, dans les Deux-Sèvres. Le commerce de l'argent et du plomb attirait vers celte très ancienne exploitation minière, d'où vient son nom de Melle, Metulum, Metallum, les convoitises cosmopolites des marchands phéniciens. On croit avec quelque raison que la fontaine et le ruisseau de licite, près do Verrines, dans les Deux-Sèvres, ont emprunté leur nom au dieu Bel ou Baal de la Phénicie.

http://recherche-archives.vendee.fr/archives/catalogue/mati%C3%A8re/DOLMEN

dolmen - Accès thématique Matière

Archives de Vendée : Notices indexées sur MATIERES LIBRES

http://recherche-archives.vendee.fr

 

 


 

L'histoire de la Vendée - TIME TRAVEL

Toute l'histoire générale de la Vendée s'efface devant ce que les chouans ont appelé " La grande Guerre ", et il est difficile de prononcer ce mot de " Vendée " sans qu'aussitôt l'esprit se reporte aux luttes sanglantes de la période révolutionnaire....

 

Du 9 au 14 septembre 2019 à l'Historial de la Vendée RENCONTRE INTERNATIONALE LES MÉGALITHES DANS LE MONDE
La RIMM organisée du 9 au 14 septembre prochains réunira une cinquantaine de chercheurs du monde entier qui pour la première fois vont partager et échanger leurs connaissances et les résultats de leurs recherches sur le phénomène mégalithique. La journée du dimanche 15 septembre clôturera ces rencontres à destination du grand public avec l'organisation d'une grande journée d'animations.


 

 

Histoire Le site du Petit luc - Chapelle du Petit-Luc - Les Lucs-sur-Boulogne - PHystorique- Les Portes du Temps

Histoire Le site du Petit luc Comme l'écrit Jean Amiaud, ancien président de Lucus, dans la revue n° 7 de l'association en date, de décembre 1997 : " Les mottes féodales du Petit Luc, remontent à des temps immémoriaux, prouvant l'existence des ancêtres Lucquois du temps des druides, bien avant que les romains construisent la voie allant de Durinum (Saint-Georges-de-Montaigu) à Saint-Gilles.

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La Pierre Folle de Montguyon, ensemble mégalithique composé d'un dolmen et d'une allée sur Thiré - PHystorique- Les Portes du Temps

La Pierre Folle est un ensemble mégalithique composé d'un dolmen et d'une allée couverte situé à Montguyon, dans le département français de la Charente-Maritime. Il s'agit du "plus imposant et du plus majestueux" mégalithe du département. Le dolmen de la Pierre-Folle se présentait, au début du XX e siècle, comme un bloc de grosses pierres cerné de ronces.

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Commentaires
V
Je suis toujours autant fasciné par ce blog j'ai envie d'aller en Vendée voir le Dolmen. J'en parlerais avec l'archidruid ADF avec lequel j'étudie dans mon mon groupe A Druid Fellowship. ça ferais un beau lieu pour nos cultes, quoi que il y en a de pas mal en Bretagne aussi. Mais ça a l'aire de valoir le coups.
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V
Merci beaucoup pour toute ces informations, je trouve que les mégalithes sont toujours aussi fascinent. En ce qui concerne les termes "Menhir" et "Dolmen" l'étymologie vient de "Men Hir" ou "Maen hir" ("pierre longue" en breton) et Dolmen te "Taol vaen" ("Table de pierre" en breton). Celle que vous nous présenter ici je ne connaissais pas du tout "Man-herr" (homme seigneur) sa ressemble a du vieux Norrois ? "Herran" veux dire Seigneur ou noble en Norrois? Faut que je face des recherches tiens. <br /> <br /> Après toute les infos de ce blog je les trouves vraiment enrichissantes merci beaucoup. J'ai vécus en Poitou Charente et je suis retourner depuis dans mes Monts d'Arrée dans le Finistère. Quand j'étais dans cette régions j'ai vu beaucoup de chose qui me faisait vraiment penser aux Anciens Celtes et au Gallo-Romains. Bref les gens semblent ignoré une partie de leur héritage, volontairement et reste focalisé sur les Romains. <br /> <br /> Après biens sur il y a de beaux vestiges Romains la bas, je me rappel de la ville de Saintes. <br /> <br /> Mersi vras.
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