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PHystorique- Les Portes du Temps
15 décembre 2023

1281 Quittance en langage vulgaire donnée à Geoffroy des Boucheaux, seigneur de l'Herbergement

1281 Quittance en langage vulgaire donnée à Geoffroy des Boucheaux, seigneur de l'Herbergement

Dans un de nos annuaires précédents (1) nous avons publié un article fort remarquable de M. Audé sur le langage vulgaire actuel dans le département de la Vendée. Nos lecteurs nous saurons gré de porter à leur connaissance le document suivant qui fait partie des archives de la famille de Surineau, et dont nous devons la communication à M. B. Fillon.

 C'est une quittance donnée à Geoffroy des Boucheaux, seigneur de l'Herbergement, en 1281, et écrite en style de cette époque.

Ce document leur permettra d'apprécier les changements qu'a subis notre langue.

 

Sachent tuit presens e a venir que en notre cort Gin (Guy) viconte de Thoars, personaument establie en droict Pernelle, fille feu Jofrey Mathezaz, quenut e confessa que ale se tient bien por paé por lé et por ses heirs de totes les choses que mon ser Jofrey do Bochau, chevaler, on autre par son non a heu et receu de Eléne de Latre, e doz chozes a la dite Pernelle do temps trepassé juque a la date de ceste présente letre seit de ble on de vin on deners ou de rendes on de q ques autres chozes que ceu fust.

 E en clema en notre cort de la dite Pernelle per sei e per sez heirs le dit chevaler e ses heirs quiptes a toz jors de tôt en tôt des chozes desus dites et promist par la fei de sou cors donée en notre cort la dite Pernelle, e sus l'obligation de toz ses biens mobles et non mobles presens et a venir que ale contre la dite quiptance ne vendra ne ne fera james venir per sei ne per autre per nulle raison e de ceu fust la dite Pernelle jugée a sa requeste par le jugement de notre cort.

Ceu fut faict le mardi avant la feste Saint Vincent en l'an de grace mil dos cens quatre vingt un.

 

Sachent tous présens et à venir qu'en notre cour, pour Guy, vicomte de Thouars, personnellement établie en droit Peronelle, fille de feu Geoffroy Mathezas, connut et confessa qu'elle se tient pour bien payée, pour elle et ses héritiers, de tout ce que mon Sieur Geoffroy des Boucheaux, chevalier, ou autre en son nom, a eu et reçu de Hélène de Lastre des choses dues à la dite Péronnelle, jusqu'à la date des présentes lettres, soit en blé ou en vin, ou en rentes ou en quelque autre chose que ce fût.

En notre cour, la dite Peronnelle déclara, pour elle et ses héritiers, le dit chevalier et ses héritiers quittes à toujours de tout en tout des choses dites ci-dessus, et promit par la foi de son corps donnée en notre cour et sur l'obligation de tous ses biens meubles etimmeubles présens et à venir-de ne jamais venir, par soi ni par autre, ni pour aucune raison à l'encontre de la présente quittance.

Et de ce fut jugée la dite Peronnelle par jugement de notre cour, à sa requête.

 Fait le mardi avant la fête de Saint Vincent l'an de grâce 1281.

 

Guy II de Thouars, né entre 1246 et 1249, est un membre de la haute aristocratie poitevine du XIIIe siècle. Il est vicomte de Thouars de 1274 à sa mort le 21 septembre 1308.

ESSAIS HISTORIQUES SUR LE TALMONDAIS, Les vicomtes de Thouars <==

 


 

(1)   Annuaire de 1857-58, p. 151.

BOUSCHAUX (DES) ou BOUCHAUX.

— Famille noble que nous croyons éteinte depuis plusieurs siècles. (Notes extraites de D. Fonteneau.)

Bouschaux (Jean des), valet, habitait en 1299 la paroisse de Mouchamps (Vendée) et fit un traité pour quelques intérêts particuliers au mois d'août 1337. Il prit plus tard le titre de chevalier et fonda conjointement avec Jeanne DE BEAUMONT, sa femme, fille de Pierre, une chapelle dans l'église de la Grennetière.

Il était décédé avant 1365, époque à laquelle sa veuve assiste à une transaction faite par Pierre de Beaumont, Chev., sgr de Bois-Charruyau, son frère, avec les religieux de la Grennetière, au sujet de la fondation faite par le susdit Jean.

Bouschaux (Pierre des), Ec., prenait en 1366 le titre de fils aîné et de principal héritier des précédents. Il était mort le 8 juin 1375.

Philippe BRANDINE (BRANDIN), sa veuve, était alors tutrice de GILET et de JEANNE, leurs enfants. Il y eut à cette époque une nouvelle transaction avec les religieux de la Grennetière pour les arrérages dus à l'occasion de la fondation de leur aïeul, et pour s'en acquitter, ils abandonnèrent à cette abbaye leur dîme des Bouchaux.

Bouschaux (Amaury des) rendit aveu, le 6 mars 1384, au sgr de Clisson et de Belleville du bois de l'Hébergement.

Aliette des Bouschaux, très probablement soeur d'Amaury des Bouschaux, le premier seigneur connu du Bois de l'Herbergement, fait l'aveu de son fief de la Maulionnière au seigneur de Montaigu, le 16 juillet 1386.

Elle fut la troisième femme de Sylvestre III du Chaffault (I), chevalier, seigneur du Chaffault, Monceaux, la Touche-Limouzinière, chevalier de l'Ordre de la Geneste, qui en eut : Jamet, Sylvestre et Alain du Chaffault. Ceux-ci transigeaient avec leur frère aîné Thibault (né du second mariage de leur père avec Isabeau de la Jaille), lequel épousa également Durable Gestin, dame de la Maulionnière.

Aliette des Bouschaux, qui devint veuve en 1386, était décédée en 1408.

Bouschaux (Gilet, sgr des) reçut en 1390 un aveu (arch. du château du Parc-Soubise) et en rendit un lui-même, le 4 avril 1399, à Jean de Ste-Flaive, Ec., sgr du Fief-Goyau. Il vivait encore en 1412.

Bouschaux (Rose des) rendit, le 14 avril 1415, un aveu au sgr de Belleville.

Bouschaux (Marguerite des) épousa Charles d'Oyron, Chev., qui prenait en 1440, à cause de sa femme, le titre de sgr des Bouschaux; il rendit en cette qualité aveu au sgr de Ste-Flaive comme sgr du Fief-Goyau, le 2 avril 1445.

Marguerite, devenue veuve, rendit aussi, le 18 oct. 1459, aveu de son hôtel des Bouschaux au sgr du Parc-Soubise et de Mouchamps. (D. F. — Arch. du chât. du Parc-Soubise. )

Beauchet-Filleau

 

 

 

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