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PHystorique- Les Portes du Temps
5 mai 2018

Le massif forestier Mervent-Vouvant, ses légendes et son histoire : la grotte Ermitage du père de Montfort

forêt de Mervent-Vouvant grotte louis grignon de montfort (1)

Louis-Marie Grignon de la Bacheleraie plus communément appelé de Montfort, naquit à Montfort, petite ville de Bretagne, en 1673. — Il eut pour père Jean-Baptiste Grignon, avocat, et pour mère Jeanne Robert, demoiselle des Chesnais (en Ille-et-Vilaine)

Dès sa plus tendre enfance, il montra une si grande piété, que bientôt ses professeurs le proposèrent aux autres élèves comme un modèle de ferveur et d'exactitude à tous ses devoirs.

de montfort

Après avoir fait sa philosophie, il se consacra à l'étude des sciences sacrées, et il mit tant d'ardeur à l'étude de la théologie que, dans l'examen public qu'il eut à soutenir à l'époque de son sacerdoce, il dépassa l'attente de tous les assistants.

Ordonné prêtre, il part pour Rome, d'où il revient bientôt en France, sur les avis du pape Clément XI, pour y combattre les effrayants progrès du jansénisme.

Missionnaire apostolique, le Père Louis Marie Grignon de Montfort

Revêtu du titre de missionnaire apostolique, il consacre sa vie toute entière à ce ministère sacré.

Missionnaire apostolique, le Père Louis Marie Grignon de Montfort a conduit des missions dans l'ouest de la France au lendemain des guerres de Religion (reconstruction des églises, renouveau du Christianisme).

220px-Louis_de_Montfort

Lorsque madame de Montespan lui offre de devenir chanoine, il refuse et choisit la vie de vagabond. Il verra toujours dans les exclus et les marginaux de la société, l'icône et le sacrement de Jésus-Christ. Il se consacre alors à la prédication dans des missions rurales. Le pape, qu'il rencontre en 1706 lui confère le titre de missionnaire apostolique. Il fut béatifié par Léon XIII, puis canonisé par Pie XII.

forêt de Mervent-Vouvant grotte louis grignon de montfort (2)

Avec 72 missions apostoliques dans les seules paroisses de l’ouest de la France entre 1706 et 1715, dont trois autour de Fontenay-le-Comte, Louis Marie Grignon de Montfort passe, selon la légende, pour avoir converti le bocage vendéen après les Guerres de Religion.

La_grotte_du_P_Montfort_ foret mervent vouvant

En 1715, le prêtre décida de se retirer dans cette grotte pour y méditer, certains le vénéraient, d'autres le détestaient pour sa moralité et son influence.

Sa vie d'ermite dure peu car il est chassé après avoir abattu des arbres de la forêt royale sans autorisation.

Son dernier pèlerinage le conduisit à St-Laurent sur Sèvre où il est décédé le 17 avril 1716.

Grotte-de-Montfort_4

 Le pape Pie XII a déclaré « Saint » en 1947 le Père de Monfort.

Depuis sa mort, la Grotte du Père Montfort est un lieu de pèlerinage populaire avec une évolution des aménagements religieux (chapelle, calvaire...) et la naissance d'une structure touristique.

Grotte du Père Montfort lieu de pèlerinage Vendée (6)

Grotte naturelle qui surplombe la vallée de la Vendée et le plateau de Pierre Brune, maintenant aménagée avec autel, râtelier pour les cierges et ex-voto, est un des ermitages de Saint Louis-Marie.

Il n’y a pas eu de statue de Montfort dans la grotte avant 1843 mais une statue de la Vierge. Le pèlerinage a lieu le dimanche le plus proche du 8 septembre.

Missionnaire apostolique, le Père Louis Marie Grignon de Montfort (7)

Il y a séjourné à trois époques assez rapprochées, en juin, en septembre, et en octobre 1715.

La foule des fidèles a fait évoluer ce lieu de "Pierre Brune" en un espace touristique devenu un parc d’attraction très fréquenté en bordure du lac (130 hectares) formé par le barrage de Mervent construit en 1956.

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La Vie du bienheureux Louis-Marie Grignion de Montfort

Le saint missionnaire quitta Nantes pour se rendre à Mervent, où il devait prêcher une mission. Malgré sa faiblesse extrême, il y déploya le même zèle et obtint le même succès que partout ailleurs. L'église était dans un état si déplorable qu'en la voyant il ne put retenir ses larmes ; mais il eut la consolation de la voir parfaitement restaurée avant la fin de sa mission. Dieu voulut bien le favoriser encore de la puissance miraculeuse. On lui amena une fille qui, depuis six semaines,  avait l'œil extrêmement enflé, et endurait de cruelles douleurs. Il bénit de l'eau, dit à la jeune de s'en servir pour laver son œil malade : dès l'instant même, elle ressentit du soulagement, et, la nuit suivante, elle fut entièrement guérie.
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Au milieu de ses travaux apostoliques, et malgré les succès de sa parole, il éprouvait toujours un vif désir de s'unir à Dieu dans la contemplation et la solitude ; c'est l'aspiration de tous les saints. Il songea donc à se choisir un ermitage dans la vaste forêt de Vouvant.

Grotte du Père Montfort lieu de pèlerinage Vendée (7)

 Il n'eut pas de peine à trouver un lieu convenable : c'était un endroit écarté, sur le bord d'une rivière coulant entre deux collines rocheuses et boisées. Dans les flancs de l'une des collines était creusée une caverne assez profonde.

Grotte du Père Montfort lieu de pèlerinage Vendée (1)

 C'est là qu'il se proposa de demeurer, au moins de temps en temps. Il se mit aussitôt en devoir
de rendre ce lieu tant soit peu habitable. Instruits de son projet, les habitants du voisinage vinrent en grand nombre l'aider à bâtir sa demeure solitaire.

forêt de Mervent-Vouvant grotte louis grignon de montfort (4)

On en compta jusqu'à cent dans un jour. Ils étaient heureux, dans la pensée que quelquefois ils pourraient posséder au milieu d'eux un homme qu'ils regardaient avec raison comme un saint. Cela seul les portait à travailler avec la plus gronde activité ; mais personne ne travaillait avec autant d'ardeur que le missionnaire lui-même.

forêt de Mervent-Vouvant grotte louis grignon de montfort (5)

L'espérance où il était de jouir de son Dieu dans cette solitude semblait lui donner une vigueur qui, dans son état d'épuisement, n'était pas naturelle. Il fit tant qu'il creusa dans le roc un espace capable de contenir l'ameublement du prophète : une couchette, une table et une chaise.

Grotte du Père Montfort lieu de pèlerinage Vendée (3)

 Il y avait, au-dessous de la grotte, une source excellente ; il y fit une fontaine. Il se proposait de bâtir une chapelle, et de planter une croix, au pied de laquelle il aurait passé bien du temps à méditer sur les années éternelles, dont, chaque jour, il se sentait approcher.

Grotte du Père Montfort lieu de pèlerinage Vendée (4)

Mais Dieu ne voulut pas lui accorder le repos salutaire auquel il aspirait. Il lui fut permis cependant d'aller plusieurs fois prier et méditer dans cette grotte, où, d'après une tradition respectable conservée à la Communauté de Saint-Laurent, il fut honoré d'une apparition de l'auguste Vierge Marie.

la grotte de la Roche aux faons louis grignon de montfort forêt de Mervent-Vouvant (2)

Le saint missionnaire ne pensait pas sans doute que le gouvernement, qui avait renversé son calvaire de Pont- château viendrait le troubler dans sa solitude de Mervent.

la grotte de la Roche aux faons louis grignon de montfort forêt de Mervent-Vouvant (3)

La forêt où il voulait se retirer de temps en temps pour prier, méditer et se livrer à la pénitence, appartenait à l'Etat comme aujourd'hui.

 Il croyait avoir été dûment autorisé à changer la physionomie d'une grotte sauvage et de quelques rochers dont il n'avait pas la prétention assurément de se regarder comme le propriétaire.

la grotte de la Roche aux faons louis grignon de montfort forêt de Mervent-Vouvant (1)

Il parait qu'on n'en jugea pas de même à Fontenay, comme le prouve un certain procès-verbal
conservé dans les archives de cette ville, et qui constate ce qui suit :

« Le 28 octobre 1715, le subdélégué de la maîtrise des eaux et forêts de Fontenay et le procureur du roi, de la  même juridiction, suivis de leur greffier, se transportèrent dans la forêt de Vouvant, en un lieu appelé la Roche-aux-Faons, situé à l'extrémité de Mareau-de- Puy-Brunet, sur le versant du coteau qui domine le ruisseau de Mer, et, là étant, dressèrent procès-verbal contre le P. Grignon de Montfort, et lui signifièrent qu'il eût à cesser la construction d'un mur qu'il faisait élever pour préserver la grotte de la Roche-aux-Faons, où il voulait se retirer en certains jours de l'année, d'être aussi exposée aux vents du Nord.

grotte ermitage de montfort forêt de Mervent-Vouvant (4)

L’an mis sept cent quinze, et le vingt-huit octobre, sur le huit heure du matin, nous, Charles Moriceau…subdélégué et maître particulier…de la maîtrise des eaux et forêts dudit Fontenay…, sur la remontrance à nous faite par M Jean Delahaye, procureur du roy de la dite maîtrise, qu’il a eu avis que le sieur de Montfort, prêtre habitué de la maison de Saint-Sulpice de Paris, employé plus de vingt ans aux missions pour l’instruction des nouveaux convertis et anciens catholiques,  dans plusieurs diocèses du royaume ou il aurait fait beaucoup de fruit et de progrès par sa piété, sa capacité et sa vie austère, au retour d’un voyage qu’il aurait fait avant dans la ville de Rome, auprès de Sa Sainteté qui l’aurait confirmé dans cet esprit de dévotion, s’était pratiqué un lieu de solitude dans les bois de la maison de la Grignonnière, situés dans la paroisse de Mervent, où ledit sieur de Montfort a fait une mission pendant plus de deux mois, mais, que ne trouvant pas cet endroit assez solitaire et à sa bienséance, à cause des abords montueux, pour se retirer certains jours de l’année, suivant l’agrément de M. l’évêque de La Rochelle, il s’était marqué un emplacement ayant pour objet de perspective, une petite grotte de circuit des deux toises, creusée naturellement  dans un rocher qui lui faisait face, appelé ka Roche aux Faons, situé dans l’extrémité du Mareau de Puy-Brunet et dépendant de la forêt de Vouvant, appartenant à sa Majesté – et s’en serait mis en possession et placé des ouvriers pour construire un mur face de ladite grotte et le garantir des vents du Nord qui y règnent, ayant pour cet effet, fait arracher quelques souches de châtaigner, au nombre de cinq ou six, pour l’alignement du mur : pourquoi requiert ledit procureur du roy, de nous transporter sur les lieux pour savoir dudit sieur de Montfort, de qu’elle autorité il s’était emparé de ladite grotte et entrepris de faire construire un mur en face d’icelle où étant ledit sieur de Montfort, nous aurais fait réponse « qu’ayant eu l’honneur d’informer Mgr Fagon de son dessein et de l’agrément qu’il avait eu de Mgr de La Rochelle, il croyait cela suffisant ; et que d’ailleurs, le lieu où était située ladite grotte, était un terrain si mauvais, qu’il n’aurait dû mériter aucune attention ». Et ayant interpellé ledit sieur de Montfort de nous représenter la réponse qu’il avait eue de mondit Mgr Fagon, sur sa demande, et nous ayant pu en faire paraître aucune, nous avons fait toiser, par le nommé Bernard Grelier, l’un des gardes de ladite maîtrise, qui nous accompagnait, l’emplacement dont sieur de Montfort s’était emparé, afin de connaître de quel préjudice pouvait être cette usurpation de Sa Majesté, et trouvé qu’il peut contenir la huitième partie d’un arpent, compris une route que ledit sieur de Montfort a fait tirer depuis le grand chemin de cette ville  de Fontenay à Pierre-Brune, pour monter au rocher où est placée ladite grotte, avons remarqué aussi qu’il a été arraché sept souches de Châtaigniers, plantées à la chute du rocher, pour tirer des pierres à construire un mur de longueur de huit à dix toises, et que cette grotte est à l’extrémité d la forêt, à la distance de vingt toises de prés et taillis dépendant de la maison de la Grignonnière ; et, comme il est du devoir de notre charge d’empêcher cette usurpation, du moins jusqu’à ce que le sieur Montfort aurait obtenu la concession de Sa Majesté, nous lui avons fait défense de faire continuer ledit mur, et du tout dressé le procès – verbal lesdits jour et an que dessus.

Moriceau, Delahaye, Grelier


« Le susdit procès-verbal rend du reste justice à la piété du prédicateur qui venait de faire, pendant deux mois, une mission à Mervent, lieu voisin de la grotte.


Le Père de Montfort s'était en outre emparé de la huitième partie d'un arpent de terrain inculte, appartenant au roi, et avait fait arracher sept vieilles souches de châtaigniers pour rendre plus abordables les environs de sa retraite. »

grotte ermitage de montfort forêt de Mervent-Vouvant (5)


Le saint homme avait cru pouvoir en agir ainsi, après avoir consulté l'évêque de La Rochelle, et reçu, mais de vive voix seulement, une autorisation de la part de M. Fagon, grand-maître des eaux et forêts : il se trompait. Les suites du susdit procès-verbal ne furent pas bien terribles sans doute pour le contempteur des droits de Sa Majesté. Il n'eut à encourir ni l'amende, ni la prison ; mais il est probable que le mur fut renversé et que le vent du Nord put pénétrer sans obstacle dans la grotte du pieux solitaire. Qui sait ? Quelques-uns  pensaient peut-être, comme au calvaire de Pontchâteau, que ce lieu ainsi fortifié pourrait bien servir de retraite aux ennemis, en cas de descente dans la forêt.

Missionnaire apostolique, le Père Louis Marie Grignon de Montfort (1)



Quoi qu'il en soit, la grotte du Serviteur de Dieu n'a point cessé d'être un pieux rendez-vous pour tous les fidèles de la contrée. Ils y viennent avec beaucoup de dévotion puiser l'eau à la fontaine qui coule toujours, et ils attribuent à cette eau des effets merveilleux.

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On - voit, à certains jours, un grand nombre de pèlerins se rendre là pour prier. Il en vient même de paroisses assez éloignées.

Le 8 septembre 1873, Mgr Colet, évêque de Luçon, accompagné d'environ 8000 personnes, fit à la grotte un pèlerinage qui fut des plus édifiants.

Missionnaire apostolique, le Père Louis Marie Grignon de Montfort (2)

Il célébra la Messe au pied de la croix de pierre élevée, il y a quelques années, sur le plateau appelé le Jardin du Père de Montfort. 21 mai 1877,

Lundi de la Pentecôte, Monseigneur Le Coq, successeur de Mgr Colet, amena à son tour dans cette pieuse solitude plus de 20 mille, peut-être plus de 30 mille pèlerins ; car il était difficile d'évaluer le nombre des hommes, des femmes, des enfants, des prêtres, répandus de toutes parts, sous les grands arbres de la forêt, qui couvraient toute cette multitude d'un immense pavillon de feuillage.

Missionnaire apostolique, le Père Louis Marie Grignon de Montfort (3)

Rien d'édifiant comme le spectacle de cette foule, entourant pieusement l'autel champêtre sur lequel se célébrait l'auguste Sacrifice, priant avec ferveur, ou chantant à pleines voix et à pleins cœurs les louanges de Dieu qui fait les Saints, et celles de l'Immaculée Vierge Marie que Montfort avait tant aimée, honorée, prêchée , exaltée, chantée, pendant les années qu'il avait passé sur la
terre !

Missionnaire apostolique, le Père Louis Marie Grignon de Montfort (4)


Combien elle est vraie, cette parole de l'Ecriture : La mémoire du juste ne périra jamais! Il y a plus de 170 ans qu'un saint missionnaire est venu méditer et prier dans cet ermitage de la forêt de Vouvant;  il n'a fait qu'y paraître, et son souvenir est toujours resté là.

Missionnaire apostolique, le Père Louis Marie Grignon de Montfort (5)

Le ruisseau qui se précipite quelquefois comme un torrent au fond du ravin, a vu passer bien des flots plus ou moins agités, qui n'ont point reparu ; mais la mémoire de Montfort est toujours restée là.

La hache du bûcheron a jeté par terre les vieux arbres qui inclinaient leurs branches sur la tête de l'homme de Dieu, quand il venait se cacher dans sa chère solitude ; mais sa mémoire est toujours restée là. Plusieurs générations se sont prosternées tour à tour devant cette humble grotte, puis elles ont disparu pour céder la place à d'autres ; mais la mémoire du saint missionnaire est toujours restée
là, impérissable comme les rochers qui forment la pieuse caverne.

Non, non, la mémoire du juste ne périra jamais. Oui, il était juste, celui dont la mémoire,
après de si nombreuses années, est encore si vivante à la grotte de Mervent, à l'ermitage de Saint-Eloi, à la solitude de Saint-Lazare, dans les landes de Pontchâteau, dans la vallée de Saint-Laurent-sur-Sèvre et dans toutes les contrées voisines.

Oui, c'était un Saint : les peuples n'ont pas cessé de le redire, en attendant que l'Eglise l'eût déclaré à son tour.

 

grotte louis grignon de montfort forêt de Mervent-Vouvant (4)

Vie du bienheureux Louis-Marie Grignion de Montfort (saint ; 1673-1716), missionnaire apostolique, fondateur des Pères missionnaires de la Compagnie de Marie, des Filles de la Sagesse et des Frères du Saint-Esprit / par le R. P. Fonteneau

 

grotte louis grignon de montfort forêt de Mervent-Vouvant (7)

  

Lorsque les révolutionnaires de1793 promenèrent sur la France leurs fureurs impies, beaucoup de provinces courbèrent la tête, quelques-unes applaudirent ; deux seulement, la Vendée et la Bretagne, dirent comme les Machabées : « Il vaut mieux mourir que de voir l’opprobre de notre nation ». Pour quel motif ces deux contrées limitrophes, mais séparées par une barrière infranchissable, celle du langage, lancèrent-elles au combat leurs catholiques populations ?

Parcourez notre histoire : à aucune époque, ont-elles été signalées comme plus pieuses que les autres ? S’étaientelles jamais mises à la tête du mouvement religieux ? À la brillante période des croisades, ont-elles envoyé de plus nombreuses phalanges sous les étendards de la croix ? Non ; recueillez toutes les complaintes vendéennes, pas une seule qui en ait gardé le souvenir. Lisez les nombreuses ballades bretonnes, si soigneusement conservées ; une seule y fait allusion, encore c’est pour décrire les malheurs qui ensanglantèrent le manoir breton, pendant que le châtelain guerroyait outre-mer.


Ont-elles fourni plus de chevaliers aux ordres militaires ? Non encore, puisque la langue bretonne n’était pas comptée au nombre de celles qui donnaient des électeurs pour le choix du grand Maître de Malte.
Il faut donc en conclure que cette exaltation et cette intrépidité de l’esprit religieux dans les provinces de l’Ouest sont dues à des causes récentes et presque contemporaines. La Bretagne le dut aux prédications de Michel le Nobletz, du P. Maunoir et du P. Bernard.


La Vendée le dut exclusivement au V. Montfort et à ses successeurs, qui firent passer leur foi et leur enthousiasme dans l’âme des prêtres et des paysans vendéens. C’est du pays où existait la maison mère de son ordre que partit le premier signal qui commença cette guerre de géants où
gain de cause resta aux vaincus. Vers 1797, en voyant ces campagnes incultes, ces granges brûlées, ces villages veufs de leurs 400 mille habitants tombés sous le plomb ou sous le fer, les sages de l’époque déploraient ce sang versé pour rien : ils ne savaient pas que Dieu le conserve comme un trésor quand il a coulé pour la justice. La Vendée était à terre, mais sa sublime plaidoirie restait sans réponse.

Elle avait prouvé que le sol français tremblera toujours sous les pas des oppresseurs de la vérité catholique ; tandis que la main du premier Consul semblait ouvrir les églises désertes et les cathédrales dévastées, c’étaient Cathelineau, Bonchamp, Larochejaquelein, Lescure, Charrette, d’Elbée, c’étaient ces laboureurs martyrs enfouis sous leurs sillons ensanglantés, c’étaient tant de pieuses paysannes, tant de pures jeunes filles guillotinées, fusillées ou noyées dont les ombres héroïques agitaient sur leurs gonds rouillés les portes de nos églises, les ouvraient à deux battants et y faisaient entrer à flots les populations redevenues catholiques. Sans cet immense holocauste, des législateurs révolutionnaires n’auraient jamais deviné la force latente du catholicisme.


Dieu, d’ailleurs, n’eût pas laissé finir si vite ces saturnales où des impies dansaient les pieds dans le sang.
Les martyrs de la Vendée jouèrent auprès de la justice divine le rôle de ces victimes de l’Apocalypse qui disaient à Dieu : « Jusques à quand, Seigneur, qui êtes saint et vrai, ne faitesvous pas justice et ne vengez-vous pas notre sang ? » Cette vengeance miséricordieuse ne se fit
pas attendre.

  Anniversaire tricentenaire du Dies Natalis de Saint Louis-Marie Grignion de Monfort

 

Monseigneur l’Évêque de Poitiers, dans un de ses éloquents panégyriques, dit ces belles paroles :

« Si les saints n’apparaissent pas fortuitement sur la scène du monde, ce n’est pas non plus le hasard qui, après leur mort, détermine l’époque de leur glorification. Dans le ciel des élus comme au firmament visible, c’est sur un signal du Très-Haut que les étoiles longtemps cachées et comme endormies dans un point reculé de l’espace, accourent en criant : Nous voici, et qu’elles commencent de briller pour celui qui les a faites : Stellae vocatae sunt et dixerunt : adsumus ; luxerunt ei cum jucunditate, qui fecit illas (Bar. III, 35).

Des rapports secrets et permanents ont été établis entre l’Église triomphante et l’Église militante, et quand Dieu nous destine de nouveaux combats sur la terre, presque toujours il nous montre de nouveaux alliés et de puissants protecteurs dans les cieux. »

 

barrage mervent pierre brune

La forêt de Mervent –Vouvant  fut un des sites gaulois les plus importants de Vendée.

De nombreux lieux-dits du massif en témoignent : Le Chêne Tord, le Chêne de la Gasse, le Chêne de la Balingue, or les gaulois avaient le culte du chêne ;
Pierre Brune, Pierre Blanche, Pierre Folle et les gaulois avaient le culte des pierres.
L’âme druidique est ici et là évoquée : le Bois de la Dolabre (instrument utilisé pour les rites druidiques).

forêt Mervent Vouvant l’armée catholique et royale de Vendée de d'Elbée, Stofflet, Cathelineau, Lescure et La Rochejaquelein (1)

Une légende raconte que Mélusine était une fée qui allait puiser de l'eau à une fontaine éloignée.

 À cette époque, « le château de Mervent élevait ses tours et ses donjons si rapidement sans qu'aucun ouvrier n'y travaillât ».

Un des habitants, curieux, se cacha dans les broussailles et à minuit, il vit la Mère Lusine monter le ciment et les pierres qui lui jeta un sort : « Vouvent, Mervent, Lusignan, vous irez toujours périssant ! »

forêt Mervent Vouvant l’armée catholique et royale de Vendée de d'Elbée, Stofflet, Cathelineau, Lescure et La Rochejaquelein (3)

En mai 1793 lors de la guerre de Vendée pendant la Révolution française, le massif fut traversé par l’armée catholique et royale de Vendée de d'Elbée, Stofflet, Cathelineau, Lescure et La Rochejaquelein.  (La première bataille de Fontenay-le-Comte)

 

forêt Mervent Vouvant l’armée catholique et royale de Vendée de d'Elbée, Stofflet, Cathelineau, Lescure et La Rochejaquelein (2)

Le Bienheureux nous  a d'ailleurs, laissé la description dans ses Adieux au monde :

Voici des bois et des coteaux,

Une fontaine et des ruisseaux,

Une grotte, loin des hameaux...

Laisse-moi, monde, en mon repos!

 

Je vais ici faire oraison

Sans trouble et sans distraction,

Et vivre en récollection :

Laisse-moi, monde, en ma prison !

 

Je vais dire trois chapelets,

Chaque jour, entiers et complets,

Et chanter quelques saints couplets

Contre le monde et ses excès.

 

Va, monde, ne me cherche plus;

 Je suis solitaire et reclus,

Avec Marie, avec Jésus,

Adieu, monde et tous tes abus !

Ces couplets nous indiquent quelles étaient les occupations de Montfort dans ce nouvel ermitage : il méditait, il priait, il se mortifiait, il composait des cantiques, il chantait.

==> Louis-Marie Grignion de Montfort en dates

==> 1715 Père Louis-Marie Grignon de Montfort – Mission Fontenay, Saint Pompain (Time Travel)

==> NOËL 1715 : Louis-Marie Grignion de Montfort mission Vouvant, la cour du miracle.

==> Le Chemin des Moines Monftort, Paimpont, Saint-Méen, Saint Florent

==> Saint-Hilaire-des-Loges : chef-lieu de canton du département de la Vendée, Paroisse Montfort sur Vendée.

==> LA VENDÉE CELTIQUE MONUMENTS ET LOCALITES CELTIQUE (mégalithe - Druide)

==> La forêt de Mélusine, Le massif forestier de Mervent-Vouvant

==> Paysages et monuments du Poitou - Château La Citardière et le pont des Ouillères Forêt de Mervent.

==> Guerre de Vendée

 


 

 

En combinant les renseignements fournis par le procès-verbal dont nous venons de parler, et ceux que nous donnent les historiens de Montfort, on trouve que le. saint missionnaire a séjourné dans son ermitage de Mervent à trois époques différentes, mais assez rapprochées : à savoir, en juin, septembre et octobre 1715 ; c'est-à-dire pendant la mission de Mervent, après celle qu'il donna ensuite à Saint-Jean-de-Fontenay, et pendant celle de Vouvant'.

 La grotte du B. Montfort à Mervent est toujours le rendez-vous de nombreux pèlerins. Parmi les pèlerinages célèbres, dans .ces derniers temps, nous mentionnerons celui du 8 septembre 1873, où Mur Colet fut accompagné de huit mille pèlerins, et celui du 21 mai 1875, présidé par Mar Lecoq et où ce chiffre fut au moins doublé.

Dans l'intérieur de la grotte, on remarque deux statues l'une représentant la sainte Vierge, assurément bien à sa place dans un lieu où, d'après la tradition, la Reine du ciel apparut à son dévot serviteur, et l'autre, le B. Montfort lui-même. Cette dernière statue, en terre cuite, attribuée à une religieuse de la Sagesse, se trouvait précédemment dans une communauté de la Châtaigneraie; elle fut placée dans la grotte, en 1843, parles soins de M. l'abbé Hérault, curé de Mervent. On lui a mis sur la tête une petite barette en drap noir et une étole au cou.

En 1870, une croix de mission a été élevée, au centre du jardin du Bienheureux, par la paroisse de Mervent. — En 1877, M. Biré, aujourd'hui sé- . nateur de la Vendée, a fait placer au-dessus de la grotte une seconde statue en pierre, due au ciseau de M. Renaud-Bizet, de Luçon. — En 1882, un chemin de croix a été érigé dans le jardin, autour du calvaire de Mission. — Enfin, en 1886, un autel en granit, œuvre de M. Métivier, de Fontenay- le-Comte, fut donné par M. Martineau, de Gémonville, pour compléter l'ornementation de la grotte et permettre d'y offrir le saint sacrifice de la messe.

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