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PHystorique- Les Portes du Temps
27 juillet 2023

Château de Gouzon à Chauvigny.

Château de Gouzon à Chauvigny

Domina de Gozon, 1295 (Duchesne, Hist. généal. de la maison des Chasteigners).  Castrum de Gosonio situm apud Calvigniacum, 1357 (chap. cathédral, 24); de Gozomio, 1370 (évêché, 21). La grande tour dit chasteau de Gouzon, 1567 (ibid. 8). ).

Ce fief relevait de la barronie de Chauvigny avant d'y être uni par Fort d'Aux, évêque de Poitiers, qui l'avait acquis de Guy de Gouzon, chevalier, en échange de la terre de la Châtre, commune de Journet.

 

GOUZON ou GOZON. — Baronnie, située en Bourbonnais, qui formait une petite enclave sur les confins de la Marche et du pays de Combraille.

Elle a donné son nom à une famille considérable connue depuis le milieu du XIIe siècle, qui a possédé l’un des quatre châteaux qui s’élevaient dans l’enceinte de la ville de Chauvigny (Vien.), château qui reçut le nom de Gouzon pour le distinguer de ceux de Montléon et d’Harcourt, situés également en celte ville et désignés comme lui sous les noms de leurs seigneurs.

 Les notes qui suivent sont extraites du travail de M. Ch. Tranchant, sur Chauvigny de Poitou et ses monuments, et du Nobiliaire du Limousin.

Blason : de... à trois pals de..., d’après M. Ch. Tranchant. (Chatte 1323, coll. Gaignières, 17041, p. 85.)

 1. — Gouzon (Alard de), à la fin de sa vie, donna aux religieux de Bonlieu l’usage de son bois de la Lande le 7 des calendes d’octobre 1187.

Il eut six enfants : 1° Guillaume, qui suit ; 2° Guy, qui avec son frère aîné Guillaume confirma, au mois de sept. 1187, la donation de leur père du droit d’usage de son bois de la Lande aux religieux de Bonlieu. (Cart. de Bonlieu, f° 42) ; 3° Foulque, 4° Gioffray, 5° Archambaud, 6° Hugues, tous connus par leurs libéralités au même monastère. (Nob. Limousin, t. II, p. 366.)

2. — Gouzon (Guillaume de), sire de Gouzon, rendit hommage pour cette terre à Guy, sire de Bourbon, et s’engagea à le défendre envers et contre tous en 1203. Il fit de nombreuses largesses aux religieux de Bonlieu et ne vivait plus en 1229, ayant eu de son mariage avec Agnès, parente de Henry, sgr de Sully, Guillaume, qui suit.

3. — Gouzon (Guillaume II e de), sire de Gouzon, est cité dans un acte de janv. 1229 (v. s.), par lequel Henry, sire de Sully, déclare se rendre caution auprès d’Archambault de Bourbon, pour Agnès, sa cousine et le fils de celle-ci, qui s’engageaient à servir bien et fidèlement suivant les exigences du fief. (Arch. Nat. Chamb. des compt. de Moulins, p. 1369, cote 1660.) Guillaume rendit hommage de Gouzon au même Archambaud de Bourbon en 1242 et eut pour fils Guy, qui suit.

4. — Gouzon (Guy de), sire de Gouzon, succéda à son père, et d’après M. Ch. Tranchant eut lui-même de son épouse, dont le nom est inconnu, un fils nommé également Guy, qui suit.

5. — Gouzon (Guy II de), sire de Gouzon, épousa, vers la fin du XIIIe siècle, Blanche de Beaumont (famille du Châtelleraudais), qui, croyons-nous, lui apporta l’un des quatre châteaux qui se trouvaient dans l’enceinte de Chauvigny et à qui il donna son nom pour le distinguer des autres.

Il était décédé dès 1295, comme on le voit par l’acte de cession du château de Montléon aux Evêques de Poitiers où sa femme est dite relicla defuncti Guidonis de Gozon militis.

Il appert également de cet acte que cette dernière possédait avec les Montléon une partie du bois de la Lande (Ste -Radegonde-en-Gâtine, D.-S.).

Guy eut au moins pour enfants : 1° Jean, mineur à la mort de son père, cité avec son frère dans l’aveu rendu, en 1300, au Cte de Clermont, sire de Bourbon, pour les fiefs de Gouzon en Bourbonnais et de Cuzy en Nivernais, par leur mère (Noms féodaux, t.1, p. 82) ; 2° Pierre, qui suit.

6. — Gouzon (Pierre de), valet, sgr de Gouzon, mineur et sous la tutelle de sa mère en 1300, fil aveu pour le château de Gouzon de Chauvigny et ses dépendances, en 1317, à l’évêque de Poitiers Arnaud d’Aux.

 C’est certainement à lui que se rapporte le partage entre André de Chauvigny, Jean d'Allemagne et Pierre de Gouzon, partage mentionné sans date précise, dans un procès du XVII e siècle entre le curé de Lautier et le chapitre de St Pierre de Chauvigny, au sujet de la dîme des novales de la forêt de Mareuil. (Arch. Vien., St Pierre-des-Eglises.)

Pierre reçut, le jeudi avant la St Christophe 1343, aveu de son vassal Hélion de la Forest, pour un fief de la paroisse de St-Martin-la- Rivière (Vien.).

 Le nom de sa femme est ignoré, mais il eut pour enfants : 1° Guy, qui suit; 2° Jean, Chev., homme lige de l’évêque de Poitiers à cause du château de Dissay, relevant de Chauvigny, vendit en 1335, avec son frère aîné, une rente de dix- livres à Fort d’Aux, évêque de Poitiers.

 En 1357, il était marié avec Contour de Maleveau (de Maleval, en Marche), Dame de Genillé en Touraine. .

7. — Gouzon (Guy IIIe de, Chev., sgr de Gouzon, comme nous venons de le voir, avait vendu, avec son frère Jean, une rente de dix livres à l’évêque de Poitiers en 1335, et au mois de juin de l’année suivante, il vendit au même évêque une portion de la forêt de Chauvigny. (Besly, évêque de Poitiers, p. 176.)

Peu après l’époque de ces deux ventes, le château de Gouzon de Chauvigny était échangé avec Mgr Fort d’Aux, évêque de Poitiers, contre la terre de la Châtre située près Montmorillon, terre que Guy céda bientôt après au chapitre de la cathédrale de Poitiers.

 L’acte d’échange ne paraît pas s’être conservé, mais cet échange est rappelé explicitement dans un acte du 8 sept. 1357, daté de la Celle en Bourbonnais, et relatif à la constitution d’une rente par Guy de Gouzon au profit dudit chapitre. (Arch. Vien. G. 224.)

Il est dit dans l’acte que la rente est constituée par Guy de Gouzon, chevalier, « super herbergamenlo et to a terra de Castra in parrochia de Jornec Pictavensis diocesis, quod et quam idem venditor habuit a quondam domino Fortio de Auxio nuper et ullimo episcopo Pictavensi in scambium seu permutationem castri de Gosonio silo et existente apud Calvigniacum, quod herberg amentum de Castra tenet idem venditor, ut asserit a domino episcopo Pictavensi ad fidem et homagium. »

Guy fit le dénombrement de la seigneurie de Gouzon et de celle de La Cepeuze au duc de Bourbon en 1354.

 Il servait avec deux écuyers dans les guerres du Poitou et de Saintonge ; fut payé de ses appointements en la bastille de St-Gilles, devant Surgères, le 8 oct. 1353, et en donna quittance sous le scel de Messire Guichard d’Angles, sénéchal de Saintonge en l’absence du sien.

D’après M. de Maussabré (Nob. Limousin, t. II, p. 367), Guy eut pour enfant Jeanne, mariée, en 1384, à Guillaume Brandon, Chev., lequel se qualifiait de sgr de Gouzon (en Bourbonnais) en 1399.

Il eut peut-être une autre fille Philippe dite la Camuse de Gouzon, épouse de Guillaume d’Aux, car nous voyons, de 1366 à 1371, un procès se dérouler dans lequel un des successeurs de Fort d’Aux, sur le siège épiscopal de Poitiers, faisait appel d’une sentence rendue par le sénéchal de Poitou relativement au château de Gouzon.

La sentence avait été rendue au profit de la femme de Guillaume d’Aulx, Philippe dite la Camuze de Gouzon, qui accusait l’évêque de retenir injustement la moitié du château. Les prétentions de ladite Philippe furent repoussées par un arrêt de la cour des Grands Jours d’Aquitaine, arrêt du 1 er mars 1371.

Guillaume et sa femme furent assignés à trois reprises, ne comparurent pas, et le défaut fut adjugé au profit de l’évêque. (Arch. Vien. G. 31, et Ch. Tranchant, Chauvigny de Poitou, p. 80.)

 

Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou. Tome quatrième, Gauvain-Herb

 

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