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PHystorique- Les Portes du Temps
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13 août 2023

17 mars 1420 Les états de Languedoc assemblés à Carcassonne sous la présidence du jeune prince Charles- siège de Nimes

17 mars 1420 Les états de Languedoc assemblés à Carcassonne sous la présidence du jeune prince Charles

Le duc de Berry mourut le 15 juin 1416, après avoir exercé pendant quinze ans presque sans interruption le gouvernement de Languedoc et Guyenne, qu'il avait déjà deux fois possédé.

On sait que, après la mainmise temporaire du parti bourguignon sur le Languedoc, le dauphin Charles, qui avait pris le titre de régent du royaume dès la fin du mois de décembre 1418, décida d’entreprendre à la fin de 1419 un grand voyage en Languedoc pour rallier définitivement à sa cause les provinces méridionales du royaume.

Le comte de Foix avait convoqué les Etats de Carcassonne pour le 15 février 1420.

Le 1er mars 1420, Charles, régent du royaume, fit son entrée à Toulouse, véritable capitale du Midi.

 Il y fut reçu avec faveur et avec pompe. Le train ou équipage du prince s'était accru pendant le cours de son voyage.

 Sa suite personnelle, à Toulouse, comprenait quarante-un chevaux. Le régent avait en sa compagnie son jeune cousin Charles de Bourbon, comte de Clermont Jean, comte d'Armagnac les membres de son grand conseil Guillaume de Boisratier, archevêque de Bourges, vice-Chancelier, etc. etc. (1).

Après lui, marchaient en bataille ses hommes d'armes portant chacun leur lance, ornée d'un panonceau, et peintes par divers artistes de Lyon, d'Avignon et de Bourges. Puis venaient les hommes de trait, ou fantassins.

La plupart de tous ces combattants étaient écossais (2).

Cet appareil indiquait l'une des vues de cette sérieuse promenade. Charles VII n'avait point l'instinct militaire. Le courage personnel et l'intelligence de la guerre se développèrent en lui tardivement. Ils furent le fruit non de la nature, mais de la volonté, du calcul et de la réflexion.

En attendant, les conseillers du jeune héritier de la couronne se donnaient de garde de l'exposer au péril. Mais ils ne négligeaient point de le produire à la vue des populations, entouré de ce prestige de la force armée, qui les trouve toujours si sensibles.

Des sommes considérables avaient été dépensées pour son harnais de campagne, que l'on véhiculait après lui.

 L'or, l'argent et le travail de l'orfèvre reluisaient sur sa riche épée de parement, sur son heaume de cérémonie.

Les couleurs ou devise qu'arborait le futur roi de France et qui formaient sa livrée militaire et civile, n'étaient autres que nos couleurs nationales, consacrées depuis la révolution de 1789 rouge, blanc et bleu.

Son armure complète et de grande tenue consistait en une lourde carapace qui enveloppait et bardait le corps entier carapace de fer, orfévrée d'or et d'argent; le heaume, ceint d'une couronne d'or et sommé de joaillerie (3) et de plumes.

 Mais le plus souvent le jeune prince marchait le visage découvert.

Il remplaçait alors le heaume par un chaperon, ou par un chapeau, soit de velours, soit de feutre orfévré.

Par-dessus la cuirasse ou au lieu de la cuirasse, il portait une robe courte rembourrée aux épaules et froncée de corsage, nommée huque.

Sur ces huques, les orfèvres, brodeurs ou couturiers royaux, épuisaient les ressources de leur imagination et de leur goût, qui, sous l'empire de la mode, touchait souvent à l'extravagance.

L'une des robes de Charles avait de longues manches pendantes et découpées, chargées de dix marcs (4) d'or, en ornements.

Il possédait une autre huque plus simple. Celle-ci, de velours vermeil, était recouverte de drap de laine noir, « découpé en manière de grandes écailles pourfilées et nervées de fil d'or de Chypre », qui pesaient six marcs et trois onces d'argent doré.

Nous signalerons entre autres, une troisième robe à l'usage du prince « brochée d'or sur velours vermeil, dorée et ouvragée de besans et de feuilles branlants. »

La plus solennelle, sans doute, le revêtait au jour de son entrée dans Toulouse. Cette huque d'état offrait aux regards une ornementation politique.

Charles VI, roi de France, avait pour emblème un soleil d'or.

 Son fils le prince Charles portait une huque italienne, ou à la mode du Midi, en drap de laine noir, brodée d'or, « ladite broderie en forme ou manière d'auvent traversé par les rais d'un soleil d'or. »

Ce symbole, vraisemblablement, donnait à entendre, ou à deviner, aux Occitaniens, que le régent était pour le pays un protecteur et un abri, à travers lequel pénétraient jusqu'à eux les rayons et les bienfaits de l'autorité royale (5).

En effet, Charles ne tarda pas à laisser dans ces régions des traces utiles et favorables de son passage.

Il commença par destituer le comte de Foix.

 Mettant en sa propre main la lieutenance générale, il exerça lui-même cette charge jusqu'à son départ du Languedoc, puis il en revêtit alors le comte de Clermont.

 Il destitua, en même temps, dans tout le ressort, les fonctionnaires bourguignons et les remplaça par des officiers dévoués à sa cause.

Charles fonda la noblesse échevinale ou noblesse bourgeoise des capitouls.

 Les familles de magistrature civile, assimilées ainsi à l'ancienne aristocratie d'épée, entrèrent en possession des prérogatives, qui avaient été jusqu'ici l'attribut exclusif de la noblesse militaire.

 Enfin une notable ordonnance fut rendue à Carcassonne, le 20 mars, par le régent.

Elle constitua ou plutôt rétablit à Toulouse un parlement ou cour souveraine, pour les pays de Languedoc et duché de Guyenne deçà la Dordogne.

 Le roi commit à remplir les fonctions de premier président, Dominique de Florence, archevêque de Toulouse, dominicain (6).

Charles de Valois se rendit ensuite à Carcassonne, où il s'arrêta du 15 au 25 mars.

Il présida, dans cette ville, les états de la province, qu'il y avait convoqués pour le 17.

Cette assemblée lui octroya un don de deux cent mille francs, pour son joyeux avènement dans le pays. (7)

Il renouvela également les fonctionnaires anglo-bourguignons et confirma les libertés et privilèges des habitants de Montauban (8).

De Carcassonne, le régent atteignit Montpellier, par Lesignan, Narbonne, Béziers et Pezénas.

 

Siège de Nîmes 1420

Après s'être arrêté cinq jours à Montpellier, Charles parut le 4 avril à la tête de son armée, devant Nîmes.

 Jean de Chalon, prince d'Orange, occupait cette place pour le duc de Bourgogne. Jusqu'ici l'héritier légitime n'avait eu qu'à se montrer. Partout son ascendant avait suffi pour déterminer des populations, qu'agitait la guerre civile, à se prononcer en sa faveur.

Mais les habitants de Nimes lui fermèrent leurs portes et se mirent en état de résistance.

Déjà la soumission des autres parties de la province doublait l'ascendant moral du fils de Charles VI et communiquait à son autorité comme une force acquise et d'impulsion.

Il fallut néanmoins recourir à celle des armes.

Jean de Torsay commandait à côté du dauphin, comme grand maître des arbalétriers ou de l'infanterie.

 

La ville, investie avant l'arrivée du prince, se rendit dès le 4, en sa présence.

Le château ne tarda pas à subir le même sort. Charles fit mettre à mort les principaux chefs de la résistance.

L'antique municipe du Midi se vit retirer (momentanément) le droit de consulat et celui de garde urbaine.

 Une partie de ses murailles fut abattue par pans. Elle demeura ainsi mutilée, en guise de châtiment, ou d'expiation perpétuelle. Moyennant ces conditions, le prince amnistia les habitants et reçut la ville sous son obéissance (9).

Le régent se présenta ensuite (18 avril) à Villeneuve-d'Avignon, qui lui ouvrit ses portes.

Durant les derniers jours de ce mois, Charles demeura aux environs de la ville des papes.

Le traité de Troyes est un traité signé le 21 mai 1420 à Troyes entre Henri V d'Angleterre et Charles VI de France, faisant du premier l'héritier légitime du second.

 

Il marque l'apogée de la suprématie anglaise lors de la guerre de Cent Ans, faisant suite à la conquête de la Normandie et à plusieurs victoires anglaises, notamment celle d'Azincourt.

 

Par lettres données à Saint-André-lez-Avignon, Charles confirma les statuts et privilèges de Sommières, place forte et importante, qui tenait le parti bourguignon.

Le 22, cédant à la même politique de paix et de conciliation, il rétablit dans leurs offices les consuls de la ville de Nîmes (10).

Arrivé sur ces confins du Languedoc, Charles se réunit à sa bonne mère Yolande, qui résidait alors dans son comté de Provence.

Il y rencontra également son jeune beau-frère, Louis III, roi de Sicile et duc d'Anjou. Yolande et Louis prirent part aux conseils du régent.

Ils l'aidèrent aussi de secours militaires. L'état d'Avignon et son pays du Dauphiné lui fournirent une aide semblable.

Muni de ces ressources, Charles arriva le 2 mai devant le Pont-Saint-Esprit, qui, à l'instar de Nîmes, tenta de méconnaître, à force ouverte, son autorité. Ce fut le dernier point qui, sur son passage, lui opposa quelque résistance.

Le jeune prince fit assiéger le Pont-Saint-Esprit, comme il avait fait de Nîmes. Une semaine lui suffit pour obtenir la complète soumission des habitants (11).

Trois places secondaires La Mothe-sur-le-Rhône, Sommières et Aiguës-Mortes, étaient désormais les seules, qui, de la Garonne aux embouchures du Rhône, tinssent encore levée la bannière bourguignonne (12).

Au sud de la Loire, il en était à peu près de même, en exceptant le Màconnais, depuis ce fleuve jusqu'à la Méditerranée.

Après avoir obtenu ce grand résultat, le prince Charles retourna sur ses pas par la route d'Auvergne.

La cathédrale du Puy jouissait alors, parmi les églises de France, d'une immense renommée. C'était, dans le Midi, comme une Notre-Dame des Victoires.

Le jeune prince, après les succès qu'il venait de remporter, arriva au Puy le 14 mai. Le lendemain, il y fit en grande pompe son entrée solennelle. Non content de ces mondaines cérémonies, le régent se fit recevoir chanoine de Notre-Dame du Puy.

 Il assista le 15, aux premières vêpres, révêtu de l'aumusse et du surplis.

Le jour suivant 16 mai, fête de l'Ascension, Guillaume de Chalençon-Polignac, évêque du Puy, célébra la grand'messe pontificalement. Le chanoine régent y reçut l'eucharistie.

 Il créa ensuite chevaliers le comte de Pardiac, fils du connétable d'Armagnac, les barons de Chalençon-d'Apcher, de la Tour-Maubourg, de la Roche, ainsi que les seigneurs de Vergesac et de Rouxel, qui s'étaient distingués dans la précédente campagne (13).

Le prince Charles était de retour à Poitiers le 8 juin 1420 (14).

 

PIERRE DU PUY-DU-FOU Dit le Galois, maître d'hôtel du régent.

Sceau rond, de 31 mill. — Ecu portant trois macles à la bordure engrêlée, penché, timbré d'un heaume cime d'un vol aux armes, supporté par deux hommes sauvages.

……………puy du fon

« Pour avoir été de Nîmes à Aix pour amener par devers le régent la grosse bombarde d'Aix. » — Quittance. — 26 mai 1420.

 

 

 

 

 

TABLEAU COMPARATIF DES PRINCIPAUX CONSEILLERS DE CHARLES VI (1403-1418) ET DE CHARLES VII (1418-1461).

CHARLES VI.

PRINCES ET PRINCESSES.

1 La reine Isabeau de Bavière.

2 Louis, duc de Guyenne, + 1415.

3 Charles de France, dauphin (Charles VII).

4 Louis II, roi de Sicile, duc d'Anjou, + 1417.

5 Charles, roi de Navarre, + 1425.

6 Jacques de Bourbon, comte de la Marche.

7 Jean, duc de Berry, + 1416.

8 Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, -+- 1404.

9 Jean-sans-Peur, id., + 1419.

10 Philippe-le-Bon, comte de Charolais (1413-1418).

11 Louis, duc d'Orléans, + 1407.

12 Charles, id., prisonnier, 1415.

13 Louis II, duc de Bourbon, + 1410.

14 Jean, id.

15 Jean VI, duc de Bretagne.

16 Louis de Bavière, frère de la reine.

17 Jean, comte puis duc d'Alençon.

18 Charles d'Artois, comte d'Eu.

19 Louis de Bourbon, comte de Vendôme.

20 Jacques de Bourbon, sire de Préaux.

21 Pierre de Navarre, comte de Mortain.

22 Philippe d'Orléans, comte de Vertus.

23 Charles d'Albret, connétable.

24 Bernard VII d'Armagnac, id.

25 Antoine de Bourgogne, duc de Brabant.

2.6 Philippe de Bourgogne, comte de Réthelet de Nevers.

27 Le marquis de Pont, prince lorrain.

28 Jean de Châlon, prince d'Orange.

29 Guillaume de Bavière, comte de Hainaut.

30 Le cardinal de Bar (etc. etc.)

 

NOBLES D'ANCIENNE CHEVALERIE.

31 Walerand de Luxembourg, comte de Saint-Paul.

32 Regnauld d'Angennes.

33 Pierre d'Aumont, porte-oriflamme.

34 Le Galois d'Aunoy.

35 Jean de Chambrillac.

36 Antoine de Craon.

37 Jean de Hangest.

38 Gui le Boutilier.

39 Charles de Savoisy.

40 Guillaume de Melun, comte de Tancarville.

 

ROBE ET TIERS-ÉTAT.

41 Jean d'Armagnac, archevêque d'Auch.

42 Nicolas du Bosc, évêque de Bayeux.

43 Hardouin de Bueil, évêque d'Angers.

44 Jean de Montaigu, archevêque de Sens.

45 Gérard de Montaigu, évêque de Paris.

46 Jean de Montaigu, grand maître.

47 P. Fresnel, évêque de Meaux et Lisieux.

48 Itier de Martreuil, évêque de Poitiers.

49 Jean de Thoisy, évêque de Tournay.

50 Ph. de Moulins, évêque de Noyon.

51 Pierre l'Orfèvre, chancelier du duc d'Orléans.

52 Guillaume Cousinot, id.

53 Arnaud de Corbie, chancelier de France.

54 Henri de Marie, id.

55 J. J. des Ursins, chancelier de Guyenne.

56 Jean de Norry, archevêque de Sens.

57 Pierre de Lesclat, conseiller.

58 Eustache de l'Aistre, conseiller.

59 Jean Davy, bailli de Rouen.

60 Michel de Lallier, bourgeois de Paris, maître des comptes,

etc.

 

CHARLES VII

PRINCES ET PRINCESSES.

1 Yolande d'Aragon, mère de la reine.

2 Charles de France, dernier fils du roi.

3 Charles d'Anjou, beau-frère du roi.

4 René d'Anjou, id.

5 Jean II, duc de Bourbon.

6 Charles, successeur.

7 Charles, duc d'Orléans.

8 Jean, bâtard d'Orléans, comte de Dunois.

9 Charles, sire d'Albret.

10 François, duc de Bretagne.

 

NOBLES D'ANCIENNE CHEVALERIE.

11 Béraud, dauphin d'Auvergne.

12 Antoine d'Aubusson, sire de Monteil.

13 Arnald Guilhem, sieur de Barbazan.

14 Bertrand de Beauvau, sieur de Préçigny.

15 Le maréchal de Boussac.

16 Pierre de Brézé, comte de Maulévrier.

17 Jean de Bueil.

18 Prégent de Coètivy.

19 Louis de Culant.

20 Le maréchal de Jaloignes.

21 Poton de Saintrailles.

22 Théodore de Valperga (piémontais).

23 Le comte de Bacán (écossais).

24 Bern. d'Armagnac, comte de la Marche.

25 Le maréchal de la Fayette.

26 Pierre de Giac.

27 Charles de Poitiers.

28 Beaudoin de Champagne, sire de Thucé.

29 Jean de Comborn, vicomte deTreignac.

30 Comte de Villars-Vauvert.

 

ROBE ET TIERS-ÉTAT.

31 La Pucelle d'Orléans.

32 Jacques Cœur.

33 Cousinot de Montreuil.

34 Jean Bureau.

35 Gaspard Bureau.

36 Robert le Maçon.

37 Gouge de Charpaignes, èv. de Clermont.

38 Jean Bernard, arch, de Tours.

39 Jean Barbin.

40 Régnier de Bouligny.

41 Guillaume de Champeaux.

42 Adam de Cambray, premier président.

43 Jean Chevrot, évêque de Tournai.

44 H. de Combarel, évêque de Poitiers.

45 Jean Dauvet, procureur général.

46 Denis du Feurre.

47 D. du Moulin, arch, de Toulouse.

48 . Etienne Chevalier.

49 Jean Hardouyn, trésorier.

50 G. J. des Ursins, chancelier.

51 J. Le Boursier, trésorier de France.

52 Jean Le Picard, id.

53 Jean Louvet, président de Provence.

54 Guillaume de Lucé, évêque de Maillezais.

55 Robert de Rouvres, évêque de Maguelonne.

56 Simon Charles, président des comptes.

57 Pierre d'Oriole, trésorier.

58 Jean Tudert, doyen de Paris.

59 Jean Rabateau.

60 Alain Chartier, poète, secrétaire du roi.

 

RÉSUMÉ GÉNÉRAL.

CONSEILLERS DE CHARLES VII CONSEILLERS DE CHARLES VII :

Princes et princesses

30

10

Nobles d'ancienne chevalerie

10

20

Robe et tiers-état

20

30

 

60

60

Nous avons omis dans cette double liste certains personnages qui auraient pu y figurer des deux côtés. Tels sont, par exemple, R. de Chartres, T. Duchâtel, George de la Trimouille, Jean de Torsay et d'autres. Ces noms, ainsi répétés, se seraient en quelque sorte annulés mutuellement. Ils auraient surchargé, sans profit, notre tableau. Nous leur avons substitué des personnages qui ne se trouvent pas dans les mêmes conditions, c'est-à-dire des conseillers propres à l'un des deux règnes.

L'ordre, comme le choix des individus qui remplissent cette nomenclature, n'est point une œuvre arbitraire, ainsi qu'on pourrait le croire, et composée à plaisir. L'un et l'autre sont le produit, à peu près rigoureux, que nous amène le dépouillement historique dont nous avons fait connaître les éléments. La critique, par conséquent, est en mesure de contrôler notre assertion.

J'avouerai toutefois une exception volontaire que j'ai faite à l'emploi de cette méthode.

Cette exception s'applique à la Pucelle d'Orléans, qui, dans notre tableau, ouvre pour Charles VII la série des conseillers du tiers-étât. Charles VII, une seule fois, l'admit officiellement au conseil royal. Ce fut en juillet 1429, au siège devant Troyes. Plût à Dieu que Charles VII eût suivi plus souvent et avec plus d'abandon les avis de la conseillère inspirée. Celle-ci, au contraire et malheureusement, périt victime de jalousies à jamais déplorables et auxquelles elle fut indignement sacrifiée

 

 

Histoire de Charles VII, roi de France, et de son époque, 1403-1461. 1. 1403-1428 par M. Vallet de Viriville

Mémoire sur les institutions de Charles VII Auguste Vallet de Viriville

 

 

Niort le 21 septembre 1418, le dauphin Charles institut par une lettre la translation du Parlement royal à Poitiers <==

==> Sur la Terre de nos ancêtres du Poitou - Aquitania (LES GRANDES DATES DE L'HISTOIRE DU POITOU ) <==

 

 


(1) Itinéraire. J. Chartier, t. III, p. 171, 304. D. Vaissète, liv. XXXIV, chapitre xm. K. K. 53, fo 51.

(2) Ibid. Berry, dans Godefroy, p. 439. Raoulet, dans Chartier, t. III, p. 171.

(3) Pendant tout le cours du voyage, un porteur spécial et à pied porte « les houppes des bacinets (casques) de mon dit seigneur, en ung estui de toille, pour double qu'ils (elles) ne se rompissent. » K. K. 53, fo 53 et suiv. Ces houppes étaient des ouvrages d'orfèvrerie branlante, sorte de passementerie, très-fragiles.

(4) Environ deux kilogrammes et cinq cents grammes..

(5) J. Chartier cité, p. 297, 302, 303.

(6) Ibid. Extraits du thalamus de Montpellier: Ms. Duchesne n° 58, f° 296. Ordonnances, t. XI, p. 59, 74 et suiv. Berry, dans Godefroy, p. 439. Ce parlement avait été fondé, puis aboli au XIV siècle. Quétif et Echard. Scriptores ordinis Praedicatorurn, 17l9, in-fo, t. 1, p. 772.

(7). 1420, mars 17 et jours suivants. Les états de Languedoc, assemblés à Carcassonne, votent en faveur du- régent un don de 200 mille francs pour son avènement dans le pays. D. Vaissète, Hist, du Languedoc (t. IV, in-f°, liv. XXXIV, ch. XIII).

A moss. Peire de Canac per sos despens del viatge derrerament fayt a Carcassona al cosselh dels très Estalz ajustât al dit loc per mandament del très poyssant princip mossenhor lo Regent le realment (sic), Dalphi de Viana, al quai a vacat per l'espasi de .xiii. jorns sus le fayt del subsidi general impausat per lot le reaime per la deffensa d'aquel, am mandamen donnât a mi. septembre

A moss. Johan de Baranha per autre viatge fayt al dit loc de Carcassona al dit cosselh dels très Estalz per donar conclusio al dit subsidi, en que a vaquât .xiii. jorns, am mandamen donat à xxvn septembre.

Recepta de las xn parlidas dels cornus empausatz en lo mes de novembre l'an present .iiucxxi. per paguar la quota a la vila de Tholosa apertenent de l'ayda ordenada per le cosselh dels très Estalz per le fayt de Someyre e del seti de Bezès et del subsidi empausat a Clermont en Alvernia per le très poyssant princip Mossenhor le Regent le realme, Dalphi de Viana...

(8) Ibid. Ordonnances, t. XI, p. C3; t. XVI, p. 18.

(9) Richelieu, au XVIIe siècle, infligea cette peine à plus d'un manoir féodal. Les murs du château de Pierrefonds offrent encore aux regards de semblables traces. Ursins-Godefroy, p. 316. Berry, 439. D. Vaissète, ch. XV. Ménard, Histoire de Nimes; t. III, p. 152, 153. Cf. Ord. XIII, 196.

 (10) Raoulet, p. 171. Itinéraire. Ordonnances, t. XI, p. 81; t. XVI, p. 180. Ménard, p. 154.

(11) Le séjour le plus habituel de la reine Yolande était au château de Tarascon. La main et l'influence personnelle de cette princesse nous semblent particulièrement visibles, dans ces derniers actes, qui terminèrent la campagne du prince en Languedoc. Auteurs cités. Monstrelet-d'Arcq, t. III, p. 407. Chastelain, p. 50. Ménard, p. 154. Chorier, t. II, p. 414, D. Vaissète, ibid. D. Morice, Histoire de Bretagne, t. I, p. 476. .

(12) Ces trois places furent soumises l'année suivante (Ménard, p. 156).

(13) Les mêmes Gallia Christiana, t. II, 732. Cette ordination de chevaliers par le dauphin est remarquable. Il y a lieu d'observer, en effet, que ce prince n'était encore ni roi ni chevalier.

(14). Itinéraire.

 

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