Reconstitution historique d’une moisson au vallus dans le village Gaulois de Saint Saturnin du Bois
Retour sur le week-end Merci aux Gaulois d'Esse d'être venus nous faire découvrir l'artisanat et les techniques expérimentales en agriculture ancienne.
Tino, le boeuf, a eu du mérite à pousser le vallus (moissonneuse, exemplaire unique en France) avec cette chaleur
Moisson avec un bœuf vosgien et le vallus, moissonner l’épeautre.
L’épeautre (Triticum spelta) appelé aussi « blé des Gaulois », est une céréale proche du blé mais vêtue (le grain reste couvert de sa balle lors de la récolte).
Pour faire avancer l’engin, Tino, un jeune bœuf vosgien
L'emploi de la moissonneuse gauloise est attesté par les écrits de Pline l'ancien (23-74 après J. C.) dans son Histoire naturelle et ceux de Palladius (365-430 après J. C.) dans son livre Les Agronomes romains.
A une époque où les moissons se faisaient à la main et à la faucille, cette invention est tout à fait révolutionnaire.
Si les descriptions des auteurs latins sont techniques, pour ne pas dire obscures, les bas-reliefs sont en revanche très évocateurs.
Le vallus est d’une conception fort simple finalement. Elle est formée d’une caisse montée sur deux roues, ouverte sur un côté, où dépasse une sorte de grand peigne en bois qui vient cueillir les épis d’épeautre. De l’autre côté, elle se prolonge par deux brancards qui permettent d’atteler un bœuf ou une mule.
Les outils de la moisson : Homère parle d’une faucille lisse, vraisemblablement métallique, Varron d’une faucille en fer dentée. Pline décrit le vallus, la moissonneuse gauloise, poussé par un animal de trait, un mulet sur le segment de Trèves, François Si gaut pensait que l’apparition du vallus a découlé de la mise en culture de l’épeautre (Triticum spelta L.) en Europe occidentale dont l’épi se détache plus aisément de la tige et cultivé dès l’Âge du Fer en Europe occidentale.
Les hauteurs de coupe: Pour Xénophon, la coupe se fait en fonction de la hauteur du chaume. Si le chaume est court, on le coupe à ras de terre pour avoir plus de paille. S’il est long, au milieu pour pouvoir bruler dans le champ pour amender le champ. Pour Varron, la hauteur de coupe est fonction de la région d’Italie. Il n’y donc pas de règle; chacun fait selon ses besoins et ses habitudes.
Les acteurs de la moisson: C’est Homère qui nous dépeint une moisson. Sont présents dans le champ
: des ouvriers, vraisemblablement des tâcherons payés à la journée, des enfants, le roi ou plus simplement le propriétaire de l’exploitation, et des femmes et des serviteurs pour préparer le repas.
L’organisation de la moisson : Les journaliers sont répartis entre les moissonneurs et les botteleurs. Les moissonneurs coupent les javelles à la faucille ; les enfants apportent les javelles aux botteleurs
; les botteleurs lient les gerbes. Le roi surveille l’avancement des travaux et s’en réjouit. Femmes et serviteurs préparent le repas à l’ombre des arbres.
Le vallus a été réalisé par Patrick Boos d’après des sculptures, et de deux textes antiques de Pline et de Columelle.
Vous pouvez les rencontrer de nouveau dans leur village à Coriobona village-gaulois du 13 au 16 août !
http://www.coriobona-village-gaulois.fr/
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