Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
PHystorique- Les Portes du Temps
TRADUCTION
Derniers commentaires
27 août 2020

Urbain VIII accorde le 26 Septembre 1629 à Henri de Béthune, le transfert du siège épiscopal de Maillezais à Fontenay-le-Comte

Le pape Urbain VIII, dans la bulle qu'il accorde le 26 Septembre 1629 à Henri de Béthune le transfert du siège épiscopal de Maillezais à Fontenay-le-Comte

L'évêché de Maillezais ne pouvait plus exister longtemps comment faire aux jours des solennités avec une cathédrale dévastée ?
Le pape Urbain VIII, dans la bulle qu'il accorde le 26 Septembre 1629 à Henri de Béthune, lui recommande la remise en état de la maison épiscopale, autorisant le transfert du siège épiscopal de Maillezais à Fontenay-le-Comte, ainsi que la laïcisation du chapitre de Maillezais.

 


On songe à l’église de Notre-Dame de Fontenay, pour l'ériger en cathédrale, et l'on cherche une maison convenable pour y recevoir l'évêque et son chapitre.

Le pape Urbain VIII, dans la bulle qu'il accorde le 26 Septembre 1629 à Henri de Béthune le transfert du siège épiscopal de Maillezais à Fontenay-le-Comte (2)
C'est alors que la vieille demeure des fils de Saint-Benoît fut sacrifiée; c'est alors que, pour enlever de pieux cénobites à leur antique monastère, on leur fit de singuliers reproches. On leur dit :
 Vous ne craignez pas d'enfreindre les préceptes du grand saint Benoît, vous avez des terres, des prés, de riches possessions, et lui, par ses lois, il veut que tout soit le partage de tous.
Vous, moines de Maillezais, vous avez des revenus, les fruits de vos offices, pour en disposer à votre gré, et puis vous êtes endurcis dans le mal. Accoutumés à toutes ces choses par vos prédécesseurs, il n'est plus d'espoir de vous voir revenir dans la voie de votre chef; mais en suivant le départ de l'évêché, vous serez pauvres, vous suivrez, dans toute sa rigueur, l'observance monastique, vous ne songerez plus qu'au salut de l'église, qu'à sa gloire. Vous ne serez plus enfermés dans les murs d'un cloître, vous irez avec les hommes du siècle, vous mêler à leurs douleurs; vous pourrez les édifier, les servir.

Le pape Urbain VIII, dans la bulle qu'il accorde le 26 Septembre 1629 à Henri de Béthune le transfert du siège épiscopal de Maillezais à Fontenay-le-Comte (1)
Le nombre des ministres ecclésiastiques est trop petit, les revenus trop faibles; le prieur, le sous-prieur, le sacriste, l'aumônier et l'infirmier, recevront un peu moins. Il y aura vingt chanoines, avec de bonnes prébendes, de larges revenus; c'est ainsi qu'on doit !es pourvoir avec soin, afin que des hommes, remarquables par leur savoir et leur doctrine, désirent arriver au canonicat, aux dignités de la nouvelle église.
Ensuite les moines de Maillezais quand ils verront que le changement qu'on leur propose les empêche de transgresser, comme ils le font, les préceptes de saint Benoît, ils seront les premiers à vouloir obéir à nos ordres.


Pour prix de leur consentement au changement proposé, Henri de Béthune, l'archiprêtre d'Ardin, et toutes les personnes de l'abbaye de Maillezais, furent délivrés des interdictions, en un mot de toutes les peines qui pouvaient peser sur eux. »
Ensuite le pape Urbain dit à l'évêque de Poitiers :


«  Quand nos lettres auront été suivies de leur exécution, quand vous aurez accompli la sécularisation qui doit être faite de l'église de Maillezais, de son couvent, de ses offices et de la personne de ses moines, vous y supprimerez l'ordre de Saint-Benoît. Sa position régulière deviendra séculière. Les moines qui ont obtenu des offices claustraux, des portions monacales, des prieurés, des bénéfices qui en dépendent et les autres ministres réguliers de l'église de Maillezais, qui suivent l'ordre de Saint-Benoît, sont libres de toutes ses observances, de toutes ses institutions. Tous les vœux leur sont remis, excepté ceux de chasteté.

Chronique de Maillezais - l'Histoire du Poitou -Aquitaine (1)
Pour eux, plus de règle, de statuts, de coutume; ils peuvent déposer l'habit des religieux, ils ne sont plus obligés de rester enfermés et reclus, de suivre les constitutions, les rites, les mœurs des fils de Saint-Benoît ils ne sont plus obligés d'en porter les habits, d'en observer les jeûnes, la manière de vivre.
Mais pour les vêtements, la tonsure, les mœurs et la célébration du service divin, qu'ils se conforment aux autres ecclésiastiques ils doivent le faire sous peine d'apostasie, des châtiments les plus sévères, sous peine d'être frappés d'infamie. Pour tout le reste ils font partie du siècle; qu'on les regarde comme tels ».


Le pape voulut que l'évêque de Maillezais, en allant siéger à Fontenay, y gardât les anciens privilèges dont il jouissait dans son antique abbaye; il voulut que le chapitre et les chanoines de l'église sécularisée conservassent dans leur autre cité les libertés, les immunités les exemptions, les prérogatives, les juridictions, les prééminences, les concessions les grâces spirituelles et corporelles qui avaient été jadis accordées à l'église de Maillezais, à son couvent, à ses moines réguliers, par les papes, les rois, les princes et les ducs. Leurs antiques possessions furent déclarées intactes.


 Les moines seuls avaient à se plaindre, ils étaient proscrits; ils voyaient disparaître les offices de leur abbaye, plus de sacriste, de prieur, de sous-prieur; plus d'infirmier, d'aumônier; plus de pièces nouvelles à placer au trésor on veut terminer en un jour les pages de leur histoire.


Cependant la bulle de sécularisation ayant éprouvé des obstacles, la mourante abbaye, pour quelques jours encore, se reprit à la vie; mais sa fragile existence, battue par tant d'orages, se remue et s'agite vainement au soleil qui se lève, au soleil qui se couche; ses membres palpitants s'inclinent vers la terre, ses flancs sont lézardés; on voit qu'elle va mourir.


Tout laisse, en effet, les reliques de saint Rigomer, les grandeurs et la foule; tout lui manque, les religieux, les novices déjà même les hommes du siècle se sont jetés sur elle, ils ont partagé ses dépouilles, ils ont eu ses offices : n'importe, Henri de Béthune ne partira pas.

Chronique de Maillezais - l'Histoire du Poitou -Aquitaine (2)

 Fidèle à son église menacée, il reste au milieu d'elle, son séjour le plus cher; car il en est qui s'attachent aux ruines, qui s'attachent au malheur.

 

 

 Pendant la guerre entre le roi Louis XIII et les huguenots, l'évêque HENRY de BETHUNE voit sa cathédrale de Maillezais détruite.<==.... ....==> Le Marin du Marais voyage à l’époque du dessèchement des marais par Henri de Béthune, évêque Maillezais (1640)

 

 Détention du Roi de la Ligue Charles X au palais épiscopal de Maillezais par l'évêque et seigneur d’Aubigné (Time Travel 1589). <==

==> Fontenay le comte Rue du Pont-aux-Chèvres, Palais des évêques de Maillezais et Maison André Tiraqueau

==> Chronique de Maillezais – la translation des reliques de saint Rigomer demandées à Hugues, comte du Maine par l'abbé Théodelin.

 

 

Publicité
Commentaires
PHystorique- Les Portes du Temps
Publicité
Publicité