Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
PHystorique- Les Portes du Temps
5 avril 2020

Fontenay le comte Rue du Pont-aux-Chèvres, Palais des évêques de Maillezais et Maison André Tiraqueau

Fontenay le comte Rue du Pont-aux-Chèvres, Palais des évêques de Maillezais et Maison André Tiraqueau

 

Cette maison appartenait anciennement à la famille Gallier et avait été bâtie sur une réunion de terrains qui lui venaient de différentes sources.

En 1411, 12 juillet, Guillaume Gallier, IIIe du nom probablement, avait acquis en ce lieu, moyennant dix sols tournois de rente, avec d'autres immeubles situés ailleurs, une maison « en la quelle dit le contrat » ha une roche, avec ses entrées, issues, quayreux et masuraux, tenant et du long du devant à la rue publique par laquelle l'on va du Marché-aux-Pors au prieuré de Notre-Dame.

Le vendeur était « Michea Vacquerie, clerc, seul fils de feu Guillaume de la Vacquerie (sic) et de fehue Johane Thomase, femme du dit Guillaume. » Celle-ci devait la tenir de Guillaume Thomas qui, conjointement avec Raoulme, sa femme, avait, vers 1374, acquis en ce lieu des prieurs de Notre- Dame, moyennant une rente de cinquante sols, un terrain contigu à la maison qu'habitait, en 1435, Guillaume Gallier (non plus je pense le même que le précédent mais le quatrième du nom) et Perette Thomasse, sa femme. Perette Thomasse descendait elle-même de Guillaume Thomas.

Des difficultés s'étaient élevées (en cette année 1435) relativement à l'exécution de diverses conventions du même genre, d'où provenait la propriété du terrain occupé par la famille Gallier, de là, une transaction entre le prieur de Notre-Dame Guillaume Brenard, et le dit Guillaume Gallier, transaction en date du 8 janvier de la dite année, dont je tire ces renseignements. Cette maison, où alors faisaient leurs demeures, est-il dit dans l'acte « Guillaume Gallier et Perette Thomas », est bien celle qui fut donnée en 1534 à notre contractant, leur arrière-petit-fils, probablement, on le voit par les confrontations. Elle relevait pour une portion de la seigneurie de Guinefolle, portion décrite en ces termes dans le papier censaire de cette seigneurie, en 1548.

« Dois (le sens déterminé) sur la salle, chambre basse, despense, cellier, buchier, cours basse et haute de la maison où il se tient, (Raoul Gallier) sise en notre ville, le tout joignant l'un à l'autre, tenant d'un cousté à la cuysine, boulangerie et étable dudit Gallier.... »

Cette maison fut, le 28 janvier 1577, échangée par André Gallier pour le prieuré de Saint-Hilaire, qui avait été rendu inhabitable pendant les guerres de religion, et bientôt après elle devint la résidence des évêques de Maillezais, quand leur siège épiscopal eut été mis en ruine, jusqu'au transfert du siège de l'évêché à la Rochelle.

Quant au prieuré de Saint-Hilaire réparé par les Gallier, il devint leur maison d'habitation et celle de leurs descendants, c'est là que fut reçu tout l'état-major de l'armée vendénne après la prise de Fontenay, en 1793.

Elle fut vendue à la suite de la Révolution par Marie-Pélagie-Adélaïde de Grimouard, dite mademoiselle de la Touche, qui l'avait eue en partage, occupée ensuite par les Ursulines de Chavagnes, elle est devenue en dernier lieu la propriété de M. Armand Brisson.

André Gallier, quand il l'avait acquise en échange de l'ancienne maison de sa famille, avait réservé une étable attenant à celle-ci pour la joindre à l'hôtel du Chapeau-Rouge, alors situé dans la Grand'Rue, et qui lui appartenait.

 

( La Renaissance Poétique de Fontenay le Comte en Bas- Poitou (Time Travel 16 ème siècle)

 

L'évêque Henri de Béthune - Hôtel dit des Evêques de Maillezais

La demeure semble avoir été édifiée au cours du deuxième quart du 17e siècle, soit pour Claude Porchier, propriétaire en 1635, soit pour Jean Garipault qui l'a acquis à cette date.

 Elle s'élève sur les sous-sols de la demeure précédente, datables des 15e et 16e siècles ; en outre, des traces d'ouvertures de la fin du 15e siècle sont visibles dans l'escalier ; enfin, au nord-ouest de la parcelle, on peut observer les vestiges de l'escalier en vis de la construction antérieure. Des cheminées ont été refaites vers la fin du 18e siècle et au cours de la première moitié du 19e. L'hôtel a été restauré vers 1991. Sous l'Ancien Régime, l'hôtel ressortissait du fief de la Pérate. https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA85000316

Cet hôtel est appelé hôtel des Evêques de Maillezais par la plupart des historiens de Fontenay (Aillery, Boutin, Fillon, Sausseau, Vallette).

 Cette tradition est sans fondement, l'évêque Henri de Béthune ayant en réalité résidé à Château-Gaillard, 6 rue Pont-aux-Chèvres, de 1630 à 1648 environ.

 

Ne pourrait-on pas conclure de la lettre suivante écrite à l’évêque de Maillezais, par son homme d’affaires, que, vers la fin Henri de Béthune résidait peu dans son pauvre diocèse. Cet homme d’affaires, nommé Normandin, lui mande, en effet, de Fontenay, en bas Poitou, le 20 février 1645 :

« j’ai fait ouvrir la sacristie et la bibliothèque. Dans la première, les rats commençoient à faire dommage, et non la pluie ; il avoient passé, je ne scay comment, dans la plus haute des tirètes, ou se mettent les chapes, et y avoient laissé des marques ; mais, de bonne fortune, il n’y avoit point d’ornements dans celle-là…. »

 

 

Maison du dit Tiraqueau.

— Il parait résulter de ces termes que la maison habitée alors par Tiraqueau était en face de celle des Gallier, dans la rue du Pont-aux-Chèvres.

On voit de plus dans le papier censaire, déjà cité, qu'il avait une écurie vis-à-vis sa maison et attenant à celle de son gendre. M. Fillon, au contraire, d'après un papier censaire de la seigneurie du Pâty, de 1531, place la maison de notre éminent jurisconsulte dans la Grand'Rue à l'emplacement du numéro 14 ou à peu près. Tout peut se concilier en admettant que Tiraqueau avait changé de demeure de 1531 à 1534, ou plutôt que la maison de la Grand'Rue lui appartenant, il ne l'habitait pas. Cette maison lui venait, d'après le document cité, d'Artus Cailler, il est donc concevable qu'en possession déjà d'une autre demeure, quand il en avait hérité, il n'ait pas été l'occuper en personne. Ce document, d'ailleurs, m'oblige à retirer l'observation que j'ai faite relativement à l'épouse de Tiraqueau, et à juger qu'ayant autant de droit que sa cousine et belle-sœur, nommée aussi Marie Cailler, qui avait ailleurs succédé elle-même à Artus Cailler, a être donnée pour sa fille, elle doit préférablement être maintenue en cette qualité qui lui était jusqu'ici généralement attribuée (Fillon, Maison des hommes illustres de Fontenay.

 

Recherches historiques sur une famille poitevine (Maynard-Mesnard)

 

 

 André Tiraqueau (Andreas Tiraquellus)<==.... ....=>André Tiraqueau seigneur de L'Aubier et François Rabelais au Moulin de Bonneuil à Saint-Hilaire-sur-l'Autise

 

 

 


 

Détention du Roi de la Ligue Charles X au palais épiscopal de Maillezais par l'évêque et seigneur d'Aubigné (Time Travel 1589).
L'évêque de Maillezais en était seigneur. - Elle comprenait les paroisses de Maillezais ; St-Pierre-le-Vieux ; Chalais ; Maillé; .N.-D.-de-Rié ; St-Maurice- des-Noues ; les châtellenies et paroisse de Vix ; le détroit de Maillezais qui formait jadis le siège épiscopal, devint ensuite un membre dépendant de l'évêché de la Rochelle et relevait de Fontenay.

 

GALLIER-GARNIER. Raoul Gallier, écuyer, seigneur de Guignefolle, échevin du corps de ville de Fontenay, d'une famille de commerce et de tabellionage, qui prétendait à la noblesse et avait obtenu du conseil de régence de Charles VIII l'autorisation de patrociner et de commercer sans déroger, épousa, par contrat du 16 décembre 1554, Claude Tiraqueau, fille d'André Tiraqueau, conseiller au parlement de Paris, célèbre jurisconsulte, et de Marie Cailler. André Gallier, un de leurs enfants, fut président en l'élection de Fontenay, et eut de Catherine Garipault, sa femme, deux filles, savoir :

1° Claude, mariée, par contrat du 15 janvier 1591, avec Jean Picard, seigneur de la Tousche-Mouraud, trésorier de France à Poitiers, dont l'une des filles fut femme de Philbert de Thurin, président au grand conseil, fils de cet autre, président de Thurin, qui a donné lieu à Tallemant des Réaux d'écrire l'une de ses plus piquantes historiettes ;

2° Suzanne, femme de Jean Garnier, seigneur de la Guérinière, conseiller au parlement de Bretagne, issu de la bourgeoisie de Parthenay, qui a figuré honorablement dans la magistrature de Poitiers. Jean Garnier était fils de François Garnier, seigneur de Mouremet, et de Françoise Ranfray.

André Gallier, qui était le plus riche magistrat du BasPoitou, exigea, en mariant ses filles, que les enfants de celles-ci joignissent le nom de famille de leurs mères à ceux de leurs pères et donnassent le premier rang à celui de Gallier. Ils s'appelèrent donc Callier-Picard, Gallier-Garnier.

De Suzanne et de Jean. Garnier naquirent :

1° François Gallier-Garnier, écuyer, seigneur de Surin, conseiller du Roi au grand conseil et conseiller d'Etat ; 2° Claude, mariée, par contrat du 14 septembre 1625, avec Louis de Raymond, seigneur des Champs-Saint-Grégoire, mestre de camp au régiment de Navarre, originaire de la ville de Cahuzac, en Agenois. Le contrat de mariage fut signé par François de la Rochefoucauld, l'auteur des Maximes, qui habitait alors Fontenay avec sa mère, fort liée d'amitié avec Suzanne et Claude Gallier. Le même personnage fut également parrain, le 27 septembre 1621, de François-Gabriel, fils de Raoul Gallier-Picard. On sait que le père du célèbre écrivain était, à cette époque, gouverneur du Poitou, et qu'il se maria lui-même en cette province avec Andrée de Vivonne, héritière de la branche de la Châtaigneraye ; 3° Catherine, femme de Christophe Maynard ; 4° Pierre, qui entra dans les ordres et mourut assez jeune. Il devait avoir un canonicat à Paris. Nous avons dit dans le corps de la généalogie, à combien de maisons illustres ou distinguées son mariage rattacha Christophe Maynard. Il y avait eu fusion, depuis le milieu du XVIe siècle, entre les familles de robe et d'épée, et, de ces nombreuses alliances, étaient nés des intérêts et des tendances qui favorisèrent la marche nouvelle imprimée à la société française.

Les Gallier-Garnier portaient : de sable à trois roses d'argent.

Publicité
Commentaires
PHystorique- Les Portes du Temps
Publicité
Publicité