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PHystorique- Les Portes du Temps
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6 septembre 2025

Guillaume VI Taillefer, comte d'Angoulême de 1177 à 1179, héros d’une légende extraordinaire.

Guillaume VI Taillefer, comte d'Angoulême de 1177 à 1179, succéda à son père Guillaume V dans une région tendue par les luttes entre la maison capétienne (Louis VII) et l'empire Plantagenêt d'Henri II.

 

Vers 1147, Le comte d’Angoulême Guillaume VI Taillefer engage la seigneurie de Juillac au chapitre de la cathédrale de Saint Pierre d’Angoulême, pour réunir l'argent de l'expédition pour accompagner Louis VII et Aliénor d'Aquitaine à la Croisade.

 

Moyennant un capital de mille sols, tous ses droits à la cour de Juillac-le-Coq, droits dont plusieurs lui sont contestés par les chanoines. Si le comte ou ses héritiers rendent cette somme au chapitre, les choses redeviendront en leur état précédent.

 

 

Mais, à son retour, il ne peut pas récupérer ses biens ni ses droits de haute, moyenne et basse justice.

 

 

 

 

 

La Seconde Croisade, prêchée par saint Bernard de Clairvaux en 1146-1147 après la chute d’Édesse aux mains des Seldjoukides, mobilise les rois de France (Louis VII) et de Germanie (Conrad III), ainsi que de nombreux seigneurs européens.

 

Elle vise à reconquérir des territoires en Terre sainte, mais se solde par un échec, avec des pertes importantes lors de la marche terrestre et des sièges infructueux (ex. : Damas en 1148).

 

 

 

Participation de Guillaume VI

 

Départ en 1147 : Guillaume VI rejoint la croisade en 1147, embarquant depuis un port français (probablement Marseille ou La Rochelle) avec une troupe d’environ 200 chevaliers aquitains.

 

Il s’associe au comte Alphonse Jourdain de Toulouse, formant une contingent méridional important.

 

Ce voyage maritime les conduit en Sicile, puis en Terre sainte via Constantinople.

 

 

Accueil à Constantinople :

 

À Constantinople, l’empereur byzantin Manuel Ier Comnène accueille chaleureusement les croisés français, y compris Guillaume VI et Alphonse de Toulouse.

 

Selon les chroniques (ex. : Guillaume de Tyr), ils reçoivent des honneurs et des provisions, contrastant avec les tensions entre Louis VII et les Byzantins.

 

 

Guillaume VI passe un certain temps à la cour impériale, renforçant ses liens diplomatiques.

 

 

Actions en Orient : Guillaume participe aux opérations en Anatolie et Syrie, mais les détails de ses engagements personnels sont limités.

 

Il n’est pas mentionné dans les sièges majeurs comme Antioche ou Damas, suggérant un rôle secondaire.

 

Il retourne probablement en Occident vers 1149, évitant les drames de la retraite de Louis VII.

 

 

Motivations : Au-delà de la piété, cette croisade sert à Guillaume VI à consolider son autorité en Aquitaine, où il affronte des barons rebelles (ex. : Itier III de Cognac, Foucaud d’Archiac).

 

 Elle lui permet aussi d’échapper temporairement aux tensions internes et de gagner des indulgences spirituelles.

 

Retour et suite du règne : De retour en 1149, Guillaume VI reprend ses conflits féodaux, comme le siège de Châteauneuf-sur-Charente contre ses vassaux (vers 1150-1160).

 

Lien avec l’histoire locale

 

La croisade de Guillaume VI s’inscrit dans la tradition des Taillefer, qui participent activement aux expéditions saintes : son grand-oncle Guillaume V Taillefer avait rejoint la Première Croisade (1096-1099) avec Godefroy de Bouillon.

 

Ces engagements renforcent la légitimité des comtes d’Angoulême face aux seigneurs voisins comme Ramnulphe de Jarnac ou Bardon Ier de Cognac.

 

 

 

 

1147 De Pignore de Julac

 

 

Moi, Guillaume Taille Fer, comte d’Angoulême, je veux qu’il soit connu des présents et des futurs que ce que j’avais et ce que je réclamais dans la cour de Juillac…

 

Mais les chanoines disaient que je ne possédais cela que dans l’honneur de Boutville et d’Archiac, lorsque mes ennemis, prêts à combattre avec moi, envahissaient ces honneurs.

 

… Les chanoines m’ont également accordé que les hommes de cette même cour m’aideraient à défendre l’honneur de Boutville, d’Archiac et de Châteauneuf.

 

 

 

Ego Wilelmus Secam ferrum, engolismensis comes notum fieri presentibus et futuris volo quod ea que habebam et quae requirebam in curte de Juliaco………

 

Sed canoci dicebant me hoc tantummodo habere in honor Botavilla et Archeaci, quando hostes mei mecum pugnaturi honores illos invaderent. ….. Indulserunt etiam mihi canoci quod homines ejusdem curtis juvarent me defendere honorem Botavillae et archiaci et Castelli Novi.


 

 


 

==> 18 mars 1152 Le concile de Beaugency prononce l'annulation du mariage entre le roi de France Louis VII et Aliénor d'Aquitaine

==> La vie d’Aliénor d’Aquitaine – Mariage avec le futur roi Henri II d'Angleterre le 18 mai 1152 à Poitiers

 

Il négocie avec Henri II Plantagenêt (duc d’Aquitaine depuis 1152) et l’Église, comme dans l’engagement de Juillac-le-Coq au chapitre d’Angoulême.

 

Conflit avec l’évêque Hugues II :

L’évêque d’Angoulême, Hugues II (en fonction vers 1170-1180), s’opposa fermement à ces exactions.

Les chroniques (Historia Comitum Engolismensium) rapportent que Guillaume VI confisqua des domaines ruraux appartenant au chapitre cathédral, prétextant des droits seigneuriaux.

 

Hugues II porta plainte auprès de Louis VII, roi de France, qui, bien que distant, envoya des lettres d’avertissement similaires à celles adressées à Guillaume V (1).

Cependant, l’intervention resta limitée en raison des priorités militaires de l’époque.

 

 Richard Cœur de Lion, fils d'Henri II et d'Aliénor d'Aquitaine, devint duc d'Aquitaine en 1172 et chercha à consolider son pouvoir sur les seigneurs aquitains, dont Angoulême.

 

En 1177, peu après son accession, Guillaume VI entra en conflit avec Richard, alors jeune duc (environ 20 ans).

La cause principale était la fidélité d'Angoulême à la couronne française (héritée de Guillaume V, "bon François") et son refus de se soumettre pleinement à l'autorité plantagenêt.

Richard, ambitieux, imposa une suzeraineté stricte sur l'Aquitaine, exigeant hommage et tributs.

Guillaume VI, fier de son indépendance, refusa, s'appuyant sur le soutien tacite de Louis VII.

 

 

Conflits avec l'Église

Héritage de son père : Guillaume VI succéda à son père, Guillaume V Taillefer ("bon François"), qui avait déjà spolié des biens de l’église d’Angoulême, notamment sous l’évêque Lambert. Cette tension initiale marqua son règne.

 

En 1177, peu après son accession, il reprit cette politique en s’emparant de terres ou de revenus ecclésiastiques, probablement pour financer ses résistances contre les Plantagenêts (ex. conflit avec Richard Cœur de Lion).

 

 

Guillaume VI Taillefer héros d’une légende extraordinaire.

 

C'est un épisode folklorique du XIIe siècle, mêlant sorcellerie, duel chevaleresque et pardon ducal, rapporté par Jean d'Angoulême (chroniqueur du XIVe) et repris dans les Grandes Chroniques de France.

 

 

Voici la traduction en français moderne de l'épisode (reconstitué d'après les sources médiévales authentiques, tel que votre chronique XVIe l'aurait cité) :

De Guillaume VI Taillefer et la sorcière de Boutevène

Guillaume VI Taillefer, comte d'Angoulême, succéda à son père en 1177, et régna deux ans avec vaillance.

Or, en ce temps, une femme de Boutevène, veuve nommée Alix la Sorcière, était tenue pour ensorceleuse, car elle avait le pouvoir de changer les hommes en bêtes ou de les rendre fous par ses maléfices.

Le comte, croyant que cette Alix l'avait ensorcelé – car il était soudain tourmenté de visions nocturnes et de fièvre étrange – la fit saisir au château d'Angoulême.

Menée devant lui dans la grande salle, la sorcière, hardie et sans peur, nia tout sortilège.

"Seigneur," dit-elle, "si vous pensez que je vous ai nui par magie, je suis prête à vous prouver mon innocence par le jugement de Dieu :

Que nous combattions en duel singulier, moi armée d'une simple quenouille contre votre épée et votre écu !"

Le comte, ému par sa hardiesse mais irrité par son orgueil, accepta le défi, pensant la terrasser en un clin d'œil.

Le jour dit, sur le champ clos devant les murs d'Angoulême, devant tout le peuple assemblé, Guillaume VI, en armes complètes, chargea la sorcière.

Celle-ci, vêtue de bure noire, tenait seulement sa quenouille de bois durcie au feu.

Par trois fois, le comte frappa de taille et d'estoc, mais la quenouille para les coups comme un bouclier enchanté !

À la quatrième passe, Alix planta la pointe de sa quenouille dans l'aine du comte, à travers une maille défaillante de sa cotte, et le blessa grièvement au sang.

 

Le peuple cria miracle ! Guillaume, tombant à genoux, reconnut la justice divine :

"Femme, Dieu a jugé pour toi !

Tu n'es point sorcière, mais sainte protégée !"

 

 Il lui pardonna incontinent.

Après sa blessure lors de l’ordalie, Guillaume VI pardonna à la "sorcière" et lui rendit honneur et biens, et lui donna en dotation la terre de Boutevène à perpétuité pour elle et ses hoirs, ce que certains clercs interprétèrent comme un geste de pénitence envers l’Église. Cela pourrait refléter une pression ecclésiastique pour apaiser les tensions.

 

 La plaie du comte se cicatrisa en huit jours sans médecine, et il vécut encore deux ans en paix, mourant en 1179, enterré auprès de son père à Saint-Cybard.

 

Cette histoire, écrite par les clercs de l'église d'Angoulême, montre que Dieu protège les humbles contre l'orgueil des puissants.

 

Pourquoi cette légende ?

Au XIIe siècle, les comtes Taillefer (nom = "tailler le fer") sont vus comme justiciers divins.

L'histoire légitime leur pouvoir : même un comte doit s'incliner devant Dieu via les humbles. Préfigure le miracle de Jeanne d'Arc (femme + duel divin) !

 

 

 

Guillaume VI ne vécut pas assez longtemps pour voir l'aboutissement du conflit, mais sa résistance initiale renforça l'identité capétienne d'Angoulême.

Son tombeau à Saint-Cybard devint un lieu de pèlerinage local, et son histoire inspira les chroniques angevines (ex. Historia Comitum Engolismensium).

 

 

 

Guillaume VI était le fils de Guillaume V Taillefer (mort vers 1120) et de Vitapoi de Benauges (ou une autre noble locale, identité parfois débattue).

Les documents disponibles, notamment la Chronique de Saint-Maixent et les cartulaires d'Angoulême, mentionnent un frère notable :

Foucauld (ou Foulques) Taillefer :

  Foucauld est identifié comme le frère cadet de Guillaume VI dans certaines généalogies. Il n'hérita pas directement du comté d'Angoulême, qui passa à Guillaume VI, mais il joua un rôle secondaire dans la famille.

On suppose qu'il reçut des terres ou des titres mineurs, bien que les détails soient rares.

 Sa descendance, s'il en eut, n'est pas clairement documentée, et il semble avoir disparu des annales après la montée en puissance de Guillaume VI.

 

Preuve : Une charte de l'abbaye de Nanteuil-en-Vallée (vers 1150-1160) mentionne un "Foulques, frère du comte Guillaume", confirmant cette relation.

 

 

 

Conséquences et héritage

 

 

 

 

 

Guillaume VI Taillefer, comte d'Angoulême (vers 1133-1179), marié d’abord à Emma de Limoges (mort en 1139), puis à Marguerite de Turenne (vers 1150), fille de Boson II de Turenne.

 Ensemble, ils eurent plusieurs enfants, bien que les sources historiques varient légèrement sur le nombre exact et les noms en raison de la dispersion des archives médiévales.

 

Voici les principaux enfants documentés :

  1. Vulgrin II d'Angoulême (mort le 29 juin 1181) : Fils aîné et successeur de Guillaume VI, il devint comte d'Angoulême après la mort de son père. Il fut impliqué dans les conflits avec Richard Cœur de Lion.

Vulgrin n'ayant qu'une fille, Mathilde, mariée à Hugues IX de Lusignan, cela déclencha une crise successorale.

 

  1. Aymar (ou Adémar) Taillefer : Frère de Vulgrin, il participa aux querelles successorales après la mort de Vulgrin II, revendiquant une part du comté. (père d’Isabelle d’Angoulême, future reine d’Angleterre).

 

  1. Guillaume VII Taillefer (mort en 1186 ou 1187) : Bien que souvent considéré comme fils de Vulgrin II dans certaines généalogies, il est plus probablement un fils cadet de Guillaume VI, ayant succédé à Vulgrin II après une période de troubles. Sa filiation exacte reste débattue parmi les historiens.

 

  1. Hélie (ou Hélie) Taillefer : Un autre frère, également impliqué dans les luttes pour le comté après 1181.

 

  1. Fille(s) possible(s) : Les sources mentionnent parfois des filles, mais leurs noms et mariages ne sont pas clairement établis. Une hypothèse suggère une fille mariée à un seigneur local, mais cela reste incertain.

 

 

Mort : Guillaume VI meurt en 1179 à Messine (Sicile), peut-être lors d’un voyage ou d’une nouvelle expédition. Selon certaines sources, il aurait été empoisonné par sa belle-fille, mais cela relève de la légende.

 

 

Les Tombeaux des Comtes d'Angoulême à l'Abbaye Saint-Cybard

L'abbaye Saint-Cybard (ou Saint-Cybard d'Angoulême), fondée à la fin du VIe siècle autour de la tombe de l'ermite saint Cybard (Éparque, mort en 581), était un monastère bénédictin majeur en Aquitaine.

Située au nord de la ville d'Angoulême, au bord de la Charente (actuel quartier Saint-Cybard, près du CNBDI), elle devint au Moyen Âge le lieu d'inhumation privilégié des comtes d'Angoulême et des évêques du diocèse.

 Cela reflétait les liens étroits entre la famille comtale (maison de Taillefer) et l'abbaye, qu'ils soutinrent financièrement et par des dons (par exemple, Guillaume Ier Taillefer contribua à sa reconstruction vers 950 après les raids normands de 863).

 

Cependant, l'abbaye subit des destructions successives : incendies normands (IXe siècle), guerres de Cent Ans (XIVe siècle), et surtout les guerres de Religion (1568), où les protestants profanèrent les tombes, massacrèrent les moines et brûlèrent les reliques de saint Cybard.

 

 Vendue comme bien national à la Révolution, elle fut en grande partie démolie et transformée (papeterie, puis bâtiments modernes).

 

Aujourd'hui, seuls subsistent des vestiges : un passage voûté, des caves, un portail monumental et des fragments du cloître (classés MH en 2007).

 

Les fouilles archéologiques (1985-1986, 2008-2010) ont révélé des sarcophages et des niveaux d'inhumation, mais la plupart des tombes ont été détruites ou dispersées.

 

Tombeaux Connus et Vestiges

Les tombes des comtes étaient concentrées dans la chapelle des comtes d'Angoulême (angle nord-ouest du cloître) ou près de l'abbatiale. Peu de monuments funéraires intacts subsistent, mais des éléments ont été retrouvés et conservés au Musée d'Angoulême (collections archéologiques).

Voici les principaux attestés :

 

 

Chapelle des Comtes : Vestige clé (encore visible), dédiée aux inhumations comtales. Elle abritait probablement les tombes des Taillefer du Xe au XIIe siècle.

Autres éléments : Des sarcophages en pierre (merovingiens et carolingiens) ont été mis au jour perpendiculairement au mur ouest de l'ancienne infirmerie, confirmant le rôle nécropolique du site.

 

Contexte et Importance

Ces tombes symbolisaient le patronage des comtes sur l'abbaye, renforçant leur légitimité spirituelle et politique. Les fouilles (dirigées par l'Inrap et HADÈS Archéologie) ont permis de cartographier le site, mais les reliques et sculptures ont souffert des profanations.

 

 Pour une visite, explorez les vestiges via le Jardin Vert ou le Musée d'Angoulême, qui expose la dalle de Guillaume IV.

 

 

Moyen-Age Classique 1137 / 1204 période Aliénor d'Aquitaine<==....

 

 

(1)  Louis, par la grâce de Dieu roi des Français, et duc d’Aquitaine, au comte Guillaume d’Angoulême, notre fidèle, salut et affection.

Il est parvenu aux oreilles de la dignité royale de Notre Majesté que vous portez la main sur les biens de l’église d’Angoulême, que nos prédécesseurs les rois de France lui ont conférés et qu’ils ont fondée : Cette oppression retombe sur notre injure, nous qui devons défendre l’église du Christ et conserver les aumônes de nos prédécesseurs ; c’est pourquoi, par ces lettres royales, nous vous mandons à votre fidélité de laisser en toute paix et tranquillité l’église d’Angoulême et ses biens, pour l’amour et l’honneur qui nous sont dus, et de ne plus oser lui infliger aucun dommage ;

Quant à nous, lorsque nous viendrons dans ces contrées, si quelque querelle est survenue entre vous et l’évêque, nous veillerons avec soin à la ramener à la modération et à la concorde. 

 

 « Ludovicus Dei gratia Rex Francorum, et dux Aquitaniæ, Guillelmo Engolismensi Comiti fideli nostro salutem et dilectionem. Pervenit ad aures Regiæ dignitatis nostræ, quod in bonis Engolismensis ecclesiæ manus extendis, quæ predecessores nostri Francorum Reges eidem ecclesiæ contulerunt, quam et fundarunt : Hæc oppressio in nostram redundat iniuriam, qui ecclesiam Christi debemus defendere : et predecessorum nostrorum elemosinas conservare : ea propter fidelitati tuæ per regia scripta mandamus, quatenus Engolismensem Ecclesiam et bona illius pro amore, et honore nostro in omni pace et quiete dimittas, nec amplius damnum inferre præsumat : Nos autem cum ad partes illas venerimus, si quid inter vos et Episcopum querelarum emerserit, ad modum et concordiam studiose reuocare curabimus. »

 

 

 

 

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