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PHystorique- Les Portes du Temps
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30 décembre 2023

Décembre 1189 Saint-Rémy-sur-Avre près de Nonancourt - Convention conclue entre Philippe Auguste et Richard Cœur-de-Lion en vue de la Croisade.

 

 

1189 Octobre Philippe Auguste écrit à Richard Cœur-de-Lion pour le prier de confirmer l'intention où d'aller en Terre Sainte

 

Philippe Auguste, roi de France et Richard Coeur-de-Lion, roi d’Angleterre, qui venait de succéder à son père, s'assemblèrent à Nonancourt : ils y décidèrent l'ordre de leur voyage, et se jurèrent une amitié que l'ambition devait bientôt détruire.

Ces héros semblaient plutôt nés pour être rivaux qu'amis : tous deux étaient vaillants, beaux, généreux, pleins d'une égale ardeur; mais chacun était vif, emporté, fier, et trop amant de la gloire pour supporter qu'il y eût un autre mortel capable de lui disputer la palme du courage.

 

 

Philippe, par la grâce de Dieu, roi de France. À son ami et fidèle et à son frère Richard, roi d’Angleterre, salutations et sincérité d'amour.

Faites savoir à votre amour que nous aspirons et visons avec ferveur à renverser le pays de Jérusalem ;

Pendant un certain temps, d'après vos paroles, et maintenant, grâce à vos nouvelles, nous avons compris que vous aviez le dessein et le désir d'aller à Jérusalem.

Par conséquent, à notre tour, assurez-vous de votre volonté et de votre intention à ce sujet auprès de nos messagers actuels, et certifiez-nous cela par vos lettres ouvertes, mais nos ambassadeurs vous donneront sécurité à ce sujet et vous remettront nos lettres ouvertes.

Acté [dans l'année] de l'incarnation du Seigneur 1189, au mois d'octobre.

 

A. Original perdu.

B. Texte conservé dans Raoul de Dicelo éd. Stubbs, t. II, p. 71.

a. Rymer, Fœdera éd. de 1816, t. I, part. 1, p. dg. b. Historiens de fiance, t. XVLI, p. 496, note, d'après a.

 

Philippus, Dei gratia Francorum rex. Amico et fideii suo ac Fratri Ricardo, régi Anglorum, salutem et dilectionis sinecritatem.

Noverit vestra dilectio quod ad subvetitionem terre Jerosolimitane nostrum anhelat et fervet propositum, Deoque nostrum in Jerosolimitanis partibus exhibere servitium votis affectamus plenissimis.

Sanc dudum de verbis vestris et ad presens de vestrorum relatione nuntiorum intelleximus quod propositum et voluntatem habeatis eundi Jérusalem.

Voluntatem igitur vestram et propositum super hoc nuntiis nostris presentiuin latoribus, vice nostri, assecurari faciatis nosque per litteras vestras patentes super hoc certificetis. fidem vero nuncii nostri super hoc vobis securitatem prestabunt vobisque nostras tradent litteras patentes. Actum [anno] ab incarnatione Domini M" C" LXXX°1X°, mense octobri.

 

 

1189, 30 décembre Nonancourt Convention conclue entre Philippe Auguste et Richard Cœur-de-Lion en vue de la Croisade.

Philippe, par la grâce de Dieu, roi de France, et Richard, par la même grâce, roi d'Angleterre, duc de Normandie et d'Aquitaine, et comte d'Anjou, à tous les fidèles à qui cette lettre est parvenue au salut dans le Seigneur. .

Faites savoir à votre communauté que nous sommes fermement d'accord entre nous et que nous sommes convenus, sur l'avis des prélats de l'Église et des princes de nos terres, d'accomplir ensemble le voyage vers Jérusalem, sous la direction du Seigneur, et que chacun de nous a j'ai promis de garder bonne foi et bon amour l'un envers l'autre, moi, Philippe, roi de France, Richard, envers le roi d’Angleterre, comme mon ami et fidèle, et moi, Richard, roi d’Angleterre, envers Philippe, roi de France, comme mon seigneur et ami.

Nous avons donc décrété que tous les croisés dans les terres établies sous notre autorité nous précéderaient ou nous accompagneraient à cette époque, au-dessous des octaves de Pâques, à moins qu'ils ne soient restés de notre volonté et de notre conscience.

Mais si quelqu'un a osé rester autrement, il sera sujet à l'excommunication, tant en personne que dans son pays, par l'autorité interdite des prélats de nos deux pays.

Nous désirons, décidons et ordonnons également que ceux qui nous gouvernent dans les trois pays, si nécessaire, s'entraident par un soutien mutuel.

 Mais les biens de ceux qui ont fait le voyage à Jérusalem soit avec nous, soit avant nous, peuvent ainsi rester indemnes et intacts comme s'ils étaient les nôtres ; et si quelqu'un leur a infligé un préjudice, que nos juges et nos huissiers le réparent autant qu'ils le peuvent par la loi, selon la coutume de notre pays.

Mais si quelqu'un prétend faire la guerre dans l'un de nos pays, en notre absence, ou contre l'un de nos pays, et ne se présente pas à la justice, il sera d'abord excommunié ; et les honoraires de celui qui a été hérité par sa confiscation passeront dans la propriété et la possession du propriétaire le plus proche de qui les honoraires seront transférés.

Prévenez-vous : quiconque commet un délit dans l’un des pays d’un autre d’entre nous et est déterminé à réparer ce délit ne sera pas reçu dans le pays d’autrui et, s’il y est trouvé, sera renvoyé aux juges du pays, pays dans lequel il a transgressé.

 Et pour ce que nous avons dit plus haut, nous désirons et ordonnons à nos juges et huissiers de s'observer les uns les autres, et d'être liés et liés jusqu'à notre retour, sous la teneur du serment et de la fidélité qu'ils nous ont prêtés. Elles ont eu lieu ce 30 décembre, à Nonancourt.

 

A, Original perdu.

B. Texte sans doute résumé, dans les Ymaglnes Ystoriurum de Raoul de Diceto, éd. Stubbs, t. il p. 73, probablement d'après A.

a. Rymcr, Fœdera t. I, pari. 1, p. 50, d'après B. b. Dumont Corps diplomatique, l. I, part. 1, p. 378, d'après a. c. Historiens (h France, t. XVII, p. 498, d'après a.

 Traduit librement par Alexandre Cartellieri Philipp II August, t. II, p. 92.

 

Philippus, Dei gratia Francorum rex, et Ricardus, eadem gratia rex Anglie, dux Normannie et Aquitaine et comes Andegavie, omnibus fidelibus ad quos litere iste pervenerint in Domino salutem.

Noverit universitas vestra quod inter nos firmiter convenit et de consilio prelatorum ecclesie et principum terrarum nostrarum dispo suimus ut iter Jerosolimitanum, ducente Domino, simul perficiamus, et uterque nostrum alteri bonam fîdem et bonum amorem se servaturum promisit, ego Philippus, rex Francorum, Ricardo, régi Anglorum, tanquam amico et fideli meo, et ego Ricardus, rex Anglorum, Philippo, regi Francorum, tanquam domino meo et amico.

Statuimus itaque ut omnes crucesignati in terris sub nostra potentate constitutis infra octavas Pasche, vel nos precedant, vel in termino illo nobiscum eant. nisi de voluntate et conscientia nostra remanserint.

Si vero aliqui aliter remanere presumpserint, et persone excommunicationi et terre eorumdem subjicientur interdicto auctoritate prelatorum terrarum utriusque nostrorum.

Volumus etiam, statuimus et precipimus ut qui terris nos tris preeruut, si opus fuerit, mutua sibi subventione succurrant.

 Eorum autem bona qui iter Jerosolymitanum vel nobiscum vel ante nos arripuerint, ita illesa et intacta permancant tanquam nostra propria; et si quis eis injuriam irrogaverit, justitiarii et bailivi nostri faciant emendari quantum de jure poterint secundum consuetudinem terraram nostrarum.

Si vero aliquis in aliqua terrarum nostrarum guerram movere presumpserit in absentia nostra nobis vel alicui de terris nostris, et ad justitiam se non offert, primo excommunicetur, et post excommunicationem, nisi infra XL dies forisfactum suum emendaverit, decernimus ut ipse et heredes ejus imperpetuum exheredentur; feudi autem illius qui per forisfactum suum exheredatus fuerit, transeant in proprietatem et dominium propinquioris domini a quo feodi movebunt.

Preterca quicumque in aliqua terrarum alterius nostrum forisfecerit et forisfactum emendare notuerit, in terra alterius non receptetur, et, si ibi inventus fuerit, justitiariis illius terre in qua deliquit reddatur.

 Ad hec autem que supra diximus observanda justitiarios et bailivos nostros sibi invicem volumus et precipimus teneri et obligari usque ad reditum nostrum sub tenore juramenti et fidelitatis quam nobis prestiterunt. Acta sunt hec XXX° die decembris, apud Nonancurt.

 

 

Saint-Rémy-sur-Avre près de Nonancourt  - Traité de paix complémentaire et confirmatif de la convention du 30 décembre 1189.

 

Et après Noël, ledit roi Richard tint une conférence avec Philippe, roi de France, au gué de Saint-Remi, où ils établirent une paix solide entre eux et leurs royaumes.

Et eux-mêmes l'ont confirmé en l'écrivant et en le confirmant avec le sacrement et avec leurs sceaux le jour de la fête de saint Hilaire ; et les archevêques et évêques des deux royaumes, en un mot vrai, et les comtes et barons des royaumes jurèrent par le sacrement solennel qu'eux-mêmes tiendraient fidèlement cette paix et la maintiendraient inviolable.

Et c'était là la forme de la paix : « Que chacun d'eux préserve l'honneur de l'autre et porte sa foi en la vie, l'intégrité physique et son honneur terrestre. »

Et qu’aucun d’eux n’a laissé tomber l’autre dans ses affaires ; mais le roi de France devrait aider le roi d'Angleterre à défendre son pays comme s'il voulait défendre sa ville de Paris si elle était assiégée, et le roi d'Angleterre aiderait le roi de France comme s'il voulait défendre sa ville de Paris. Rotomagi s'il était assiégé. »

Et les comtes et les barons des deux royaumes jurèrent qu'ils ne s'écarteraient pas de la loyauté des rois et qu'ils ne déclencheraient aucune guerre dans leurs pays, tant qu'ils seraient eux-mêmes en pèlerinage.

 Mais les archevêques et les évêques ont fermement promis dans la parole de vérité qu'ils prononceraient la sentence d'excommunication contre les transgresseurs de cette paix et de cet accord.

De plus, les rois susmentionnés décrétèrent que si l'un d'eux mourait au cours de ce pèlerinage, l'autre qui survivrait aurait l'argent et les hommes du défunt pour faire le service de Dieu.

Et comme ils ne pouvaient pas être prêts à entreprendre leur voyage vers Jérusalem au terme préfixé, ils l'ajournèrent jusqu'à la fête de saint Jean-Baptiste, décidant qu'alors ils seraient immuables à Wizeliac.

 

Et post Natale Domini predictus rex Ricardus hahuit colloquium cum Philippo rege Francie ad Vadum Sancti Remigii ubi pacem firmam statuerunt inter se et regna sua.

Et ipsi eam scriptis commendatam sacramento et sigillis suis confirmaverunt in festo Sancti Hilarii; et archiepiscopi et episcopi utriusque regni in verbo veritalis et comites et barones regnorum prestito sacramento juraverunt quod ipsi pacem illam fideliter tenerent et servarent illibatam.

Erat autem hec forma pacis « Quod uterque illorum honorem alterius servaret et fidem ei portaret de vita et membris et terreno honore suo.

Et quod neuter illorum alteri deficeret in negotiis suis; sed rex Francie ita juvarft regem Anglie ad terram suam defendendam ac si ille vellet civitatem suam Parisius defendere si esset obsessa, et rex Anglie juvaret regi Francie ac si vellet ipse civitatem suam Rotomagi defendere si obsessa esset. »

Comites autem et barones utriusque regni juraverunt quod a fidelitate regum non discederent nec guerram moverent ullam in terris illorum quamdiu ipsi fuerint in peregrinatione sua.

 Archiepiscopi vero et episcopi firmiter promiserunt in verbo veritatis quod in transgressores hujus pacis et conventionis sententiam excommunicationis darent.

Preterea predicti reges statuerunt quod, si alter eorum decessisset in illa peregrinatione, alter qui supervixerit pecunias defuncti haberet et homines ad servitium Dei faciendum.

Et quia ad prefixum terminum parati esse non poterant iter suum Jerosolimitanum arripère, distulerunt illud ad festum Sancti Johannis Baptiste, statuentes quod tunc immutabiliter essent apud Wizeliacum .

 

 

==> CHRONOLOGIE ABREGEE D'HENRI II PLANTAGENET

==> Juillet 1190 Philippe-Auguste et Richard-Coeur-de-Lion allant à la Croisade, quittent l'abbaye de Veselay pour se rendre à Lyon.

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