21 Juillet 1191 IIIe Croisade - Charte de Richard Cœur de Lion - Foulques de Beauvau périt au siège de Saint Jean d’Acre
Maison illustre, originaire d’Anjou, comme depuis Geoffroi de Beauvau, qui vivait en 1060.
Foulques III de Beauvau suivit Richard Cœur-de-Lion, son seigneur, à la Terre sainte, et y prêta sa garantie à plusieurs chevaliers angevins, ses compatriotes, pour un emprunt de 2 00 marcs d'argent, fait à des marchands de Pise.
II résulte de ce titre que Foulques de Beauvau avait suivi Richard- Cœur-de-Lion en Palestine, garanti un emprunt de 200 livres, qu’il mourut avant de livrer ses lettres-patentes, et que le roi d’Angleterre se porta caution à la place de celui qu’il appelait son ami.
— Titre en vertu duquel le nom et les armes de Foulques figurent au musée de Versailles.
Foulques de Beauvau portait l'écu en bannière, d'argent à quatre lions de gueules, cantonnés, armés, couronnés et lampassés d'or. (Histoire généalogique de la maison de Beauvau, Premières lignées. (an Mil)
Mais, avant de pouvoir leur en délivrer ses lettres patentes, il mourut, et, par un noble exemple de fraternité chevaleresque, Richard Cœur-de-Lion, comme l'atteste l'acte suivant, se porta caution à la place de celui qu'il appelait son ami.
«Nous Richard, par la grâce de Dieu, roi d'Angleterre , duc de Normandie et d'Aquitaine, comte d'Anjou, faisons savoir à tous ceux qui les présentes lettres verront, qu'une convention a été faite entre Andriolo Conte, Jacopo Jota, Ugheto di Boso , citoyens de Pise, et les seigneurs Jean de Champchevrier, Barthélemy des Monts, Thihauld des Escotais, Rotrou de Montaigu. Harduin de la Porte, Hervé de Broc, et Bouchard. dit le Maire, pour un prêt de 200 marcs d'argent à faire auxdits seigneurs par lesdits citoyens, sous la garantie de notre très-cher Foulques de Beauvau, d'heureuse mémoire, de son vivant notre vassal et ami, et que ladite garantie n'ayant été donnée que sous forme d'obligation per Fidem, et non encore consignée dans des dettes patentes, nous substituons, par les présentes. notre caution à celle dudit seigneur Foulques, de telle sorte que, si les débiteurs ci-dessus garantis manquaient au payement desdits 200 marcs, dans les termes fixés par leurs lettres particulières, nous soyons tenus de faire rembourser ladite somme auxdits citoyens, dans la quinzaine après en avoir reçu réquisition.
Témoin moi-même, à Acre, le XXe jour de juillet »
Ricardus, Dei gratia, rex Angliae, dux Normandiae, Aquitaniae, cornes Andegavensis, notum facimus universis presentes litteras inspecturis, quod cum convincio fuerit habita inter Andriolum Comte, Jacobum Jota, Ughetum de Boso, Pisanos cives, et dominos Joanriem de Gampo Caprario, Bartholomeum de Montibus, Theobaldum de Escoteziis, Rotrodum de Monte Acuto, Harduinum de Porta, Herveum de Broc, et Buchardum dictum Majorent, pro mutuo ducentarum marcharum argenti, dictis dominis per prefatos cives faciendo, sub garandia Karissimi bone mémorise, condam familiaris nostri, Fulconis de Bello Valle, per fidem data, nundum vero in patentibus litteris redacta, non per presentes litteras substituimus garandiam nostram predicte garandie dicti domini Fulconis, tali modo quod si prefati debitores garantisati dictas ducentas marchas non solverint terminis per eorum litteras prefixis; nos eamdem summam dictis civibus reddi facere teneremur infra quendenam, postquam essémus de hoc requisiti,
Teste me ipso. Apud Acon XXI die julii.
FOULQUES de Beauvau, IIIe du nom, chevalier, seigneur dudit lieu et de Jarzé, avait épousé Claudine de Landry, laquelle vivait veuve en 1200, suivant un acte du jour de la Nativité-Notre-Dame de cette année, par lequel elle fait don, en présence et du consentement de Robert de Beauvau, son fils, aux religieux de la Pénitence de J.-C. habitués à Angers, d'une maison sise en cette ville, pro venante de sa dot, à la charge de prier Dieu pour le repos de son âme et de celle du feu sieur son mari.
La traduction de cette charte dont l'original appartient au prince de Beauvau, a été imprimée dans les Galeries historiques du palais de Versailles, t. VI, 2e partie (Paris, 1844), et dans l'Armorial de Gavard relatif aux salles des croisades du musée de Versailles.
A la mort de Richard, lorsque Jean-Sans-Terre, ce frère indigne du héros de Ptolémaïs et d'Ascalon, fut honteusement chassé de l'héritage de ses aïeux, les sires de Beauvau vouèrent une inviolable fidélité à la maison de France.
Les OEuvres du roi Réné publiées en 1849, par M. le comte de Quatrebarbes, contiennent aussi le texte latin de ce document, accompagné d'une traduction, t. II, p. 45.
— Quatre maisons ont dû à cette charte l'inscription de leur nom dans les salles des croisades : celles de Beauvau, de Broc, des Escotais et de la Porte. Les deux dernières sont éteintes. Le nom de Champchevrier mentionné dans la même charte et qui ne se continue plus en ligne masculine, a été inscrit en vertu d'un autre titre qui constate la présence de Pierre de Champchevrier à la 1re croisade.
Chevalerie de Saint-Jean de Jérusalem. — François- Joseph de Beauvau du Rivau, reçu chevalier de Malte, le 26 janvier 1650 : d’argent à quatre lions cantonnés de gueules, armés et lampassés d’azur, brisé en cœur d’un bâton escotté de même péri en pale. (Vertot, Liste des cheval. du prieuré d’Aquit., p. 168.) — Louis de Beauveau du Rivau, reçu le 23 août 1651 ; mêmes armes. (Id., ibid., p. 169.) — Claude-Eugène de Beauvau, reçu le 8 mai 1716 ; d’argent cantonné de quatre lionceaux de gueules. (Ibid., p. 179.)
Histoire généalogique de la maison de Beauvau, Premières lignées. (an Mil) <==
La troisième croisade (1189-1192) - la croisade des rois Philippe-Auguste et Richard Coeur de Lion <==
On l'appela la croisade des rois, les plus illustres souverains occidentaux rencontrèrent Saladin le plus important personnage du monde musulman très respecté des chrétiens. La troisième croisade (1189-1192) - la croisade des rois Troisième croisade commencée en l'an 1188 : Ruine de l'ordre des Templiers et de celui des Hospitaliers.-Les femmes de plusieurs croisés vont peupler les sérails (selon l'assertion de Guillaume de Tyr).