Henri-François des Herbiers, marquis de l'Estenduère en rade de l’Ile d’Aix - Combat naval bataille cap Finistère octobre 1747
En 1747, les Colonies de l'Amérique manquaient absolument de vivres ; plus de deux cents bâtiments chargés à l'isle d'Aix, étaient destinés pour y porter des provisions; mais on n'osait, sans une forte escorte, les exposer à la merci des Escadres Anglaises qui croisaient dans ces parages, et au milieu desquelles il fallait passer.
Comme cette entreprise était des plus périlleuses, le Roi Louis XV qui connaissait l'habileté, la prudence et la valeur de M. de l'Etenduère, ne crut pas pouvoir la confier à un Officier plus capable de la conduire heureusement ; en conséquence il fit armer à Brest une Escadre de huit vaisseaux et une frégate pour escorter ce convoi.
Le combat que M. de l'Etanduère fut obligé de soutenir dans cette campagne, étant un des plus fameux qui se soit donné sur la mer, il est important à la mémoire de ce Général et à la gloire de ses Officiers, de n'en laisser ignorer aucun détail ; c'est pourquoi nous allons en rendre un compte exact, d'après celui envoyé à M. le Comte de Maurepas, alors Ministre de la Marine.
Le 17 Octobre 1747 le Marquis de l'Etanduère appareilla de la rade de l'Isle d'Aix ;
Le calme l'ayant obligé de mouiller à celle de la Rochelle, il ne sortit des Pertuis que le lendemain avec toute sa Flotte, composée de deux cents cinquante-deux voiles marchandes.
Il forma deux lignes : l'une, composée des huit vaisseaux de guerre, à la tête desquels était le Tonnant qu’il montait.
L'autre ligne était formée par le Vaisseau le Constant et sept autres Marchands des meilleurs.
L'espace de ces deux lignes était rempli par les deux cents quarante-quatre vaisseaux restants de la Flotte. Ils ne devaient jamais passer en avant ni rester en arrière ; ce qui était cause que chaque ligne ne pouvait avoir moins de deux à trois lieues de long.
Celle des vaisseaux de guerre devait toujours couvrir la Flotte, et se ferrer à la longueur de deux ou trois câbles les uns des autres.
Afin d'éviter la rencontre des Anglais, que M. de l'Etanduère savait être en croisière à trente ou quarante lieues des Caps de Finistère et d'Ortegal, ce Chef d'Escadre dirigea sa route pour passer au nord de Rochebonne, le vent lui était favorable et son projet aurait infailliblement réussi, s'il n'avait été aperçu le 21 par deux vaisseaux ennemis qui étaient à la découverte.
Le 25 au matin on aperçut dix-neuf vaisseaux, que l'on prit d'abord pour des traîneurs de la Flotte qui n'avoient pas mis de voiles pendant la nuit, ou à qui des gens mal-intentionnés auraient fait passer quelques faux ordres de mettre en panne, ainsi que cela était déjà arrivé plusieurs fois ; M. de l'Etanduère resta en panne pour les attendre, mais il reconnut bientôt à la grosseur et à la manoeuvre de ces vaisseaux, & peu de temps après à leur pavillon, qu'ils étaient ennemis.
Il fit aussitôt signal à la Flotte de passer sous le vent, de forcer de voiles, et à l'Escadre de se mettre en ordre de bataille, & de se préparer au combat.
La Flotte prit chasse en courant vers le Ouest-Nord-Ouest, et le Général prit la route du Sud-Ouest, afin que les ennemis s'attachant à l'Escadre, les Vaisseaux Marchands eussent le temps de se sauver.
La grande longueur que la ligne des vaisseaux de guerre était obligée d'occuper pour contenir la Flotte dans l'ordre de la marche, et la nécessité où les navires se trouvaient de traverser ladite ligne pour passer sous le vent, empêchaient que l'Escadre ne pût bien se ferrer pour former l'ordre de bataille, et cette difficulté donnait le temps aux ennemis de s'approcher ; M. de l' Etanduère, resté toujours en panne, fit signal aux vaisseaux de l'arrière de ferrer la file, et à ceux de l'avant de faire moins de voiles, afin que la ligne étant plus ramassée, le feu fût plus vif et mieux soutenu.
Les ennemis se partagèrent en deux pour attaquer l'Escadre française des deux côtés. Le plus grand nombre arriva par tribord, qui était sous le vent, et se trouva vers midi à la petite portée du canon des vaisseaux de l'arrière ; M. de l'Etanduère fit alors le signal du combat.
Ces mêmes vaisseaux venant à toutes voiles, eurent bientôt gagné jusques par son travers, et combattirent avec lui ; ceux qui avoient pris par le côté de babord, qui était celui du vent, prolongèrent pareillement toute la ligne, et mirent le Général entre deux feux : il se battit des deux bords pendant plus d'une heure et demie, faisant un feu des plus chauds et des plus étonnants.
Cependant les quatre vaisseaux de l'arrière qui se battaient également étaient attaqués par un nombre bien supérieur ; M. de l'Etanduère restait presque toujours en panne, afin qu'ils se rapprochassent de lui, pour les secourir selon le signal qu'il leur avait fait ; mais après trois heures de combat il vit le Neptune démâté de tous ses mâts ; environ une heure et demie après, les trois autres furent tellement hachés et désemparés, qu'il ne leur fut plus possible d'obéir à son signal, et qu'ils furent obligés de se rendre, après avoir fait la plus vigoureuse défense.
Pendant ce temps les vaisseaux ennemis, qui forçaient de voiles pour gagner la tête, combattaient contre M. de l'Etanduère.
L'Amiral Hawk, commandant l'Escadre anglaise, qui montait l'un de ces vaisseaux, passa fous le vent, suivi d'un autre plus fort que lui ; aucun ne resta par le travers du Tonnant. Quelques-uns de ceux qui avoient dépassé revinrent pour combattre contre ce vaisseau ; de forte que M. de l'Etanduère se battit successivement contre treize ou quatorze vaisseaux ; et à deux reprises différentes il eut affaire jusqu'à cinq à la fois. La force du Tonnant et la valeur intrépide des Officiers, dont l'exemple animait l'équipage, résistaient à tout ; mais les mâts, les voiles, et les manoeuvres furent mis dans un délabrement si extraordinaire, que le peu d'exemple d'un semblable combat nous engage à retracer ici l'état dans lequel fut alors le vaisseau.
Le mât de perroquet de fougue, avec ses deux vergues, ainsi que le grand mât de hunier, étaient à bas, la vergue du petit hunier tombée fur le ton ; et le mât percé de trois coups, était sans aubans, sans galaubans, prêt à tomber ; tous les corps de mâts percés de cinq à six coups de canons ; chaque mât était tel, que de vingt aubans au grand, il y en avait dix-sept coupés, le grand étai l'était en quatre ou cinq endroits ; de dix-huit aubans au mât de misaine, dix-sept étaient coupés, ainsi que l'étai ; le mât d'artimon ne tenait qu'à deux ou trois aubans ; la vergue d'artimon, la grande vergue et celle de civadiere percées de plusieurs coups ; celle de misaine était la seule en état, mais le mât ne tenait à rien ; les voiles étaient toutes coupées ; elles ressemblaient à des morceaux de toile déchirés partout et suspendus aux vergues ; cinq canons démontés, dont deux hors de service ; dans la seconde batterie plusieurs coups de canon à l'eau ; le grand mât de hune était, avec fa garniture, pendant fur le côté de tribord et masquait une grand partie de cette seconde batterie ; à chaque instant les mâts étaient prêts à tomber fur les têtes.
Dans cette affreuse situation, les ennemis qui combattaient M. de l'Etanduère, voyaient avec plaisir qu'il ne lui était plus possible de leur échapper, quoiqu'il ne cassât de les chauffer vivement, et se préparaient à la joie que dévoient leur causer une prise aussi glorieuse ; mais M. le Comte de Vaudreuil, qui commandait l' Intrépide, et qui était à une demi-lieue de l'avant de M. de l'Etanduère, avec le Terrible et le Trident, s'étant aperçu de l'état et du danger où était le Tonnant, malgré le nombre des ennemis qu'il avait à combattre, ce brave Officier revira de bord et vint à pleines voiles partager le péril.
La belle manoeuvre qu'il fit en venant au travers de tant de vaisseaux, se rallier avec M. de l'Etanduère, sauva ce dernier, son renfort déconcerta tellement les Anglais, qu'ils s'éloignèrent un peu et lui donnèrent un instant de repos.
M. le Comte Duguay, commandant le Terrible, et M. d'Amblimont, le Trident, firent tout ce qu'ils purent pour imiter la manoeuvre hardie de M. le Comte de Vaudreuil ; mais ils eurent à combattre contre tant d'ennemis et ils étaient fi désemparés, que malgré leur intrépidité et leur courage, ils furent forcés d'amener.
M. de l'Etanduère voyant cinq des vaisseaux de son Escadre rendus, le sixième qui ne pouvait éviter d'être pris, et que d'ailleurs il ne lui était plus possible d'empêcher les corps de mats de tomber en tenant le côté en travers, prit le parti d'arriver vent arrière dans la ligne des ennemis, suivi par l'Intrépide, qui allait le moins vite qu'il pouvait pour rester de l'arrière, mais qui le dépassait malgré lui avec ses deux huniers sur le ton, à cause du mauvais état des seules voiles basses qui restaient au Tonnant.
Par cette manoeuvre, M. de l'Etanduère laissait à babord trois ou quatre des derniers vaisseaux qu'il avait combattus, qui, arrivant comme lui, auraient pu lui couper le chemin en continuant le combat ; l'Amiral Hawk était du nombre.
Quatre vaisseaux frais (qui ne faisaient point partie des dix- neuf dont on a parlé) formaient la queue de cette ligne, et pouvaient aussi en arrivant combattre le Tonnant par tribord ; mais les premiers ne firent aucune manoeuvre pour suivre ce vaisseau, et le plus avancé de ceux des ennemis mit son second hunier for le mât pour le laisser passer. Il y a lieu de croire que la vivacité du feu du Tonnant, l'intrépidité de M. de l'Etanduère, et en même temps la fière manoeuvre de M. le Comte de Vaudreuil, en avoient tellement imposé aux ennemis, que leur surprise d'un courage aussi extraordinaire, les empêcha de s'opposer au passage de ces deux Officiers.
Lorsque M. de l'Etanduère rt M. le Comte de Vaudreuil eurent coupé la ligne des ennemis, il y eut trois ou quatre de leurs derniers vaisseaux qui crurent que l'honneur les obligeait à venir leur livrer un nouveau combat. A huit heures du soir il en vint un jusques par le travers et les deux autres par l'arrière ; ils tirèrent plusieurs bordées de canons, mais le feu violent que firent les deux Vaisseaux François les força de se retirer avec la honte de n'avoir pu vaincre les courageux Officiers qui les commandaient.
Pendant toute la nuit, M. de l'Etanduère alla vent arrière pour empêcher ses mâts de tomber. Il fit très-peu de chemin, n'ayant que les deux voiles basses de l'artimon et le petit hunier abattu sur le ton, toutes les autres étant hors d'état de servir ; ce qui le força de se faire remorquer par l'Intrépide, pour se rendre à Brest, où ces vaisseaux arrivèrent le 9 Novembre.
Les Officiers et Gardes du Pavillon du Tonnant se sont singulièrement distingués dans ce combat, pendant lequel ils ont donné des preuves de la plus grande valeur.
M. Bart, premier Lieutenant, avait si bien dirigé les dispositions, que tout fut exécuté dans un ordre parfait et sans aucun accident. Le feu de la première batterie qu'il commandait, était étonnant quand on se battait des deux bords. Cet Officier soutint dignement le nom et la gloire immortelle de son grand-père.
M. Fouquet, qui commandait la batterie d'en-haut, s'acquit aussi beaucoup de gloire par la manière dont il fit servir son artillerie.
M. Levassor de la Touche (1), Major de M. de l'Etanduère, toujours aux côtés de cet Officier, dont le courage l'animait, faisait faire les signaux, l'avertissait de tout, et portait ses ordres avec une activité et une fermeté dignes des plus grands éloges. Il fut blessé à la tête.
M. de la Roche de Saint-André, Garde du Pavillon, et qui servait de Garçon-Major, a rempli cette fonction avec tant de prudence et de valeur, qu'il mérita la plus grande considération.
De si bons exemples ne pouvaient manquer d'inspirer de la confiance et de la fermeté à l'équipage, qui fit en effet des prodiges.
Pendant tout le temps que dura ce fameux combat, dans lequel on tira dix-huit cents quarante-deux coups de canons et près de dix mille coups de fusils, il y eut vingt-trois hommes tués sur le Tonnant, au nombre desquels fut M. de Barras, Garde du Pavillon, et plus de quatre-vingt blessés, dont plusieurs dangereusement. M. de l'Etanduère reçut un éclat de poulie fur le bras droit, et une autre blessure à la jambe. M. Duchaffaut (2) son Capitaine en second, en reçut une au visage ; MM. Dekmadec, de Viollis, de Raimnondis et Duvergier, Gardes de Pavillon, le Chevalier Daubure, Lieutenant de Vaisseau, et M. de Valmenier, Chef de Brigade de la Compagnie de Rochefort furent aussi du nombre des blessés.
Tous les autres Officiers de l'Escadre se distinguèrent par un courage extraordinaire à défendre les vaisseaux qu'ils commandaient, et dont la prise n'a pu être attribuée qu'à la grande supériorité des forces ennemies.
Un de ceux qui, dans cette occasion, soutinrent avec plus de fermeté l'honneur du Pavillon Français, fut M. de Kerlerec, alors Capitaine de Vaisseau et depuis Gouverneur de la Louisiane.
Cet Officier était premier Lieutenant fur l'un des vaisseaux de l'arrière-garde, nommé le Neptune, commandé par M. de Fromentières, qui avait pour second M. de Longueval d'Haraucourt ; cet Officier fut tué d'un coup de mousquet dès le premier feu, et peu de temps après M. de Fromentières eut la cuisse emportée.
Ce brave Capitaine ayant été mis hors de combat, on était fur le point d'amener, lorsque M. de Kerlerec s'empara du commandement, encouragea son équipage et continua la défense du Neptune avec la plus grande vigueur contre les trois vaisseaux ennemis.
Dans l'intervalle le feu prit à la poupe de ce vaisseau, il parvint à l'éteindre, et recommença le combat avec une nouvelle ardeur, malgré l'épuisement de les forces, et ayant déjà perdu plus de trois cents hommes ; mais enfin après sept heures de combat, le Neptune fut démâté de tous ses mâts, et rasé comme un ponton, sept pieds d'eau étaient dans la cale ; M. de Kerlerec, blessé dangereusement a la jambe, voyant le reste de l'équipage près de périr se détermina à se rendre.
M. de Fromentières ne survécut pas longtemps à la gloire qu'il s'était acquise dans le combat; il mourut le lendemain.
Les Anglais lui rendirent tous les honneurs dus à la vraie valeur.
M. Dessonville qui commandait la Frégate le Castor, et qui avait été détaché pour convoyer la Flotte, ne devait l'escorter que jusqu'à une certaine hauteur ; il la quitta le 26 Octobre pour regagner les ports de France.
Le 30, ayant aperçu une Frégate Anglaise de trente canons, il l'attaqua.
Le combat fut des plus opiniâtres pendant trois heures et demie qu'il dura ; mais l'Anglais ayant reçu cinq coups de canons à l'eau, son mât d'artimon étant coupé et son vaisseau totalement désemparé, n'eut d'autre ressource que la fuite. M. Dessonville, quoique fort maltraité, força de voiles pour le joindre ; mais instruit que deux vaisseaux ennemis le poursuivaient lui-même, il changea de dessein, fit fausse route à la faveur de la nuit, et eut le bonheur de leur échapper ; il n'eut pas cet avantage le ; novembre suivant, car un Vaisseau Anglais de cinquante-quatre canons s'étant mis à sa poursuite, il ne put l'éviter, quoiqu'il battit en retraite depuis huit heures du matin jusqu'à trois heures du soir.
L'Anglais l'ayant joint à la portée du pistolet, le chauffa si fort, que son équipage qui avait cruellement souffert dans le combat du 30 Octobre, ne put lui riposter avec autant de vivacité, et M. Dessonville fut forcé de se rendre.
Si les Anglais se font rendus maîtres de cette Frégate et des six Vaisseaux de guerre, ce ne fut pas sans avoir eux-mêmes beaucoup souffert. Ils avouèrent en effet que la majeure partie de leurs Vaisseaux avaient été considérablement endommagés, et que plusieurs ne pouvaient absolument plus servir.
Les avantages que les ennemis remportèrent alors semblaient leur assurer une longue fuite de succès ; mais ils furent bientôt détrompés par la vigilance, le courage et l'intrépidité de M. Mahé de la Bourdonnais, qui put les vaincre en attaquant leur Colonie de Madras, et venger, par ses triomphes, l'honneur du Pavillon Français.
Les Anglais désirant venger la prise de Madras, tentèrent de s'emparer de Pondichéry, capitale des Colonies françaises dans l'Inde.
L'Amiral Boscaven vint avec une Flotte de vingt et une voiles, l'assiéger tant par mer que par terre, à la tête de quatre mille Soldats Anglais et Hollandais et autant d'Indiens, renforcés de la plupart de ses Matelots ; mais M. Dupleix, Gouverneur de Pondichéry, secondé par M. de Buffy, se défendit avec tant de prudence et de courage, qu'il vint à bout de repousser entièrement les Anglais après leur avoir fait essuyer beaucoup de pertes.
Reconnu pour son courage et sa ténacité, à son retour en France, le marquis de l'Estenduère est nommé commandant de la marine au département de Rochefort. Il reçoit le cordon rouge de Commandeur de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis.
PERTES DE L'ESCADRE DE L'ÉTENDUÈRE AU COMBAT DU 25 OCTOBRE 1747 (3).
Le « Tonnant » de 84 canons
Monté par M. DE L' ÉTENDUÈRE. — 29 hommes tués, 80 blessés dont un tiers mutilés.
Officiers : CACQUERAY DE VALMEINER, bras fracassé ; DE KERMADEC, garde de la marine, bras droit cassé ; DE VIALIS, garde de la marine, les deux poignets fracassés ; DU VERGER DE KERGOLAY, garde de la marine, le bras traversé par une balle ; DE RAIMONDIS, garde de la marine, trois doigts emportés.
Le « Terrible » de 74 canons
Monté par le capitaine de vaisseau DUGUAY. — 150 hommes tués ou blessés.
Tué : DE CHASTELUS, garde de la marine.
Brûlé à la figure et aux mains : DE BOISCHATEAU, lieutenant de vaisseau.
Le « Monarque » de 74 canons
Commandé par M. DE LA BEDOYÈRE (tué). — 133 hommes tués, 100 blessés tous grièvement.
Tué : DE MONTCALM, enseigne de vaisseau.
Blessé dans l'aine : DE KERJEAN, lieutenant de vaisseau, second ; un autre officier blessé aux deux jambes.
Le « Neptune » de 74 canons
Commandé par M. DE FROMENTIÈRE (mort de ses blessures).
100 tués, 180 blessés.
Tués : D'HARAUCOURT, lieutenant de vaisseau, second; GÉRARD D'OISSEAU, DE BLOIS, l'ainé, lieutenants de vaisseau ; DE LA MAURINIKRE, lieutenant de vaisseau, aide-major ; DE KERVASEGAN DES SALLES, lieutenant de vaisseau, capitaine des gardes; DE NOLIVOS, chevalier D'ARGENTRÉ, chevalier DE CONFLANS, DE COURSELAS, DE LA RAYE, DE PORTEBISE, gardes du pavillon.
Blessés : DE KERLEREC, DE LORGERIL, lieutenants de vaisseau.
Le « Fougueux » de 64 canons
66 hommes tués, 85 blessés dont 35 amputés.
Tué : FRO\IOXT DE VILLENEUVE, enseigne de vaisseau.
Le « Castor » de 28 canons
Frégate: MM. DE BUTET et chevalier DE BRONS, officiers (tués).
74 hommes tués, 20 blessés.
Un livre d'or de la marine française : commandants d'escadres, de divisions et de bâtiments de guerre, morts à l'ennemi de 1217 à 1900 / par Maurice Delpeuch,...
1747 Naufrage du navire marchand à deux ponts « La Placellière »- Les canons du fort Saint Nicolas aux Sables d'Olonne <==.... .... ==> Activité du port de Rochefort au début de la Guerre de 7 ans (1756 à 1763)
De Grimoüard, Nicolas-Henri-René, l'un des plus glorieux marins du XVIIIe siècle, naquit le 25 janvier 1743, à Fontenay-le-Comte <==.... ....==> Projet 1753 - Fortifications Vauban du système défensif des cotes de l’Atlantique au cours de la guerre de la Ligue d’Augsbourg.
(1) Louis-René-Madeleine Levassor de La Touche, comte de Tréville dit Latouche-Tréville. Cet Officier est actuellement Lieutenant-Général des Armées navales, Commandeur de l'Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis, et Commandant de la Marine à Rochefort,
(2) Lieutenant-Général et Grand-Croix de l'Ordre Royal et Militaire de S. Louis,
(3), (Archives du ministère de la marine. — Campagnes B4 61.) — Les mêmes archives (C1 155) portent comme tué en 1746, l'enseigne Saint-Saen, et en 1748 l'enseigne d'Aymard Puymichel, tué le 11 février sur le Magnanime.