Richard Cœur de Lion (Richard Ier d'Angleterre, né en 1157), alors duc d'Aquitaine depuis 1168 et comte de Poitiers depuis 1172, participa activement à la Grande Révolte de 1173-1174 contre son père, Henri II Plantagenêt.

Ses actions militaires étaient limitées en raison de son jeune âge, mais il fut impliqué dans plusieurs opérations en Normandie et en Aquitaine.

Âgé de 16 ans au début de cette période, ses déplacements étaient principalement concentrés en Normandie (juin-juillet 1173) et en Aquitaine/Poitou (fin 1173-septembre 1174), avec des mouvements en guérilla et des sièges locaux.

 Après la réconciliation au traité de Montlouis (23 septembre 1174), il fut chargé de pacifier l'Aquitaine révoltée au nom de son père, ce qui impliqua une série de campagnes en 1175.

L'itinéraire ci-dessous est reconstitué chronologiquement à partir de chroniques contemporaines (comme celles de Roger de Howden et Ralph de Diceto) et d'analyses historiques.

Les dates sont approximatives, car les sources médiévales ne sont pas toujours précises. Les déplacements étaient souvent rapides, par cheval ou à pied, couvrant des dizaines de kilomètres par jour en terrain connu.

Fin des opérations majeures ; Richard s'installe à Poitiers pour administrer l'Aquitaine pacifiée.

Voici une liste des sièges où il joua un rôle actif (en tant que assiégeant), basée sur des sources historiques. Notez que les détails varient légèrement selon les chroniqueurs, et certains "sièges" étaient des assauts rapides plutôt que des blocus prolongés.

• Siège d'Aumale (juillet 1173)

Richard participa à l'invasion de la Normandie orientale aux côtés des alliés rebelles (dont le comte Philippe de Flandre). Le château d'Aumale fut capturé rapidement par les forces rebelles. Son rôle : participant à l'assaut comme membre de l'armée rebelle.

• Siège de Driencourt (Neufchâtel-en-Bray, juillet 1173)

Dans la continuité de l'invasion normande, Richard fut impliqué dans le siège de Driencourt, qui fut capturé par les rebelles malgré la mort du comte Mathieu de Boulogne (tué par un carreau d'arbalète). Son rôle : participant à l'opération militaire rebelle

• Tentative de siège de La Rochelle (printemps 1174)

Après la capture de sa mère Éléonore d'Aquitaine, Richard prit le commandement de la révolte en Aquitaine. Il marcha sur La Rochelle (fidèle à Henri II) pour la prendre, mais les habitants refusèrent de se rendre, et il se retira sans assaut prolongé. Son rôle : chef des forces rebelles, tentative avortée.

• Prise de Saintes (mai 1174)

Richard s'empara de la ville de Saintes, qu'il transforma en base d'opérations. Les détails sur un éventuel siège sont limités, mais il s'agissait d'une prise rapide contre les partisans de son père.

Peu après (juin 1174), Henri II reprit la ville par surprise, forçant Richard à fuir vers Taillebourg. Son rôle : chef rebelle, assiégeant initial.

• Siège de Castillon-sur-Agen (janvier-mars 1175)

Après sa soumission à Henri II, Richard fut envoyé pacifier l'Aquitaine. Il mena un siège de deux mois contre le château de Castillon-sur-Agen (considéré comme imprenable), utilisant des machines de guerre pour forcer la reddition. Cette action contribua à sa réputation de "Cœur de Lion". Son rôle : commandant des forces royales.

Ces événements marquent les débuts militaires de Richard, principalement dans le contexte familial de la révolte.

Notes : Contexte global : La révolte (1173-1174) fut un conflit familial et féodal impliquant la France (Louis VII) et l'Écosse (Guillaume Ier). Richard, jeune et inexpérimenté, opéra surtout en Aquitaine (son duché), avec des incursions en Normandie.

En 1175, ses campagnes visaient à raser les nids rebelles, couvrant ~1 000 km au total.

Limites des sources : Les chroniques (ex. Gesta Regis Henrici Secundi) se concentrent sur les batailles plutôt que sur les trajets quotidiens. Pas de carte précise, mais les routes suivaient les voies romaines et fluviales (Loire, Charente).

Héritage : Cet itinéraire préfigure ses campagnes plus célèbres (Croisade, 1190-1192). Une "Route Richard Cœur de Lion" touristique existe aujourd'hui en Nouvelle-Aquitaine (Haute-Vienne, ~200 km, 23 sites), mais elle se focalise sur ses actions de 1199 (mort à Châlus), pas 1173-1175.