Église Notre-Dame et Saint-Junien de Lusignan (Historique et datation)
La mention la plus ancienne de l’église date de 1025 (cartulaire de Nouaillé) et nous apprend que Hugues IV, seigneur de Lusignan, décide de construire face à son château une église qu’il confie aux moines de l’abbaye de Nouaillé.
6 mars 1025 (1) Notice d'Un échangé entre Hugues, dé Lusignan et les chanoines de S-Hilaire de Poitiers pour la construction par Hugues d'une église en face du château de Lusignan.
Anno ab Incarnatione Dominica millesimo vigesimo quarto, indictione siquidem septima, sub die videlicet pridie nonarum marciarum, édita est haec noticia : qualiter inter se commutacionem fecerunt, scilicet quidam vir clarissimus, Hugo (2) nomine dictus, et canonici beati Hylarii, una per consensum ac voluntatem Willelmi ducis Aquitanorum (3), necne Isemberti pontificis Pictavorum (4), cunctorumque procerum ac primorum Pictavensium, hoc est de alodo sancti Hylarii situni in prospectu castri, quod vocatur vulgo Liziniacus, ad edificandam et construendam ecclesiam in honore aime.
Dans l'année du dimanche de l'Incarnation mil vingt-quatre, en effet le septième acte d'accusation, sous le jour, c'est-à-dire la veille du 9 mars, cet avis a été publié: comment ils ont fait un échange entre eux, à savoir, un certain homme de grande renommée, dit Hugues (2) et les chanoines bienheureux Hilaire, réunis par accord et volonté de Guillaume, duc des Aquitaines (3), ou d'Isembert, pontife de Poitiers, (4) et des nobles et chefs des Pictes, il s'agit de l'emplacement de Saint-Hylarius devant le château, que l'on appelle communément Lusignan, pour édifier et construire une église en l'honneur d'Aime.
Dei genitricis Marie, et aliorum sanctorum, pro redempcione videlicet suorum peccaminum, et Christi misericordia adipiscenda in resurrectione mortuorum.
Dédit itaque supradictus vir Hugo de proprio alodo in commutacione kanonicis membrati beatissimi Hylarii quinque opéra de terra arabile in proximo supradicti castelli et in villa vocitata Lemnia ;
Marie, la mère de Dieu, et d'autres saints, pour le rachat de leurs péchés, et la miséricorde du Christ à obtenir dans la résurrection des morts.
Et ainsi l'homme susmentionné Hugues, en échange de sa filiation, donna au membre canonique du bienheureux Hilaire cinq travaux de terres arables dans le voisinage dudit château et dans le village appelé Lemnia
habet autem laterationes ex tribus partibus terram de ipso alodo, et de quarta parte terram sancti Hylarii.
et il a des côtés de trois parties du pays d'Alodo lui-même, et d'un quart du pays de Saint-Hilaire.
Proinde supradicto viro Hugoni dederunt memorati kanonici, per consilium supradicti ducis Willelmi, cujus videlicet ipsa abbatia subiacet dominio, alia quinque opéra de terra vacante in prospectu prefati castelli, que circumcingitur e duabus partibus binis viis publicis, una ducente ad Sanctum Maxentium, alia ad fontem quae vocatur Seca.
En conséquence, les chanoines susdits donnèrent au susdit homme Hugues, sur l'avis du susdit duc Guillaume, à la domination duquel l'abbaye elle-même est soumise, cinq autres travaux de terrain vacant devant le château précité, qui est entouré de deux côtés par deux routes publiques, l'une menant à Saint Maixent, l'autre à la source qui s'appelle Seca.
Tali vero tenore haec commutatio utrisque partibus libentissime facta est, ut ab hodierna die unusquisque de suo faciat quod ei visum fuerit abque ullius tradictione personae.
Hoc vero scriptum statuerunt ut untrinque illud aberetur, quatenus nihil exinde is aut illi demere vel addere prevalererit..
A de telles conditions, cependant, cet échange se fit avec le plus grand plaisir de part et d'autre, de sorte qu'à partir de ce jour chacun ferait de la sienne comme il l'entendrait, et de la reddition de toute personne.
Mais ils décrétèrent que cette écriture devait être enlevée des deux côtés, puisque rien n'en prévalait ni pour lui enlever ni pour y ajouter.
Porro in communi orant et obsecrant per Dominum Ihesum et terribilem ejus adventum, in quo adveniet iudicare seculum per ignem, ut hoc scriptum ab ipsis libenti animo factum nullatenus per succedentia tempora a quolibet violetur mortalium ; sed ut hoc firma stabilitate conservetur in oevum, manibus propriis subterfirmaverunt et cunctorum procerum, Pictavorum manibus ad roborandum tradiderunt.
De plus, en commun, ils prient et supplient par le Seigneur Jésus et sa terrible venue, dans laquelle il viendra juger le monde par le feu, que ce qu'ils ont écrit volontairement ne sera en aucun cas violé par aucun mortel à travers les temps successifs ; mais afin que cette entreprise puisse être fermement conservée dans l'œuf, ils l'ont renforcée de leurs propres mains et l'ont remise aux mains des Pictes, pour être renforcée par les nobles des conglomérats.
Willelmus, dux Aquitanorum. S.:S. Willelmus, filius eius.. Odo, frater ipsius (5). Agnes, comitissa. Willelmus comes Engolismorum. Hilduinus filius eius. Isembertus episcopus Pictavorum. Iselo, archiepiscopus Burdegalensis. Rabo episcopus Engolismorum. Arnaudus praesul Petragororicensis. Jordanus episcopus Lemovicensis. Abbates quoque Pictavorum csenobiorum cum omni caetu canonicorum beati Hylarii (6).
Guillaume, chef des Aquitaines. St. : St. Guillaume, son fils.. Odo, son frère (5). Agnès, comtesse Guillaume, comte d'Angoulême. Hilduinus son fils. Isembertus, évêque de Poitiers. Iselo, archevêque de Bordeaux. Rabo, évêque de l'Angoulême. Arnaud, prince de Petragororic. Jordanus, évêque de Limoges. Aussi les abbés du Poitou des Csenobiums avec tout le corps des chanoines du bienheureux Hylarius (6).
1024-1033 (7). Le Pape Jean XIX, à la demande de Hugues de Lusignan, et d'Isembert, évêque de Poitiers, place sous l'autorité exclusive de l'abbaye de Nouaillé le monastère que Hugues veut fonder à Lusignan, l'affranchit de toute redevance envers l’'église et l’évêque de Poitiers et place sous la protection apostolique les donations qui lui seront faites.
Johannes episcopus, servus servorum Dei, Ugoni (8) spirituali filio in summo Domino perpetuam salutem. Sedis cui Deo auctore presidemus est proprium omnibus digne potentibus impertiri suffragium, atque opem apostolicam oportuno in tempore nullis denegare christicolis.
Jean l'évêque, serviteur des serviteurs de Dieu, à son fils spirituel Ugon (8) salut éternel dans le Seigneur. Il est propre au siège que nous présidons sous l'autorité de Dieu, de donner le suffrage à tous ceux qui sont dignement capables, et de ne refuser à aucun chrétien l'aide apostolique au moment opportun.
Hac enim de causa monasterium (9) quod in honore sancte Marie Virginis et matris Domini, sanctique Iuniani necnon et aliorum sanctorum edificare desideras, nostre sacre auctoritatis pagina confidenter et reverenter fulciri popocisti. Cuius imitabile desiderium cognoscentes, petitionibus tuis condescendimus, monasteriumque idem ab omnium dominatione excepto Nobiliacensis ecclesie sustollimus.
C'est pourquoi vous souhaitez construire le monastère (9) en l'honneur de la sainte Vierge Marie et mère du Seigneur, et de saint Junius, ainsi que d'autres saints. Connaissant son désir imitable, nous condescendons à vos demandes, et relevons le même monastère de la domination de tous sauf l'église de Nouaillé.
In tantum ut nec Pictavensi ecclesie in cuius parrochia est, nec episcopo qui eidem in tempore prefuerit aliquid reddere cogatur, nisi tantum pro nobismettiers ipisis et pro edificatoribus et auxiliatoribus eiusdem ecclesie, duos psalmos per singulas horas fratres ibidem degentes tranquillo animo décantent.
À tel point que ni l'église de Poitiers dans la paroisse de laquelle elle se trouve, ni l'évêque qui la présidait à l'époque, ne sont obligés de payer quoi que ce soit, sauf uniquement pour le bien des ipis et pour les bâtisseurs et aides de la même église , les frères qui y vivent doivent chanter deux psaumes toutes les heures avec un esprit calme.
Quod idem etiam ab Isemberto presule Pictavorum rogati per litteras suas et confulti constituimus.
La même chose que nous avons également décidée par Isembert, préfet des Pictes, à la demande de ses lettres, et avec l'appui de lui.
Res autem mobiles vel immobiles seseque moventes quas eidem pio loco Vel optulisti vel offerre tu debes, vel alii Christiani optulerunt vel offerre debebunt, ne aliquis invadat vel usurpet pari modo decernimus, et ne in suis pertinatiis aliqua potestas absque abbatis Nobiliacensis voluntate placitum facere vel accolas terrarum eius aut mancipia ad se pertinentia constringere presumat, apostolica potestate fulti interdicimus.
Mais les choses mobiles ou immobilières, et se déplaçant elles-mêmes, qui dans le même lieu pieux que vous avez choisi, ou que vous devez offrir, ou que d'autres chrétiens ont offert ou devront offrir, décidons de la même manière que personne n'envahit ni n'usurpe, et qu'aucun pouvoir dans leur persistance sans la volonté de l'abbé de Nouaillé ne fasse un plaidoyer ou des accolades qu'il présume pour lier ses terres ou les vassaux lui appartenant, nous l'interdisons, soutenu par le pouvoir apostolique.
Nam huius auctoritatis nostre sic observatores principis Apostolorum et nostram merebuntur gratiam, ita resistentes eidem excommunicationis nostre et anathematis obligati posthac manebunt usque ad dignam satisfactionem laqueo.
Quod etiam ne aliquibus possit manere incognitum presentibus apicibus facere curavimus.
Car de cette manière, les observateurs de cette autorité qui est la nôtre gagneront également notre faveur, de sorte que ceux qui lui résistent seront liés par notre excommunication et anathème à partir de maintenant jusqu'à ce qu'ils soient satisfaits du piège.
Nous avons essayé de le faire avec les astuces présentes pour que cela ne reste pas inconnu de certains.
1025, Tours, Robert, roi de France, agissant sur la demande, de Guillaume le Grand, comte de Poitou, reconnaît à tous ceux qui le voudront, le droit de faire des donations à l'église: de Notre-Dame de Lusignan et à ceux qui desservent cette église le droit de posséder en alleu ce qui leur dura été donné.
In nomine Sancte et individue Trinitatis. Ego Rotbertus gratia Dei Francorum rex, considerans temporalium rerum consummacionem, bonorum virorum peticioni adquiescens per quam et mundi prosperatur tranquillitas et felici remuneracione eterna succedit félicitas.
Au nom de la Sainte et individuelle Trinité. Moi, Robert, par la grâce de Dieu, roi des Francs, considérant la consommation des choses temporelles, ayant accordé la demande des hommes de bien, par laquelle la tranquillité du monde est prospère, et le bonheur éternel succède à une heureuse récompense.
Noverit ergo solercia cunctorum sancte matris ecclesie fidelium quod quidam nobilis et venerabilis comes noster Pictavensis, Wuillelmus, nostrae serenitatis adierit presenciam, humiliter postulans ut regali munificentia tale nostre auctoritatis edictum daremus, necnon sigilli nostri inpressione signare iuberemus, quatinus omnes quicumque de beneficiis suis pro redempcione peccatorum suorum aliquid conferre ecclesie Sancte Marie sanctique Iuniani ante portam Liziniaci site dévote voluerint, liberam habeant facultatem concedendi, et servitores in eadem ecclesia degentes quae collata sunt vel conferenda sunt iure alodi perpetualiter retinendi.
Qu'il sache donc l'habileté des membres fidèles de l'église de la sainte mère, qu'un certain noble et vénérable comte de Poitou, Guillaume, est venu en présence de notre Sérénité, demandant humblement que nous donnions un tel édit de la générosité royale de notre autorité, ainsi que leur ordonner de le sceller avec l'empreinte de notre sceau, que tous ceux qui recevraient l'un de leurs bienfaits pour la rédemption s'ils souhaitent pieusement contribuer quelque chose de leurs péchés à l'église de St. Marie et saint Junien devant la porte de Lusignan, ils auront le libre pouvoir d'accorder, et les serviteurs vivant dans la même église de retenir à perpétuité ce qui a été apporté ou doit être apporté.
Cuius peticioni eo quod iusta esset benignum prebentes assensum, precipiendo. iubemus ut secundum peticionem iam dicti comitis Wuillelmi, hereditatis iure supradicti servitores Sancte Marie habeant quicquid beneficiorum a liberalitate bonorum virorum fuerit collatum.
À la demande de qui ils ont donné leur assentiment car c'était juste. Nous ordonnons que, selon la pétition dudit comte Guillaume, les serviteurs susmentionnés de Sainte-Marie par droit d'héritage auront tous les avantages qui ont été conférés par la générosité des bons hommes.
Quam quidam clarissimus vir Hugo (10) nomine studuit liberaliter propriis sumptibus fundare et Deo humiliter consecrare, commutata terra a canonicis sancti Hylarii cum assensu episcopi Hysemberti de alodo paterne hereditatis.
Qu'est-ce qu'un certain homme illustre du nom de Hugues (10) s'efforça de fonder libéralement à ses frais, et de consacrer humblement à Dieu, la terre échangée par les chanoines de Saint-Hylarius, avec le consentement de l'évêque Hysembert, de l'héritage de son héritage paternel.
Cuius convencionis corroboracionem a nobis fore promulgatam, ut omnibus esset indutabile, huhic precepto subscripsimus, et sigillo nostro signare precepimus.
Actum Turonis, anno Incarnati Verbi MXXV.
Ego Baldoinus cancellarius relegendo subscripsi.
La confirmation de laquelle convention devait être promulguée par nous, afin qu'elle s'imposât à tous, nous souscrivons à ce précepte, et ordonnons qu'il soit scellé de notre sceau.
Acte de Tours, en l'an du Verbe Incarné 25
J'ai signé Baldoin le renvoi du chancelier.
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1084. Géraud de Torçay donne à l'église de Notre-Dame de Lusignan un four situé dans l'enceinte du château de Lusignan.
Fils de Boson II (v. 1055-1101) vicomte de Châtellerault, seigneur de Château Larcher.
A. Original perdu.
B. CD- Copies du XVIIe siècle, de D. du Cas, Fasciculus, p.. 408 ; de D. Estiennot, Bibl. nat., ms. lat. 12757, p. 630 ; de Gaignières, Cariularium, Bibl. nat., ms. lat. 5450, pp. 111-112.
E. Copie du XVIIIe siècle, de D. Font., t. XXI, p. 49, d'après A.
Alors que le monde se précipite vers l’ouest, avec des maux croissants de tous côtés, il ne fait aucun doute que sa fin est proche. Car la vérité parle ainsi à ses disciples : Lorsque les maux du monde et les perturbations de l'homme auront surgi, sachez sans aucun doute que le dernier jour approche, jour donc le Seigneur a voulu que nous soyons inconnus, afin que chacun, méfiant à l'égard d'un cœur craintif et avec une attente suspendue, puisse toujours y prêter attention ; car ce jour viendra comme un voleur de la nuit, nous en avons assez appris.
En effet, la mort est incertaine, ne plaint personne, ne pardonne personne et emporte les pauvres comme les riches.
C'est pourquoi moi, Géraud de Torçay, craignant ce qui est dit dans le psaume à propos de certains gens : parce qu'ils dormaient et n'ont rien trouvé de leurs richesses, et me rappelant ce que dit ailleurs l'Écriture : Parce que la rédemption de son homme est une gaze, car la rédemption de mes offenses, j'ai donné à Dieu et à la sainte église de Dieu de Sainte Marie de Lusignan, accordant à mon seigneur Hugues (1) avec ses fils, à savoir Hugues Brun et Rorgon et sa femme Aldearde, le four d'Énée qui est au-dessous du château de Lusignan.
Et si quelqu’un rompt ce document et l’annule, il encourra la colère de Dieu Tout-Puissant et sera séparé de la compagnie de tous les saints de Dieu.
Et j'ai fait ce présent entre les mains de l'abbé Bertram, de monseigneur Hugues et des autres hommes dont les noms sont inscrits dans la charte. S. Hugues Brun, S. Rorgon, S. Pierre de Torçay, S. Hervé de Fors, S. Pierre, ses fils. S. Constantin Aucecot.
Cette charte fut faite l'année de l'Incarnation du Seigneur mil quatre-vingt-quatrième, sous le règne du roi Philippe.
Dum ad occasum mundus ruit, crebrescentibus undique malis, finem illius in proximo esse nulli dubium est. Loquitur enim veritas sic ad discipulos suos : Cum mundi mala atque hominùm perturbatiohes excreverint, sciatis sine dubib extremam diem propinquare, quem diem ideo Dominus nobis volùit, esse incognitum, ut unusquisque timido corde et pendula expectatione suspectus, semper ëam attendat ; namque quod illa dies sicut fur ex nocte veniat, satis nobis compertum est.
Mors etenim incerta nulli miserans, nulli indulgens, pauperes simul ac divites pertrahit.
Quapropter ego, Geraudus de Torciaco, timens illud quod in psalmo dicitur de quibusdam : quia dormierunt et nihil de divitiis suis invenerunt, rêcolensque quod alio loco dicit Scriptura : Quia redemptio hominis ejus sunt gazae, pro redemptione delictorum meorum donavi Deo et Ecclesiae sanctae Dei genitricis Mariae de Leziniaco,; concedente domino meo Ugone (1) cum filiis suis, Ugone videlicet Bruno atque Rorgone et conjuge sua Aldearde, furnum ineum qui est infra Liziniacum castrum.
Si quis autem chartam istam infringere voluerit et irritam facere, iram Dei omnipotentis incurrat, et ab omnium Sanctorum Dei separetur consorpio, insuper componat auri libras mille.
Donum autem istud feci in manu Bertramni abbatis et domini mei Ugonis et aliorum virorum quorum nomina subscribuntur in ac charta. S. Ugonis Bruni. S. Rorgonis. S. Pétri de Torciaco. S. Arvei Fortis. S. Pétri, filii ejus. S. Constantini Aucecot.
Facta est autem haec carta anno ab Incarnatione Domini millesimo octogesimo quarto, régnante Philippo rege.
1103-1110 Hugues de Jérusalem (11) en remerciement d'avoir échappé à la mort au cours d'une croisade confirme à l'abbaye de Nouaillé la donation antérieure de plusieurs droits dans l'église qu'il a fait construire près du château de Lusignan.
Ego Hugo Jérusalem habeo factam unam ecclesiam in terra Sanctae Mariae et beati Juniani juxta castro Liziniaco, et hanc ecclesiam trado ad locum Nobiljacen qui est constructus in honore sanctae Mariae et beati Hylarii almique Juniani, pro remedium animae mae vel parentum meorum una per consensum domni Isemberti Pictaviensis, necnon Hugoni et fratri suo Rorgoni et ceteris senioribus de ipso castro, tali tenore ut medietatem habeant de ob….. (12) loci illius, et alia medietas sit dominica ad locum et illam medietatem non sit ullus homo qui eam donet, et mea pars faciat partum...... salvam, et presbiter faciat fidelitatem abbati et monachis, et si presbiter in domnu steterit abbati et monachis, cui Abbas voluerit mittat qui...., fidelis stet illis ; et qui hanc Conventionem infringere voluerit, mille solidos auri componat et insuper sit excommunicatus ex parte Dei omnipotentis et Filii et Spiritus Sancti et beate Marie atque omnium Sanctorum Dei et domni Isemberti episcopi.
Moi, Hugues de Jérusalem, j'ai construit une église dans le pays de sainte Marie et du bienheureux Junien, près du château de Lusignan, et je livre cette église au lieu de Nouaillé, qui a été bâtie en l'honneur de sainte Marie et du bienheureux Hilaire et le tout-puissant Junian, comme remède pour l'âme de ma mère ou de mes parents avec le consentement du seigneur Isembert de Poitiers, ainsi que Hugues et son frère Rorgon et les autres anciens du château lui-même, de telle manière qu'ils devrait avoir la moitié de l'ob... que ma part rende la naissance... sûre, et que le prêtre soit fidèle à l'abbé et aux moines, et si le prêtre se tient dans la maison de l'abbé et des moines, à qui l'Abbé enverra qui..., qu'il leur reste fidèle; et quiconque voudra enfreindre cette convention devra payer mille pièces d'or et, de plus, être excommunié du côté de Dieu tout-puissant et du Fils et du Saint-Esprit et de la bienheureuse Marie et de tous les saints de Dieu et des seigneur évêque Isembert.
L’église actuelle de Lusignan n’est pas celle de Hugues IV. Cependant, l’étude de l’architecture et de sculpture révèle que le bras nord du transept et les murs gouttereaux auraient été bâtis dans la première moitié du 11e siècle (petit appareil caractéristique de moellons – ancienne porte à linteau du côté sud, à côté de la tourelle d’escalier). L’intérêt se porte sur les chapiteaux aux feuillages stylisés de la chapelle nord qui rappellent la sculpture du 11e siècle des édifices majeurs de Poitiers : Saint Hilaire le Grand et Notre-Dame la Grande.
Le reste de l’église apparait plus récent, probablement du milieu du 12e siècle. L’emploi de curieux boudins entrecroisés dans le chœur (voûte reprise au 19e siècle) tendrait même à placer l’église dans la seconde moitié du 12e siècle. Ce principe a aussi été adopté à Jazeneuil (voûte d’origine).
Des traces de peinture sont encore visibles au fond du croisillon sud ; on sait par ailleurs, grâce à un rapport sur la restauration de l’église du 1er septembre 1850, qu’un Christ avait été peint dans la crypte. On mentionne également des vestiges de tombes.
Enfin, des travaux de réparations et d’aménagements sont entrepris sans doute à la fin du 15e siècle. Si les deux travées orientales de la nef ont conservé leur berceau roman du 12e siècle, les cinq autres travées ont été reconstruites après la guerre de Cent ans (délivrance de Lusignan par Du Guesclin en 1374).
Les écussons des clefs de voûte permettent de fixer la date entre 1491 et 1510. Vraisemblablement à la même époque, un porche flamboyant est rajouté du côté sud de l’église .
Description
L’église est constituée d’une nef à collatéraux de sept travées, d’un transept avec deux absidioles (chapelle sud plus profonde) et d’un chœur à travée droite établi sur une crypte, d’où la position surélevée de ce sanctuaire.
Différents types de voûtement sont repérables : un berceau plein cintre dans le bras nord du transept, un berceau brisé dans le bras sud et dans les deux travées orientales de la nef, une coupole sur trompes à la croisée, des voûtes d’arêtes dans la crypte et un voûtement d’ogives quadripartites dans les premières travées de la nef. L’emploi de colonne jumelées à la croisée du transept et dans la nef oblige l’usage de corbeilles doubles.
Des cordons verticaux, décoré de fleurs en boutons ou de boules, ornent l’angle des piliers orientaux de la nef (même système à Jazeneuil).
Les fenêtres sont de styles variés : en plein cintre au nord et dans la nef, à colonnettes partout ailleurs, sauf une fenêtre gothique côté sud.
Les trois vaisseaux de la nef sont portés sensiblement à la même hauteur, l’église est alors dite halle, partie d’élévation caractéristique des constructions poitevines.
Mobilier
A voir dans l’église : de nombreuses dalles funéraires des 16e-18e siècles insérées dans le dallage, un gisant du 13e siècle représentant un chevalier, provenant de l’ancienne commanderie templières de Roche à Cloué, un groupe sculpté du 16e siècle (sur l’autel), un tableau du 17e siècle représentant la légende de Saint Roch, une vierge à l’enfant du 17e siècle et un retable avec tabernacle du 18e siècle (bras du transept sud).
Vitraux
Tous les vitraux datent du 19e siècle et proviennent principalement de l’atelier Guérithault de poitiers (entre 1864 et 1893).
0 Celui du Chœur Assomption de la Vierge a été réalisé par l’atelier Eugène Denis de Nantes (1862), commande de l’abbé Jarlit, curé de Lusignan.
Les sujets des verrières sont nombreux :
1 Saint Pierre, 2 Saint Martin, 5 Saintes Radegonde, Elisabeth et Marthe, 7 apparition de Paray-le-Monial et donateurs, 12 Saint Antoine de Padoue (dons de la famille Berliez),
8 éducation de la Vierge (chapelle restaurée par les soins de Mme de la Liborlière).
3.7.6.10.14.20.23.26 représentent différents motifs de grisailles,
11 Saint Alphonse 16 Sainte Elisabeth (dons de la famille Marseault-Richard),
17 Saint François d’Assise (don de l’abbé Jarlit, curé de Lusignan),
25 verrière ornementale et héraldique.
Extérieur de l’église
D’épais contreforts du 15e siècle sont destinés à limiter la poussée des voûtes. Le porche gothique s’ouvre au sud sur une travée unique par l’intermédiaire d’un portail à deux entrées séparées par un trumeau. L’archivolte est composée de plusieurs voussures en ressaut et est surmontée d’un arc en accolade terminé par un fleuron ; deux pinacles dominent l’ensemble. La décoration de choux frisés est d’une finesse d’exécution gothique. Des bancs latéraux encadrent la base.
Le clocher carré (très restauré au 19e siècle), installé à la croisée du transept, comporte deux étages d’arcatures, rythmés par des colonnes ; on y accède par la tourelle d’escalier coiffée d’un cône en écailles, motif fréquent en Poitou (Notre-Dame la Grande de Poitiers, Chauvigny, Melle….).
Décor extérieur
Tous les supports sont sculptés : chapiteaux, voussures des baies, bases, corniches à arcatures et modillons. On y rencontre la fée Mélusine, des monstres, des billettes, des visages grimaçants….
Du côté nord, s’ouvre une porte du 12e siècle d’un grand intérêt pour son bestiaire. Sans tympan ni linteau comme le veut la tradition poitevine, l’archivolte, soulignée d’un cordon d’étoile, se compose de deux voussures. L’arc supérieur de 23 claveaux historiés repose sur des chapiteaux figurés : côté est par des rinceaux, côté ouest par deux oiseaux affrontés. Sur les claveaux sont mélangés des animaux, personnages humains, végétaux :
De gauche à droite : oiseau à bec fort 1 ; éléphant sellé 5 ; personnage à cloche-pied10 ; autre personnage debout muni d’un livre 11 ; masque 12 (clef d’arc) ; scorpion ? 15. Troisième personnage debout tenant un bâton 17 ; cheval sellé 18 ; cochon ou sanglier 19 ; personnage nu accroupi 20 ; dromadaire ? 23.
L’explication du bestiaire n’est pas encore résolue, ce type de décor restant très particulier à cette église. Quant à son utilité, on peut supposer qu’il s’agissait soit d’un accès au prieuré, soit d’une porte seigneuriale réservée à la famille de Lusignan dont le château n’était pas loin.
==> Généalogie - Maison des Hugues de Lusignan et Geoffroy la Grand' Dent.
==> 1025 Accord entre Guillaume Duc d'Aquitaine et Hugues Chiliarque de Lusignan
==> L'église prieuré Saint-Martin de Couhé - Droit de foires et marchés des Halles de Couhé.
(Chevalier Capalle Médiévales Commequier)
(1). Il faut bien dater cet acte, de, 1025, car c'est, en, 1025, à la suite de la réunion de Poitiers, dont il est question, en note, que Guillaume le Grand se rendit à Tours, près du roi, Robert, pour s'assurer, son, appui dans les affaires italiennes.
Richard, Hist. des Comtes de Poitou, I, p. 183. Cette notice est donc datée, suivant l'usage qui fait commencer l'année au 25 mars ou à Pâques (Cf. Richard, Charles et documents pour servir à l'histoire de l'abbaye de S. Maixent, Arch. Hist. du Poitou, t. XVI, introd., pp. XXXII-XXXVII).
Il est vrai que le chiffre de l'indiction est alors inexact, 1024 ayant l'indiction 7 et 1025 l'indiction 8, mais les scribes dataient parfois leurs indictions suivant le début de l'année dans la région ou ils écrivaient, ce qui fait que, mars 1025 répondant pour eux à l'année 1024 finissant au 25 mars ou à Pâques, l'indiction 7 courait toujours pour eux (Cf. Giry, Manuel de Diplomatique, p. 100).
(2). Hugues IV de Lusignan. Cousseau, /. c, p. 403.
(3). Guillaume le Grand, comte de Poitou, 993-1030."
(4). Isembert I, évêque de Poitiers, 1023 ou 1024-1047.
(5). Guillaume et Eudes, fils et plus tard l'un et l'autre successeurs de Guillaume le Grand.
(6). La réunion de tant de personnages marquants est due à un plaid convoqué par Guillaume le Grand, pour traiter de l'offre qui lui était faite de devenir, lui ou son fils, roi en Italie.- Richard, Hist, des Comtes de Poitou, I, pp. 181-186.
(7). Le seul pape du nom de Jean qui soit contemporain des évêques de Poitiers du nom d'Isembert, est Jean XIX (1024-1033). La date 1026-1027 proposée par Cousseau,/.C, n'est qu'une hypothèse
(8). Hugues IV le Brun, seigneur de Lusignan.
(9). Le monastère n'est pas nommé, mais il s'agit d'une dépendance de Nouaillé, et il résulte des autres documents contemporains sur Lusignan (nos 104-106) qu'il ne peut s'agir que de l'église et du monastère fondés à Lusignan par Hugues IV.
(10). Hugues IV le Brun, seigneur de Lusignan. V. Cousseau, l. c, p. 289.
(11). Hugues VI de Lusignan est mort en 1110, et, d'autre part, il n'a pu prendre le titre de de Hugues de Jérusalem avant son retour de Palestine en 1103 ou 1104, (Chron. de S.-Maixent dans Marchegay et Mabille, Chroniques des églises d'Anjou, p. 424. Cousseau, Mémoire historique sur l’église Notre-Dame de Lusignan dans Mém de la Soc. des Ant. de l'Ouest, Ve série, t. XI, 1844, pp. 305-11, 321-29, où l'on verra l'explication du fait qu'il n'est parlé que de l’évêque Isembert mort en 1086, ce qui tient sans doute à quelque brouille entre Hugues VI et Pierre, évêque de Poitiers. Hugues se contente de rappeler l'autorité d'Isembert évêque lorsque le terrain fut donné à Nouaillé. .
Ligugé, 16 juillet 1883.
CHER MONSIEUR,
……Puisque vous insistez, je m'exécute.
Je n'ai point l'intention de parler de l'église matérielle de Notre-Dame de Lusignan. Bien que j'aie soin de me tenir au courant des travaux et des découvertes archéologiques, j'évite de me mêler des questions relatives à cette science, que je n'ai point cultivée d'une manière spéciale. il en est autrement des textes historiques il y a bientôt quarante ans que je les étudie je crois avoir quelque compétence pour les apprécier, surtout ceux du Poitou. Je dis ceci pour m'excuser de contredire Mgr Cousseau, dont plus que personne je vénère et chéris la mémoire et dont j'apprécie les travaux.
Dans son Mémoire sur Notre-Dame de Lusignan, publié en 1844 dans les Mémoires de la Société des Antiquaires de l’Ouest, il prouve très bien que le prieuré susdit fut fondé en 1024 par Hugues IV, sgr de Lusignan. Mais il ajoute (p. 303) que l'église du monastère resta inachevée jusqu'au commencement du XIIe siècle.
Il appuie cette opinion sur des caractères architectoniques de l'édifice, que je n'ai point à apprécier, mais qui sont loin d'être péremptoires. En effet, lors même qu'il ne resterait debout qu'une partie, et même absolument rien, de l'église primitive, cela ne prouverait pas qu'elle fut laissée inachevée pendant quatre-vingts ans. Elle aurait pu être rebâtie en partie, et même en son entier, au début du XIIe siècle. C'est aux archéologues à examiner de près cette question de fait.
Mais le savant prélat met en avant, pour confirmer son appréciation, une charte d'un certain Hugues de Jérusalem, qu'il prétend être Hugues VI de Lusignan, dit le Diable. C'est sur ce point que je suis obligé de le contredire.
Le personnage appelé Hugues de Jérusalem n'est point un Lusignan. La charte en question le démontre elle-même. « Ego Hugo Jerusalem, y lisons-nous (Mém. S.A.O. 1844, p.401), habeo factam unam ecclesiam IN TERRA sanctae Mariae et B. Juniani juxta castro Liziniaco, et hanc ecclesiam trado ad locum Nobiliacensem, qui est constructus in honore sanctae Mariae et beati Hilarii almique Juniani, pro remedium animae meae vel parentum meorum, una per consensum domni Isemberti Pictavensis (episcopi) necnon Hugoni et fratri suo Rorgoni et ceteris senioribus de ipso castro, etc. »
Ainsi cet Hugues de Jérusalem donne à l'abbaye de Noaillé une église déjà bâtie, qu'il possède et qui est située sur le domaine (IN TERRA) de l'église de Notre-Dame de Lusignan, et cela DU CONSENTEMENT de Hugues (de Lusignan), de Rorgon, son frère, et des autres seigneurs dudit chateau de Lusignan. (J'espère qu'on ne m'objectera pas le changement du génitif en datif après per consensum).
Ce Hugues de Lusignan, qui donne son consentement avec son frère Rorgon et les autres seigneurs du château, est évidemment Hugues V, fils aîné du pieux fondateur du prieuré de Notre-Dame car il avait bien en effet pour frère, Rorgon, qui paraît avec lui et leur père dans plusieurs chartes de Noaillé et de Saint-Maixent. Mais s'il en est ainsi, le donateur Hugues de Jérusalem n'est pas un Lusignan, autrement il se dirait père ou frère de Hugues V. S'il était son père, il ne lui demanderait pas son consentement, ni celui des autres seigneurs du château, du moins en cette forme, qui est celle dont se servait un vassal vis-à-vis de son suzerain.
Il y a plus, l'église que donne à Noaillé Hugues de Jérusalem n'est pas l'église de Notre-Dame de Lusignan, mais une église bâtie sur les terres de cette même basilique monastique.
Il s'agit vraisemblablement de l'église de Saint-Martin-d'Enjambes ou de celle de Saint-Aquilin, toutes deux situées dans les faubourgs de Lusignan et toutes deux dépendant de Noaillé. (Voir Redet, Dictionnaire topographique du départ de la Vienne, art. Lusignan). Comme le vocable de cette ecclesiam /'<7C<aHï n'est pas indiqué, on peut hésiter sur cette attribution.
Quel est donc alors ce Hugues de Jérusalem ? C'est un seigneur poitevin, qui prit le surnom de Jérusalem à l'occasion sans doute d'un pélerinage dans la ville sainte. L'usage des. sobriquets était très fréquent au XIe siècle, surtout en Poitou, et les seigneurs eux-mêmes se désignèrent sous ces appellations vulgaires jusqu'à ce que l'usage de prendre les noms de leurs fiefs eût entièrement prévalu témoins les comtes de Poitou et les seigneurs de Lusignan connus par leurs surnoms de Tête-d'Etoupe, de Blanc, le Brun, etc.
Les pélerinages de Jérusalem devinrent fort nombreux au xt' siècle, avant l'époque des Croisades, jusqu'à l'invasion des Turcs en 1070. Les pèlerins se glorifiaient de ce long voyage et en conservaient volontiers le souvenir dans leur surnom.
Outre le seigneur Hugues dont il est ici question, les documents poitevins signalent un Pierre de Jérusalem, vers 1095, (D. Font. VII, 383, 391), le B. André de la Chaussaye ou le Hierosolimitain. (D. Chamard, Saints Personnages de l’Anjou, t. II, p. 84), et Giraud le Jerosolimitain (Cartulaire de l’Absie, fonds lat. n17048, bibliot. nat.)
Si l'on me demande quelle date il faut assigner à la charte de Hugues de Jérusalem, je répondrai que c'est l'an 1060, avec D. Fonteneau, t. xxi, p. /) 16. Ce même seigneur figure dans une autre charte de Noaillé de l'an 1076 environ (D. Font. LXX, 187, et Extraits des Biblio. Des départ, t. I, p.484), et dans des chartes du Cartulaire de Saint-Cyprien, vers 1030 et 1080. On trouve encore mentionné un Hugues de Jérusalem dans une charte de Montierneuf, en date de 1119 (D. Font. xix, 115). Arvé Fortis dit qu'il donne la terre de Puteis (Puy Notre Dame) « quam in casamento habebam ab Hugone Hierusalem. » Comme ce dernier n'est pas présent, il paraît naturel de croire qu'il était mort, ce qui permettrait de l'identifier avec le bienfaiteur de Notre-Dame de Lusignan.
Telles sont les observations que fait naître l'étude critique du texte commenté jadis par le savant évêque d'Angoulême, alors supérieur du grand séminaire de Poitiers. Je les soumets à votre bienveillante appréciation.
DOM FRANÇOIS CHAMARD, Bénédictin.Société de statistique, sciences, lettres et arts du département des Deux-Sèvres.
(12). Sans doute de oblationibus.