1025 Accord entre Guillaume Duc d'Aquitaine et Hugues Chiliarque de Lusignan
La féodalité était alors à l'apogée de sa puissance. L'action du pouvoir royal, confié en ce moment aux faibles mains de Robert le Pieux, ne se faisait guère sentir en dehors des domaines Capétiens.
Guillaume le Grand, comte de Poitou, l'un des princes les plus distingués de son temps, régnait souverainement sur le duché d'Aquitaine.
Joscelin de Parthenay était un de ses nombreux vassaux. Mais ses faits et gestes sont complétement inconnus. Son nom seul a échappé à l'oubli, grâce aux dissensions qui surgirent, à l'époque de sa mort, entre le comte, le sire de Lusignan et le vicomte de Thouars.
Voici quel fut le sujet de la querelle.
Depuis quelque temps, des difficultés existaient entre Savari, vicomte de Thouars, et Hugues IV, sire de Lusignan, à l'occasion d'une terre que le vicomte avait enlevée à Hugues.
Comme le sire de Lusignan tenait cette terre à foi et hommage du duc Guillaume, il avait supplié son suzerain de la lui faire restituer. Celui-ci lui avait fait la promesse d'en exiger la restitution de Raoul, alors vicomte de Thouars, frère et successeur de Savari.
Mais au lieu d'exécuter sa promesse, le duc Guillaume donna en secret à Raoul la terre objet du litige.
Désirant calmer le mécontentement de Hugues et lui donner, pour ainsi dire, une compensation, le vicomte de Thouars lui promit sa fille en mariage.
Mais cet arrangement irrita fort le comte de Poitiers, qui ne voyait pas sans inquiétude cette alliance des puissantes familles de Thouars et de Lusignan.
Guillaume accourut vers Hugues et l'engagea avec instances à refuser la main de la fille de Raoul, lui promettant son amitié s'il obéissait.
Hugues n'opposa pas de résistance.
Sur ces entrefaites, Joscelin, seigneur du château de Parthenay, vint à mourir, laissant une veuve; on était alors en l'année 1012 environ.
Guillaume le Grand, qui voulait absolument détourner Hugues de son projet de mariage, s'empressa de lui proposer pour épouse la veuve de Joscelin et de lui offrir le fief de Parthenay, à titre de garde probablement, car il y avait un héritier légitime mineur, fils ou neveu du seigneur défunt.
L'offre du duc était pressante et presque accompagnée de menaces.
C'est pourquoi Hugues de Lusignan, réfléchissant, promit à son suzerain d'accomplir tous ses ordres (1).
Le duc d'Aquitaine s'entendit ensuite avec le comte d'Anjou, Foulques Nerra, sur cette affaire, et ayant mandé Raoul de Thouars :
« Hugues de Lusignan a fait une convention avec toi, lui dit-il, mais il ne l'exécutera pas, parce que je lui en ai fait la défense.
Foulques et moi avons décidé de lui donner la veuve et le fief de Joscelin de Parthenay, et si nous agissons ainsi, c'est pour te confondre parce que tu m'es infidèle. »
A ces mots, Raoul supplia Guillaume d'abandonner son projet.
« Eh bien, dit alors le duc, promets-moi de ne pas donner ta fille à Hugues, et de mon côté, j'agirai pour qu'il ne puisse avoir ni la veuve ni le fief de Joscelin. »
La même manœuvre fut exécutée auprès de Hugues. Mais le vicomte Raoul, furieux d'être joué par le comte de Poitiers, fit demander une entrevue à Hugues, tout en allant rendre visite à son suzerain à Montreuil-Bonnin, afin de ne pas éveiller ses soupçons.
Pensant qu'il trouverait Hugues de Lusignan dans les mêmes dispositions, il lui demanda son alliance pour entrer en lutte contre le comte, promettant en retour de lui donner sa fille, suivant l'engagement qu'il en avait pris autrefois.
Soit crainte, soit scrupule, Hugues repoussa ces propositions, et les deux seigneurs se séparèrent mécontents.
Cela n'empêcha point Raoul de se révolter contre le comte Guillaume, soutenu par Hugues, auquel sa fidélité causa de grandes pertes (2).
Raoul étant mort sur ces entrefaites, le sire de Lusignan réclama de nouveau au comte de Poitiers la terre que les vicomtes de Thouars lui avaient enlevée.
A cette seconde réclamation, Guillaume répondit comme la première fois, qu'il ne laisserait point de repos au nouveau vicomte Geoffroi tant qu'il n'aurait pas restitué la terre usurpée.
Mais, suivant son habitude, il s'arrangea amiablement avec Geoffroi, qui, non content de ce succès, incendia le château de Mouzeuil appartenant à Hugues de Lusignan, s'empara de plusieurs de ses chevaliers et les mutila cruellement.
Hugues, abandonné par son suzerain le comte de Poitiers, qui aurait dû le secourir, perdit patience.
Il réussit à faire prisonniers quarante-trois chevaliers Thouarsais et les garda en prison comme otages.
Le comte lui promit alors de lui faire rendre justice et obtint la délivrance des prisonniers.
Mais il trouva encore moyen d'éluder sa promesse.
Il est évident que la maison de Thouars inspirait en ce moment au suzerain plus d'inquiétude que le sire de Lusignan et qu'il avait intérêt à la ménager.
Guillaume comte de Poitiers, duc d'Aquitaine, suivit en cela la politique adoptée par tous les grands feudataires, consistant à opposer ses vassaux les uns aux autres, à les diviser, afin de les affaiblir et de mieux les dominer.
Chacun d'eux, en s'efforçant ainsi d'établir l'ordre et l'unité dans son fief, travaillait à son insu à la grande unité nationale réalisée par la royauté Capétienne, au moyen de la même politique appliquée sur un plus grand théâtre avec une remarquable persistance.
Tels sont les événements que fit surgir ou compliqua la mort de Joscelin de Parthenay.
Guillaume, son successeur, doit-il être considéré comme son fils ou son neveu ? Était-il mineur lors du décès de Joscelin? Le comte de Poitiers s'empara-t-il alors de la terre de Parthenay, à titre de garde ?
Ce sont des questions que l'absence de documents historiques a laissé dans la plus grande obscurité.
Avant de poursuivre notre récit, il est nécessaire de faire connaître l'ancien mode de succession usité dans la partie du Poitou située entre la Sèvre-Nantaise et la Dive, et particulièrement en Gâtine.
Cette coutume, qui ne s'appliquait du reste qu'aux successions nobles, était la règle suivie par les Parthenay-L'Archevêque pour la transmission de leur seigneurie, aussi bien que par les autres possesseurs de fiefs compris entre les deux rivières précitées, notamment les vicomtes de Thouars et les sires de Mauléon.
A la différence des autres coutumes de France, celle dont nous parlons voulait que tous les immeubles d'une succession fussent attribués successivement à tous les enfants.
Ainsi, lorsqu'une succession venait à s'ouvrir, le fils aîné, s'il n'y avait que des mâles, recueillait tous les biens immeubles nobles et donnait à ses frères une provision des deux neuvièmes.
S'il y avait des filles, l'aîné prenait les trois quarts des immeubles avec le château principal et laissait l'autre quart à ses sœurs.
Mais après la mort du fils aîné, ce n'était pas ses enfants qui lui succédaient immédiatement; ils n'héritaient que des meubles.
Les immeubles passaient au premier frère puîné, et de frère en frère, tant qu'il y en avait, suivant l'ordre de naissance. Par la mort du dernier, la succession retournait de plein droit au plus âgé des fils de l'aîné.
En Gâtine il y avait une différence dans la quotité attribuée aux puînés et aux filles.
Au lieu des trois quarts, le fils aîné prenait les deux tiers des immeubles et le château principal. L'autre tiers était réservé aux puînés tant fils que filles (3).
Ce mode de succession, appelé droit de retour ou de viage, ne donnait que l'usufruit au cadet qui arrivait à la succession du fief par la mort de l'aîné, puisqu'il ne pouvait disposer des biens sans l'autorisation de ses neveux auxquels demeurait la nu-propriété.
Une pareille coutume faisait sans doute disparaître ce qu'il y avait de rigoureux dans le droit d'aînesse, mais elle était de nature à susciter des troubles dans les familles.
Aussi fut-elle effacée des coutumiers du Poitou en 1514.
Hugues IV de Lusignan (c.1026), appelé Brunus (latin pour le Brun), était le quatrième seigneur de Lusignan.
Il était le fils de Hugues III de Lusignan «Le Blanc» («Albus») + 1012 seigneur de Lusignan épouse ~967 Arsende (Arsendis)
C'était un baron turbulent, qui a fait sortir sa famille de l'obscurité et sur le chemin de la notoriété dans les affaires européennes et éventuellement même du Moyen-Orient.
Hugh a passé de nombreuses années en guerre avec les vicomtes de Thouars pour un fief qu'il prétendait être le sien.
La paix a été obtenue brièvement par le mariage vers 1015 d’Hugues IV de Lusignan avec Aldéarde de Thouars, fille du vicomte Raoul Ier de Thouars et d'Asceline.
En dot, Hugues reçut le château de Mouzeuil.
Hugues possédait déjà le château de Lusignan, construit par son grand-père Hugues II de Lusignan «Le Cher» («Karus») + 967, et celui de Couhé, édifié par le duc d'Aquitaine.
A la mort de Raoul, cependant, son successeur Geoffrey reprit Mouzeuil.
Hugues s'engage également dans une longue guerre avec Aimery Ier, seigneur de Rancon, qui s'empare de Civray, fief de Bernard Ier de La Marche.
Par alliance avec le duc Guillaume V d'Aquitaine, Hugues et Bernard reprennent Civray et Hugues la détiennent en fief, bien qu'il la perde peu après. Néanmoins, il continua sa guerre avec Aimery.
Lorsque la vicomté de Châtellerault est devenue vacante, Hugh l'a demandée au duc, mais a été repoussé par de vaines promesses.
Hugues fit la guerre au duc jusqu'à ce que ce dernier lui concède le fief de Vivonne, qui avait appartenu autrefois à son oncle Joscelin.
Guillaume priva plus tard Hugues du produit de l'impôt sur Saint-Maixent que sa mère Emma, épouse de Guillaume IV d'Aquitaine, avait accordé au père d'Hugues.
Le 6 mars 1025, Hugues échange des terres avec l'abbaye de Saint-Hilaire de Poitiers afin de fonder un monastère pour son âme.
Le duc obtient deux chartes du roi Robert II confirmant cet établissement monastique et une autre à Couhé.
Hugues et l'évêque poitevin Isembart envoyèrent alors des lettres au pape Jean XIX pour demander l'exemption pour ses monastères de toute autorité sauf celle de Nouaillé. Cette dispense a été accordée.
Dans son monastère de Notre-Dame de Lusignan, un chroniqueur moine a écrit la Convention inter Guillelmum ducem Aquitaniae et Hugonem Chiliarchum célébrant la guerre d'Hugues.
Selon la Convention, Hugh est mort un an après son accord définitif avec le duc, probablement en 1026 ou à peu près.
Conventio Inter Gwillelmum Ducem Aquitaniae et Hugonem Chiliarchum
Accord entre Guillaume Duc d'Aquitaine et Hugues Chiliarque
Subycitur Chronico Ademari in Codicibus Thuano, Collegy Parisensìs, est alys
Sous la Chronique d'Ademar dans le Codex Thuano, Collège de Paris, est alys
AQuitanorum Comes vocitatus GWILLELMUS conuentum habuit cum HUGONEM CHILIARCHUM, ut dum eueniret finis Vicecomiti BOSONI honorem eius mitteret ei in commendam.
Guillaume, dit Comte d'Aquitaine, eut une entrevue avec HUGON CHILIARQUE, afin qu'en attendant la fin du Vicomte BOSON, il lui envoyât son honneur en éloge.
ROHO vero Episcopus vidit et audivit, osculavitque brachium Comiti.
SAVARICUS autem Vicecomes tollebat HUGONI terram quam de WILLELMOo Comite tenebat, et mortuum Vicecomite ipso, promisit Comes UGONI, ut non cum RADULFO fratri supractido mortuo nullum conventum aut finem ageret, usquequo terra soluta esset.
Mais ROHON l'évêque (d’Angoulême 1020-1036) vit et entendit, et baisa le bras du comte.
SAVARI, le Vicomte, enlevait la terre de Hugues, qu'il tenait du Comte de Guillaume, et quand le Vicomte lui-même était mort, le Comte d'Hugues promit qu'il ne ferait aucune rencontre ou règlement avec RAOUL, son frère, après qu'il était mort, jusqu'à ce que la terre soit libérée.
Hæc dixit coram omnibus, sed postea latenter illi cam dedit. Pro terra vero ista, siue pro alia maius, vel res alias, habuit conventum HUGONI cum Vicecomiti RADULFO, ut filiam eius acciperet in uxorem.
Il a dit cela devant tout le monde, mais après lui a secrètement donné la caméra.
Mais pour cette terre, ou pour d'autres choses plus grandes, ou d'autres affaires, HUGUES a eu une réunion avec le Vicomte RAOUL, pour prendre sa fille comme sa femme.
Ut audivit Comes, iratus est valdè, properavitque ad HUGONEM cum humilitate , et dixit ei; Noli accipere R ADU LFI filiam in uxorem ; ego dabo tibi quocunque petieris mihi, meusquc eris amicus super omnes præter filio nleo.
Quand le comte l'entendit, il fut très en colère, et se hâta vers HUGUES avec humilité, et lui dit ; Ne prenez pas la fille de RAOUL pour épouse ;
Je te donnerai tout ce que tu me demanderas, pourvu que tu sois mon ami avant tout sauf mon fils.
Fecitque Ugo quod praecepit ei Comes et propter eius amorem fidelitatemque mulierem in occulto dimisit.
Eo tempore accidit ut finiretur de castro PARTENIACO IOSCELINUS; dixitque Comes, ut honorem et mulietem eius Hugoni traderet, vel etiam si haec nollet recipere, minime se fideret in eo.
Et Hugues fit ce que le comte lui avait ordonné, et à cause de son amour et de sa fidélité, il renvoya la femme en secret.
À ce moment-là, il arriva que JOSCELIN du château de Parthenay FINIT SA VIE; et le comte a dit qu'il devait rendre son honneur et sa femme à Hugues, ou même s'il ne recevrait pas ces choses, il n'avait aucune confiance en lui.
Ugo vero pro hac re nihil amonuit vel precavit Comitem pro se nec pro alio. Confiderans ergo se dixit ad Comitem; Omnia faciam quod mihi iusseris.
Comes autem agens placitum cum Comite Fulconi, promisit ei de sua propria beneficia dare illi.
Ugo, cependant, n'a pas averti ni prié pour le comte pour lui-même ou pour qui que ce soit d'autre à ce sujet. Confiant, donc, dit-il au comte ; Je ferai tout ce que vous me commanderez.
Et le comte, s'arrangeant avec le comte de Foulque, promit de lui accorder ses propres faveurs.
Fulco promisit ut haec quod a se pertinebat daret Hugoni. In hunc vero conventum, mandavit Comes pro Vicecomite Radulfo, dixitque ei ; Conventum quod habet tecum Hugo nil ilium faciet , quia ego illi prohibeo; Sed etiam eg et Fulco conventum habemus ut demus illi honorem et uxorem Ioscelini, faciamusque pro tua confusione, quod non es mihi fidelis.
Foulque a promis de donner à Hugues ce qui lui appartenait. Lors de cette réunion, le comte envoya Raoul chercher le seigneur et lui dit; Hugues ne fera rien de la rencontre qu'il a avec vous, car je le lui interdis ; Mais nous avons aussi rendez-vous avec Eg et Foulque pour lui rendre l'honneur et la femme de Joscelin, et réparer ta confusion, car tu ne m'es pas fidèle.
Ut audivit Radulfus, dolens fuit valde ; et dixit Comiti : Pro Domino sit tibi, non hoc facias , et Comes ait; Fac mihi fiduciam ut non des illi filiam tuam, nec conventum ei adtendas, similiterque faciam ut honorem, nec uxorem Ioscelini possideat.
Comme Raoul l'apprit, il était très triste ; et il dit au comte : Que le Seigneur soit avec vous, ne faites pas cela, et le comte dit ; Faites-moi confiance que vous ne lui donnerez pas votre fille, ni n'assisterez à une réunion avec lui, et je ferai de même pour qu'il n'hérite pas de l'honneur et de la femme de Joscelin.
Ita et fecerunt Ugoni, ut nec una vel alia. Abiit Radulfus ad Willelmo Comite qui in castro Mosteriolo erat , nunciansque Ugoni ut invicem fabularentur: ita factum est.
Et c'est ainsi que les Hugues firent, comme ni l'un ni l'autre. Raoul se rendit chez Guillaume le Comte qui se trouvait dans le château de Montreuil-Bonnin, et dit aux Hugo de se parler : ce fut ainsi.
Dixitque Radulfus Hugoni; Haec in fide tibi pronuntio, ut non mihi discooperies; fiduciam da mihi ut me adiuves contra Willelmo Comite, teneoque tibi tuum conventum, et tibi iuvabo contra omnes homines.
Et Raoul a dit à Hugues; Je vous dis ces choses en confidence, afin que vous ne me les découvriez pas ; donne-moi confiance pour m'aider contre Guillaume le Comte, et je tiendrai ton assemblée pour toi, et je t'aiderai contre tous les hommes.
Resutatque omnia Ugo pro amore Guillelmi Comiti: partiti sunt Ugo et Radulfus trises.
Cepicque Radulfus litigationem cum Comite Guillelmo, et Ugo pro amore Comici cum Radulfo : recepitque damnum ugo valde.
Et Ugo a tout mis fin pour l'amour de Guillaume le Comte : Hugues et Raoul se sont séparés tristement.
Et Raoul a commencé à se quereller avec le comte Guillaume, et Hugues pour l'amour du comédien avec Raoul : et Hugues a reçu une grande perte.
Defuncto ergo Radulpho rogavit Comitem Ugo, ut terram, quam Radulphus ei tulerat , redderet ei. Comes autem dixit Ugoni: Ego finem non faciam cum IOSZFREDONI Vicecomite qui Nepus fuit Radulfo, neque cum hominibus de Toarcinse castro usquequo terram tuam reddam et nil hoc factum : sed abiit Comes, fecitque finem cum Vicecomite Ioszfredo, et cum hominibiis Toarcense, nihilque finem fecit, Hugoni, et sua terra Hugo non habuit et pro malifacto quem fecit Hugo pro Comite, accepit Ioszfredus contentionem cum Ugoni, et incendit castro Mosolio, et cepit caballarios Ugoni, et incidit manus illorum, et satis alio facto.
Lorsque Raoul fut mort, il demanda au comte Hugues lui rendre la terre que Raoul lui avait prise. Et le Comte dit à Hugues : Je n'en finirai pas avec Geoffroy, le Vice-comte, qui était le neveu de Raoul, ni avec les hommes du château de Thouars jusqu'à ce que je rende ta terre, et rien n'est fait. , Hugh, et Hugues n'avait pas de terre à lui, et pour les méfaits que Hugues avait commis pour le comte, Ioszfred prit la querelle avec les Hugues, et mit le feu au château de Mouzeuil, et captura la cavalerie des Hugues, et coupa leur mains, et un tout autre acte.
Comes vero nihil iuvauit Ugoni, nec finem bonam fecit inter eos , sed adhuc suam terrain Ugo perditur : et alia terra, qua in pace tenebat pro Comite amittit.
Et ut vidit Ugo quod non haberet terram , cepit de Caballarios Toarcinse XL III. ex meliores, potuissetque habere pacem et suas terras firmas, et iustitiam de malefacto, et si accipere voluisset redemptionem potuisset capere sol. X L. milia.
Mais le comte n'a rien fait pour aider Hugh, et il n'a pas non plus fait une bonne fin entre eux, mais sa terre est toujours perdue pour Hugh: et il perd une autre terre qu'il tenait en paix pour le comte.
Et quand Ugo vit qu'il n'avait pas de terre, il prit 43 des meilleurs cavaliers de Thouars, et il aurait pu avoir la paix et sécuriser ses terres, et la justice pour ce qu'il avait fait de mal, et s'il avait voulu accepter la rédemption, il aurait pu prendre le soleil. 10 000 000
Ut autem audivit Comes (cum) laetus esse debuisset, fuitque tristis, et transmisit per Hugo nem dicens ei: Redde mihi homines. Respondit ei Hugo , mihi hæc quare Domine ? Ego nihil perdo nisi per fidelitatem tuam.
Mais quand le comte apprit qu'il aurait dû être heureux, il fut attristé et envoya Hugues lui dire : Rends-moi les hommes.
Hugh lui répondit, pourquoi me faire ces choses, Seigneur ? Je ne perds rien sauf par ta fidélité.
Comes vero dixit. Non eos tibi interrogo propter tuum malum, sed etiam per hoc quod meustu es ad facere voluntatem meam. Et ut omnes sciant per conventum ergo talem homines recipiam ut tibi finem faciam, et terras tuas firmas , malique facto emendato aut homines ipsos reddam tibi.
Mais le comte a dit. Je ne les demande pas à cause de votre mal, mais aussi parce que vous m'avez choisi pour faire ma volonté.
Et afin que tous sachent par l'assemblée, par conséquent, que je recevrai des hommes qui pourront vous anéantir et fortifier vos terres, soit en réparant le tort fait, soit en vous renvoyant les hommes eux-mêmes.
Fac hoc fine dubitatione ad meam creditam fidemque meam, et si deprehenderit tibi male, scire poteris quod ego traditionem tibi factam habeo. Misitque Ugo in Dominum et in illo, reddiditque homines ipsos Comiti per talem conventum.
Faites cela sans douter de mon crédit et de ma foi, et si vous le trouvez faux, vous pourrez savoir que j'ai établi une tradition pour vous.
Et il envoya Ugo vers le Seigneur et en lui, et rendit les hommes eux-mêmes au comte par une telle assemblée.
Postea Ugo homines non habuit, nec rectum, et terram suam perdidit. Habuerunt inter se conventum Comes Pictavorum, et praesul Gislebertus cum Ioscelino avunculo Hugoni.
Par la suite, Ugo n'avait plus d'hommes, plus de droits et a perdu sa terre.
Ils ont eu une rencontre entre les comtes des Poitevins et firent une convention avec l’évêque Gislebert, l'oncle d'Hugues.
Fuitque de castro VICVEDONI, ut post discessum Episcopo Gisbeberto esset castrum Ioscelini,et in vita sua fecit Episcopus commendare homines de ipso castro ad Ioscelinum, reddiditque ei turrem, et post mortem amborum, fecit Comes conventum inter Episcopo Ysemberto et Ugoni ut esset pars media de castro Ugoni, medietasquc de causa Dominicata, et duae propter de fevo vassalorum.
Et ce fut du château de VIVONNE, qu'après le départ de l'évêque Gisbebert fut le château de Joscelin, et durant sa vie l'évêque fit recommander des hommes du même château à Joscelin, et il lui rendit la tour, et après à la mort des deux, le comte fit une rencontre entre l'évêque Ysembert et Hugues pour qu'il fût une partie médiane du château d'Hugues, la moitié pour la cause de la Dominique, et deux pour le bien des vassaux.
Propterea fecit Comes commendare Ugonem ad Episcopo Ysemberto: modo vero tollit curtem meliorem ad eos.
Pour cette raison, le comte recommanda Hugues à l'évêque Ysembert : mais il ne fit que supprimer la cour qui leur convenait mieux.
Quidam tribunus nomine Almericus, abstrahens castrumvocitatum SIVRIACUM Bernardo Seniori suo, et hoc castrum utendo erat Hugoni sicut fuerat patrisuo, pro ira quam tenebat Guillelmus Comes adversus AIMERICUM, amonuit Ugonem ut fieret homo supradicto Bernardo per ipsam partem de castro qui fuerat patri suo, et ut ambo acciperent litigationem cum Aimericum.
Un certain tribun nommé Aimeri, enlevant le château de Civray à Bernard l'Ancien, et utilisant ce château pour Hugues comme il avait été son patricien, à cause de la colère que Guillaume le Comte avait contre AIMERI, recommanda à Hugues de devenir un homme de le susdit Bernard à travers la partie même du château qui avait appartenu à son père accepterait une dispute avec Aimeric.
Fuit autem contrarium Ugoni ut esset homo Bernardi, facere noluit. Hanc istam ammonitonem Comes uno anno tenuit, et quod amplius irascebat, tanto maius ammonebat Ugoni, ut fieret homo Bernardi.
Mais il était contraire à Hugh d'être l'homme de Bernard, et il a refusé de le faire.
Le comte garda cet avertissement pendant un an, et plus il était en colère, plus il admonestait Hugues, de sorte qu'il devenait l'homme de Bernard.
Transacto anno veniens Comes ad Ugonem quasi iratus dixit ei: Quare non agis conventum cum Bernardo ? Tantum ex metu es, ut fi dicerem tibi rusticum facere in Seniori, facere debueras.
A la fin de l'année, le comte vint à Hugues et lui dit, comme irrité : Pourquoi ne tiens-tu pas une conférence avec Bernard ? Vous n'êtes que par peur, que je vous ai dit de faire le rustique dans l'Ancien, vous auriez dû le faire.
Age quid dico, et si tibi male deprehenderit, require mihi. Credidit eum Ugo et homo fuit Bernardi propter quartam partem de castro supradicto. Dedit ante Bernardus Comitem in pieurone Ugoni, et IIII. hostaticos:
Écoutez ce que je dis, et si vous trouvez que c'est faux, demandez-moi.
Hugues le crut et fut l'homme de Bernard pour la quatrième partie dudit château.
Il a donné devant Bernard pour pleige ainsi que quatre otages.
Dixit Comes Ugoni : commenda mihi hos hostaticos: per talem conventum quod fi. Bernardus, per fidem non attenderitt ibi tuas convenientias, ego eas tibi reddam in captionem, etc per fidem fim tuus adivtor. Sic etiam fortiter promisit Comes Ugoni, quantum ipse bene fit.
Dit le comte d'Hugues: recommandez-moi ces otages: par une telle réunion qui a eu lieu. Bernard, par la foi il ne s'occupera pas de vos accords là-bas, je vous les rendrai en saisie, etc. Ainsi il promit hardiment au comte Hugues, aussi bien que lui-même le ferait.
Mistque Ugo in credentia Seniori suo, coepitque contentionem validam propter castro supradicto, et recepit damnum valde de suos homines vel de multas res alias et incoavit illi Comes castrum unum quod vocitatur COACVS, et ei nihil finiuit, sed fuit locutus cum Aimerico et dimisit castro, nihilque ivuauit Ugoni. Postea vero contestauit se maius Comes cum Aimerico propter castro KASIACO, quem adprehenderat Aimericus, et steterunt insimul Comes et Ugo in contentionem contra eum.
Et Ugo se méfia de son aîné, et commença une forte dispute pour le château susmentionné, et il reçut une grande perte de ses hommes, et de beaucoup d'autres choses, et le comte commença pour lui un camp, qui s'appelle Couhé, et rien n'en sortit. lui, et il ne dit rien à l'Hugues.
Plus tard, cependant, le plus grand comte luttait avec Aimer à cause du château de Chizé, qu'Aimeric avait capturé, et le comte et Ugo se tenaient en même temps en lice contre lui.
Obsedit autem castrum quod vocitatur MALAVALLIS pro malesacto, quem faciebat ei Aimericus et coepit eum, ivuauitque ei Ugo ut potuit.
Et il assiégea le château qui s'appelle MALLEVAULT à cause du mal qu'Aimeri lui faisait, et il le commença, et Ugo lui donna tout ce qu'il put.
Antequam separaret Ugo de Comite, promisit ei Comes, sicut debet Senior promittere suo homini,rationem, vel finem, vel societatem cum Aimericum non haberet fine Ugone, et Malavallis factus non fuisset fine suo consilio. Fecitque Comes finem cum Aimerico, et promisit ei facere Malavallem fine consilio Ugoni.
Avant de séparer Ugo du Comte, le Comte lui promit, comme un Ancien doit promettre à son homme, qu'il n'aurait ni raison, ni fin, ni alliance avec Aimeri à la fin d'Ugone, et qu'il ne serait pas devenu Mallevault à la fin de son plan.
Et le comte en finit avec Aimeri, et lui promet de faire de Mallevault la fin du plan d'Hugues.
Quam diu uixerit Aimericus de res supradidas nihil fuit Ugoni. Post mortem Aimericum creuit cum filio Aimerico et Ugone magna contentio. Eodem tempore venit Ugo ad Comitem, dixit ei: Male est modo mi, senior meus, quia de siscum, quem fecifti mihi adquirere, nihil habco. Respondit ei Comes.
Combien de temps Aimeri avait vécu, Ugoni ne savait rien des questions mentionnées ci-dessus.
Après la mort d'Aimeri, de grands conflits éclatèrent avec son fils Aimeri et Hugh.
En même temps Ugo vint trouver le comte, et lui dit : C'est juste dommage pour moi, mon aîné, car je n'ai rien du fisc que j'ai fait acquérir pour moi-même.
Habeam placitum cum illis ut si optime fecerint fit bonum : fin autem, faciam castrum quod ego inchoavi. Factum que est castrum per consilium Bernardi, qui adhuc adivuabat Hugoni de contentionem. Homines autem de SIVRIACO ut viderunt oppressionem quam faciebat eis Ugo non valentes sustinere, fecerunt finem cum Bernardo ET reddiderunt ci castrum, recepitque ilium fine consilio Ugoni. Fuerunt ambo Bernardus et Aimericus in contentioriem adversus Hugonem, et ipse solus contra eos.
Le comte lui répondit. J'avais un accord avec eux que s'ils faisaient de leur mieux, ce serait bien : mais à la fin, je construirais le château que j'avais commencé. Le fait que le château ait été construit sur les conseils de Bernard, qui aidait encore Hugues dans la lutte.
Mais les hommes de Civray, lorsqu'ils virent qu'ils n'étaient pas assez forts pour résister à l'oppression que Hugues leur infligeait, en finirent avec Bernard, et rendirent le château, et il le prit enfin sur le conseil de Hugues.
Bernard et Aimeri étaient tous deux en lice contre Hugues, et lui seul contre eux.
Veniens Ugo ad Comitem, dixit ei: Senior meus valde est mi male, quia senior quem feci propter tuum consilium modo mi tollit meum fiscum. Precorte et ammonco per fidem quam senior adivuari debet homini suo, aut placitum bonum aut fiscum meum fac mihi habere sicut implevisti aut hostaticos meos quos ego tibi commendavi, redde mihi, et insupcr adivua me, sicut milii pleuisti. Comes autem nihil adivuauit, nec finem non fecit ei, rise hostaticos suos nori reddidit, sed absolutos illos reddidit Bernardo.
Quand Ugo est venu voir le comte, il lui a dit: Mon aîné est très mécontent de moi, car l'aîné que j'ai fait à cause de vos conseils vient de m'enlever mon fisc. Je te prie et je t’enjouins par la foi qu'un seigneur doit donner à son homme, ou faites-moi avoir le bien promis ou mon fisc comme vous l'avez accompli, ou rendez-moi mes otages que je vous ai recommandés, et aidez-moi en plus, comme tu as fait pleuvoir du mil.
Mais le comte ne fit rien et ne le tua pas ; il rendit ses otages au peuple, mais il les rendit à Bernard après qu'ils eurent été vaincus.
Et post haec crevit contentio inter Bernardum et Aimericum, et Ugoriem. Et quomodo vidit Ugo quod Comes nihil adivuabat ei, perrexit requirere consilium Geraldo Episcopo Lemovicas, abieruntque ambo in MARCHA super Bernardum Geraldus et:Ugo, et aedificaverunt castrum unum.
Et après cela, la dispute grandit entre Bernard et Aimeri, et Hugues.
Et quand Hugues vit que le comte ne faisait rien pour l'aider, il alla demander conseil à Gerald, évêque de Limoges, et ils marchèrent tous les deux sur Bernard, Gerald et Hugues et construisirent un château.
Comes autem qui adivuare debuerat Ugoni, tulit ei castrum igne succendit.
Praecepitque ipse et filius eius a cunctis fuis hominibus ut nemo adivuaret Ugoni, nisi voluisset mori, accepitque consilium Bernardus cum fuis hominibus ut malum faceret Ugoni per concilium Comiti, et acceperunt terminum a quindecim dies. In' ipsos quindecim dies apprehendit Comes dextras inter Bernardum et Ugonem.
Et le comte, qui devait aider les Hugues, lui enleva le château et y mit le feu.
Et lui et son fils ordonnèrent à tous les seigneurs hommes que personne ne rejoigne les Hugues à moins qu'il ne veuille mourir, et Bernard prit conseil avec les seigneurs hommes pour faire du mal aux Hugues par le conseil du comte, et ils acceptèrent un terme de quinze jours.
Dans les mêmes quinze jours, il saisit la main droite du comte entre Bernard et Hugues.
Infra trevas tres dies vero direxit secum Comes Ugoni in hostem ad ASPREMUNDO castro, fuitque citius castro placitatus. Dehinc ambulavic Comes ad BLAVI ad placitum quem habere debebat cum Comitem SANCONEM, duxitque Ugonem ut isset cum eo. Responditque: Ugo Domine quomodo vocas me ire tecum ? Tu ipse feis quo in breve sunt dextras quas habeo cum Bernardo, et ipse minat ut mihi faciat mala. Ait ei Comes : noli hoc timere, quandiu mecum eris ut tibi faciant quicquam.
Trois jours plus tard, Trevas envoya avec lui le comte Hugues contre l'ennemi au château d'Apremont (Apremont, 16320 Boisné-la-Tude), et il fut bientôt supplié dans le château.
Après cela, le comte de Blaye se rendit à Blaye pour l'accord qu'il devait avoir avec le comte de Sanche-Guillaume de Gascogne, et il emmena Hugues avec lui.
Et il répondit : Seigneur Hugues, comment m'appelez-vous pour vous accompagner ?
Vous faites vous-même ce que sont en bref les droits que j'ai avec Bernard, et il menace de me faire du mal.
Le comte lui dit : n'aie pas peur de cela, tant que tu seras avec moi, ils te feront n'importe quoi.
Ad vim et fine voluntate eius duxit eum secum. Et dum morarentur ad placitum audierunt homines Ugoni, quod Bernardus super eum veniebat: nunciaverunt Ugoni ut veniret. Ugo vero dixit Comiti, Bernardus super Inc venit, et dixit Comes.
Jusqu'au bout de sa volonté, il l'a conduit avec lui. Et pendant qu'ils s'attardaient comme convenu, les hommes de Hugues apprirent que Bernard venait sur lui : ils dirent à Hugues qu'il devait venir.
Mais Ugo a dit au comte, Bernard est venu sur Inc.,
Nolite timere hoc ut ausi sint supervenire : et iam opus tibi haec fuisset ut venirent, ego consunderem eos, et tibi auxiliarem. In ipsa autem hora transmifit Comes per viros suos, direxitque Ugoni in antea, et secutus est eum. Quando fuit UGO ad LIZINIACO, erat Bernardus ad CONFOLENTIS castrum, et captum habebat burgum et barrium, et habebat omnia incensa, accepta spolia, et viros captos, fatisque alio malifacto. Cucurrit nuntius ad Ugonem, dixit ei.
et a dit au comte. N'ayez pas peur de cela, qu'ils osent venir : et si ces choses avaient déjà été nécessaires pour que vous veniez, je les aurais couverts de honte et je vous aurais aidé.
A cette heure même, le comte envoya ses hommes, dirigea Hugues comme auparavant et le suivit.
Quand UGO était à LUSIGNAN, Bernard était au château de CONFOLENT, et il avait pris le bourg et le barrio, et avait tout brûlé, et le butin pris, et les hommes faits prisonniers, et le sort d'autres méfaits.
Un messager courut à Ugon et le lui dit.
Bernardus obsessam habet uxorem tuam in castro vetulo qui superat ab igne. Veniens ergo ad Comitem dixit ei: meus senior nunc mihi adivua, quia obsessa est modo mulier mea. Comes vero nihil ei adiutorium, nec consilium dedit. Reversusque est Bernardus et fui operati sunt malum Ugoni et viris fuis quantum nec accipere potest per quinquaginta milia solidorum. Et hoc damnum recepit Ugo infra dextras quas preabuit ei Comes ad BLAVIA.
Bernard fait assiéger votre femme dans un vieux château incendié.
Venant donc vers le comte, il lui dit : Mon aîné, viens à moi maintenant, car ma femme vient d'être assiégée.
Le comte, cependant, ne lui donna ni aide ni conseil. Et Bernard et les autres revinrent, et ils firent autant de mal à Hugues et aux hommes qu'il ne pouvait en recevoir pour cinquante mille solides.
Et cette perte Ugo reçut en dessous de la main droite que le Comte lui avait donnée à BLAYE.
Post non multum tempus ivit Ugo ad castrum GENTIACO et incendit eum, et coepit viros ac mulieres, et duxit secum omnia. Pergensquc ad Comitem, dixit ci: Domine da mihi licentiam , ut faciam castrum , quem succensum habeo: Dixitque ei Comes: Tu es enim homo FULCONI, quomodo facias castrum : Ipse enim tibi requirat, et non valebis tenere quo, ei non reddas. Ait Ugo ; Domine quando ego homo fui Fulconi, dixi illi, quod homines fui tollebant mihi rectum meum; et si ego valebam ad eos tollere, fecissem ; sed tantum in sua fidelitate tenuissem , quod ego sic facere volo, et Fulco dixit mei, si tu tollis ad eos, mihi tollere noli. Ut audivit Comes quod talem conventum habuissent Fulco et Ugo, placuit ei.
Peu de temps après, Ugo se rendit au château de Gençay et y mit le feu, prit des hommes et des femmes et emporta tout avec lui. Lorsqu'il se rendit chez le comte, il lui dit : Monsieur, donnez-moi la permission de construire un château auquel j'ai mis le feu.
Dit Ugo ; Monsieur, quand j'étais l'homme de Fulcon, je lui ai dit que parce que j'étais des hommes, ils m'ont enlevé mon droit ; et si j'avais pu les soulever, je l'aurais fait ; mais j'avais tellement tenu à sa fidélité que je veux bien le faire, et Fulco m'a dit, si vous le leur apportez, ne me l'apportez pas. Lorsque le comte apprit que Fulcus et Ugo avaient eu une telle rencontre, il fut ravi.
Dixitque Comes Ugoni, fac castrum per tale conventum, ut si ego valeo acaptare cum Comite Fulconi de pretio meo et de tuo, una pars sit mea, et alia tua.
Et dit le comte d'Ugoni, faites le château par une telle assemblée, que si je puis m'en emparer avec le comte de Fulconi à mon prix et au vôtre, une partie sera à moi, et l'autre à vous.
Et fecit Ugo castrum. Requisiuit eum Fulco Comiti, Respondit ei Ugo : quando ego fui homotuus, dixi tibi, quia si ego valebam ad inimicos meos tollere castellos, tulissem, et tenuissem in tua fidelitate, et sic volo fecere : quia istum castrum quem tu requiris ad consanguineos meos fuit, et rectum habeo melius, quam illi qui tenebant. Et ait Fulco; Tu qui meuses, quomodo teneas hoc quod ego non dedi tibi extra meo grado : Requisivitque Ugo Comiti consilium : Comes vero dixit eí : Si fiducias vult dare tibi utinimici tui castrum non habeant, non poteris eum tenere.
Et Ugo a construit un château. Le comte Fulco le lui demanda, Ugo lui répondit : quand j'étais un homme d'Homotua, je t'ai dit que si j'avais été assez fort pour prendre des châteaux à mes ennemis, je les aurais pris et tenus en ta fidélité, et ainsi je veux faire: parce que ce château que vous demandez était de mes parents, et j'ai un droit meilleur que ceux qui détenaient.
Et il dit à Fulco; Toi qui es à moi, comment peux-tu tenir ce que je ne t'ai pas donné au-delà de ma volonté ?... Et il demanda conseil au comte Hugues.
Sin autem tene eum : quia non poterit te accusare. Ugo verò interrogavit hostaticos ut daret ei Fulco, et nullum dedit ei, sed dixit: Ego requiram Comiti, et ad ilium dabo hostaticos , et ipse det tibi de suos , versusque est placitus in ira. Requisivit Fulco castrum ad Comitem Ugoni. lam non reddam ait Ugo line fidentia.
Mais si vous le retenez, car il ne pourra pas vous accuser. Ugo a demandé aux otages de lui donner Fulco, et il ne lui en a pas donné, mais a dit: Je vais chercher le comte, et je lui donnerai les otages, et il vous en donnera quelques-uns. Fulcus a réquisitionné le château du comte Hugues.
Je ne le rembourserai pas, dit Ugo, faisant confiance à la ligne.
Dixit ei Comes, Ego faciam fiduciam , et dixit mihi (l. ei) quales ? Ait Ugo: Accipe quales volueris ex Comite Fulconi, et da mihi hoc quod requiro : Da mihi illum qui custodit turrem ex METULO, ut si Aimericus habverit castrum fine meo consilio, et malum mihi advenerit, ille homo reddat mihi turrem. Dixit ei Comes, Hoc non faciàm, quia non poftiim : Hugo dixit, si de illam non velis facere, sac de KASIACO, per conventum supradictum. Comes autem nec tua, nec alia facere noluit.
Le comte lui a dit, je vais faire une fiducie, et il m'a dit (l. à lui) quel genre?
Ugo dit : Prenez ce que vous voudrez du comte Foulque, et donnez-moi ce dont j'ai besoin : Donnez-moi l'homme qui garde la tour de Melle, de sorte que si Aimeri a un château à la fin de mon plan, et que le mal m'arrive, cela l'homme peut me rendre la tour.
Le Comte lui dit, je ne le ferai pas, parce que je ne veux pas : Hugh dit, si tu ne veux pas le faire à son sujet, renvoie Kasiaco, lors de la réunion susmentionnée. Mais le comte a refusé de faire le vôtre ou quoi que ce soit d'autre.
Visum fuit Ugoni et ad suos ut male trastaret ei Comes. Et partiti sunt in iram. Misit Ugo omnia necessaria in castrum, et voluit eum tenere contra omnes si fiducias non darent ei. Exivit Comes, extra civitatem, rogavit Ugonem ad se veniret, et mandavit ei pro Guillelmo Comite de ENGOLISMA ut mitteret in sua mercede, quia non poterat mutare ut non adivuaret Fulconi, et timebat perdere aut Fulconem aut Hugonem.
Il a été vu par Hugh et ses hommes que le comte était mal à l'aise avec lui. Et ils se séparèrent en colère. Ugo envoya tout le nécessaire dans le château, et voulut le tenir contre tous s'ils ne lui donnaient pas confiance.
Le comte sortit de la ville, demanda à Hugues de venir vers lui et lui ordonna d'envoyer chercher Guillaume le comte d'ANGOULEME à sa solde, car il ne pouvait pas changer pour ne pas soutenir Fulcon, et il craignait de perdre Fulcon ou Hugues.
Misit se Ugo in credenda et in amicitia Comiti senieri suo, et fecisset pro eius amore, quia ipse erat securus de Fulconem quod male non fuisset ductus. Et ait Comes, Faciat Ugo pro me, et ego portam illi sidem sicut senior portare debet homini suo. Et si male deprehenderit ei, fciat quod ego traditum habeo eum, et iam amplius mihi non credat. Et Ugo ait: De multas res habet mihi dictum senior meus fimiliter, unde habet me feductum: et non habuit Ugo ullum hominem qui hoc ei consiliaret, ut mitteret in credendam Comiti.
Ugo s'envoya dans la confiance et l'amitié de son vieux comte, et il l'avait fait par amour, parce qu'il était lui-même sûr de Fulcon qu'il n'avait pas été mal conduit.
Et le comte dit: Laissez Ugo le faire pour moi, et je porterai l'étoile pour lui comme un ancien doit porter pour son homme. Et s'il découvre qu'il a tort, qu'il fasse que je l'ai délivré, et il ne me croira plus.
Et Ugo dit : Mon aîné m'a parlé de beaucoup de choses dans la manière dont il m'a élevé.
Comes autem rememoravit Ugoni omnia bona quae fecerat ei, et distringens eum cum suo amore, et deprecatione , vel coniuratio , dixit ei: Omnia mittam in tua credentia, tamen cave te ne male feras me; quia si feceris iam non ero tibifidelis, neque ferviam tibi, et fidelitatem te non portem ; sed propterea quod ero separatus a te, et fiducias non vales mihidare, volo ut des mihi seuum meum in hostaticum, quod iam tibi non serviam, et absolue mihi de illa sacramenta quam tibi habeo facta: dixitque Comes: Voluntarius. Reddidit Ugo castrum Comiti extra voluntatem hominibus fuis per talem conventum, ut Aimericus eum non haberet fine consilio suo , malum ei non eveniret.
Et le comte se souvint d'Hugues de toutes les bonnes choses qu'il avait faites pour lui, et le saisissant de son amour, de ses supplications ou de sa conspiration, lui dit : Je mettrai tout dans ta foi ; car si vous le faites, je ne vous serai plus fidèle, je ne serai plus zélé pour vous, et je ne vous porterai pas fidélité; mais parce que je serai séparé de vous, et que vous ne pourrez pas me faire confiance, je veux que vous me donniez le mien en otage, afin que je ne puisse plus vous servir, et m'absoudre des sacrements que j'ai accomplis pour vous. Et le Comte dit : Volontaire. Ugo rendit le château du comte au peuple contre son gré par une telle assemblée, que si Aimericus ne l'avait pas au bout de son plan, aucun mal ne lui arriverait.
Per istas mescredentias auditas, accepit Ugo seuum fuum in hostaticum, deditque ei Comes per talem conventum, quod si ei male ducebatei de istum conventum, de GENTIACO nihil servisset ei iam amplius. Et absoluit eum de sacromentos, ut iam illi re nulla fecisset; propter eos fine ulla malivolentia reddidit Comes Gentiacum fine confilio Ugoni, pecuniamque accepit , et terram Dominicam: Male ei evenit de incerfectos homines, et incensas mansiones factasque prædas, et terras invasas , et mala multa quae pro veritate non potest dinumerare.
En apprenant ces méfiances, Ugo prit son fils en otage, et lui donna le comte par une telle rencontre, que s'il l'avait mal conduit sur cette rencontre, il ne lui servirait plus rien de Gentiacus.
Et il l'a absous des choses sacrées, qu'il ne lui avait déjà rien fait; à cause d'eux, au bout de toute malveillance, le comte de Gentia rendit la fin de la confédération ugonienne, et prit de l'argent et la terre de la Dominique.
Post istum terminum transactum, dedit Comes respectum Ugoni, et promisit ut benefaceret ei, aut de sua rectitudine, aut de alia quae illi placuisset. Et transactum terminum nihil illi fecit. Sed mandavit illi, noli adtendere, quia tibi nihil faciam. Et si omnis mundus erat meus, tantum quantum tenet digitus meus, non se dedissem pro hac re. Cum autem audivit Ugo hoc, ivit ad curtem Comiti, et misit eum in ratione de sua rectitudine, et nihil illi pro fuit.
Une fois ce terme passé, le comte rendit hommage à Hugues et promit de lui faire du bien, soit pour sa propre justice, soit pour toute autre chose qui lui plairait.
Et quand le terme a été passé, il ne lui a rien fait. Mais il lui ordonna de ne pas faire attention, car je ne te ferai rien. Et si le monde entier était à moi, autant que mon doigt en tient, je ne me donnerais pas pour cette chose. Mais quand Ugo entendit cela, il se rendit à la cour du comte et l'envoya rendre compte de sa rectitude, et ce n'était rien pour lui.
Contristavit se Ugo, et desidavit Comitem de se, nisi de civitate sua, et de corpore suo audientibus cunctis, antequam Ugo vel fui homines nullum malum fecissent, adprehenderunt homines Comiti beneficium homini bus Ugoni per nomen de guerra.
Ugo fut attristé, et le Comte s'abandonna, sauf pour sa ville, et pour son corps, à tous ceux qui entendirent, avant qu'Ugo ou d'autres hommes aient fait le moindre mal, les hommes du Comte s'emparèrent de la faveur de l'homme du nom d'Ugon par le nom de la guerre.
Ut vidit ugo perrexit ad castrum KASSIACUM quæ fuit avunculo suo quam Petrus tenebat iniuste, unde damnum Ugoni veniebat, cepit turrem, et proie cit homines PETRONI : fecitque Ugo pro hoc quia cogitavit habere rectum, quia fuerat patri suo, vel ad aliis parentibus fuis quem perdebat.
Comme le vit Ugo, il se rendit au château de CHIZE, qui appartenait à son oncle, que Pierre tenait injustement, d'où la perte d'Ugon vint, prit la tour, et jeta les hommes de PETRON : et Ugo fit cela parce qu'il pensait qu'il avait le droit, parce qu'il avait été chez son père, ou chez d'autres parents chez qui il avait été.
Ut autem audivit hoc Comes, contristavit se valde , et mandavit Ugoni, ut edderet ei turrem, quam habebat abstultam PETRONI. Mandavit Ugo Comiti quod redderet honorem patri suo, et alia quae fuerant parentibus fuis ubi ipse rectum habebat, et ipse ei reddidisset turrem, ut omnia quae intus fuerant adprensa, et totam illam honorem quae fuerat Ioscelino, quae Comes ei dederat. Consideravit se Comes, et levauerunt placitum inuicem.
Mais quand le comte apprit cela, il en fut très désolé et ordonna à Hugues de lui rendre la tour qu'il avait volée à PETRONI.
Ugo ordonna au comte de restituer l'honneur à son père, et d'autres choses qui avaient été à ses parents, là où il en avait le droit, et il lui rendit lui-même la tour, de sorte que tout ce qui était à l'intérieur fut pris, et tout cet honneur qui avait été à Joscelin, que le comte lui avait donné. Il se considérait comme un comte, et ils l'ont relevé du plaidoyer incontesté.
Dixitque Comes Ugoni, Non reddam tibi illas honores quas mihi requiris, Sed iStam honorem quae fuit avunculo tuo, castrum, turrem, et omnem istum honorem dabo tibi per talem conventum, ut amplius mihi non requiras illam honorem quae fuit patri tuo, vel quod aliis parentibus tuis, neque alias cauqas, quas per rectum tuum requiris.
Et le comte d'Ugoni dit : Je ne vous rendrai pas les honneurs que vous me demandez, mais le même honneur qui était celui de votre oncle, le château, la tour, et tout cet honneur que je vous donnerai par une telle assemblée, afin que vous n'exigerez plus de moi l'honneur qui était à votre père, ni celui d'autrui à vos parents, ni à aucun autre caucus, que vous exigez par votre droit.
Ut autem audivic Ugo, dubitavit valde Comitem , eo quod per malum ingenium eum in retro habebat in multis deductum, dixit ad Comitem. Non sum ausus facere hoc, quia timeo ut malum me minasses, sicut habes factum de multas alias res.
Mais comme Ugo l'apprit, il doutait beaucoup du comte, car par sa mauvaise humeur il l'avait entraîné en beaucoup de choses, dit-il au comte. Je n'ai pas osé le faire, car j'avais peur que vous me menaciez du mal, comme vous l'avez fait pour beaucoup d'autres choses.
Dixit Comes Ugoni. Ego faciam tibi tales fiducias, ut amplius me non discredas. Dixit ei Ugo ; Quales ?
dit le comte Hugues. Je te ferai de telles confidences que tu ne douteras plus de moi. lui dit Ugo; Quel genre?
Dixit Comes ; Pro uno feruo tibi ostendam ut portet tibi judicium, ut non discredas quod illam finem quam fecerimus inter nos bona et firma sit, et: pro omnibus causis quae de retro fuerunt damnum tibi amplius iam non eveniet, sed finis sit adtenta firma fine ullo malo ingenio. ut audivit Ugo quod ita dicebat Comes, dixit. Tu es meus senior, non accipiam de te fiduciam, sed tantum mitto in misericordiam Domini, et in tua mercede.
dit le comte ; D'une part, je vais vous montrer que le jugement peut vous être apporté, afin que vous ne puissiez pas douter que la fin que nous avons faite entre nous est bonne et ferme, et pour toutes les raisons qui ont été derrière, plus aucun mal ne se produira à vous, mais la fin doit être une fin ferme qui est gardée à l'esprit par tout mauvais esprit. .
quand Ugo a appris que le comte l'avait dit, il a dit. Tu es mon aîné, je ne te retirerai pas ma confiance, mais je ne t'enverrai que dans la miséricorde du Seigneur, et dans ta récompense.
Dixit Comes Ugoni ; Relinque mihi omnes querelas de retro qnas requirebas, et iura mihi fidelitatem, et filio meo , et dabo tibi honorem avunculo tuo ,aut contra concampnium tibi valente :
dit le comte d'Ugoni ; Laissez-moi tous les griefs que vous avez exigés du passé, et faites allégeance à moi et à mon fils, et je vous rendrai l'honneur de votre oncle, ou contre votre compatriote.
Et dixit Ugo: Senior precorte per Dominum et per istum fanctum Crucifixum, qui in fìgura Chrisii factus est, ut non mihi facias facere, si in antea tu et filius tuus vultis mihi minare per malum ingenium.
Et Ugo dit: Je te supplie, l'ancien, par le Seigneur et par ce crucifix forgé, qui a été fait à l'image du Christ, que tu ne me fasses pas, si dans le passé, toi et ton fils avez voulu me menacer de un personnage maléfique.
Dixit Comes: Ita faciam per fidem ego et filius meus, fine malo ingenio.
Le Comte a dit : Mon fils et moi le ferons par la foi, à la fin de mon mauvais esprit.
Dixit Ugo. Et quomodo habuero iuratam fidelitatem ; tu requiras mihi castrum Cassiacum; et si non reddidero tibi, tu dicas quod non est rectum ut tibi vetem castrum quae de te habeo , et si tibi reddidero, tu autem et filius tuus tolletis mihi, quia vos non habetis mihi fiduciam factam, nisi de Domino, et de vestra mercede.
dit Ugo. Et comment aurais-je juré fidélité ? vous me demandez le château de Chizé ; et si je ne te le rends pas, tu dis qu'il n'est pas juste que je te montre le château que j'ai pour toi, et si je te le rends, toi et ton fils me serez enlevés, parce que vous n'avez aucune confiance en moi, si ce n'est dans le Seigneur et dans votre récompense.
Dixit Comes, non faciemus : Et si nos requisierimus tibi, tu noli nobis reddere. Per nomen autem de tali conventu, ut sicut fini, locuta fuerit, quod Comes et filius fuus fidem portasset Ugoni fine malo ingenio receperunt Ugonem ad hominem in fide et in credentia. Et fecerunt Ugoni relinquere omnia quae de retro requirebat. Et juravit illis fidelitatem et dederunt illi hononem Joscelini avunculo suo sicut ipse tenebat illam uno anno, antequam moreretur.
Finis conventiinter Comitem et Ugonem
Dit le Comte, nous ne le ferons pas : Et si nous vous demandons, vous ne nous rembourserez pas.
Et sous le nom d'une telle réunion, comme on en parlait comme de la fin, que le comte et son fils avaient porté la foi d'Ugone, ils reçurent Ugone comme un homme de foi et de croyance.
Et ils ont obligé les Ugon à laisser derrière eux tout ce qu'ils voulaient. Et il leur jura allégeance, et ils lui rendirent l'honneur de son oncle Joscelin, comme il l'avait tenu pendant un an avant de mourir.
La fin de la conversation entre le comte et Hugues
Sequitur in Codice Thuano Vita et Connersatio gloriosissimi Imperatoris CAROLI-MAGNI, Auctore Ainardo seu Egioharto, quae saepe saepius praelum expert est, nec ad res Aquitanicat pertinent
Il suit dans le Codex Thuan la Vie et la Conversation du très glorieux Empereur Charlemagne, par Ainardo ou Eginhard, qui a souvent été publiée, et ne concerne pas les affaires d'Aquitaine.
Éginhard, une personnalité proche de Charlemagne et de Louis le Pieux.
La Gâtine historique et monumentale / par M. Bélisaire Ledain
Les Annales > Les relations féodales dans le Poitou au début du xie siècle : de l'élaboration du conventum à sa fonction 1Le Conventum est un manuscrit latin de 342 lignes composé en Aquitaine au début du xi e siècle et conservé à la Bibliothèque nationale.
https://annalesdejanua.edel.univ-poitiers.fr
==> Généalogie - Maison des Hugues de Lusignan et Geoffroy la Grand' Dent.
==> GOSCELIN II, seigneur de Parthenay l’archevêque de Bordeaux
==> Le prieuré de Mouzeuil saint Martin (Time Travel)
==> La tour Mélusine, prison du château de Montreuil Bonnin
==> Généalogie des Seigneurs de Mauléon
==> Liste des ÉVÊQUES DE POITIERS BARONS DE CHAUVIGNY.
(1). Bibliothèque manuscrite, par le p. Labbe, t. II, p. 185. Conventio inter Guillelmum ducem Aquitaniæ et Hugonem Chiliarchum. « Eo tempore accidit ut finiretur de castro Parteniaco Joscelinus, dixit que cornes ut honorem et mulierem ejus Hugoni traderet, vel etiamsi hœc nollet recipere, minime se fideret in eo. »
— (2). Idem.
(3). Ancienne coutume du Poitou, rédigée en 1417 à Parthenay (voir plus loin) et imprimée en 1486. Il y a un manuscrit de la coutume de 1417 à la Bibliothèque nationale et un exemplaire de la coutume imprimée en 1486 à la bibliothèque de Poitiers. — Histoire de la maison des Chasteigners, par André Duchesne, p. 8 et 9, édition 1634. — On lira avec intérêt le passage de la coutume de 1417 qui est spécial à la Gâtine. « L'autre gouvernement ou coustume dudit pais de Poictou est en la ville et ressort de Partenay, lequel pais est appelé Gastine, onquel pais de Gastine, tant en successions directes que en successions collatérales, le principal héritier masle ou qui le représente prend par droit de aisneesse le principal chastel ou hostel ou autre qu'il veult eslire avecques lesdites appartenances de vergiers et closures anciennes joignans à icelluy, ainsi et par la manière que dit est et les deux tiers du surplus de toutes les terres et revenues nobles qui sont obvenus d'icelle succession estans on dit pais de Gastine. Et tous les puisnez fils ou filles ou qui les représentent n'y prennent que la tierce partie à diviser esgaulment entre eulx. Et s'il y avoit masles ou filles de l'un des puisnez ou de l'une des filles, lesdits enffans ne feront que une teste comme dessus est dit.
« Et lesdits puisnez ont ou prennent ladite tierce partie de leur droit tantost après la mort du trespassé, comme dessus est dit, à la succession duquel ils viennent, et s'en pevent appleger ou complaindre en cas de nouvelleté contre leur aisné et contre tous autres. Et avecques ce ledit principal héritier prend par son dit droit d'aisneesse tous les meubles et à luy sont toutes les actions touchans meubles, mes aussi il est tenu de paier les debtes touchans meubles que devoit son prédécesseur.
« Et supposé que le frère aisné ou qui le présente baillast à ses frères ou seurs puisnez leur partie à part et adevis à tous ensemble ou à chacun sa partie adevis, et l'un alast de vie à trespassement sans hoir de sa char, pourtant ne accroist pas ladite partie du deffunct aux autres puisnez, mais se divisera comme de autres collatéraulx. Et laquelle succession collatéralle on dit pais de Gastine se divise entre eulx soient masles ou femelles, par la manière que fait la succession directe, soit en meuble ou héritage.
« Et s'il advient qu'il y ait troys frères, c'est assavoir les deux puisnez de père et de mère, et leur aisné frère de père seul-