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PHystorique- Les Portes du Temps
15 août 2021

La reine, Marie d'Anjou, fonda dans l'église de Notre-Dame de Lusignan une confrérie religieuse dite de la Visitation

La reine, Marie d'Anjou, fonda dans l'église de Notre-Dame de Lusignan une confrérie religieuse dite de la Visitation

Charles VII séjourna souvent à Lusignan, en 1441, 1450, 1451, 1453, et fit réparer le château, dont Jean du Mesnil était capitaine en 1448.

La reine, Marie d'Anjou, fonda dans l'église de Notre-Dame une confrérie religieuse dite de la Visitation (1).

Marie d'Anjou (née le 14 octobre 1404 à Angers et morte le 29 novembre 1463 à l'abbaye des Châteliers, dans le Poitou) est une reine de France, épouse du roi Charles VII.

Marie d'Anjou appartient à la dynastie capétienne des Valois. Son père, le roi de Naples Louis II d'Anjou, est un petit-fils du roi Jean II de France, et sa mère, Yolande d'Aragon, est la fille du roi Jean Ier d'Aragon ; le roi René d'Anjou est un de ses frères.

En avril 1422, elle est mariée au dauphin Charles, le fils du roi Charles VI de France.

 Le dauphin a été privé de ses droits sur le trône de France par le Traité de Troyes en 1420 ; lorsque Charles VI meurt en 1422, la couronne de France est offerte au roi Henri VI d'Angleterre.

 Le jeune couple réside à Bourges, où nait en 1423 le premier de leurs treize enfants, le futur Louis XI de France.

Charles VII réussit petit à petit à reconquérir son royaume, notamment grâce au secours de Jeanne d'Arc.

Il est sacré à Reims en 1429, et le couple royal fait son entrée à Paris en 1437.

Marie d'Anjou est une reine pieuse et effacée qui doit subir la présence à la Cour d'Agnès Sorel, la maîtresse de son mari. Charles VII meurt en 1461 ; en 1463, Marie d'Anjou effectue un pélerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle ; elle meurt le 29 novembre 1463 sur le chemin du retour dans une abbaye des Châteliers, située dans les communes de Fomperron et Chantecorps, dans le canton de Ménigoute (Deux-Sèvres).

 

Charles VII et Marie d'Anjou ont eu treize enfants, dont :

 

    Louis XI (1423-1483), roi de France ;

    Catherine (1432-1446), mariée au futur duc de Bourgogne Charles le Téméraire ;

    Yolande (1434-1478), mariée au duc Amédée IX de Savoie ;

    Jeanne (1435-1482), mariée au duc Jean II de Bourbon ;

    Madeleine (1443-1495), mariée à Gaston de Foix (héritier du trône de Navarre) ;

    Charles (1446-1472), duc de Berry ;

 

Leurs autres enfants sont morts très jeunes.

 

Notice sur la confrérie de la Visitation à Lusignan (26 septembre 1461).

Le document dont le texte suit, conservé aux Archives de la Vienne (G. suppl. 12), est une notice de la confirmation par le pape Pie II (1458-1464) de l'indulgence plénière accordée par ses prédécesseurs Nicolas V (1447-1455) et Callixte III (1455-1458) aux fidèles qui entreront dans la confrérie de la Visitation fondée par la reine Marie d'Anjou, femme de Charles VII (morte en 1463), en l'église de Lusignan et donneront au moins 10 sols pour la réparation de cette église, ruinée par les guerres. Cette notice est suivie d'un certificat d'agrégation à cette confrérie délivré à Nicolas Berbisey, chanoine de Langres (2).

C'est un original, jadis scellé, dont le formulaire, préparé à l'avance, probablement par le notaire du prieuré de Lusignan, a été complété d'une autre encre par le nom du bénéficiaire et la date de jour et mois.

La confrérie en question n'est connue que par cette notice et une autre analogue du 4 juillet 1462 mentionnée par l'abbé Cousseau dans son Mémoire sur l'église de Lusignan (Mém. Soc. Ant. Ouest, année 1844, p. 369) (3).

Il en résulte que les parties flamboyantes de l'église doivent être d'une époque à placer peu après 1447.

Les dévastations auxquelles il est fait allusion doivent être celles des bandes du comte de Derby en 1346.

On voit aussi que la propagande pour cette confrérie fut poussée assez loin et jusqu'en Bourgogne.

J. SALVINI.

 

Noverint universi quod sanctissimus dominus noster Pius papa secundus, non obstantibus quibuscumque constitucionibus, ordinacionibus ac suspensionibus per eum seu per ejus predecessores factis, confirmavit indulgencias per dominos Nicolaum papam quintum acCalistum tercium ecclesie prioratus Béate Marie de Lezigniaco, ordinis sancti Benedicti, Pictaviensis diocesis, concessas, quiquidem omnibus et singulis utriusque sexus personis confratribus qui infra unum annum postquam prefate littere ad eorum noticiam pervenerint confratriam Visitacionis Béate Marie ad Helizabeth per serenissimam principissam dominam Mariam, reginam Francie, in ecclesia prefati prioratus institutam intrabunt et pro reparacione dicte ecclesie, olim per guerras in ruynam lapse, de bonis sibi a Deo collatis sommam decem solidorum turonensium autillorum valorem pie erogaverint, ut confessor ydoneus secularis vel regularis quem ipsorum quilibet duxerit eligendum eis et eorum cuilibet plenariam remissionem omnium peccatorum suorum de quibus corde contriti et ore confessi fuerint semel in vita et in mortis articulo auctoritate apostolica concedere possit, injuncta satisfaccione quibus fuerit facienda.

Cum igitur devotus in Cbristo magister Nicolaus Berbisy, canonicus ecclesie Lingonensis, confratriam predictam intraverit, ideo hujusmodi remissione ad serviciis et suffragiis dicte ecclesie merito gaudere débet.

Datum sub sigillo ad hoc ordinato die XXVITAmensis septembris anno Domini millesimo quatercentesimo LXI°.

 

Une incursion anglaise en Poitou en novembre 1412 : mélanges XVe et XVIe siècles : compte d'une aide de 10.000 écus accordée au duc de Berry pour résister à cette incursion / par René Lacour,...

 

 

 

 

Église Notre-Dame et Saint-Junien de Lusignan (Historique et datation) <==

 

 

 


 

(1) Mém. sur N.-D. de Lusignan. — Éloge de Charles VII, par Baudè, ap. Nouv. rech. sur Baude, par Vallet de Viriville. — . Arch. des Deux-Sèvres.

(2) Nicolas Berbisey, licencié en décret, chanoine de Langres de 1448 à 1480, puis archidiacre du Bassigny de 1480 à 1491. C'était un homme éloquent; ce fut lui qui en 1454 prêcha devant les chanoines le sermon relatif à l'élection d'un évêque de Langres qui fut le célèbre Guy Bernard (abbé Roussel, Le diocèse de Langres, t. IV, 1879, p. 91).

(3) L'abbé Cousseau ne donne pas sa référence. Je puis la fournir, grâce au R. P. de Monsabert, qui a transcrit ce documeut d'après une copie de Dom Estiennot (Bibl. Nat., l.at. 12787).

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