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17 juillet 2019

L'ŒUVRE ARCHÉOLOGIQUE DE CAMILLE DE LA CROIX

L'ŒUVRE ARCHÉOLOGIQUE DE CAMILLE DE LA CROIX Le Baptistère Saint-Jean, le plus ancien de la Gaule

Le 17 janvier 1878, Camille de la Croix prenait pour la première fois la parole au cours d'une séance de la Société des Antiquaires de l'Ouest (1). Cette année 1878 allait se révéler faste au nouvel archéologue puisque c'est le 24 décembre de cette même année qu'il allait mettre au jour l'Hypogée des Dunes qui n'a pas cessé, depuis, d'alimenter hypothèses et controverses.

Le Père de la Croix, né dans le Hainault belge, a 46 ans (2) ; il était professeur au Collège Saint-Joseph de Poitiers depuis 1864.

Compositeur, maître de musique, son activité dévorante l'amenait, semble-t-il, à convoquer les élèves à la chorale sans trop s'embarrasser des obligations des petits chanteurs vis-à-vis de leurs autres professeurs. C'est donc, peut-être, avec soulagement, que ses supérieurs remarquant sa nouvelle passion, décidèrent qu'il se consacrerait désormais à l'archéologie.

Cet intérêt lui était venu à l'occasion d'un don offert par le diocèse de Poitiers au Pape Pie IX (3). Ayant quelques talents artistiques, il avait été chargé de dessiner, « dans le style du XIIe siècle », une chape et une étole brodées évoquant les gloires religieuses du diocèse. Allait-il se borner à une évocation conventionnelle ? Il accumule les notes ; on peut penser qu'il lit Dom Chamard ; se passionne pour saint Hilaire.

Et voici qu'une occasion unique se présente : les Carmélites décident des travaux dans leur chapelle, l'ancienne église Saint-Hilaire-de-la-Celle. Il obtient l'autorisation de fouille, espérant y retrouver la demeure de saint Hilaire et l'oratoire qu'il y aurait construit d'après la tradition. Il y trouve, en effet, une cella et un sarcophage en plomb, ainsi que les vestiges d'un édifice romain.

(L'ŒUVRE ARCHÉOLOGIQUE DE CAMILLE DE LA CROIX Le Baptistère Saint-Jean, le plus ancien de la Gaule)

 Cependant le fouilleur ne s'en tient pas là. Il enquête dans le quartier ; croit rencontrer les vestiges de Notre-Dame-l'Ancienne (4); afin de faire un plan exact, il triangule au prix d'un effort immense, toutes les rues qui entourent l'ilôt de Saint-Hilaire-de-la-Celle (5.) La supérieure lui apprend-elle que les habitants du quartier croient à l'existence d'un souterrain : il fait une excavation sur le trajet supposé. Il y trouve les substructions romaines qui donnent lieu à sa première communication, celle du 17 janvier 1878 (6).

Cette première expérience nous dévoile bien des traits de la méthode de travail du Père. Il est laborieux et ne recule devant aucune difficulté ; multiplie notes et croquis. Ne se borne pas à son sujet, mais veut voir et savoir tout ce qui peut s'y rapporter, même indirectement. Il n'est pas qu'un homme de terrain ; ses notes contiennent une abondante bibliographie ; il a consulté Dom Fonteneau, Les Annales d'Aquitaine, recherché les chartes concernant le prieuré.

Mais cette première expérience met aussi en évidence un défaut de l'archéologue ; il ne publiera que partiellement ses résultats : deux murs assez banals du haut-empire, rencontrés hors de l'église qui nous apparaissent comme bien secondaires par rapport aux vestiges de ce qui est peut-être la cella de saint Hilaire ! « J'en fournirai tous les documents » nous annonce-t-il ; il n'aura jamais le temps de les publier. Un autre chantier l'accaparait déjà, près de l'église Saint-Germain, il avait découvert des thermes romains (7).

Enfin, les notes concernant Saint-Hilaire-de-la-Celle montrent la difficulté à laquelle se heurte le chercheur qui voudrait éclaircir une trouvaille trop ponctuelle : les notes, carnets, feuilles volantes, bouts de papier qui s'y rapportent sont dispersés et malgré l'apparente simplicité du répertoire, on ne peut être sûr d'avoir consulté l'ensemble des documents relatifs à un chantier si l'on n'a pas pris connaissance de l'ensemble du fonds, au moins en ce qui concerne Poitiers. Le classement des notes qui concernent les autres localités est plus rigoureux (8).

Nous étudierons cette œuvre, dont nous venons d'apprécier les débuts, en analysant d'abord les méthodes et les principes du Père de la Croix et ensuite ses principaux chantiers.

Laborieux et tenace, nous le savons déjà. Cette ténacité se manifestera en toute occasion. Le meilleur exemple est celui de la conservation de l'Hypogée des Dunes. Découvert en 1878, sur un terrain que le Père a acheté, il décide, afin de le préserver des dégradations provoquées par le temps, de le remblayer malgré les protestations.

Il n'a de cesse avant d'avoir obtenu la construction de l'édifice qui le protège. Enfin, on inaugure ce musée de l'Hypogée le 18 janvier 1909, soit plus de trente ans après la découverte ! (9).

Cette ténacité se manifeste également dans la recherche de sites archéologiques toujours nouveaux. On parle, un peu vite peut-être, du « flair » du Père de la Croix. Il faut savoir que pour un site exceptionnel ce sont des dizaines, des centaines de tentatives, de marches, de contremarches rarement infructueuses, mais souvent aux résultats bien modestes. Voici deux exemples de ces voyages où il ne ménageait pas ses peines : Premier voyage, à pied : après une préparation bibliographique et une consultation des archives des Eaux et Forêts, il explore la forêt de Moulière 10 ; le 9 août 1886, il est à son point de départ, Bonneuil-Matours ; le 10, il parcourt 11 kilomètres, fouille un sarcophage et essaie de délimiter une nécropole ; le 11, il ne fait que deux kilomètres, mais exécute un relevé de « la Tombe à l'Enfant » qu'il fait déplacer pour s'assurer que ce n'est précisément pas une tombe, analyse des débris de forges et découvre des grosses terres cuites indatables ; le 12, il parcourt 23 kilomètres, fait un dessin de la Croix Généraux, voit cinq autres endroits qu'il avait repérés préalablement ; le 13, étape record de 36 kilomètres pour un piètre résultat : « Absolument rien dans le cul des fourneaux », note-t-il ; on lui en avait, en effet, signalé l'existence sans lui laisser espérer grand -chose, mais il avait tenu à vérifier. Dernier détail, il en a ramené un squelette qu'il a offert à l'Ecole de Médecine (11).

Pour le deuxième exemple, citons intégralement une page d'un carnet du Père de la Croix qui montre, en outre, qu'il donnait à son œuvre archéologique, quand il s'agissait, tout au moins, d'archéologie chrétienne, une dimension militante (12).

« 1897, juillet.

11 — Dimanche : départ pour Nantes, arrivé à 2 h.

12 — Lundi : journée passée à Saint-Filibert-de-Grand-Lieu.

13 — Mardi : de 8 h du matin à 4 h du soir, avec Mgr Rossard, évêque de Nantes à Saint-Filibert (pèlerinage à rétablir, etc.). Le soir, de 7 h à 9 h 30, dîner à l'évêché (14 personnes parmi lesquelles Mgr de Valence privé de son traitement pour avoir parlé en faveur des communautés. (Pas un rallié dans ce repas).

14 — Départ de Nantes à 7 h. Arrivé à Bertouville à 11 h du soir par Brionne.

15 et 16 : A Bertouville et Morsan (cadastre).

17 — Samedi : déjeuner à Bernay. Visite à l'évêque d'Evreux, par charité pour le curé de Bertouville. Coucher chez nos pères.

18 — Dimanche : départ d'Evreux à 7 h, arrivé à Paris vers 9 h 30.

Traversée de Paris pour la gare d'Orléans, déjeuner au buffet. Arrivé à Poitiers le soir à 5 h ».

Beaucoup de ces voyages, surtout ceux qu'il fait dans le département de la Vienne, ainsi que ses découvertes dans Poitiers, sont souvent suscités par le réseau de correspondants dont il a su s'entourer : en premier lieu, les membres de la Société dont il sera le questeur pendant près de 30 ans ; en outre, lorsque des découvertes fortuites sont signalées à la Société, c'est souvent lui qui accepte la charge d'aller voir. C'est, en deuxième lieu, les milieux ecclésiastiques, en particulier les curés : citons une simple carte de visite de l'abbé Collon 13, curé de la Cathédrale, qui croit avoir fait une découverte intéressante : « Hâtez votre retour, car les travaux sont menés activement ». Ce qui ne l'empêche pas de tonner déjà contre le vandalisme de certains curés !

Enfin, troisième réseau d'informateurs, les terrassiers, les maçons qui sont aussi à l'occasion ses ouvriers ; quelques lettres d'une émouvante simplicité en témoigne ; mais ce réseau devait être surtout oral.

Cet extrait du Journal de l'Ouest montre comme le Père savait établir le contact sur les chantiers et en tirer immédiatement le meilleur parti : Journal de l'Ouest du 15 août 1905 : « Or, tout récemment, le R.P. vint à passer rue de la Regratterie au moment où des ouvriers exécutaient des travaux de terrassements. Ayant engagé la conversation, l'un de ces braves gens remit à l'éminent archéologue un fragment de faïence émaillée ornée d'une fleur de lis. Le R.P. l'emporta, le lava, et des informations particulières lui ayant fait savoir que l'endroit fouillé dans la rue de la Regratterie avait jadis reçu des décombres provenant du Palais de Justice, il embaucha un ouvrier pour trier tous les tombereaux de terre déjà enlevés et transportés à Biard et à Montbernage ».

Il avait su également former un certain nombre de terrassiers à la fouille ; de Longuemar en témoigne, qui, lors d'une séance de la Société, décrit « une fouille dont l'exécution m'a été facilitée par l'obligeance du Père de la Croix qui a bien voulu mettre à ma disposition deux des intelligents terrassiers, qu'il a si bien dressés à ce genre de recherches » (14).

Informé des découvertes fortuites, pouvant recruter des ouvriers qu'il avait formés, un dernier facteur permet d'expliquer sa rapidité et l'efficacité de ses interventions : il louait ou achetait les terrains où il souhaitait intervenir. Ainsi, il achète le terrain de l'Hypogée des Dunes ; il loue l'église Saint-Savin, (15) à Poitiers ; il loue les terres du site de Sanxay. Parfois, il occupe simplement les lieux après avoir signé un contrat prévoyant simplement la remise en état, ainsi aux thermes de Poitiers (16), ou le partage des objets précieux, ainsi au temple de la Montée de La Roche (17).

Tout ceci ne se passe pas cependant sans péripéties parfois drolatiques. Ainsi, lors des fouilles d'une parcelle des Thermes, il s'en suit un procès : la justice attribue les objets trouvés au Père, une indemnité de 600 francs pour occupation temporaire de son jardin à la plaignante et partage des frais de justice que le Père solde, aidé par son avoué (18).

Parfois, il doit subir un véritable chantage : fouillant le long de l'église Saint-Savin de Poitiers (19), le voisin lui déconseille d'amener sa tranchée plus avant car il craint pour son pignon. Le Père de la Croix n'en change pas ses plans pour autant. Le voisin prétexte alors des désordres au mur de son pignon, le fait refaire et envoit la facture au Père en se donnant les gants de ne pas lui réclamer un remboursement total ! Si l'on ajoute à ces incidents les refus de subventions ou la difficulté à les obtenir, on comprend qu'il ait eu des instants de découragement.

Par exemple, en conclusion d'une communication lors d'un congrès de la Société Française d'archéologie, il écrit : « Mais seul et n'étant ni aidé ni soutenu par personne jusqu'ici, au milieu souvent de grandes difficultés, je ne puis marcher aussi vite que je le voudrais ». Cette phrase désabusée, il l'a écrite au brouillon ; il s'est repris et il a prononcé devant les congressistes la phrase suivante : « encouragé par la bienveillance des sociétés savantes et de leurs protecteurs, et aidé du triple concours de l'histoire, de l'art et de la science, nous poursuivons (notre entreprise) avec persévérance (20) ».

Mais, à ceci près que la tournure en est plus diplomatique, cette phrase n'a-t-elle pas le même sens que celle qui lui était venue spontanément sous la plume ?

A ces qualités d'homme d'action, il ajoute une grande indépendance d'esprit. Il en fera preuve au cours des discussions passionnées qui suivront les découvertes de l'Hypogée des Dunes et de Sanxay. Il n'admettait pas, en particulier, que l'on mêle à la discussion scientifique, des considérations politiques ou religieuses. En témoigne expressément la série d'article qu'il donna en 1896 au journal anticlérical, le Mémorial des Deux-Sèvres. Dans l'un d'eux, répondant aux attaques d'un de ses anciens élèves, rédacteur en chef de la Revue de l'Ouest, qui était, elle, « bien pensante », il proclame bien haut son « titre de Jésuite », mais en même temps, affirme : « Comme archéologue, j'appartiens à tout le monde ». (21).

Aussi, s'entend-il bien et entre-t-il en correspondance avec une pléiade d'érudits de tous horizons et de tous pays. Ses lettres innombrables (22), écrites sur ses lieux de travail préférés, l'Echevinage, le Baptistère Saint-Jean, le Musée des Augustins et le « château de bois » (23), sont adressées à Quicherat, de Lasteyrie, Courajod, Héron de Villefosse, Salomon Reinach, Hirsfeld et bien d'autres. Il croit profondément à la nécessité de discuter les problèmes nouveaux soulevés par ses découvertes et, outre ces contacts personnels, participe à de nombreux congrès (Sociétés savantes, Société française d'archéologie), fait des communications à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, au comité des Travaux historiques dont il devient membre non-résident, prononce des Conférences.

Dire enfin un mot de sa méthode de fouille nous introduira à ses chantiers. Il utilise la méthode, courante au xix' siècle, qui consiste à suivre les murs découverts pour établir un relevé de l'édifice laissant inexploré le centre des pièces, sauf, bien entendu, lorsqu'il s'agit de les livrer aux visiteurs. Ce qui, par contre, est inhabituel en ce temps, c'est le soin avec lequel il analyse la stratigraphie, décrivant toutes les couches, y compris celles qui sont archéologiquement stériles, les dessinant. Même lors des difficiles relevés faits dans une tranchée d'adduction d'eau, par exemple, son plan est souvent accompagné d'une coupe. Ses qualités de dessinateur sont à cet égard un atout considérable (24). L'exemple de Bertouville (25) est significatif. Un fouilleur avait précédé le Père et livré à Babelon, qui souhaitait publier le célèbre trésor de Bernay qui y avait été, autrefois, trouvé, un plan illisible. Le Père entreprend à la demande de Babelon une deuxième fouille particulièrement difficile, car, entre -temps, les destructions avaient été telles qu'il ne « restait plus rien des murs que 0,10 m à 0,20 m ».

L'observation de ces murs et surtout des « rigoles » de fondation lui permettra non seulement de restituer le plan des deux temples, mais encore de distinguer une première époque de construction d'une importante transformation postérieure. Ayant ainsi donné satisfaction à Babelon, il lui offrira, en outre, un théâtre qu'il découvre à proximité des temples, mettant ainsi en évidence un ensemble très comparable à celui de Sanxay.

Mais la fouille achevée, le plan levé, il faut conserver, au moins lorsque cela en vaut la peine. La conservation de l'Hypogée a été évoquée tout à l'heure et nous avons vu la position draconienne qu'il avait prise : remblaiement en 1886 jusqu'à la construction d'un abri. La conservation de Sanxay est plus exemplaire encore. Il ne pouvait pas se permettre d'acheter lui-même, le terrain étant trop vaste. Il organise donc une vaste souscription et avec l'aide de la Société Française d'Archéologie et de notre Société, il fait le siège du Conseil Général, de la Commission des Monuments Historiques, du Parlement et du Gouvernement pour obtenir l'achat du terrain et la prise en charge de la conservation par l'Etat. L'affaire dura plusieurs années, lettres ouvertes, centaines d'articles de presse (26), démarches pressantes, tout lui fut bon et il réussit : Sanxay existe encore aujourd'hui alors que tant de découvertes du XIXe siècle ou même beaucoup plus récentes, ont irrémédiablement disparu. Et cependant, il n'était pas entièrement satisfait.

Dans une notice abrégée de 1891, intitulée Les ruines de Sanxay, un journaliste très documenté et au style vigoureux, Aglaüs Bouvenne, déplore que l'Etat n'ait acheté que quatre ha. des quatorze qui contenaient des substructions et commis à la garde du site un homme âgé et illettré, incapable de guider les visiteurs. Plus grave encore : « aucune mesure conservatrice sérieuse n'a été apportée.

à la conservation de ces vestiges de notre histoire nationale 27 ». Les choses se sont partiellement améliorées depuis car on a construit l'inesthétique, mais bien nécessaire hangar qui protège les thermes. Le temple, par contre, qui n'a pas été protégé est maintenant réduit à sa plus simple expression.

Malgré tout, l'affluence des visiteurs que connaît actuellement Sanxay, ferait grand plaisir au Père de la Croix, car faire connaître au public les découvertes était l'un de ses grands soucis. Dès 1878, il organise aux thermes de Poitiers une journée « portes ouvertes » selon un terme maintenant à la mode 28. A Sanxay, de 1880 à 1883, il reçoit plus de 20.000 visiteurs à l'intention desquels il a dessiné ce plan de quatre mètres de côté avant de l'utiliser au cours de communications à Poitiers et à la Sorbonne (29).

Outre l'organisation de visites de ses chantiers, il faisait connaître ses découvertes au public par des articles dans les journaux, tel l'article donné le 16 janvier 1885 au Courrier de la Vienne concernant des observations faites à Poitiers et Antigny.

Commencée, en 1877, à Saint-Hilaire-de-la-Celle, la carrière archéologique du Père de la Croix se poursuit pendant trois ans à Poitiers : découvertes des thermes autour de l'église Saint-Gemain (30) ; fouilles de l'église Saint-Savin qui lui permettent de dater « des grandes invasions », une importante couche d'incendie par la découverte d'une monnaie de Salonine frappée en 269 (31) ; mise au jour de l'Hypogée de Mellebaude à la suite de la découverte de la nécropole des Dunes lors de travaux du Génie militaire (32) ; fouilles du temple de Mercure à la Montée de la Roche (33), au Jardin botanique (four de potier) (34), rue des Cordeliers (maison à fresque) (35), au quartier Saint-Cyprien en compagnie de de Longuemar (caveau funéraire) (36), mise au jour du rempart gallo-romain rue des Filles-Saint-François (37), observation à l'école Saint-Germain, rue Saint-Paul, à nouveau rue des Cordeliers (38), etc.

Mais déjà, dès 1878, il avait commencé à élargir l'aire de ses travaux : découverte de la crypte de l'abbatiale de Nouaillé (39) ; levé d'un plan à Saintes (40) ; exploration dans l'abbatiale d'Airvault (41).

 (Fouille du Tombeau de Pierre, Premier abbé de l'église romane d'Airvault. 360°)

 

Fin 1880, ses recherches sont orientées sur Jazeneuil où il découvre une importante série d'édifices dont un « monastère mérovingien » avec hypocauste (42). C'est de là qu'il va à Sanxay où l'on savait qu'il existait des vestiges (dont un chapiteau conservé depuis quelques années déjà au musée) (43) et fait la découverte qui eut le plus grand retentissement de sa carrière. Il y travaille pendant deux ans en ne réservant que peu de temps à d'autres travaux (44). C'est à ce moment que sa notoriété devient nationale.

Après ce grand chantier, l'activité de Camille de la Croix va prendre une orientation différente. L'année 1884 le voit s'intéresser brièvement à la protohistoire ; il collabore avec G. Chauvet à la fouille du tumulus du Gros-Guignon (45), ou lève le plan du Peu-Richard à Thénac (Charente) (46). Mais dès 1881, il avait exposé la nécessité de dresser une carte archéologique départementale qui ne fût pas simplement monumentale. En 1884, il revient à la charge et obtient du Conseil Général d'être chargé de dresser la carte archéologique (47).

Pendant deux ans, ses expéditions à travers le département se multiplient (Vouillé, Vieux-Poitiers, Vounneuil-sur-Vienne, Colombier, Saint-Pierre-les-Eglises (48), Antigny d'où il rapporte la collection de sarcophages qui peuple depuis lors le Baptistère Saint-Jean (49), Civaux (50), Coulombiers, Cloué et Celles-Lévescault (51), Dienné (52), Saint-Georges-les-Baillargeaux (53), La Forêt de Moulière (54).

Cependant, la préparation de la carte archéologique départementale va tourner court : les années 1885 et 1886 sont consacrées à suivre les travaux d'adduction d'eaux à Poitiers. Il suivra 25 km de tranchées, repère des vestiges antiques en 123 points, note 311 sépultures rue de la Traverse (55). et collectionne une amusante série d'affiches reproduisant les arrêtés du Maire annonçant les travaux rue par rue (56). L'année 1888 le voit poursuivre sur cette lancée et profiter de tous les travaux d'édilité pour compléter son plan de Poitiers antique (fouille de Saint-Barthélémy et, rue des Halles 57), ou la carte départementale (balnéaire et villa à Clan 58), etc.

Enfin, cette période de séjour presque continu à Poitiers lui permet de mener à bien plusieurs publications importantes : celle de L'Hypogée-Martyrium de Poitiers (59) ; les Temples et puits de Mercure (60) et le Mémoire archéologique sur les découvertes d'Herbord, dites de Sanxay (61).

Après cette date, son activité ne faiblit pas, mais s'organise différemment : il abandonne définitivement l'exécution de la carte archéologique et les prospections systématiques dans les campagnes pour consacrer son temps soit à des grands chantiers, parfois très loin de Poitiers, soit à des fouilles d'urgence ; en même temps, il multiplie les voyages. Par exemple : fouillant à Berthouville dans l'Eure, il en profite pour visiter une partie de la Normandie et de nombreux musées comme en témoigne les carnets A 55 et A 56, tenus et illustrés par le dessinateur qui l'accompagne, Louis Cherion, (62) : Caen, Lisieux, Pont-Audemer, Le Havre, Rouen ; à Paris, les musées de Cluny et Carnavalet, le Cabinet des Médailles ; Orléans, Bourges.

Après un séjour d'un an en Angleterre, de 1891 à 1898, le grand œuvre du Père est l'étude du Baptistère Saint-Jean de Poitiers Il échafaude le dedans et le dehors de l'édifice pour faciliter ses observations et exécute de très nombreux moulages commandés par le Musée du Trocadéro, actuellement Musée des Monuments Français, qui ne put finalement les acheter. Ils restèrent sur place.

Le Père commença le dessin des planches qui devaient illustrer la monographie de l'édifice qu'il ne termina pas. Il publia une Etude Sommaire qui, si elle est fort utile, est loin d'avoir recueilli l'ensemble de ses observations.

Cette étude du bâtiment visible est étayée et complétée par des fouilles qu'il exécute, en 1898, 1900 et 1902 à l'extérieur. En interprétant les vestiges ainsi découverts comme des dépendances du baptistère, il commettra une grave erreur qui, dans les années 1950, fut à l'origine de la controverse qui opposa Jean Hubert à François Eygun, tant sur la date que sur la fonction de l'édifice.

Les fouilles Eygun, à l'intérieur du baptistère, et la lecture des notes du Père ne laisse aucun doute à ce sujet : la plus grande part des vestiges situés au nord, à l'est et à l'ouest de l'édifice sont ceux d'édifices romains rasés avant la construction qui nous est parvenue (63). L'erreur du Père de la Croix semble due à sa volonté de faire coïncider l'ensemble du baptistère et des vestiges qui l'entourent avec la description théorique d'un baptistère par un auteur ancien, l'abbé Corblet, à qui il a accordé un trop grand crédit (64). L'étonnante coïncidence qu'il avait mise en évidence, la même année, à Saint-Maurde-Glanfeuil, ne l'aurait-elle pas engagé dans cette mauvaise voie ?

L'aventure de Saint-Maur-de-Glanfeuil est, en effet, exceptionnelle. A la demande du R.P. abbé, il décide de rechercher dans le sol du monastère les vestiges qui permettraient d'infirmer ou de confirmer une ancienne chronique écrite, au vie siècle, par Faust, compagnon de Maur ; cette chronique aurait été remaniée au IXe siècle par Odon de Glanfeuil (65).

Selon ce récit, Florus se rendit à sa demeure de Glanfeuil pour accueillir Maur à qui il confia son fils et « A cause de cela, homme très saint, il convient que vous soyez assuré. de la possession de ce lieu et de tous les objets mobiliers que j'y ai apporté ». Il convenait donc de rechercher une villa. Les deux premières tranchées ouvertes furent sans résultat ; la troisième rencontra quatre sépultures d'abbés du moyen-âge. Enfin, dans l'ancienne nef de l'abbatiale, à 2,80 m de profondeur, apparaissent les vestiges recherchés : onze murs en petit appareil et chaînage de briques.

Son attention est alors attirée par un vieux puits. Il se trouve bientôt en présence d'une fontaine monumentale comprenant un bassin central circulaire, entouré d'une colonnade et alimentée par un aqueduc (nymphée ?). Mais cette construction antique a été transformée : des murs pleins ont été élevés entre les colonnettes et quatre contreforts l'ont consolidée. Or, la chronique de Faust et Odon indique qu'« à l'entrée du monastère, s'élevait (une chapelle) sous la forme de tour flanquée de quatre contreforts ; elle fut bénie en l'honneur de l'archange Saint-Michel ». Il est, en effet, tentant d'identifier cette chapelle Saint-Michel à la fontaine transformée.

Encouragé par ces résultats, Camille de la Croix rechercha les autres églises construites dans l'enceinte monastique d'après notre chronique : la plus grande Saint-Pierre, Saint-Severin et Saint-Martin. Cette dernière est vite retrouvée : une chapelle de Saint-Martin existe encore. Les fouilles donnent la certitude qu'il s'agit bien du même emplacement, car le texte donne deux précisions toutes deux vérifiées : « Saint Maur se construisit une petite cellule attenant à la chapelle Saint-Martin ». La chapelle actuelle à deux nefs englobe les substructions et de la chapelle mérovingienne et de la domnucoula. Secondement, le texte ajoute : « Il fut enseveli dans ce même oratoire, à la droite de l'autel ». L'autel (66) et, à sa droite, les restes d'un sarcophage décoré de grossiers strigiles qui peut bien être du VIie siècle, sont toujours là.

Saint-Severin est également très vite mise au jour; Dom Chamard, alors prieur, avait quelques années plus tôt, sur des indications fournies par la tradition populaire, déjà retrouvé cette chapelle, mais négligé d'en faire un relevé. Cette chapelle avait été transformée au XIIe siècle.

Restait à trouver l'église abbatiale Saint-Pierre. Le Père s'acharne : il ouvre 1.600 mètres de tranchée ; vainement. Mais l'examen du plan de fouilles montre que de larges parcelles n'ont pu être explorées : bâtiments de l'abbaye actuelle, hameau, cimetière ainsi que divers potagers. Il est très vraisemblable que la chronique soit également exacte sur ce point.

Ces travaux, extraordinaires une fois de plus, par leur ampleur et par leur résultat, n'ont malheureusement été qu'incomplètement publiés. Le carton III contient, par exemple, dix-huit planches dessinées par Cherion et représentant 127 tessons d'une céramique médiévale fort intéressante, restée inédite.

Toute cette période est riche d'autres travaux que sa notoriété et sa disponibilité l'ont amené à faire loin de Poitiers : à la suite d'un hasard, le sauvetage de la nécropole de Saint-Similien à Nantes (67) ; à Yzeures (Indre-et-Loire) qui lui vaudra un différent avec la Société d'Histoire et d'Archéologie de la Tourraine (68) ; à Berthouville déjà cité ; à Louin (Deux-Sèvres) ; au théâtre des Bouchauds (Charente) ; et ,enfin, son dernier grand chantier à Saint-Philibert de Grandlieu, en 1904 (69).

A Poitiers même, il reste à l'affût de toutes découvertes fortuites : chapelle Saint-Sixte, à la cathédrale (70) ; rue de la Petite-Roue (71) ; rue Paul-Bert, après la découverte de la fameuse Minerve, où il collabore avec Alfred Richard (72) ; au square du Palais où il découvre d'importants vestiges romains et obtient la mise en valeur d'une section de l'enceinte du bas-empire (73), etc.

A proximité de Poitiers, il fouille ou investigue encore à Plaisance (74), Saulgé (75), à nouveau à Antigny et Vouzaille (76), La Villedieu-du-Clain (77), Saint-Long (78), Saint-Amand-sur-Sèvres (79), Neuilsous-Faye (caveau funéraire) (8)0, Amberre (81).

Après 1904, son activité de fouilleur est moindre, cependant, il profite encore des démolitions pour faire des observations : 1906, cimetière de Saint-Porchaire (82), Saint-Pierre-l'Hospitalier (83), chevet de Saint-Hilaire, Hôtel Berthelot, rue Claveurier (84). ; 1907, rue Saint-François (85), au Chapon fin (86) ; 1909, rue du Moulin-à-Vent (81).

Cette même année, il est à deux doigts de réaliser un vieux rêve : fouiller l'emplacement présumé de la cellule de Sainte-Radegonde.

Bien longtemps auparavant, alors que les jardins de l'Evêché occupaient cet emplacement, il y pratiqua des sondages ; mais, devant les récriminations de son jardinier, Monseigneur Pie avait mis fin à cette première tentative. Il avait obtenu du nouveau propriétaire l'autorisation de fouiller ; il ouvrit le chantier, mais une courte maladie et la mort ne le laissèrent pas le mener à son terme (88).

Enfin, il faut mentionner brièvement son œuvre muséographique qui est partiellement liée à son œuvre archéologique. 1878, voit l'achat par notre Société de l'ancien Echevinage. Conservées jusqu'alors dans les même locaux, les collections lapidaires sont réorganisées : les collections municipales transférées dans le nouveau musée de l'Hôtel-de-Ville ; celles de la Société à l'Echevinage. Dès 1879, on l'y voit souvent travailler avec Ledain (89). Le 3 mars 1881, il est nommé « délégué à la conservation du musée » ; quelques mois plus tard, élu « questeur » (90), il prend, jusqu'à sa mort, la pleine responsabilité des collections. Dès 1883, il a terminé le classement de la galerie lapidaire, dans la chapelle de l'Echevinage, et, commence à organiser la salle des petits objets archéologiques (91).

A partir de 1889, c'est l'aménagement du nouveau musée des Augustins qui requiert son attention ; il y installera son bureau, y recevant visiteurs et journalistes, y faisant sa correspondance (92).

Les deux autres musées de la Société lui doivent tout : le baptistère Saint-Jean dont il fait le musée mérovingien, et le musée de site de l'Hypogée des Dunes qu'il a découvert après en avoir acheté le terrain qu'il donne à la Société en 1905 (93).

 

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FIG. 2 — Le Père de la Croix lève un plan ; Rom (Deux-Sèvres), fouilles Blumereaux.

 

L'analyse de la personnalité de l'archéologue, l'énumération de ses principaux chantiers ne suffisent pas à cerner l'œuvre archéologique de Camille de la Croix. Son apport à l'archéologie poitevine, à l'archéologie nationale ce ne sont pas simplement des vestiges, trois théâtres, des temples, des thermes, des villas, cryptes, églises, chapelle et oratoires, c'est aussi un certain nombre d'idées nouvelles qu'il a contribué à répandre et à fortifier et qu'il a parfois semées le premier.

La première de ces idées, c'est que les textes hagiographiques ne pouvaient être passés purement et simplement par pertes et profits sous prétexte qu'on y relevait de très nombreuses invraisemblances.

Les utiliser, avec prudence certes, est possible, même si l'on n'a pas toujours des textes aussi bons que ceux relatifs à Saint-Maur-de-Glanfeuil.

Le second de ses apports, c'est l'interprétation de sa découverte de Sanxay, interprétation largement confirmée par ses travaux à Berthouville ; il peut alors écrire : « lors de ma découverte de Sanxay, j'ai avancé que nous nous trouvions en présence d'un lieu de plaisirs, de pèlerinages et de transactions commerciales » et non pas d'une ville (94). Cette interprétation avait soulevé alors une vive polémique mais elle a été en grande partie confirmée par des découvertes postérieures comme le prévoyait le Père.

Cette lucidité peut-elle nous faire regretter que le fouilleur n'ait pas sacrifié une partie de ses travaux de terrains au profit de la publication de ce qu'il avait exhumé ? Il est impossible de répondre.

Le Père était très conscient de la nécessité de publier. Informant de ses découvertes par de courtes communications, il annonce à maintes reprises une monographie dont le modèle — qui restera unique — est son Hypogée-martyrium de Poitiers, publiée en 1883 ; ainsi en est-il de la Nécropole des Dunes, des thermes de Poitiers, de Sanxay.

A partir de 1899, il commence à publier une série de travaux sous le titre général de Mélanges archéologiques du R.P.C. de la Croix, s.j. Le premier d'entre eux est la première partie de la publication des fouilles de Saint-Maur-de-Glanfeuil (95) ; il est suivi, en 1902, d'un deuxième fascicule, Croix de cimetière et caveaux du XIIe siècle de Plaisance (Vienne) (96) ; le troisième et dernier fascicule s'intitule La Chapelle Saint-Sixte et les cathédrales de Poitiers, paru en 1907. Camille de la Croix annonçait dans cette série la « Monographie du Baptistère Saint-Jean », « l'Art aux temps mérovingiens », « le Temple et les autels gallo-romains d'Yzeures », « les fouilles de Berthouville », etc. Ils ne parurent jamais.

Il a, cependant, travaillé à « l'Art aux temps des Mérovingiens » puisqu'il a prononcé une conférence sur ce sujet dont un résumé seul a été publié (97). Une autre conférence, prononcée à la séance publique de 1905 constitue une ébauche de synthèse des apports de l'archéologie poitevine à l'histoire du haut-moyen-âge : « les origines des anciens monuments religieux de Poitiers et celles du square de son Palais de Justice » (98).

Il prépare une autre conférence, très importante, au brouillon, sur Poitiers gallo-romain, dont il n'acheva que la première partie : « Poitiers gauloise, les voies d'accès » (99).

Il n'en restait pas moins que de nombreux travaux anciens n'étaient connus que par de très succinctes communications. A la fin de sa vie, gêné dans ses déplacements, il crut trouver le temps de remédier à ces lacunes ; il a repris ses notes de fouilles et les a annotés d'une fine écriture un peu tremblée et a commencé à les publier. Ainsi, en 1910, il donne dans le Bulletin de la Société le résultat des fouilles de Nouaillé (100), tandis que plusieurs articles étaient en préparation : fouilles de Jazeneuil (101) et un article sur les caveaux funéraires gallo-romains (102). La mort a interrompu malheureusement cette œuvre difficile.

De nombreuses notes restent donc à exploiter. Gustave Chauvet le signale à propos d'un article sur Sanxay (10)3. François Eygun voulu commémorer le centenaire de la naissance du Père par la publication de la nécropole des Dunes (10)4, soit le seul carton A 4 ! Il a également exploité partiellement les notes des fouilles de Saint-Hilaire-de-la-Celle (105).

On en reste là. Formigé, en publiant les plans levés par son père, qui avait suivi les fouilles du Père de la Croix, écrit n'avoir pas retrouvé les notes du Père (106). Cela paraît inexplicable : plans, notes, nombreuses photographies constituent plusieurs dossiers.

Souhaitons que ces « papiers », ceux de Sanxay et les autres, soient sinon intégralement publiés, ce qui paraît impossible, du moins largement utilisés. Il avait fallu l'insistance de ses confrères Pour qu'en 1905 le Père commence à exhumer ses notes lors d'un « discours » en séance publique ; le discours d'aujourd'hui au cours de cette même séance publique annuelle de la Société, cent ans exactement après la découverte de l'Hypogée des Dunes par le Père, ne voudrait être que le modeste point de départ de la publication détaillée des résultats inédits des chantiers et sauvetages auxquels Camille de la Croix s'est consacré pendant trente ans.

 

Discours prononcé à la séance publique du 15 janvier 1978 par Michel RÉROLLE

 

 


 

 

Plan général des ruines romaines d'Herbord (Site gallo-romain de Sanxay) -

Découvrez l'agglomération gallo-romaine de Sanxay, un des sites archéologiques majeurs de l'antique province d'Aquitaine. Nichée dans le cadre verdoyant de la vallée de la Vonne, cette petite ville, occupée du 1 er au IV e siècle ap. J.-C, s'étendait sur plus de 25 hectares.....

 

La légende de Saint Philbert et les Vikings ou la véritable histoire des 1200 ans de l'abbaye de Déas -
Un site unique en Europe. Un joyau architectural de plus de 1200 ans...c'est en pénétrant dans l'enceinte de l'ancien monastère par le prieuré, remanié au 18 e siècle, que vous traverserez les siècles. La localité qui porte aujourd'hui le nom de Saint-Philbert-de-Grandlieu n'apparaît pas dans l'histoire avant le VIIe siècle.....

 

Le baptistère Saint-Jean de Poitiers, l'un des plus anciens monuments chrétiens d'Europe (Prosper Mérimée - P. de la Croix)

Le baptistère est construit dans le courant du Ve siècle. Il remplace une première salle baptismale, aménagée à l'emplacement des bains d'une demeure antique. Un des plus anciens monuments chrétiens de France, il constitue un témoin rare des pratiques architecturales durant l'Antiquité tardive et le haut Moyen Age.....


 

Archéologie - Cartes des vestiges poitevins : Numérisation des archives du père de La Croix

Le laboratoire d'archéologie Herma de l'université de Poitiers (Hellénisation et romanisation des mondes anciens) a engagé la numérisation des 40.000 documents (plans, photos, textes et correspondances) des archives du père Camille de La Croix, archéologue unanimement reconnu à la fin du XIXe siècle.....

 

1. Bull. Soc. Antiq. Ouest, 2e s., t. I, 1877-79, p. 193. Séance du 5 janvier 1878.

Il avait été admis au sein de la Société à la séance du 15 novembre 1877.

2. E. GINOT, « Bibliographie des travaux archéologiques du R. Père de la Croix », Bull. Soc. Antiq. Ouest, 3e s., t. II, 1910-1912, p. 256-342. Cette bibliographie est précédée du discours qu'il prononça, en tant que Président de la Société, aux obsèques du R.P. de la Croix le 13 avril 1911, et d'une note biographique. Voir aussi L. Morel, Notes biographiques sur le R.P. Camille de la Croix, 1896, 20 p., qui cite un portrait du Père, haut en couleurs, par Octave Mirebeau, écrit, en 1880, pour Le Gaulois et donne un récit de la première et orageuse rencontre entre le Père et Quicherat, mais d'où sortira une solide amitié ; L. Morel est un pseudonyme de Louis Chérion, dessinateur du Père.

La bibliographie de Ginot est très complète. Outre les écrits du Père, elle répertorie de nombreux ouvrages et articles concernant ses découvertes.

3. Chape et étole, offrande des catholiques du diocèse de Poitiers à S.S. le Pape Pie IX, Poitiers, 1877 ; La voce della verita, Rome, n° du 3 juin 1877 et les nOs de la même année de la Semaine liturgique de Poitiers.

4. Archives de la Soc. Antiq. Ouest, en dépôt aux Arch. départ. Vienne, Fonds du Père de la Croix, carton A 19.

5. Id., Portefeuille XXXVI.

6. R.P. Camille de la CROIX, « Détermination de deux points d'une enceinte de circonvallation de la Ville de Poitiers aux IIE et Ille siècles », Bull. Soc. Antiq. Ouest, 2e s. t. I, 1877-79, p. 172-182, 2 pl. Il commettait une erreur grave en interprétant ces deux murs comme des éléments d'une enceinte antérieure à l'enceinte de la fin du IIIe siècle ; peu de temps après, à la suite d'une réfutation de Ledain, le Père a a loyalement abandonné son opinion relative aux murs de circonvallation » (ibid. p. 307).

7. Bull. Soc. Antiq. Ouest, 2e s. t. I, 1877-78, p. 167. Séance du 7 février 1978.

8. Ginot a fait un répertoire qu'il qualifie lui-même de « provisoire et incomplet ».

Le fonds du Père de la Croix comprend trois séries : — Série A : notes archéologiques ; cette série est elle-même subdivisée en trois : 1°) Cartons in 4°, cotés Al à A50, qui contiennent les dossiers classés géographiquement sauf Al (conférence sur l'art mérovingien) ; 2°) Albums et paquets de fiches, cotés A 51 à A 57 ; 3°) Portefeuilles contenant des cartes, dessins, relevés, cotés I à XLV ; les plus grands de ces portefeuilles, à partir de XXX, sont parfois appelés rouleaux — ils étaient roulés dans le cabinet du Père.

Cette série comprend quelques dossiers et carnets complémentaires.

— série B : documents biographiques.

— série C : correspondance distribuée, en partie par ordre alphabétique de correspondants, en partie dans quelques dossiers relatifs aux affaires les plus importantes.

9. Bull. Soc. Antiq. Ouest, 3e s. t. I, 1907-1909, p. 470-475. Inauguration par Levillain, président de la Société, Espérandieu et Formigé (architecte du bâtiment protecteur).

10. Arch. dép. Vienne, Fonds du Père de la Croix, Portefeuille XV. Dans les notes sq. on abrégera la référence au Fonds du Père de la Croix en Fonds de la Croix.

11. « Note sur un squelette de l'époque franque » dans Le Poitou médical, n° du 1er novembre 1886, p. 19-20. Suivie p. 21, d'observation du Dr Rolland.

12. Fonds de la Croix, Album A 56, p. 22.

13. Id., carton A 11.

14. Bull. Soc. Antiq. Ouest, 2e s., t. III, 1883-85, p. 253.

15. Fonds de la Croix, portefeuille XVI. Le dossier des fouilles de l'église Saint-Savin à Poitiers a malencontreusement été classé à la rubrique de la commune de Saint-Savin.

16. Id., carton A 9.

17. Id., Carton A 11.

18. Id., Carton A 9.

19. Id., Carton XVI, lettres des 24 octobre 1878 et 12 septembre 1879.

20. Id., Carton 9.

21. R.P. de la CROIX, Curieuse polémique qui suivit les notes et la discussion archéologique sur l'église de Saint-Florent près Niort, Niort, 1896, p. 5. Cet opuscule donne des extraits des diverses observations et réponses faites par l'abbé Largeault, Ed. Béraud, directeur de la Revue de l'Ouest et le Père de la Croix lui-même à la suite de son premier article dans le Mémorial des Deux-Sèvres du 19 décembre 1895.

22. Les lettres ne sont pas toutes conservées dans la série C ; quelques-unes sont dispersées dans les deux autres séries au dossier de l'affaire qu'elles concernent.

23. Le « château de bois » était une modeste maison de bois sur les bords du Clain qui, atelier de moulage, devint peu à peu résidence du Père.

24. Il avait été initié au dessin par le Père Tournesac, architecte, qu'il avait connu lors de son noviciat à Issenheim (le Père Tournessac fut aussi l'un des constructeurs du « Jésu » de Poitiers). Cf. E. GINOT, « note biographique », dans Monument érigé par la Société des Antiquaires de l'Ouest à la mémoire du R.P. de la Croix, Poitiers, 1912, p. 14. Voir aussi : R. COMPAING, « un fouilleur illustre. Le Père de la Croix dans les Etudes religieuses, n° du 20 juillet 1912, p. 191.

25. R.P. de la CROIX, « Le trésor et les substructions gallo-romaines à Berthouville (Eure) », dans Bull. archéol. du Comité des Travaux hist. et scientifiques, 1897, p. 7178.

26. Dans sa bibliographie, E. Ginot recense plus de quatre cents articles parus dans la presse nationale ou provinciale ; un titre en allemand ; un titre dans un journal anglais et un autre dans un journal américain. L'Illustration y a consacré un article illustré de six planches. Tous les tons sont utilisés dans ces articles où la découverte de Sanxay est souvent qualifiée de « Pompei gauloise ». Le moins cocasse n'est pas l'ouvrage de J.-L. DE LA MARSONNIERE, Aux beaux jours de Sanxay, Claudia Varenilla.

Recits des temps gallo-romains, Paris, 1891 ; l'ombre d'Augustin Thierry, et l'association audacieuse de la fille, célèbre à Poitiers, du Consul Claudius Varenus allant aux bains à Sanxay, furent jugées suffisamment grand public par le directeur du Courrier de la Vienne qui publia ces Récits en feuilleton dans son journal !

27. Extrait de Poitiers ancien et moderne, Les Ruines de Sanxay, Poitiers, 1891. Si Aglaüs Bouvenne est si bien documenté c'est qu'il s'agit là d'un nom de plume de Camille de la Croix. Relevons dans cette brochure un renseignement d'importance, qui n'apparaît, semble-t-il, nulle part ailleurs : « l'inventeur, qui a fouillé le sol dans un rayon de 4 kilomètres, déclare qu'il ne se trouve plus rien à fouiller si ce n'est cependant : un cimetière dont il connaît l'emplacement et qu'il n'a pu jusqu'ici étudier ; le cours de la rivière. ; et les terres qui encombrent le portique gauche du Temple ».

28. Bull. Soc. Antiq. Ouest, 2e s. t. I, 1877-79, p. 196.

29. Fonds de la Croix, Portefeuille XXXVIII. Bull. Soc. Antiq. 2e s., t. II, 1880-82, p. 374. Congrès des Sociétés savantes à la Sorbonne le 13 avril 1882, communication qui fit couler elle-aussi beaucoup d'encre à la suite d'un incident entre le Président de séance et le Père, voir Journal Officiel, n° des 12 et 13 avril 1882.

30. R.P. Camille de la CROIX, « Découvertes des thermes romains de Poitiers », dans Congrès archéologique de France, année 1878, Le Mans-Laval, p. 20-31, 4 pl.

31. Portefeuille XVI.

32. Bull. Soc. Antiq. Ouest, 2e s. t. I, 1877-79, p. 410 et 414.

33. Id., 2e s. t. II, 1880-82, p. 22 et Bull. Soc. Antiq. France, 1880, p. 103 (communication de Quicherat).

34. Bull. Soc. Antiq. Ouest, 2e s. t. II, 1880-2, p. 124 et 152.

35. Ibid., p. 124 et 152. Plus que les vestiges romains qu'il y trouva, il cherchait là, dans l'ancienne église des Cordeliers, le tombeau de l'évêque Gautier de Bruges.

36. Ibid. p. 124. La série des caveaux funéraires exhumés par Camille de la Croix fera l'objet d'une communication.

37. Ibid., p. 71.                                    

38. Ibid., p. 74 et 152.

39. Id., 2e s. t. I, 1877-79, p. 484.

40. Id., 2e s. t. II, 1880-82, p. 124 et 158.

41. Id., p. 152, 158, 217, 220 et 251.

42. Id., 1re s. t. IX, 1865-67, p. 19 et 26.

43. Bibliographie très abondante ; cf E. GINOT, ouv. cité et J. FORMIGE, « le sanctuaire de Sanxay » dans Gallia, t. II, 1944, p. 43-97. Le Mémoire du Père de la Croix est cité ci-dessous ; la description donnée par Marius VACHON, Les runies de Sanxay, Paris, 1883, 39 p. est la plus intéressante de toute les relations faites par les visiteurs du chantiers. L'achat des terrains de Sanxay coûte 38.000 F dont 18.000 F apportés par l'Etat et le reste par la souscription à laquelle collaborèrent trente- quatre sociétés savantes et un généreux député Bishoffsheim qui avait promis de verser presonnellement ce qui manquerait (Bull. Soc. Antiq. Ouest, 2e s. t. III, p. 286).

 

44. Cf. sa correspondance et la presse (voir ci-dessus).

45. Bull. Soc. Antiq. Ouest, 2e s. t. III, 1883-85, p. 239.

46. Ibid., p. 241. Plan publié par Cartailhac.

47. Id., 2e s. t. II, 1880-82, p. 264 et t. III, 1882-84, p. 397. Décision du 23 août ; le conseil général ne rétribue pas le Père, mais lui remboursera ses frais de déplacements.

48. Ibid. p. 87 et 574.

49. Ibid., p. 357, 376, 397, 402, 404, 436, 440, 444, 451, 602, etc.

50. Ibid., p. 451.

51. Ibid., p. 574.

52. Ibid., p. 450.

53. Fonds de la Croix, Portefeuille XXXIX, carte de la Vienne spécialement annotee puuf Saint-Georges-les- Baillargeaux.

54. la., Portefeuille XV.

55. Bull. Soc. Antiq. Ouest, 2e s. t. IV, 1886-88 p. 305.

56. Fonds de la Croix, carton A 10.

57. Bull. Soc. Antiq. Ouest, 2e s. t. IV, 1886-88, p. 459-60 et 549.

58. Ibid., p. 422 et « la carte archéologique de la Vienne. Extrait du rapport du R.P. de la Croix pour l'exercice 1886-87 », dans Revue poitevine et saintongeaise, 3° année, p. 281 et 4e année, p. 317.

 

59. Paris, 1883, 150 p., XXIV pl. La découverte de l'Hypogée suscita de vives controverses ; quelques-uns des nombreux articles publiés alors furent rassemblés par X. Barbier de Montault dans les quatre numéros de Documents sur la question du Martyrium de Poitiers, Poitiers, 1885. La publication de cet important ouvrage hors des publications de la Société suscita quelque amertume, d'autant plus que ce n'était pas un cas unique ; Alfred Richard envisagea la publication d'une série archéologique (Bull. Soc. Antiq. Ouest, 2e s. t. V, 1889-91, p. 404, 424 et 495).

60. R.P. C. DE LA CROIX, S.-J., « Les Temples et le puits de Mercure découverts sur les hauteurs de Poitiers en 1880 », dans Mém. Soc. Antiq. Ouest, 2e s. t. X, 1887, p. 487-546, VII pl.

61. Camille DE LA CROIX, Mémoire archéologique sur les découvertes d'Herbord dites de Sanxay. Lu à la Sorbonne, dans la réunion des Sociétés savantes, le 29 mars 1883, Niort, 1883, 80 p., 5 pl.

62. Parmi les collaborateurs fidèles, il faut citer aussi Auguste Gâtelier. Petit entrepreneur de maçonnerie, il travailla toute sa vie pour le Père. Il était déjà le chef terrassier sur le chantier des Dunes, il le fut à Sanxay, etc. A Poitiers même ,il 6t un certain nombre de découvretes qu'il communiquait aussitôt au Père, puis après la mort de celui-ci, à Alfred Richard (Bull. Soc. Antiq. Ouest, 3e s., t. II, 1900-1912, p. 441).

Il était fier de ce rôle au point de faire figurer sur le papier à en-tête de son entreprise la mention « Travaux d'archéologie » accostée d'un dessin symbolique (carton A 11).

63. François EYGUN, « Le baptistère Saint-Jean de Poitiers », dans Gallia, t. XXII, 1964, p. 137-171.

R.P. Camille de la CROIX, « Etude sommaire du Baptistère Saint-Jean de Poitiers », dans Mém. Soc. Antiq. Ouest, 2e s., t. XXVII, 1903, p. 285-414, 8 pl. C'est la reprise, mieux illustrée, d'un article paru dans le Bull. Soc. Antiq. Ouest, 2e s., t. IX, 1901-03, p. 527-612, 3 pl. Le Père de la Croix, qui n'a pu fouiller à l'intérieur de l'édifice, à cru, à tort, comme l'a montré F. Eygun, d'après les observations des fouilleurs du XIXe siècle, qu'il n'y avait aucun vestige plus ancien sous le baptistère. Il prétend également dans son Etude sommaire n'avoir rencontré, à l'extérieur, aucune autre trace de construction, ce qui est en contradiction avec son compte-rendu de fouille du 18 octobre 1900 (Id., t. VIII, 1898-1900, p. 596) : « au sud, dans les douves, s'est rencontré un gros mur ; à l'est, en dehors des douves, deux autres murs se rejoignent en formant un angle droit. Ces substructions, dont il est impossible de donner une détermination précise, offrent des mortiers différents de ceux employés dans les constructions complètes du IVE siècle ; elles donnent à penser que, sur l'emplacement du baptistère, il existait des bâtiments antérieurement au iv* siècle » ; Ceci est confirmé par les notes de fouilles (portefeuille XI). Ces découvertes soient n'ont pas été portées sur le plan publié (à l'est), soient ont provoqué chez le Père des hésitations qui expliquent peutêtre les différences de datation du mur situé au sud-est du baptistère entre les planches 1 et II.

Autre fait difficile à expliquer : l'épaisseur moindre des murs de ces « dépendances » l'amène à écrire que leur charpente était adossée par des demi-fermes au mur du baptistère ; or, aucune trace des points d'appui de ces poutres dans les murs n'apparaît, ni actuellement, ni sur les dessins du Père, ni sur ceux plus anciens.

Si le projet actuel de dégagement du baptistère aboutit, il faut souhaiter vivement que des fouilles minutieuses permettent de revoir tous ces problèmes.

64. J. CORBLET, Histoire dogmatique, liturgique et archéologique du sacrement du Baptême, Paris-Bruxelles 1881-82, 2 vol..

65. C. de la CROIX, Fouilles archéologiques à l'abbaye de Saint-Maur-de-Glanfeuil (Maine-et-Loire) entreprises en 1898-1899 ; d'après les textes anciens, Paris, 1899, 23 p., 5 pl., 13 fig. dans le texte.

66. Autel en moellons appareillés et recouvert d'enduit, semble-t-il, du type des autels du Baptistère Saint-Jean et de l'Hypogée des Dunes.

67. Bull. archéol. du Comité des Travaux historiques, 1895, p. LXIX.

68. Bull. Soc. Antiq. Ouest, 2e s., t. VII, 1895-97, p. 233 Le Père se plaint vivement d'avoir été traité d'« étranger » par des membres d'une société savante voisine.

Rappelons que C. de la Croix était belge ; à moins que ce terme d'étranger ne soit relatif qu'à des susceptibilités plus locales. La seule reproduction intégrale de sa communication sur Yzeures au Congrès des Sociétés savantes de 1896 se trouve dans le Journal de la Vienne, n° du 17 avril 1896.

69. Louin : Bull. archéol. du Comité des Travaux historiques, 1898, p. LVI. Les Bouchauds : R.P. Camille de la CROIX, « Etude sur le théâtre gallo-romain des Bouchauds et sur son déblaiement » dans Bull. de la Soc. archéologique de la Charente, 7e s., t. VIII, 1908, p. 65-172. Saint-Philibert-de-Grandlieu : R.P. Camille de la CROIX, « Etude sur l'ancienne église de Saint-Philibert-de-Grandlieu (Loire-inférieure d'après les fouilles, des sondages et des chartes » dans Mém. Soc. Antiq. Ouest, 2e s., t. XXIX, 1905, p. 81 à 282, 21 pl.

70. Bull. Soc. Antiq. Ouest 2e s., t. VIII, 1898-1900, p. 266.

71. Id., 2" s. t. VI, 1892-94, p. 76.

72. R.P. de la CROIX, « Relation des fouilles archéologiques opérées dans la rue Paul-Bert et dans les terrains qu'elle circonscrit », dans Bull. Soc. Antiq. Ouest, 2e s.

t. X, 1904-1906, p. 82-115, 1 pl.

73. R.P. de la CROIX « Les origines des anciens monuments religieux de Poitiers et celles du square de son Palais de Justice et de son donjon » dans Mém. Soc. Antiq.

Ouest, 2e s. t. XXIX, p. 1-80, 3 pl.

74. Bull Soc. Antiq. Ouest, 2e s. t. VII, 1895-97, p. 5.

75. Ibid., p. 6.

76. Ibid., p. 221-224.

77. Ibid., p. 606.

78. Id., 2e s. t. VIII, 1898-1900, p. 473 (hypogée).

79. Ibid., p. 528 (sépultures franques fouillées par le Frère René).

80. Id., 2e s. t. IX, 1901-03, p. 194.

81. Camille de la CROIX, « Découverte archéologique à Amberre » dans Bulletin monumental, vol. 66, 1902, p. 84-88.

82. Bull. Soc. Antiq. Ouest, 2e s. t. X, p. 511.

83. Ibid., p. 525-26.

84. Ibid., p. 627.

85. Id., 3e s., t. I, p. 10-11.

86. Ibid., p. 45.49.

87. Ibid., p. 476.

88. La fouille fut poursuivie par Monsieur Berger, fouilleur du Père qui l'avait fait nommer concierge de l'Hypogée des Dunes, sous la direction de Monsieur Marque, propriétaire du terrain, et d'Alfred Richard (Bull. Soc. Antiq. Ouest. 3e s. t. II, p. 439-40 et 472-475). Pour une description plus détaillée des fouilles, cf. Paul VIGUE, Une visite à la cellule de Sainte-Radegonde et à la chapelle du Pas-de-Dieu, 62 p. 9 pl. Sous les vestiges de l'antique abbaye Sainte-Croix, on a découvert un four de potier gallo-romain.

89. Bull. Soc. Antiq. Ouest, 2° s. t. I, 1877-79, p. 460.

90. Id., 2e s t. II, 1880-82, p. 219 et 329.

91. Id. 2e s. t. III, 1882, 85, p. 153.

92. Id., 2" s. t. V, 1889-91, p. 358 et 409. Il y fut aidé par Louis Dupré, questeuradjoint (Id., 2e s., t. X, p. 420).

Ses rapports avec les journalistes étaient bons ; cf., en particulier L'Avenir de la Vienne du 20 septembre 1907 : il fait visiter les travaux entrepris dans les combles de Notre-Dame-la-Grande et monte en personne jusque dans le clocher à près de quatrevingt ans ; lors de cette visite, il souhaitait — déjà — la réfection du dallage de l'église en sorte de remettre au jour la base des piliers ; citons encore « une soutane brûlée » signé Antony de Sanxay, alias Ernest Proux. Rares sont les articles désobligeants ; la presse anti-cléricale recevait ses articles nous l'avons vu ; citons toutefois le Républicain de la Vienne du 28 août 1891 : « une commission fut nommée qui se composait de et de l'inévitable Père de la Croix qu'on est toujours sûr de voir apparaître quand il s'agit d'exhumer quelqu'un ou quelque chose ».

93. Bull. Soc. Antiq. Ouest, 2e s. t. X, 1904-1906, p. 438.

94. Cf. note 25.

95. Cf. note 65.

96. Paris, Picard, 1902.

97. Mém. Soc. Antiq. Ouest, 2e s., t. XXX, 1906, p. XCV-CIV. Le texte en est conservé dans le carton A 1.

98. Cf. note 73.

99. Fonds de la Croix, Carton A 10.

100. R.P. de la CROIX, s.j., « Notes archéologiques sur Nouaillé ». Dans Bull. Soc.

Antiq. Ouest, 3e série, t. 2, 1910-1912, p. 19-23.

101. Fonds de la Croix, portefeuille XVI.

102. Id., portefeuille XV.

103. Gustave CHAUVET, « Temple romain de Sanxay et culte des empereurs » dans Bull. Soc. Antiq. Ouest, 3e s., t. VI, 1922-24, p. 381-428. 2 pl. - --- - -

104. F. EYGUN « Le cimetière gallo-romain des Dunes » dans Mém. Soc. Antiq.

Ouest, 3E s., t. XI 1933, 230 p., VII pl.

105. F. EYGUN, « Saint-Hilaire-de-la-Celle de Poitiers » dans Congrès archéologique de France, CIXe session, Poitiers, 1951, p. 71-95. F. Eygun n'a utilisé qu'une partie des notes du Père

106. J. FORMIGE, ouv. cité, p. 43.

 


 

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