Octobre 863, dans les environs de Saintes, les Normands accostaient. Le comte d’Angoulême Turpion osa défier le chef normand dans un Duel.
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Le texte inspiré d’un chroniqueur comme Geoffroi de Vigeois ou d’un historien local (Vigier la Pile), décrit les invasions normandes en Aquitaine sous les règnes de Louis le Débonnaire (778-840) et Charles le Chauve (823-877), ainsi que l’émergence de la féodalité et des premiers comtes d’Angoulême, notamment Turpion, Emenon et Vulgrin.
Il met en lumière les bouleversements sociaux et militaires de l’époque, marqués par la construction de châteaux-forts pour résister aux pillages.
Voici une synthèse détaillée.
Contexte Historique : Invasions Normandes
Sous Louis le Débonnaire et ses fils : Fils de Charlemagne, Louis (empereur de 814 à 840) et ses successeurs, les invasions vikings, appelés "Danois" ou "Normands" (venus des régions scandinaves), débutent vers 830, exploitant les divisions internes.
Vers 863-866, sous le règne de Charles le Chauve (roi de Francie occidentale, 843-877), l’Empire carolingien s’effrite face aux incursions vikings.
Ravages en Aquitaine : Selon le texte, les Normands pillent Bordeaux, Saintes, Angoulême, Poitiers et Limoges, brûlant monastères (ex. Saint-Cybard d’Angoulême, inhabité longtemps après).
Ces attaques, confirmées par les Annales de Saint-Bertin (IXe s.), visent les richesses ecclésiastiques et les villes mal défendues.
Conséquences sociales : La population, y compris les "vilains" et "manants", s’organise pour construire des forteresses, marquant le début de la féodalité. Le texte compare cela à l’allégorie de Deucalion (semailles de pierres donnant des hommes), symbolisant une société militarisée.
Réorganisation sous Charles le Chauve
Suppression du royaume d’Aquitaine : Face aux invasions, Charles le Chauve dissout le royaume d’Aquitaine (créé pour son fils Charles en 855) en 866, le transformant en duché.
Rôle de Charles le Chauve : Après avoir dissous le royaume d’Aquitaine en 866 pour mieux gérer les défenses, il nomme des comtes locaux et gouverneurs pour défendre les régions, dont Turpion, pour protéger l’Angoumois et ses environs contre les raids.
Identité : Les sources (comme la Chronique de Geoffroi de Vigeois et les annales carolingiennes) ne donnent pas de détails précis sur l’origine de Turpion, il est probablement un noble local ou un fidèle de Charles le Chauve, peut-être issu d’une famille franque ou aquitaine ayant servi sous Pépin d’Aquitaine (fils de Louis le Débonnaire).
Titre : Nommé comte d’Angoulême vers 863, il est l’un des premiers gouverneurs héréditaires, marquant le début de la lignée des comtes d’Angoulême, qui culminera avec les Taillefer au Xe siècle.
Construction des premiers Châteaux-Forts
Contexte : Les invasions forcent la population à édifier des défenses (châteaux, donjons, retranchements).
La ville, perchée sur une colline et protégée par des remparts gallo-romains, devient la forteresse la plus solide d’Aquitaine face aux Normands, qui ont déjà ravagé Bordeaux, Saintes et Poitiers.
Turpion est chargé de coordonner la résistance.
Méthodes : Les "vilains" creusent carrières, coupent bois et transportent matériaux, un effort collectif comparé aux travaux des Pharaons.
Les clochers et donjons servent de tours de guet (signal du couvre-feu, alerte).
Évolution négative : Ces forteresses, initialement protectrices, deviennent des bases de brigandage, défiant l’autorité royale et menaçant églises et villages voisins. Elles symbolisent une société fragmentée, où la force prime sur le droit.
Signification Historique
Naissance de la féodalité : Le Xe siècle voit l’émergence de familles chevaleresques autour de chefs vaillants comme Vulgrin, renforçant l’ordre équestre.
Les châteaux, perchés sur des hauteurs, incarnent une puissance solitaire.
Année 863 : Les invasions normandes s’intensifient en Aquitaine après des raids antérieurs (ex. 844 à Bordeaux).
Les Normands, réputés pour leur mobilité (navires sur la Charente) et leur sauvagerie, pillent les monastères et villages.
Saintes et Angoulême, mal défendues, sont pillées à nouveau, profitant de la faiblesse des comtes locaux face à la mobilité des Vikings, qui remontent la Charente avec leurs drakkars.
Déroulement de la Bataille
Date et lieu : Le 4 octobre 863, dans les environs de Saintes (probablement près de la rive de la Charente, où les Normands accostaient).
Le site exact reste inconnu, mais les plaines autour de la ville offraient un terrain pour une embuscade ou un affrontement.
Initiative de Turpion : Frustré par l’inaction de Landry, Turpion mobilise des troupes locales (chevaliers, miliciens) pour protéger la région.
Son objectif est de les repousser avant qu’ils ne s’enfoncent plus loin en Aquitaine.
Duel avec le chef Vikings :
Au cœur de la bataille, Turpion défie Maur en combat singulier, une pratique courante pour décider du sort d’un engagement.
Les deux montent à cheval, armés de lances, et chargent à pleine vitesse.
Le choc est fatal : leurs lances se percent mutuellement, tuant les deux chefs sur le coup.
Issue : Malgré la mort de Maur, les Normands l’emportent grâce à leur supériorité numérique.
Intimidés par la perte de leur chef, ils pillent Saintes (saccageant églises et maisons) avant de regagner leurs navires avec leur butin, abandonnant l’idée d’une occupation prolongée.
Conséquences
Défaite locale : Saintes est mise à sac, aggravant les ravages déjà subis en 863.
Angoulême, bien que ciblée, reste partiellement épargnée grâce à l’intervention de Turpion.
Mort de Turpion : Sa fin héroïque marque la fin de son bref comté (863-866).
Son frère Emenon lui succède, mais la région reste vulnérable.
Impact psychologique : La mort simultanée des chefs galvanise les Aquitains, inspirant la construction de châteaux-forts (ex. sous Vulgrin) pour contrer de futurs raids.
Landry : L’inaction du comte de Saintonge souligne les divisions féodales, un problème récurrent jusqu’à l’arrivée de Vulgrin comme comte héréditaire.
Signification Historique
Résistance aquitaine : Turpion incarne les premiers efforts des comtes carolingiens contre les Vikings, un rôle repris par Vulgrin au Xe siècle.
Son duel reflète une chevalerie naissante.
Ce contexte préfigure les luttes des Taillefer (Vulgrin III, XIIe s.) contre Richard Cœur de Lion (1177-1181), héritant d’une tradition de résistance aux envahisseurs.
Vestiges : Aucun site précis de la bataille n’est identifié.
Les ruines de châteaux comme Angoulême (remparts gallo-romains réutilisés), Merpins et Cognac témoignent de cette époque.
Les remparts de Saintes (classés MH) et les traces archéologiques le long de la Charente témoignent de ces raids.
Le monastère de Saint-Cybard, ravagé, fut restauré au XIe siècle.
Ce récit illustre la transition chaotique de l’Empire carolingien à la féodalité en Aquitaine.
Sources
Chronique de Geoffroi de Vigeois : Détails sur les Normands et les comtes.
Annales de Saint-Bertin : Ravages vikings en Aquitaine.
Texte cité : Vigier la Pile (historien local, peut-être fictif ou mal nommé), reflétant une tradition orale.
Haut Moyen-Age 476 / 987<==....
Nous étions Vikings... l'histoire des Vikings dans le Poitou<==....
« Turpio, ... cum Normannis congressus, occidens eorum regem, nomine Maurum, ab eo ipse occiditur. Et Emeno, frater ejus, dudum comes Pictavinus, Engolisme comes extitit, et ipse post biennium ... moritur. »
Traduction « Turpio, ... ayant engagé le combat avec les Normands, tua leur roi, nommé Maur, mais fut lui-même tué par lui.
Et Emenon, son frère, qui avait été autrefois comte de Poitiers, devint comte d’Angoulême, et mourut lui-même deux ans plus tard... »