Le président Clemenceau et le jeune capitaine de Lattre - Colline des Moulins à Mouilleron en Pareds
Découvrez au départ de la randonnée près de la mairie, l'église et le Musée Clemenceau de Lattre. Puis le long du parcours : le lavoir, la fontaine du 18ème siècle, la stèle à la mémoire du Maréchal de Lattre.
En chemin, vous aurez un superbe panorama depuis la colline des Moulins sur le bocage Vendéen.
Un parchemin du 21 juin 1438 atteste de la présence d’un moulin à vent sur la colline de Mouilleron- en-Pareds.
Ce n’est pas moins de 15 moulins à vent que l’on y trouvait encore sur le cadastre de 1834, tous reconstruits après avoir été détruits par Westermann (1), dit-on, ainsi qu’en témoigne une lettre du général retrouvée chez Robespierre.
Aujourd’hui 8 sont encore visibles dont 4 restaurés et le reste plus ou moins en ruine ou cachés dans le paysage.
L’un d’eux fut transformé en chapelle à la mémoire de Jean de Lattre de Tassigny et de son fils. Les deux premiers moulins de la colline avaient en effet été achetés par le maréchal en 1929 sur conseil de Clémenceau qui craignait de les voir disparaître.
Le 23 septembre 1957, le moulin de Lattre est inscrit à l’inventaire des monuments historiques et 25 hectares du site à l’inventaire supplémentaire.
1969 : acquisition et restauration d’une ruine de moulin par Mme et M. Guy Jagueneau
1969 : acquisition et restauration d’une ruine de moulin par Mme et M. Villeneuve
1979 : restauration de la toiture du moulin par Mme la maréchale de Lattre
1985 : création de l’association de sauvegarde des moulins
1985 : dépose de la toiture du moulin Loyau pour conservation et pose d’un toit provisoire par l’association de sauvegarde.
1989 : Mme et M. Guy Jagueneau propose un bail gratuit pour leur moulin au Conseil Général de la Vendée
1991 : lancement de l’opération départementale Patrimoine 2000 (15 novembre). Mouilleron-en-Pareds, le bourg et les collines sont retenus dans le cadre des mises en valeur du patrimoine et du tourisme culturel.
Le 21 février 1991, le classement du site de la colline en zone de préemption départementale (95 hectares et 58 ares) est approuvé par le Conseil Général de la Vendée.
Le 27 octobre 1992, la démolition du château d’eau (1953) est la première opération qui s’inscrit dans le cadre de la protection du site et effacement des réseaux électrique rue du Maréchal de Lattre
1993 : restauration du toit de la chapelle votive par Mme la Maréchale de Lattre
1994 : Consultation pour une étude de définition et de faisabilité sur la valorisation et l’animation du site de la colline des moulins de Mouilleron.
2003 : décès et donation moulins
2008 : expo grange, spectacle
2011 : inauguration piste cyclable départementale, inauguration éclairage
«Ma joie est de revoir chemins et villages où j'ai passé les plus beaux moments de ma jeunesse. Je te conseille tout simplement de vadroullier à fond tout le bocage... Mouilleron et ses rochers»
Georges Clemenceau, septembre 1921
(panorama du bocage vendéen - Colline des Moulins à Mouilleron en Pareds )
« De Lattre était un vendéen par le regard intérieur. Aussi la seul chose qu’il voulu acheter dans sa vie, sous le conseil de Clemenceau, lui qui était un soldat sans bien, ce fut un moulin. Il faut avoir un regard intime sur l’histoire mystérieuse de la Vendée pour comprendre la puissance symbolique des moulins de la colline de sons enfance. »
Philippe de Villiers. Discours prononcé à Mouilleron en Pareds Lors du 50éme anniversaire de la mort du Maréchal de Lattre de Tassigny
D'après un article de OUEST France (27/04/2010)
"La colline des Moulins, à Mouilleron-en-Pareds, est en passe de se transformer en un site touristique. Le conseil général a dévoilé, ce matin, un projet qui englobe la restauration des moulins, l’aménagement de sentiers et l’installation de panneaux explicatifs sur cette colline qui réserve une vue magnifique sur le bocage. Sur ce site de 80 ha, classé espace naturel sensible, le Département a décidé d’investir 1,32 million d’euros afin de rénover les six moulins et une chapelle.
« Sur ce lieu plane l’ombre de Georges Clemenceau et du maréchal De Lattre, a souligné Philippe de Villiers (Créateur du parc du Puy du Fou) devant les quatorze maires du canton de La Châtaigneraie. Ces deux hommes natifs de Mouilleron sont deux vainqueurs de guerres mondiales. Ils se sont côtoyés sur cette colline. Sur ce haut lieu vit l’âme de la Vendée. »
« De Lattre me ramène à une autre colline, au rocher de Mouilleron-en-Pareds. Je suis un romantique et j’ai voulu y posséder un moulin » me disait-il. Il ne pouvait imaginer que son fils unique y aurait si tôt son oratoire, ni que l’un et l’autre reposeraient en si peu d’années, sous deux croix dans le cimetière de son lieu natal. »
Louis Chaigne, Vendée Confidentielle – 1965
« J’adore cette chaine rocheuse qui va, deux lieues durant, de la Chataigneraie à Mouilleron-en-Pareds. Ces rochers, comme on dit là-bas, sont vraiment les derniers contreforts des collines du bocage. Le roc se recouvre de genêts, d’ajoncs, de châtaigniers géants tordus par les tempêtes. Il y a plus beau, mais avec ses roches rebelles, ce pays a du caractère. »
Clémenceau écrivait à son frère en septembre 1851
Georges Clemenceau et la Vendée <==.... ....==>
Carte des Monuments Historiques de Vendée (85)<==
(1) Le général Westerman écrivait à la Convention, le 1er octobre 1793, de la Châtaigneraie : « Dans un circuit d'environ trois lieues, nous avons brûlé tous les villages, hameaux, fermes et moulins, et ramené avec nous tous les hommes, enfants et bestiaux que nous avons trouvés sur notre passage. »
Le 8 septembre, Bourbotte prenait un arrêté pour réglementer l'incendie des fermes et villages; Chaudieu s'écriait de son côté : « ne balançons pas, brûlons et rasons tout. »
Le 16 septembre, le général Rey entre au bourg de Sigournay et y fait mettre le feu.
Le 14 octobre, Westerman ordonne l'incendie de l'a petite ville de Châtillon : « plus de 2,000 brigands, dit-il, cachés dans les greniers, sautèrent par les fenêtres et périrent. » Ces 2,000 brigands étaient de pauvres diables dont le grand crime fût de ne pas avoir? acclamé l'entrée des incendiaires.
Plus de trois millions d'habitants, hommes, femmes et enfants, périrent dans les fusillades, les mitraillades, les noyades, la famine, la guillotine et la guerre étrangère.
Voilà le résultat de la première République, qu'en dites-vous ?
La république et les paysans