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PHystorique- Les Portes du Temps
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28 avril 2024

Rabelais et Montsoreau

Au temps de Rabelais, Montsoreau comprenait un port et un château :

— Le port de Rest (de restis = filet) qui desservait l'Abbaye de Fontevrault, établi dans la dépression de la rive de la Loire où se situe actuellement « l'Hôtel de la Loire ».

 

— Le château de Montsoreau, construit vers 1455 par Jean de Chambes, conseiller de Charles VII, corps de logis à quatre étages, y compris celui des combles, encadré entre deux pavillons à hautes toitures.

A chaque étage, deux salles dont une grande, ornée de deux cheminées toutes simples sans sculptures. Au rez-de-chaussée, est la Salle des Gardes, lieu de nos ripailles.

Du chemin de ronde, on découvre un merveilleux panorama : la Loire, majestueuse, qui reçoit à droite la Vienne devant Candes-Saint-Martin.

Au-delà, « la Vallée » et des souvenirs de Rabelais : — en face, Chavigny-en-Vallée, maison noble d'Andrée Pavin, grand'mère de François ; — le clocher de Varennes dont les cloches « au son plus fatidique que les chauldrons de Jupiter » disaient à Panurge : « Marye-toi, marye-toi, marye, marye... », — à gauche, sur la même rive droite de la Loire, devant le château de Saumur, le Chapeau, manoir de Gaucher de Sainte-Marthe, devant lequel se situaient les pescheries qui occasionnèrent le fameux procès avec la Communauté des Marchands fréquentant la Loire... et la Guerre Picrocholine.

Rabelais connaissait bien Montsoreau où il avait maintes fois traversé la Loire pour aller rendre visite à sa grand'mère Pavin ou pour revoir le domaine paternel de Chavigny-en-Vallée.

C'est ainsi que dans la plus vieille édition du Gargantua, dont il ne reste qu'un seul exemplaire, conservé à la Bibliothèque nationale, nous voyons notre héros « nager en eau profonde... une main en l'air, en laquelle tenant un livre, transpasser la rivière de Loyre à Montsoreau, sans icelluy mouiller » (L. I, ch. 23).

A propos du choix des vêtements de Gargantua, Rabelais parle également des « pancartes » du château de Montsoreau, ces « chartes » qui faisaient la loi sur la Loire devant les pescheries de son père, face à Chavigny : « On vestit Gargantua.. selon les pantarches qui sont en la Chambre des Comptes à Montsoreau » (L. I, ch. 8).

Rabelais a connu également la chapelle dédiée à saint Nicolas, patron des mariniers, située entre Candes et Montsoreau et dont la porte ouvrait sur la grève même du fleuve.

C'est cette chapelle qui est invoquée à deux reprises par Panurge :

— Panurge, mourant de peur, durant la tempête, implore : « Sainct Nicolas, je vous fays icy bon veu et à Nostre Seigneur que, si à ce coup m'estez aidant, j'entends que vous me mettez hors ce dangier, je vous édifieray une belle grande petite chapelle ou deux,

Entre Quande et Monssorreau,

et n'y paistra vache ne veau. » (L. IV, ch. 19).

— La tempête terminée, notre Panurge fait le bon compagnon : « Escoutez, beaulx amys : je proteste davant la noble compaignie que de la chapelle vouée à Monsieur S. Nicolas entre Quande et Monssorreau, j'entends que sera une chappelle d'eau rose (1), en laquelle ne paistra vache ne veau, car je la jetteray au fond de l'eau (L. IV, ch. 24).

 

Amis de Rabelais et de La Devinière

 

==> Le moine Absalon, après avoir soustrait à Tournus les reliques de Saint Florent arrive au village de Rest sous Montsoreau

==> François Rabelais La Devinière, Épicurien, auteur insaisissable mais qui était réellement François Rabelais ?

==> Jeanne Chabot -Jean de Chambes, seigneur de Montsoreau et d'Argenton, chambellan des rois de France Charles VII et Louis XI

 

 

 

(1) C'est-à-dire la chapelle d'un alambic à distiller les parfums (J. Boulenger).

 

 

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