Mégalithes de Noirmoutier, Myrghèle la druidesse, Saint Filibert, l’ile d’her
En pays picton comme ailleurs, les druides constituaient une caste aristocratique dans les tribus gauloises. Ils étaient non seulement des prêtres mais aussi des intellectuels, chargés de former les élites et de rendre la justice.
Le géographe romain Strabon évoque même, à la fin du Ier siècle avant Jésus-Christ, un collège de druidesse sur l’ile de Noirmoutier. L’île était habitée il y a très longtemps et elle compte de nombreux vestiges de monuments mégalithiques. Nul doute qu’elle n’ait été « un centre assez important de la religion des Druides ».
C’est au VIIe siècle que saint Philibert (ou Filibert) y fonda un monastère, alors que son appellation était l’île d’Her (ou d’Hério).
L’état religieux et moral de l'île d'Hério est encore plus utile à connaître que sa situation géographique, agronomique et matérielle.
Son histoire avant le septième siècle, demeure à peu près entièrement dans l'ombre du mystère. On a toutefois des données suffisantes pour conclure que la religion des habitants, avant la venue de Jésus-Christ, était la religion druidique ; il paraît même que l'île, avant le cinquième siècle, avait été fort peu atteinte par le christianisme. Ce serait une illusion de croire que la foi eût, dès cette époque, pénétré tous les déserts et toutes les forêts des Gaules ; et la petite île d'Hério, perdue dans un site isolé des voies ordinaires de communication, ne dut pas bénéficier facilement ni promptement de la prédication de l'Evangile.
Nous ne nous arrêterons pas aux traditions plus ou moins fabuleuses. A défaut de preuves plausibles, nous n'affirmerons pas, avec quelques auteurs, que l'île d'Hério, était cette île fameuse de Sena, où le culte druidique avait ses plus célèbres oracles.
S'il y a sur ce point quelques probabilités, il faut avouer qu'elles sont discutables, bien que Strabon, le premier des géographes de l'antiquité, ait marqué la position de l'île de Sena au-dessous de l'embouchure de la Loire, et non loin de la côte, indication qui semble convenir particulièrement à Hério.
Les collines boisées de la côte, couvertes de magnifiques chênes verts, eussent été, il est vrai, un séjour propice à l'accomplissement des mystères druidiques. Tous les objets tant de fois célébrés dans les chants des bardes se trouvaient dans l'île d'Hério : c'étaient les noirs rochers, les coteaux déserts, les bruyères agrestes, les forêts profondes, et ces rivages solitaires, retentissants du bruit des vents et sans cesse battus par les flots d'un océan sauvage.
Les monuments mégalithiques, détruits aujourd'hui pour la plupart, mais dont il reste encore çà et là des débris, ne permettent pas de douter que l'île d'Hério ait été un centre important de la religion des druides ; mais on ne peut conclure davantage. Ce serait, du reste, pour l'île, une gloire très relative d'avoir été habitée par ces mystérieuses prêtresses, vénérées sous le nom celtique de Samnites, Senae, qui ont donné leur nom à l'île de Sena.
La religion druidique était spiritualiste. Moins grossière que la plupart des religions païennes, elle avait pour fondement la croyance en un Etre suprême, en l'immortalité de l'âme, en une vie future, où l'homme sera éternellement heureux ou malheureux, selon qu'il aura bien ou mal vécu.
Les mœurs des druides étaient plus pures que chez la plupart des peuples civilisés, ce qui les rendait plus aptes à l'acceptation de l'Evangile. Mais les erreurs se mêlaient aux vérités, et les pratiques superstitieuses accompagnaient les erreurs. Les étangs, les rivières, les bois, les rochers, les nuages, se peuplèrent de génies plus ou moins fantastiques. La magie et la divination jouaient un rôle important dans le culte druidique.
Les prêtres de cette religion s'appelaient druides, d'un mot de la langue celtique qui signifie chêne. Le chêne était l'arbre vénéré des peuplades gauloises ; les prêtres, dans les cérémonies, portaient sur la tête une couronne formée de feuillage de chêne.
La pompe du culte druidique se déployait principalement dans la solennité annuelle du gui sacré, que l'on recueillait sur les chênes. Quand approchait l'époque de cette fête, les bardes, ou chanteurs religieux, l'annonçaient au peuple par le cri célèbre : « Au gui l'an neuf ! Prêtres et peuples se rendaient, de nuit, dans la forêt voisine, à la lueur des flambeaux et au bruit de chants enthousiastes ; le premier druide montait sur les rameaux du chêne qu'on avait choisi ; il coupait, sans le toucher, le rameau de gui avec la serpe d'or attachée à sa ceinture, et le laissait tomber sur un tapis blanc tenu aux quatre coins par d'autres ministres du culte. Les sacrifices humains ont souvent ensanglanté les pierres druidiques autour desquelles se réunissait la foule.
Quant aux prêtresses, vêtues d'une longue robe noire, qu'une ceinture de cuir fixait autour des reins, coiffées d'un bonnet de couleur blanche, recouvert d'un voile violet, elles se livraient, toujours la nuit, à la lueur mystérieuse des torches ou au clair de la lune, à des opérations magiques. Elles expliquaient les songes, évoquaient les morts, prétendaient même les ramener à la vie elles avaient des préservatifs contre les orages, les tempêtes, les maladies, etc. etc. ; comme les druides, elles perdaient dans les pratiques superstitieuses ce qu'elles avaient conservé des traditions primitives.
Saint Filibert, fondateur et abbé de Jumièges et de Noirmoutier : sa vie, son temps, sa survivance, son culte, étude d'histoire monastique au VIIe siècle / par M. l'abbé L. Jaud
Auteur : Jaud, Léon (1856-1934)
César, Vercingétorix, l’ile de Sein, Myrghèle la druidesse.<==.... 2 ....==> Les Romains et les Gallo-Romains à NOIRMOUTIER
Le dolmen est situé en mer, sur le plateau de la Vendette, à 6 Km à l'est de la côte de Noirmoutier-en-l'Île. Il est submergé la plupart du temps, ne se découvrant que lors des grandes marées. La table de couverture, qui a donné son nom au dolmen, est une large dalle de quartzite de 4,85 m de long sur 2,77 m de large, orientée est-ouest. Elle ne repose plus que sur un seul support de même nature, les débris rocheux situés à l'autre extrémité correspondent probablement à une deuxième dalle et peut-être une troisième dalle de support désormais brisées.
Sa submersion atteste de l'affaissement de la côte de Noirmoutier. (Wiki)
Le GVSPA travaille depuis une quinzaine d'années à l'étude précise du plateau immergé de la Vendette, à Noirmoutier, où le menhir de la Table y est déjà classé.
https://www.gvspa.fr
Les moeurs des anciens Celtes, dont parle César dans ses Commentaires ( lib, VI § XIII), se retrouvent dans la Vendée et la Bretagne, où le culte des druïdes est attesté par un grand nombre de monuments . Ces sites, sont composés de monumentales structures de pierres ou mégalithes.
En 1141, Conan duc de Bretagne, qui avait fondé l'abbaye de Buzay, oublia les donations qu'il avait promises à saint Bernard : Domnus...