20 juillet Charles VII Ratification à Taillebourg, 19 octobre 1453 après négociation au château du Prince Noir à Lormont, signature de la fin de la Guerre de Cent ans.
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Bataille de Castillon (17 juillet 1453) : Les forces françaises, sous Jean Bureau (artillerie) et les comtes de Clermont et de Penthièvre, écrasent l’armée anglaise commandée par John Talbot à Castillon (près de Libourne). Talbot y trouve la mort, et cette victoire décisive brise la résistance anglaise en Guyenne.
Siège de Bordeaux : Après Castillon, Bordeaux, dernier bastion anglais, est assiégé. Les Bordelais, affaiblis et sans renforts, capitulent rapidement face aux troupes françaises menées par Dunois (Jean de Dunois) et Joachim Rouault.
Capitulation : Signée le 17 ou 18 juillet 1453, elle met fin à la domination anglaise dans la région, bien que Bordeaux ait brièvement tenté une résistance après la prise de 1451.
Ratification à Taillebourg
Lieu : Taillebourg, en Saintonge (actuelle Charente-Maritime), une forteresse stratégique sur la Charente, associée aux victoires de Louis IX (bataille de Taillebourg, 1242) et aux campagnes de Charles VII.
Date : Le 20 juillet 1453, Charles VII ratifie officiellement la capitulation, confirmant la soumission de Bordeaux et de la Guyenne au royaume de France.
Cette ratification, postérieure à Castillon, anticipe la reddition finale de Bordeaux (19 octobre 1453), fixant les bases juridiques et diplomatiques.
Conditions : Les termes incluent une amnistie pour les Bordelais, la restitution des terres aux seigneurs français loyaux, et l’intégration progressive de la région sous administration royale (ex. : création du Parlement de Guyenne en 1462).
La cessation définitive du régime particulier créé à la Guienne par le mariage d'Eléonore ; les mesures de rigueur qu'eurent alors à supporter les Bordelais : tout cela, apprécié au seul point de vue du commerce, donna lieu de pari et d'autre à de grandes pertes, à de vifs regrets, à de cruelles souffrances.
« Alors , dit un de nos historiens, il sortit un si grand nombre d'habitants de Bordeaux pour se retirer en Angleterre, que cette ville devint comme une de ces anciennes cités, qui avaient été en règne autrefois avec splendeur, mais qui n'étaient plus rien. »
Celle du second traité de la reddition de Bordeaux (1453), Charles VII, signataire de ce traité, se relâcha beaucoup des conditions rigoureuses qu'il imposait aux Bordelais : il leur restitua une partie de leurs antiques privilèges ; il leur fit remise de la moitié delà somme (100,000 écus d'or) que les gens d'église, nobles, bourgeois, marchands et habitants devaient lui payer.
Il est à remarquer aussi, par rapport au sujet qui nous occupe spécialement, qu'en 1453, il avait été inséré à la suite du traité politique, ce que l'historien ci-dessus cité appelle un Règlement de commerce, pour l'usage des deux nations dans Bordeaux et province de Guienne, ajoutant que depuis lors il ne parut plus d'autres anglais dans la province que ceux qui y venaient encore d'amitié pour le commerce et l'utilité réciproque d'un chacun, des deux nations.
Dans le traité fait par Charles VII avec les députés de Bordeaux, lors de la reddition de cette ville, il avait été introduit un article ainsi conçu : « Et s'il y a aucuns qui ne veuillent demeurer, ni faire le serment au Roi de France, aller le pourront, quand bon leur semblera, et où il leur plaira, et pourront emporter toutes leurs marchandises, or, argent, biens en meubles, nefs, vaisseaux, et autres choses quelconques.... » (Colonie : Histoire curieuse et remarquable de la ville de -, Bordeaux, t. 4, p. 442.)
Signataires principaux :
Charles VII : Roi de France, qui appose son sceau royal pour entériner l’accord. Il était présent ou représenté à Taillebourg, une forteresse stratégique en Saintonge.
Représentants locaux : Les échevins de Bordeaux et des nobles gascons, comme Pierre de Montferrand (archevêque de Bordeaux) et d'autres dignitaires, signent la capitulation initiale à Bordeaux, ratifiée ensuite par le roi.
Commandants français : Des figures comme Jean de Dunois (lieutenant général), Joachim Rouault (maréchal de France), et Jean Bureau (maître de l’artillerie) supervisent les négociations, bien qu’ils ne signent pas directement en tant que plénipotentiaires.
Rôle de Charles VII : Présent à Taillebourg, il supervise la transition, renforçant son autorité après des décennies de conflit.
Personnalités : Dunois, Rouault et Jean Bureau sont les principaux artisans de cette victoire, tandis que Talbot, tué à Castillon, reste une figure tragique anglaise.
Anecdote
Taillebourg, avec son château dominant la Charente, fut un lieu symbolique pour Charles VII, qui y reçut les hommages des nobles gascons. La ratification coïncide avec la mort de Talbot, offrant un contraste poignant entre la gloire française et la chute anglaise.
Sources
Basé sur chroniques comme celles de Jean Chartier et d’études historiques (ex. : La Guerre de Cent Ans de Jonathan Sumption). Pour plus de détails, consulter les archives de la Saintonge ou Histoire de Bordeaux de Camille Jullian.
Livre des Privilèges, p. 245. — Recueil des privilèges accordés à la ville de Bordeaux par Charles VII et Louis XI, publié par Marcel Gouron. Bordeaux, 1938, in-4° (Archives municipales, tome complémentaire), p. 33.
Cette lettre du roi fait autant d'honneur au souverain qui l'écrivait qu'aux Avignonnais à qui elle était destinée, et on ne peut pas mieux faire l'éloge de leur patriotisme et de leurs sentiments français :
« Nous vous écrivons ces choses, leur disait Charles VII, le 22 juillet 1453 (1), en leur annonçant la victoire et la capitulation de Castillon, la mort de Talbot et de son fils :
« tres chiers et grans amis, pour ce que savons que prenez grant plaisir a oir en bien de la prospérité « de nouz et de nostre seigneurie. »
Et il terminait par une phrase consolante pour l'amour-propre national :
« Et avons esperance en Dieu que le surplus du recouvrement de nostre pais de Guienne se portera bien (2). »
Moins de trois mois après, Charles VII, maître de Bordeaux, le 19 octobre 1453, s'empressait de faire connaître aux Avignonnais, dans leurs moindres détails, les événements militaires qui avaient précédé la reddition de la ville et la soumission de la Guyenne :
« Ainsi grâces à nostre seigneur nous avons réduit en nostre obeyssance tout nostre pais et duchié de Guienne.
Et à vous escripvons ces choses pour ce que scavons certainement que avez en bien de nous, et, de la prospérité de nostre « seigneurie prenez très singulier plaisir (1). »
Ces lettres ne nous apprennent rien qui ne soit connu, surtout après la publication de l'ouvrage de M. de Beaucourt (2), mais elles n'en constituent pas moins un fait historique digne d'être relevé dans les relations de la couronne avec les sujets du Saint-Siège.
Négociations au château de Lormont :
Certaines sources évoquent des pourparlers de paix ou de reddition dans le château en 1453, marquant symboliquement la fin du conflit. Bien que non central, cela souligne le rôle diplomatique du site.
Perché sur les hauteurs dominant la Garonne (à environ 5 km au nord-est de Bordeaux), Lormont offre un poste d’observation idéal pour l’artillerie française.
Le château de Lormont (ou « château du Prince Noir », nommé d’après Édouard de Woodstock, fils d’Édouard III d’Angleterre, qui y séjourna au XIVe siècle) devient un point fort pour les canons français.
Les archevêques de Bordeaux, possesseurs du château depuis le XIVe siècle, facilitent son utilisation par les Français.
Pressions : Les Bordelais, encerclés par terre (armées de Charles VII) et par mer (15 navires hollandais et zélandais du duc Philippe de Bourgogne), cherchent une issue face à la famine et aux bombardements.
Négociations à Lormont
Initiative : Les Bordelais, via Roger de Camois (chevalier anglais, chef local pour Henri VI), contactent Joachim Rouault (maréchal de France, familier de la ville depuis 1451) pour demander un sauf-conduit et ouvrir des pourparlers avec Charles VII.
Premier rendez-vous (vendredi, avant le 9 octobre) : Lieu : Lormont, où 25 à 30 délégués bordelais (Anglais et citoyens) sont attendus.
Représentants royaux : Le seigneur de Toisy (sénéchal de Poitou) et Jean de Chambes (conseiller royal, seigneur de Montsoreau), envoyés par Charles VII.
Demande de Camois : Pardon général pour les habitants et abolition des offenses passées, en échange de la reddition.
Réponse : Le chancelier de France refuse initialement, citant les trahisons passées, et aucune décision n’est prise ce jour-là.
Conférences suivantes : Plusieurs rencontres ont lieu à Lormont, menant à une escalade des discussions.
Accord final (9 octobre 1453, fête de Saint-Denis)
Lieu : Montferrand (près de Bordeaux), où Charles VII est logé, après des allers-retours depuis Lormont.
Délégation : Roger de Camois, accompagné de 8 à 10 notables (Anglais et Bordelais), supplie le roi.
Offres : Reddition de Bordeaux et renonciation aux privilèges.
Paiement de 100 000 écus.
Soumission complète à Charles VII.
Conditions royales :
Acceptation avec réserve : 20 coupables (dont le souldich et le seigneur de Duras) doivent être jugés.
Contre-proposition : Bannissement perpétuel des coupables, départ des Anglais avec leurs biens, libération des prisonniers français, et renonciation à tous accords antérieurs.
Résultat : Après débats, les Bordelais acceptent, et Charles VII valide la composition.
Mise en œuvre12 octobre : 12 otages (6 Anglais, 6 Gascons) sont remis pour garantir l’exécution.
Dimanche suivant : La bastille anglaise est livrée.
19 octobre (vendredi) : Retardé par un débat interne à Bordeaux, la ville est officiellement rendue.
Les bannières françaises sont hissées, et les Anglais sont escortés hors de Guyenne avec un écu chacun, sous la supervision de hérauts et de troupes.
Faits marquants
Rôle de Lormont : Initiateur des négociations, le château sert de théâtre diplomatique, facilitant la transition pacifique.
Stratégie de Charles VII : Malgré la peste dans son armée, il opte pour la clémence (amnistie large) et la récupération économique (écus et soumission).
Fin de l’occupation anglaise : La Guyenne, sous domination anglaise depuis 300 ans, redevient française, marquant la fin de la guerre de Cent Ans (sauf Calais).
Anecdote
Les navires hollandais, imposants et inattendus, accentuent la panique bordelaise, tandis que les otages livrés le 12 octobre incluent des figures comme le fils de Camois, garantissant la bonne foi. Lormont, avec sa vue sur la Garonne, symbolise la pression militaire et diplomatique qui plie Bordeaux.
Conclusion
Les négociations débutant à Lormont, relatées par Mathieu d’Escouchy, aboutissent à la reddition du 19 octobre 1453, orchestrée par Charles VII, Rouault, Toisy, et Jean de Chambes, avec Roger de Camois comme interlocuteur clé.
Pour approfondir, consulter les Chroniques d’Escouchy ou La Guerre de Cent Ans de Jonathan Sumption.
Le chapitre LXXVIII des Chroniques de Mathieu de Coussy, le continuateur d'Enquerrand de Monstrelet, nous donne l'histoire :
« De la rendition de la ville et cité de Bordeaux et aussi de la forme du traité de ceux qui estaient dedans, tant Anglois et citoyens comme autres. »
Mathieu de Coussy a vu lui-même les choses qu'il raconte ; on ne saurait puiser à meilleure source :
« Les Bordelais, voyant que le Roi de France les serraient de près, puisque déjà il estoit arrivé quinze grands navires, merveilleusement beaux et puissants, qui estoient venus des pays de Hollande et Zélande , appartenants au duc Philippe de Bourgogne, de sorte que par ce moyen ils se sentoient assiégés en deux lieux, c'est à sçavoir par merre et par terre ……….
ils conclurent avec un chevalier d'Angleterre, qui se nommoit messire le Camus, qui y estoit chef pour lors, de la part du roy Henry d'Angleterre, de faire sçavoir à Joachin Rohault, lequel avoit autres fois esté , par l'ordonnance du roy Charles, dans leur ville, qu'il voulust demander licence au roy, à ce qu'il lui pleust permettre qu'il peust venir, sous passe-port, par-devers eux, pour le bien de la paix, et qu'ils lui bailleraient bon sauf-conduit pour aller et retourner. »
Joachin se rendit à leur appel, et bientôt ils conclurent avec lui que le vendredy ensuivant ils iraient jusques au nombre de vingt-cinq à trente personnes, à une place nommée Lormon, où il n'y a distance de ladite ville que de deux lieues ou environ, où la ils trouveroient des gens ordonnés, de par le roy Charles pour travailler entièrement avec eux s'ils en avoient volonté.
Il leur fut donc envoyé sauf-conduit et seureté pour le nombre des susdit, afin d'aller et de venir au dit lieu de Lormon.
Et pour les recevoir et ouyr ce qu'ils voulaient dire, le roy ordonna le seigneur de Toisy, le séneschal de Poictou, et maistre Jean de Jambes, pour négocier avec eux ; lesquels arrivèrent cedit jour de vendredy au susdit lieu, environ entre dix ou onze heures, ou vers le midy.
» Et incontinent après qu'ils eurent disné dans l'hostel d'icelui admirai, se mirent ensemble lesdites deux parties.
Et lui dit ce seigneur de Camus : qu'il estoit dans la cité de Bordeaux commis et ordonné de par le roi d'Angleterre son souverain seigneur; mais que, nonobstant cela, voyant et sçachant que le roy Charles estoit à l'entour des environs de ladite ville et cité de Bordeaux, moyennant qu'il voulust abolir le passé et pardonner à tous ceux qui estoient dedans, et au pays bailler abolition générale pour leurs corps et biens quelconques.
A quoy il fut répondu par la bouche du chancelier de France, lequel lui remonstra plusieurs raisons, pour lesquelles ils ne seroient pas receus à ceste condition, vu et considéré les grandes fautes et offenses qu'ils avaient commises envers le roy. »
Ce jour là rien ne fut arrêté : On revint plusieurs fois tenir des conférences à Lormont, et ce ne fut que le mardy, neuviesme jour dudit mois d'octobre (1453) feste de Saint Denis, que ledit seigneurie Camus et environ huit ou dix des plus notables, tant Anglois que comme de ceux de la ville, allèrent à Montferrant, devers le roy Charles qui y estoit logé, et estoit bien accompagné, tant de seigneurs de son sang comme de plusieurs autres nobles hommes et gens de conseil , auquel ledit Seigneur le Camus dit :
Sire, je viens devers vous, et vous amène ces chevaliers, escuyers et bourgeois de la ville de Bordeaux, vous suppliant qu'il vous plaise leur quitter et pardonner l'offense qu'ils ont faite et commise envers vous , et leur donner abolition de corps et de biens meubles et immeubles, et ils renonceront à tous privilèges ; et si je vous bailleray et mestray en vostre obéissance ladite ville et cité de Bordeaux; et outre plus, ils vous donneront cent mille escus ; et si pourrez tous jours bien prendre et tirer d'eux ce qu'il vous plaira ; et pour Dieu, sire, ayez pitié et mercy d'eux.
» Sur lesquelles requestes, le roy les fit retirer en arrière ; et sur ce il tint conseil auquel il fut touché de plusieurs choses ; et outre les autres, il fut dit : qu'il seroit bon que le roy prinst et acceptait cest appointement, attendu le dangier de l'impédimie, qui avoit desjà couru longtemps, et encore continuait dans son ost ; et qu'attendu ce que dit est, il debvoit estre plus enclin à les recevoir à mercy ; et que les offres avant dites il debvoit accepter, en prenant vingt de ceux de la dite ville, des plus coupables, dont le souldich et le seigneur de Duras seroient les premiers pour en faire justice selon qu'il appartiendroit.
» Après quoy furent rappellés les susdits députés de Bordeaux auxquels on dit et déclara la conclusion telle que le roy et son conseil avoient prise ; sur quoy ils débattirent beaucoup, et n'y voulaient aucunement condescendre.
Mais, à la fin, ils l'accordèrent, moyennant que le roy leur donnerait les vies, et qu'ils seraient quittes pour estre bannis perpétuellement et à tousjours, du royaume de France et que les Anglois de la nation d'Angleterre s'en iroient avec tous leurs biens ; et rendroient tous prisonniers, et quitteroient tous scellés et promesses qu'ils avoient eus ou pouvoient avoir des François, de gens de quelque estai qu'ils fussent ; et aussi les dits de Bordeaux renonceroient à tous leurs priviléges et franchises pour en faire au bon plaisir du roy.
Ainsi et par ceste manière, le roy leur accorda composition et en fut content.
Et pour cedit traité entretenir, fournir et accomplir, le douzièsme jour ensuivant du mesme mois, furent baillés douze ostages ; c'est à sçavoir six Anglois et six Gascons, jusques à l'accomplissement des choses dessus dites.
Enfin, le dimanche ensuivant fut baillée et délivrée la bastille qui estoit de leur party 1 et le mardy d'après, ils debvoient bailler ladite ville et cité de Bordeaux.
Mais pour aucun débat qui survint en icelle le lundy au soir, le rendition fut différée jusques au vendredy dix-neufiesme jour du dit mois ensuivant auquel jour y entrèrent les commis et députés de par le roy Charles, les quels mirent ses bannières et enseignes sur les portes, ainsi qu'il est accoustumé de le faire en tel cas.
Après qu'icelle rendition fut faite, et que les pays et duché de Guyenne et de Bordelois furent ainsi reconquis et remis en l'obéissance du roy, il fit mettre par compagnie les Anglois qui avoient été trouvés èsdits pays, lesquels, suivant le traité susmentionné, s'en debvoient retourner franchement en Angleterre ; et par divers lieux, il les fit passer et conduire jusques au lieu de leur party, par des héraults, officiers d'armes, et gens de guerre, et à chacun d'eux il fit donner un escu.
Ainsi furent lesdits pays délivrés par les Anglois. »
Faits marquants
Fin de la guerre de Cent Ans : Bien que des escarmouches subsistent, cette ratification symbolise la perte totale des territoires anglais en France (hormis Calais, jusqu’en 1558).
1451 après la conquête de Castillon, Dunois entra en vainqueur au Palais de l’Ombrière de Bordeaux<==
La reconstitution de la «bataille de Castillon 1453», devrait bien avoir lieu en 2018<==
Roger de Camois
Roger de Camois (ou Roger Camoys dans les sources anglo-saxonnes) est un chevalier anglais, homme d'armes et diplomate de la fin de la Guerre de Cent Ans. Né vers 1406, il fut exécuté vers 1473.
Titré Lord Camoys, il joua un rôle clé dans les derniers moments de la présence anglaise en France, notamment en tant que sénéchal de Gascogne et chef des restes de l'armée anglaise après la chute de Bordeaux en 1453.
Biographie
Origines familiales : Fils cadet du baron Thomas de Camoys (mort en 1421) et de sa seconde épouse, Elizabeth Mortimer (fille aînée d'Edmund Mortimer, 3e comte de March, et veuve de Harry Hotspur Percy).
La famille Camoys est une lignée noble normande installée en Angleterre depuis le XIe siècle, avec des possessions dans le Sussex (comme le manoir de Trotton).
Carrière militaire et diplomatique :
Il participa activement à la Guerre de Cent Ans du côté anglais.
En 1453, après la reconquête française de la Guyenne, il dirigea les troupes anglaises lors de la capitulation de Bordeaux.
Le 8 octobre 1453, il signa le traité avec Jean de Bueil, amiral de France, qui régla les conditions de départ des Anglais. Ce document autorisait les navires anglais à quitter Bordeaux et la Gironde en sécurité, avec leurs armes et marchandises, et délivrait des sauf-conduits pour les départs terrestres. Roger de Camois y est désigné comme chef de l'artillerie anglaise.
Il est possible qu'il ait mené une bande de pillards dans la région d'Alençon et d'Exmes en 1447, faute de solde.
Dans la Guerre des Deux-Roses :
Il prit parti contre le roi Henri VI Lancastre. En 1455, il soutint le comte de Salisbury, Richard Neville.
Interné à Calais par les Lancastriens, il vit ses biens confisqués par le nouveau roi yorkiste. Son hôtel à Calais fut attribué à Jean de La Lande, un ancien compagnon d'armes réfugié en Angleterre.
Fin de vie : Exécuté vers 1473, probablement dans le contexte des troubles de la Guerre des Deux-Roses. Aucune descendance directe notable n'est mentionnée dans les sources.
Roger de Camois incarne la fin tragique de l'aventure anglaise en France au XVe siècle, marquée par la perte des possessions continentales et les divisions internes en Angleterre.
Pour plus de détails, consultez sa page Wikipédia ou les archives historiques comme les Sources de l'histoire de France.
(1) Arch. municip., série A.A. — Voy. aux Pièces justificat., n° XII.
(2) La même lettre est écrite aux habitants de Lyon. — Cf. de Beaucourt, L. cit., V, p. 276, et not. 3, V, Pièces justificat., not. XVI, p. 463.