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PHystorique- Les Portes du Temps
29 mai 2023

1455 Rémission accordée à Robin Collet, archer, coupable d'un homicide par imprudence en tirant de l'arc à Saint-Liguaire

Moulin de Roussille 20 janvier 1455 Rémission accordée à Robin Collet, archer des ordonnances, coupable d'un homicide par imprudence en tirant de l'arc à Saint-Liguaire près Niort, où sa compagnie était logée

En temps de guerre, les villes étaient obligées de fournir des vivres aux gens d’armes qui tenaient la campagne, mais cependant, dans de certaines limites tracées à l’avance et approuvées par le roi ; les fournisseurs pour le compte de la ville de Niort ne dépassaient jamais la Dordogne.

A la fin 1452, les anglais commandés par Talbot , débarquèrent en Gascogne et s’emparèrent de Bordeaux. Charles VII réunit alors une nombreuse armée qu’il dirigea sur la province occupée par les ennemis.

Le 17 octobre 1453, Talbot avait été tué, la ville de Bordeaux était reprise et les étaient chassés du royaume de France. En cette occasion, les habitants de Niort fournirent des vivres à l’armée du roi et logèrent dans la ville, pendant quelques jours du mois de juin 1454, 15 lances de la compagnie du maréchal de Lohéac.

Ces gens d’armes contractèrent des dettes qu’ils ne payèrent point avant leur départ. Le maire écrivit à ce sujet au lieutenant de la compagnie, et le menaça de se plaindre au roi, s’il ne faisait lui-même rendre justice aux habitants de la ville.

Charles VII avait créé, en 1448, le corps d’infanterie des francs-archers ; ce corps devait être composé d’homme choisis dans chaque paroisse du royaume et prêts à marcher au premier signal.

En 1453, la ville de Niort fournit deux francs-archers pour l’expédition de Gascogne : ils se nommaient François Paissart et Jehan de St Remi. Ils furent équipés et habillés aux frais de la ville. On fit réparer leurs brigandines ; et pour compléter leur armement, on acheta une dague et un vouge : le tout couta 70 sols. Pour les frais de voyage à Bordeaux, ils reçurent 6 livres. Il parait que les francs-archers de Niort ne restèrent point oisifs dans cette campagne ; car leurs brigandines faussées en plusieurs endroits furent relevées à Bordeaux : cette réparation couta 6 écus. Pour payer ces dépenses, on mit une taille extraordinaire sur les habitants de la ville.

Je crois nécessaire d’expliquer qu’une brigandine était une armure légère formée de lames de fer et servant de cuirasse, et qu’un vouge était une espèce d’épieu garni par un bout d’un fer large et pointu.

 

Moulin de Roussille 20 janvier 1455 Rémission accordée à Robin Collet, archer des ordonnances, coupable d'un homicide par imprudence en tirant de l'arc à Saint-Liguaire près Niort, où sa compagnie était logée.

(JJ. 19t, n° 62, fol. 33.)

Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l'umble supplicacion de Robin Collet, archier de nostre ordonnance, en la compaignie de nostre ami et féal cousin le sire de Loheac, mareschal de France, angé de trente ans ou environ, natif de nostre païs de Normandie, contenant que, le x°jour de septembre derrenier passé, ledit suppliant et autres archiers de la dicte compaignie, lors logiez au lieu de Saint Legaire près Nyort, iceulx archiersestans hors dudit lieu de Saint Legaire, en certaines praeries estoient assemblez pour jouer et tirer de l'arc, et se prindrent à tirer au loing.

Et advint que, ainsi que ledit suppliant eut tirée une flèche de son arc, en tirant à l'avanture le plus loing qu'il povoit, la dicte flèche chey en ung pré appellé la Bardonnière, sur le visaige d'un nommé Jehan Gaudart, qui estoit oudit pré, lequel ledit suppliant ne veoit point et ne cuidoit point qu'il yeust personne; laquelle chose venue à la notice dudit suppliant et de ses dix autres compaignons, ilz en furent moult courrocez et desplaisans, et mesmement ledit suppliant qui ne l'avoit aucunement veu ne apparceu, et n'avoit oncques eu debat ou noise avecques lui.

Lequel Gaudart, à l'occasion dudit coup, quatre jours après ala de vie à trespassement.

 Pour occasion duquel cas ainsi avenu par tel inconvénient et avanture comme dit est, ledit suppliant doubte que on vueille proceder contre lui par rigueur de justice se noz grace et miséricorde ne lui estoient sur ce imparties, humblement requerant, etc.

Pourquoy nous, ce que dit est consideré et les services que ledit suppliant nous a faiz ou fait de noz guerres, audit Robin Collet avons quicté, remis et pardonné, etc.

Si donnons en mandement par ces presentes au seneschal de Poictou et a tous noz autres justiciers, etc.

Donné à Mehun sur Yèvre, le xx° jour du mois de janvier l'an de grace mil ccdc. cinquante quatre, et de nostre règne le xxxm.

Ainsi signées Par le roy, à la relacion du conseil. N. Du Brueil. -Visa. Contentor.

 

André de Laval, sire de Lohéac, amiral puis maréchal de France, seigneur de Pouzauges et de Tiffauges par son mariage (1451) avec Marie de Laval, fille unique du fameux Gilles de Rais et de Catherine de Thouars, dame desdites terres et seigneuries, avait été, après la réforme de l'armée, mis à la tête des forces militaires en garnison dans le Bas-Poitou, qui comprenaient 60 lances des ordonnances et 120 archers (ordonnance de Luppé-le-Châtel, 26 mai l445,édit. E. Cosneau, Le Connétable de Richemont, in-8e, p. 611).

Ses gages en cette qualité étaient de 20 sous tournois par lance fournie et par mois, et de 120 livres par an pour les archers.

Ces hommes d'armes recevaient 15 livres par mois et les archers 7 livres 10 sous leur solde était payée avec les gages du chef par Antoine Vousy, « commis à recevoir en Poitou l'impôt derrenièrement mis sus pour le vivre, soulde et entretenement des gens d'armes logez en icelluy païs. »

On possède cinq quittances du sieur de Lohéac, signées André de Laval, et scellées sur simple queue 1° 4 janvier 1447, quittance de 720 livres pour ses gages de l'année 1446 ; 2° 4 janvier 1449, ses gages de l'année l448;–3° 14 janvier 1449, quittance de 21.600 livres pour la solde de ses 60 lances et 120 archers, pour la même année ;  4° 13 juillet 1449, quittance de 11.160 livrés, soit 10.800 livres pour la solde de ses hommes et 360 livres pour ses gages des six premiers mois de 1449 ; il commandait alors à ces troupes, sur la frontière du Maine et de Normandie ; 5° 28 novembre 1450, quittance de même somme à lui payée, non plus par Antoine Vousy, mais par le receveur général de Normandie. (Bibl. nat. ms. fr. 28.152, n° 1668 des Pièces originales, nos 48 à 51 et 53.)

 

 

Les moulins de la Roussille

Les trois moulins situés l'un à droite et deux à gauche de l'écluse de la Roussille utilisent la chute formée par la retenue de cette écluse.

 Ces trois moulins, désignés sous les noms, celui de droite, de la Roussille et ceux de gauche, de Saint-Liguaire, sont fort anciens ; on croit que leur construction est contemporaine de celle de l'écluse qui existait en 1411, ainsi qu'il résulte des documents datant de cette époque.

Ils ne sont pas réglés, mais un arrêté préfectoral du 2 septembre 1854 leur interdit de fonctionner lorsque le plan d'eau, dans le bief, est descendu à 0m05 au-dessous de la cote normale réglementaire. On tolère un abaissement de 0m 10 comme limite extrême.

D'après un jaugeage fait à la Roussille en 1862, le débit des grandes crues ordinaires serait de 200 mètres cubes et celui de l'étiage de lm550 seulement.

Quelque soit d'ailleurs le débit réel il est aujourd'hui reconnu que le débit de la Sèvre est à peine suffisant pour maintenir pendant l'été la hauteur de l'eau dans les biefs aux niveaux réglementaires.

— 1786 (28 décembre) : Le bail du moulin de la Roussille est consenti moyennant la somme de - 800 livres, plus, en guise de suffrages, 300 anguilles communes et 4 grosses (E. Breuillac, Saint-Liguaire).

 

 

 

Société historique et scientifique (Deux-Sèvres)

Mémoires de la Société de statistique du département des Deux-Sèvres

De Société de statistique, sciences, lettres et arts du département des Deux-Sèvres, Niort

 

 

La célèbre lettre du 8 juin 1429, écrite de Selles-en-Berry, conjointement par Guy XIV et André de Lohéac auprès de Charles VII. <==

(Sancti Leodegarii abbatibus) L'abbaye de Saint-Liguaire proche de Niort<==

==> Revue archéologique UNE ÉCLUSE A SAS AU XVe SIÈCLE (l'écluse de la Roussille sur la Sèvre Niortaise)

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