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PHystorique- Les Portes du Temps
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8 juillet 2016

La maraîchine danse traditionnelle (par les Musiciens traditionnels Puy du Fou)

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La maraîchine est une danse traditionnelle française en ligne ou en cercle, répandue dans le marais Breton (pas de Challans) et dans le marais Poitevin (pas du marais Poitevin).

Elle est appelée couramment branle ou courante.

 

Le Poitou est, pour les vieilles danses, une terre privilégiée.

Une bonne partie des rondes qui, dans nos diverses provinces, divertissent la jeunesse, viennent de cette région.

Les danses maraîchines surtout (Challans et les environs) ont un cachet d'originalité piquante qui frappe tous les voyageurs.

Les habitants du Marais sont gais, agiles, grands amateurs de fêtes et de réjouissances. Ces grands corps charnus, d'apparence robuste, ont pour la danse un entrain, une légèreté, qui contrastent avec la lourdeur du paysan.

Dans les premiers jours de septembre 1895, un dimanche, je me trouvais à Saint-Jean-de-Monts, chez des amis. J'étais venu là pour contempler cette magnifique plage et pour noter de vieilles danses.

Je trouvai toute la population en fête, chantant, dansant, se livrant à mille jeux organisés par des baigneurs, sur les bords de la mer. Un soleil radieux donnait à l'immense Océan des reflets métalliques. Sous leurs coiffes blanches, les Montoises éclataient en rires sonores.

De tous côtés, des rondes s'étaient formées, vives, légères, bien rythmées, et, dominant le bruit et les chansons, l'excellente petite fanfare de la ville, dirigée par M. Thibaud, instituteur-adjoint, achevait de donner à la fête un aspect de franche et communicative gaieté.

Le soir, au milieu des lanternes vénitiennes et de feux d'artifice, des groupes nombreux et exubérants se formèrent dans toutes les directions. Les voix robustes des hommes se mêlaient aux douces voix des femmes, et les refrains sonores, hé! hé! hé! se détachaient dans l'ensemble, énergiquement soulignés par des mouvements continuels du corps.

Voici, au reste, la description de ces rondes, telles que je les ai vu danser à Saint-Gilles et à Saint-Jean-de-Monts.

Maraîchine à deux

(BRANLE)

Le cavalier et sa cavalière, se tenant par la main, avancent de quatre pas en sautant, reculent d'autant de pas et répètent ces deux mouvements. Au quatrième pas de la deuxième reprise, la cavalière se place devant le cavalier, qui la fait sauter en la saisissant par la taille. Les deux danseurs se séparent, font quatre pas, ou plutôt quatre sauts, en tournant sur eux-mêmes; au quatrième pas, le cavalier fait sauter la cavalière une deuxième fois.

Puis les danseurs reprennent leurs places pour recommencer la même série d'évolutions. Durant toute la danse, les danseurs balancent les bras et impriment à tout le corps une gesticulation constante,

Maraîchine à trois

(BRANLE)

Les danseurs (un cavalier et deux cavalières, le cavalier au milieu 1) avancent, puis reculent de quatre pas en sautant, puis recommencent. Au quatrième pas de cette reprise, le cavalier fait sauter la cavalière de droite, tourne sur lui-même en faisant quatre pas ainsi que les cavalières. Le cavalier fait ensuite sauter la cavalière de gauche, tourne sur lui-même quatre pas (ainsi que les cavalières), fait sauter une deuxième fois la cavalière de droite.

La cavalière de gauche tourne sur elle-même. Les trois danseurs reculent de quatre pas pour reprendre leurs places.

(SAINT-GILLES ).

La Barrienne

(DANSE-RONDE DE LA BARRE DE MONTS)

Les danseurs font quatre pas en avant en avançant les mains vers le centre du cercle qui se rétrécit. Ils se séparent, deux par deux, font huit pas, chaque cavalier tenant sa cavalière par la main ; le cavalier fait sauter sa cavalière en la soulevant par la taille et en s'aidant du genou droit. Les danseurs font encore quatre pas en marchant en rond ; puis les cavaliers font sauter une deuxième fois les cavalières. Ils font encore quatre pas; les cavalières sont enlevées une troisième fois, puis les danseurs reforment le rond en se prenant par la main.

Branles

Y a-t-un nie dans tchio prené.

 

(1). Dans d'autres localités, c'est le contraire : deux cavaliers, une cavalière, etc.


 

La Maraichine (par les Musiciens traditionnels Puy du Fou)

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