2021-Talmont-Saint-Hilaire, fouilles archéologiques sur l’ancien port médiéval (Portu castellanus Thalemundi)
La présence d'un port au Moyen-Age a été révélé sous l'emplacement du futur siège communautaire, non loin du château. En 2021, des fouilles sont réalisées.
Depuis le 3 août, une dizaine d’archéologues fouille les vestiges d’un port du Moyen-Âge à Talmont-Saint-Hilaire (Vendée). Mille ans après sa probable création, il en impose encore avec ses 2 500 m² au cœur du bourg. Le chantier a déjà révélé de « remarquables » découvertes. « Je ne sais pas si j’en fouillerai beaucoup des comme ça dans ma carrière d’archéologue », avoue même Stéphane Augry, le responsable d’opération à l’Inrap, l’Institut national de recherches en archéologie préventive. Car ces vestiges sont vraiment « uniques ».
En fait, ils se trouvent « sur un ancien marais » et donc « les bois, les graines, le cuir de l’époque sont conservés », ce qui est « très très rare sur le territoire métropolitain », insiste le spécialiste. Habituellement, « avec l’oxygène, tous ces matériaux disparaissent ». Il en est persuadé, « cela va vraiment donner un coup d’accélérateur à la recherche et à nos connaissances scientifiques et patrimoniales ». S’il fallait comparer avec des ports similaires, « où les bois sont aussi bien conservés », il faudrait aller « à Dublin, Londres ou Hambourg ».
==> Vers l'an 1049 Charte Sur la fondation du monastère Sainte Croix de Talmont par le sire de Talmond, Guillaume le Chauve
Ad hec et navem unam concessi liberam et quietam et solutam ab omni consuetudine in portu Talemontis et in omnibus portubus mei honoris.
A cela aussi j'ai accordé un navire franc et tranquille et affranchi de toute douane dans le port de Talmont et dans tous les ports de mon honneur
Légende : 1 ria du Payré; 2 port de Talmont; 3 la Vinière; 4 la Guitière; 5 forêt de Talmont
Un port lié au château
« Les fouilles révèlent l’organisation et l’évolution depuis l’An Mil. Installé dans l’estuaire du Payré, le port mis au jour est intimement lié à l’évolution du château qui le surplombe. Si la phase d’étude qui va suivre l’intervention sur le terrain permettra d’affiner les datations et la compréhension des vestiges découverts, l’opération actuelle met déjà en exergue un site hors du commun« , fait savoir l’Inrap, classant ainsi le chantier comme nul autre pareil en France
Ont ainsi été découverts de nombreux matériaux organiques, tels que du bois, du cuir ou encore des graines, qui sont la plupart du temps, très difficilement conservables.....https://actu.fr/pays-de-la-loire/talmont-saint-hilaire_85288/vendee-des-archeologues-revelent-les-riches-vestiges-dun-port-medieval_45893928.html
PÊCHE. – COMMERCE.
Il n'est pas question seulement des fruits de la terre dans le Cartulaire de l'abbaye de Talmont, ceux de la mer y tiennent aussi une grande place.
Les marins du littoral cultivaient la grande et la petite pêche avec les mêmes énergies et habileté qui distinguent toujours les enfants de ces vaillantes populations.
A côté de nombreuses mentions générales sur la pêche, on en trouve de plus spéciales ayant trait à la prise de baleines et de grands squales, et à celle des sèches, des mulets, des dorades, etc. .
L'industrie des salines était florissante; en 1056,.la dime d'une partie de celles du Talmondais valait plus de mille sous, somme énorme pour l'époque.
La construction de parcs à huîtres, d'endiguements pour conquérir des relais de mer et d'écluses pour la pêche côtière. ainsi que de marais à poissons, témoignent de travaux intelligents et fructueux pour utiliser les produits de l'Océan.
Cause ou effet de la valeur de leurs matelots, le mouvement de la navigation dans tous les petits ports de la cote était fort actif. Les offrandes des marins entrant dans le port des Sables formaient un des revenus importants d'une des églises d'Olonne.
La perception d'un droit de douane, payé par les navires entrant ou sortant des ports du Talmondais, à provenance ou destination d'Angleterre, était assez considérable pour être donnée en fief, et, vers 1070, on voit celui qui le possédait en concéder l'exemption aux navires de l'abbaye (1).
Histoire du Port de Talmond.
Qu'il nous soit permis, à propos de la rivière du Peray, vu le grand intérêt des habitants actuels de la contrée, de nous étendre un peu longuement sur ce qui se passa dans le havre de cette petite rivière aujourd'hui abandonnée aux caprices de la mer, et dans les petits ports auxquels il donnait accès.
Deux petits filets d'eau découlant, l'un d'Avrillé, le Biar, et l'autre de Poiroux, le Peray (2), se réunissent à environ un kilomètre de la côte, et forment le petit havre du Peray.
Vers leur point de jonction, et sur le Biar, les habitants du pays de Jard créèrent un modeste village, indiqué encore de nos jours comme le port de Jard, ou la Guillière.
Ce village fut un des points de départ, du XIe au XVIIe siècle, des produits de la contrée, tels que vins, bois, blé, sel, etc..
Un peu plus loin, sur le Peray, à deux kilomètres de la côte, avaient été également établis, d'abord le petit port de la Vignolière, et, à cinq kilomètres plus haut, Talmond, avec un autre port (3) plus facile pour le transbordement des marchandises, puisqu'il possédait, en aval du pont de la ville, des quais pour rembarquement et le débarquement des navires (4).
Dès les premiers siècles de notre histoire, le Peray formait déjà de longs marais s'étendant jusqu'au pied des murs du château de Talmond, et d'après l'abbé Suger (1138), « dans les fossés du château, la marée de l'Océan, qui n'est pas fort éloigné, monte deux fois par jour, et par son mouvement dans les ruisseaux d'eau douce permet, deux fois par jour, d'apporter en bateau, dans l'intérieur des terres, et jusqu'à la porte de la tour, abondance de poissons, de viandes et de marchandises diverses ».
On avait établi, même au pied du château, le quai de Gerberote; et c'était là qu'abordèrent les bateaux des Espagnols, qui vinrent directement chercher des blés à Talmond, en 1412; mais plus tard, (1504) pour les grosses réparations et transformations du château, les navires, apportant les ardoises achetées à Redon en Bretagne, durent les débarquer au port de la Guittière, pour les faire charger sur les gabares du lieu, seules capables de les transporter jusqu'au « cay de Gerberote » ; à cette même date, et pour le même travail, la chaux vint par bateau jusqu'au port de la Vignolière (5).
Des trois ports aménagés sur le Peray ou le Biar, le plus important, tout d'abord, fut certainement celui de Talmond ; mais comme on l'a vu, dès les premières années du XVIe siècle, les bateaux un peu lourds étaient déjà forcés de transborder leurb marchandises, pour les faire pénétrer à l'intérieur des terres, jusqu'au « pont de l'eau » de la ville (6).
Les Vimères de sable, signalées par les contemporains des XIVe, XVe et XVIe siècles (7), ayant apporté encore de grands changements à l'aspect de nos côtes, la petite rivière du Peray, dont le courant est fort paisible et le débit peu considérable, ne put résistera l'envahissement et conserver un estuaire navigable ; aussi, dans les dernières années du XVIe siècle, les grosses questions de l'ensablement du havre, de l'envasement de la rivière, et des inondations de la ville, prirent, aux yeux des Talmondais menacés, une importance considérable, et les habitants mirent tout en mouvement pour y porter remède.
Nous ne voyons pas toutefois qu'ils soient arrivés, durant deux siècles, au moindre résultat, si ce n'est à celui de se convaincre de la mauvaise volonté et de l'avarice mal entendue de ceux qui les tiennent sous leur domination.
Le mal ne fait qu'empirer, et un beau jour de 1714 il faut que les officiers de Talmond se résolvent à présenter au prince de la Trémoille un mémoire complet faisant l'historique du havre du Peray.
Nous allons en reproduire une grande partie, car il mettra, mieux que toute analyse faite par nous, le lecteur au courant de ce qui se passa.
On y lit que « depuis l'interruption (de l'amirauté patrimoniale (8), Talmond a perdu un relief qui ne laissoit pas de de luy estre d'une très grande utilité. L'archenal s'est comblé, et le fond s'en est élevé en plusieurs endroits, à un tel point que le quay n'est guère plus haut de deux pieds que les fonds, et qu'à peine, au plain de la mer, peut-on charger au pont de Talmont un basteau de quatre tonneaux, au lieu qu'il n'y a pas 40 ans, que l'on y a vu des barques de 30 tonneaux amarrhées au pont et au quay.
Ce malheur provient d'un abus qui s'est insensiblement glissé, de tollérer des bouchées, que faisoient des particuliers, avec des pieux et des pierres, dans les endroits les plus commodes et moins profonds, pour prendre du poisson et des anguilles, par le moyen des bourgnes (9).
Ces particuliers laissoient là leurs pieux, qui durent longtemps à la mer sans pourrir, et aux reflux de la mer retenoient les sables et les immondices qu'elle a coutume d'entraîner avec elle; de sorte que, peu à peu, le fond de l'archenal s'est élevé si considérablement, qu'à présent il ne peut contenir les eaux dans son lict, et qui viennent dans une si grande abondance, que très souvent, particulièrement lorsqu'il y a abondance d'eau douce, et que la mer est dans son plein, les eaux s'enflant, entrent dans presque toutes les maisons de la basse « ville, font porter le cellier au grenier, et passent par dessus les levées ou ceintures des marais qu'elles renversent, et font un ravage dans les dits marais et une perle considérable.
« L'abondance des eaux de la mer provient encore de la ruine de la digue, qui estoit autrefois au havre du Perrais, ou port de Jard, arrivée il y a environ 50 ans ; cette digue estoit composée de deux murs, ou amas de pierres adjancées à la façon des murs d'écluses de mer, mais très solides, dont l'un prenait du costé de Jard, et l'autre du costé du Veillon, paroisse de Saint-Hilaire-de-Talmont.
« Ils estoient terminés et soubtenus par deux avant-becs, ou espérons de pierre de taille, bastis à chaulx et à ciment, distant l'un de l'autre d'environ 30 toises, lequel espace servait d'entrée aux barques et bastiments, et par lequel les eaux de la mer s'écoulaient, avec d'autant plus de violence, que le lict en estoit plus estroit ; ce qui faisoit que le reflux, encore plus violent, entrainoit à son retour non seulement touttes les imondices et le sable, mais encore tout ce qui restait d'eau.
Cette digue ayant été renversée par la fureur de la mer, et peut-être par la longueur du temps, qui faict la caducité de toutes choses, surtout lorsqu'il n'est pas pourvu aux réparations nécessaires (10), comme il arrive souvent dans la cause commune, auroit pourtant trouvé un réparateur dans la personne de feu Mgr le comte de Laval, lors prince et abbé de Talmont, si feu M. de Clérambaud, lors évesque de Poitiers et abbé de Jard, y avait voulu donner les mains ; mais la grande attention à faire peu de dépenses luy fit éluder la proposition que luy fit M. le comte de Laval d'en faire la dépense à frais communs, ou chacun sur sa rive, soubs le seul prétexte que feu M. le comte de Laval estoit propriétaire de la principauté de Talmont, et que ses héritiers bénéficieroient de la dépense, au lieu que ceux de M. de Chérambaud perdroient celle qu'il y pourroit faire, n'estant que titulaire et usufruitier de l'abbaye de Jard, qu'il ne prévoyoit pas pouvoir passer entre les mains de Mr son nepveu, qui y fut nommé après son décès.
« La mort de feu Monseigneur de Laval, arrivée le 23 janvier 1681, fut un obstacle au rétablissement de la digue à laquelle on n'a fait aucune attention depuis, ce qui en a causé la ruine totale, n'y ayant aucune personne qui ayt, jusqu'à présent, voulu favoriser de sa protection les bons sentiments des habitants de Jard et de Talmont, qui sont à la veille de voir tous leurs biens submergés et engloutis par la mer, qui, ne trouvant plus de résistance, entre aujourd'huy d'une telle abondance, qu'elle passe par dessus les ceintures du marais, les renverses en plusieurs endroits, tous les ans, et entre même jusque dans les terres, parce que, ce qui restoit de différence, est pour ainsi dire vazé et applany ; la mer s'étend près de six vingt toises dans son flux, et la seconde marée revient devant que touttes les eaux de la précédente se soient retirées.
D'ailleurs, le deffaud de deffense de la digue fait qu'elle s'entrevase dans toutes les plages de la terre ferme et les couvre, de telle sorte qu'il semble que ce soit une plaine mer, ce qui sape les ceintures et levées dès les fondements, et les grandes marées de Mars et de la Magdeleine activent de les ruiner en les surpassant par le haut, de sorte que, les radoubes et réparations équipolent (11), à peu près, le profit que l'on tire des marais, au moins le diminue très considérablement, et deviendra à rien, s'il n'y est pourvu ; d'où il s'ensuivra que les tailles et autres subsides auront plus de peine à estre payées au Roy.
Les seigneurs, princes de Talmont, accause du grand marais de Bellair, qui de louis est le plus exposé, les abbés et religieux de Jard, de Talmont, de Bois-Grolland, y sont les principaux intéressés, et après eux, touts les habitants de Saint-Pierre, Saint-Hill. de Talmont, Sainte-Radégonde de Jard, et touts ceux qui ont du bien dans les dites isles.
« Le pays, pour prévenir le malheur dont il est menacé, n'a plus à espérer que d'un seigneur, comme Monseigneur le prince de Talmont, qui veille bien le favoriser de l'honneur de sa protection, pour obtenir du Conseil, sur la requête des habitants de Jard et de Talmont, expositive du faict, une permission de faire réparer la digue aux frais des contribuables, procès-verbal de commodité et incommodité d'icelle, préalablement fait par les ingénieurs ou gens à ce connoissants ; on estime que la dépense ne pourra excéder la somme de 4000 livres que pourroit produire une contribution de cinq sols, par chaque journée de bossis et d'aires de marais salant, en faisant reculer l'archenal de Talmont, au moins depuis le pont du dit lieu, jusqu'à celluy que l'on appelle la Guychardière.
« Ce travail regarde les Talmondais seuls, au lieu que celluy de la réparation de la digue est du faict commun, entre les habitants de Jard et de Talmont, à proportion de ce qu'ils ont de biens, tant en marais à bled et poisson, que salines ; et tous les habitants signeront volontiers et conjointement la dite requête.
«« Il n'est pas hors de propos d'observer qu'il y auroit, du costé de la rive de Jard, une fois plus de travaulx à faire que du costé de celle de Talmont, quoyque les vestiges de l'ancienne digue paraissent encore du costé de la rive de Jard, et qu'il n'en reste aucun du costé du Veillon ; la visite préliminaire ferait connaître de la solidité ou de la faiblesse des proportions cy-dessus.
D'ailleurs, le seigneur abbé de Jard se prétend maistre et seigneur du port, par le passage qu'il a assensé à un particulier à raison de six chappons de cens: l'on assure même au pays, qu'il y a tittres entre les mains du sieur Bourmaud, procureur fiscal de Jard, justificatifs de l'obligation dont est tenu le dit seigneur, abbé de Jard, d'entretenir la digue.
« De toutes ces considérations, l'on pourrait induire que le seigneur, abbé de Jard, seroit avec les religieux et leurs vassaulx tenus de la dépense qu'il conviendrait faire du costé de leur rive et territoire, et peut-être sont-ce les mêmes, qui ont autrefois retenu le feu seigneur evesque de Clérambaud, à ne pas accepter le party que luy offrent feu Monseigneur le comte de Laval, et qui pourroient encore aujourd'hui rebuter Monseigneur l'abbé de Clérambaud, et l'empescher de lier la partie, que pourtant luy et ses religieux, pour leurs propres intérêts particuliers, et pour ceux du public, devraient épouser dans les règles de l'équité et de la justice.
« Mais d'un autre costé, il est certain que la mer n'incommode pas tant le territoire de Jard que celluy de Talmont, qui surpasse tant en marais salans que bossis, celluy de Jard d'un grand tiers, etc.. »
Aux diverses considérations indiquées ci-dessus comme nuisibles au rétablissement du port de Talmond, nous ajouterons celles qui provenaient de la difficulté, pour les bateaux de manoeuvrer avec assurance à cette entrée, par suite les écueils très nombreux qui hérissaient la côte, et la présence d'anciennes jetées construites en mer, pour l'établissement des écluses ou pêcheries, antérieurement permises mais à cette époque interdites, et alors abandonnées par leurs propriétaires.
On ne doit non plus négliger l'apport de tous les sédiments, que nous avons vu déverser par la Gironde et transporter par la mer à des distances considérables, car il est évident que s'ils ont servi à combler le golfe des Pictons, ils n'ont pas manqué de contribuer dans une large mesure à l'exhaussement du havre du Peray.
Cette particularité alors méconnue ne pouvait être signalée par les modestes observateurs des siècles derniers, qui, avec les ressources très restreintes mises à leur disposition, avaient tant de difficulté à expliquer les phénomènes de la nature auxquels ils attribuaient, à tout propos, des causes surnaturelles.
Beaucoup de bouleversements rapportés comme s'étant produits subitement, au moyen Age, ont eu pour cause première et inexpliquée alors : les uns, les atterrissements de la mer et des fleuves ; les autres, la subsidence du sol, dont on ne savait mesurer les progrès très lents et réguliers, mais dont on constatait les effets désastreux, tout d'un coup, après une forte tempête ou la rupture d'une digue.
Cet intéressant mémoire toucha peu les princes de la Trémoille, qui ne s'occupaient plus guère de Talmond, devenu pour eux quantité à peu près négligeable, depuis qu'ils avaient aliéné une notable partie de leurs droits dans la contrée ; il faut attendre le 19 mai 1741, pour voir l'affaire du havre revenir à l'ordre du jour. Mais alors ce sont les intéressés directs qui prennent la question en main, et par une pétition revêtue de quinze signatures, s'adressent, sans intermédiaire, à leur seigneur.
Ils y exposent que les grandes tempêtes de l'hiver dernier ont totalement ruiné les anciens murs des marais, que les bancs de sable bouchent l'entrée de l'archenal, et qu'il y aurait péril évident à y faire entrer les bateaux qui enlevaient autrefois les sels et toutes les denrées dont le commerce est permis ; ils ajoutent qu'ils sont menacés d'une perte encore plus sensible, puisqu'ils vont perdre le fonds même des marais, ne pouvant, ni faire du sel, par suite de la trop grande quantité d'eau douce, ni conserver les poissons dans les fossés, ou cultiver du blé sur les bossis (12).
En outre, la basse ville de Talmond baigne très souvent, ainsi que les terres voisines.
Dans ces conditions, ils demandent l'appui du seigneur de la Trémoille, qui est propriétaire dans ledit marais, le suppliant « très humblement d'intéresser son autorité et son crédit, pour obtenir du Conseil une condamnation contre tous les propriétaires des marais voisins de havre à contribuer aux dépenses nécessaires pour le rétablissement des murs…… et ce, chacuns à proportion de ce qu'ils possèdent desdits marais, et que, pour faire faire cet ouvrage, il soit permis auxdits propriétaires, de prendre, à cet effet, des ouvriers sur les lieux et quy connoissent la sittuation du tout, et qu'enfin il soit enjoint aux habitants des paroisses de Talmond, Saint Hilaire de Talmond, Jard et le Château-d'Olonne, de donner, par les gens de travail desdittes paroisses, quy sont voisines de ce havre, chacun d'eux une journée, ou plus, syl en faut, pour apporter les matériaux où il sera nécessaire de les employer, et ceux quy sont métayers qu'ils soient obligés d'employer chacuns une journée à charoyer avecq leurs boeufs lesdits matériaux au lieu destiné, et que ceux qui feront refus d'obéir soient assignés….. » Suivent quinze signatures.
Le 21 mai, M. Lenain, sous-intendant à Poitiers, répondait à M. Alquier, alors sénéchal de Talmond, qu'avant d'aller plus loin il y avait lieu de procéder à une expertise, afin de faire constater, par un procès-verbal, « l'utilité et la dépense de ce travail. »
On nomma donc des experts, et dès le 18 juillet, par lettres personnelles, les principales parties intéressées, au nombre de soixante environ (1), étaient convoquées individuellement par le sénéchal ; on fit en plus savoir, à l'issue de la messe paroissiale du 23 juillet, dans les paroisses de Talmond, Saint-Hilaire de Talmond, Saint-Vincent-sur-Jard et Jard » à tous messieurs et dames propriétaires des « marais voisins du havre du Peray, que jeudi prochain, 27 du présent, sur les sept heures du matin, l'on dressera procès-verbal de l'état actuel de havre, pour constater si les réparations qu'une partie des intéressés a desjà demandé, sont nécessaires, et ce qu'il en pourra coûter, pour y parvenir ; tous, messieurs et dames propriétaires, sont priés de s'y trouver auxdits jours et heures».
La réunion eut lieu : un procès-verbal fut rédigé dans lequel on concluait à coque les digues soient reconstruites, comme elles existaient autrefois, et même prolongées de cent dix toises dans les terres; on terminait, en demandant au roi, un arrêt de contributions condamnant tous les intéressés indistinctement.
Ces démarches semblaient devoir aboutir quand survint un incident; quelques propriétaires mécontents, comme il s'en trouve partout, de la tournure que prenait l'affaire, se plaignirent au contrôleur général en disant que le jour de l'expertise les sieurs Jamon et Bertin, experts, portés présents par le procès-verbal, n'étaient pas sur les lieux, lors de la rédaction de ce dernier, « qu'on n'avait porté les réparations de ce havre à 8000 livres que pour y faire trouver un grand bénéfice à ceux qui conduisent cette affaire ; qu'elles ne peuvent aller qu'à 4000 livres.... »
Le 2 octobre, le sous-intendant de Poitiers demanda à ce sujet des explications à M Jamon, un des experts, qui, étant malade, et n'ayant pas réellement assisté à la rédaction du procès-verbal, écrivit, par deux fois, au sénéchal de Talmond, pour lui soumettre-la question, et le prier de le « mettre en estat de répondre, de façon à ne pas tomber en blasme : il y a aujourd'huy tant de précautions à prendre qu'on ne sçauroit trop prendre de mesure ».
D'un autre côté, deux propriétaires assez notables, M" Laisné et Caillaud, déjà signataires du premier procès-verbal, s'adressaient directement à l'intendant de la généralité de Poitou, et réclamaient la prompte exécution des travaux, en disant que la probité du juge était un sûr garant des faits passés, mais que, s'il était nécessaire, il serait procédé de suite à une deuxième visite par les ingénieurs et entrepreneurs qu'il lui plairait commettre.
Enfin le 15 décembre, sur les ordres du contrôleur général, M. Lenain désigna, comme nouveaux experts, les sieurs Sapin et Lefébure, architecte et entrepreneur ; cela n'empêcha pas les choses de traîner encore en longueur, par le fait des intrigues soulevées par les mécontents, qui ne voulaient bourse délier.
Cependant on avait joint, à la question du Peray, celle des sels qui, non seulement étaient fabriqués avec peine, mais encore ne pouvaient sortir de la contrée, à cause des nouveaux impôts dont on les avait frappés. Voici comment étaient exposées toutes les difficultés de la situation :
« Les sels qui se font dans le havre de Talmond, dit le Peray, estant une des principales parties du revenu des propriétaires, sont tombés dans une non valleur si grande, que depuis plusieurs années ils ne leurs apportent aucun proffit. La raison qui en est la plus sensible, c'est l'impossibilité de faire entrer des barques dans le havre, à la faveur desquelles, les sels étaient enlevés par l'estranger, ou même transportés chez luy, par les vaisseaux ou barques Olonnoises; et par conséquent produisoient un proffit considérable, et mettoient les habitants en estât de payer plus facilement au roy les subsides.
« Nota, que depuis eue le havre est bouché, les paroisses e Talmond de Saint-Hilaire de Talmond et de Jard ont toujours porté le tau le plus considérable de l'élection, « parce qu'on a considéré comme une nature de fruis d'augmentation, qui n'est point dans les autres paroisses, quoyque les sels, depuis très longtemps, ne soient d'aucune valleur. C'est ce qui ruine les habitants de ces paroisses, qui les fait aller dans d'autres et dépeupler un pays, qui a plus besoin que les autres d'estre bien fourny de sujets.
« Le seul moyen de ramener les sujets, de mettre ceux qui y sont en estat de payer au roy les subsides, et de faire entrer de l'argent dans le pays ce seroit :
« 1° De faire déboucher le havre, de faire un esperon dans la mer, cl la dépense n'en serait pas considérable, puisque les connaisseurs estiment qu'elle n'irait pas à plus de 10000 livres, laquelle, répartie sur tous les propriétaires et les seigneurs des marais, serait un fort petit objet, pour les uns et les autres ; et il n'y a pas un habitant tant de Jard que de Saint-Hilaire, qui ne la payast avec plaisir.
Ce ne serait point assez pour donner faveur au sel, d'en faciliter le transport ; il faudrait encore osier le droit qu'on a imposé sur chaque charge de sel pour la sortie.
Lorsqu'on fit cette imposition, on se persuada que le Roy en tirerait un profit considérable, mais si l'on fait attention, que depuis l'établissement, il n'en est pas sorti un grain, l'on verra bien qu'il a esté plus onéreux qu'avantageux.
« Et en effet, les sels des marais de Talmond, de Saint-Hilaire et de Jard, n'ont été enlevés depuis huit ans, que par des saulniers qui viennent de l'Anjou et de Saumur, et qui les versent dans les pays de gabelle, en sorte qu'ils empeschent la vente des sels de greniers et opèrent un faux sonnage continuel.
« L'on a tellement connu cet abus, que, dans la même élection, on a osté ce droit à Beauvoir-sur-Mer, en sorte qu'il n'y a que ces sels qui se portent chez l'estranger ; et ceux de Talmond, de Jard restent, qui sont enlevés à très bas prix par les sauniers de l'Anjou, pour en faire de faux greniers, comme on l'a dit cy-dessus.
« De tout cecy, il résulte qu'il serait de l'intérest du Roy et de la Province, d'avoir un arrest du conseil qui ordonnast le débouchement du havre de Talmond et qui permist de faire une imposition sur tous les intéressés et propriétaires des marais, et en même temps une adjudication de l'ouvrage à faire au rabais, par devant M. l'Intendant ou un commissaire par luy nommé.
« Secondement, que le Roy ostat le droit nouvellement estably, que MM. les fermiers généraux conviennent ne leur rapporter aucun proffit, comme on l'a vu par le registre des receveurs des Sables, et au contraire, leurs estre très désavantageux, en laissant cependant le droit de cinq livres pour la sortie de chaque charge de sel, au lieu de quarante livres qu'on leur a imposé nouvellement. »
Comme il a été dit, les seigneurs de la Trémoille s'occupaient peu de leur principauté de Talmond ; ils avaient d'autres domaines sur lesquels ils préféraient étendre leurs libéralités, même celles qui n'étaient pas tout à fait désintéressées; peu leur importait que leurs revenus du Bas-Poitou, déjà réduits dans des proportions considérables, diminuassent encore quelque peu ; l'ensemble des recettes annuelles ne s'en ressentirait guère.
Mais il en était tout autrement des petits propriétaires du pays, qui revinrent à la charge, et crurent arriver à une solution, le 1er avril 1755, quand il fut opéré une deuxième visite du havre et du marais.
De même qu'aux premières descentes sur les lieux, un magnifique procès-verbal vit le jour : on le soigna comme un nouveau-né, en le comblant de toutes les bonnes raisons qu'il fut possible de trouver, et dont on put s'ingénier; on alla môme jusqu'à donner des détails très circonstanciés sur les constructions qui devaient être appliquées lors de la mise en exécution du projet; un architecte, homme grave et d'expérience, sut y faire insérer l'article suivant : 1° « Il est à observer que, pour la construction de ces deux digues, elle sera faite tout ainsy que l'on bâtissoit autres fois les écluses à poissons, c'est-à-dire à pierres sèches et quy seront placées de plat les unes contre les autres, attendu qu'ainsy posées, le sable s'y insinuant, puissent les lier et les consolider conformément à l'expérience que l'on a dans le pays... -»
Puis enfin on nomma deux directeurs pour mener cette affaire à terme ; le premier, M. de la Boissière, chevalier de l'ordre militaire de Saint-Louis, et capitaine au régiment du Roy-Infanterie, fut désigné pour prêter ses bons offices en haut lieu (il paraît que dans ce bon vieux temps on agissait comme de nos jours) ; le second, maître René Alquier, sénéchal, qui déclare accepter, « pour obliger « et servir tous messieurs et dames propriétaires », était comblé de cet honneur pour faire la besogne utile.
On se croyait tellement assuré, à Talmond, de voir mettre cette entreprise à exécution qu'on accompagna l'envoi du procès-verbal, à qui de droit, d'un projet d'ordonnance à présenter au roi, afin que celui-ci n'ait plus qu'à le revêtir de sa signature, et à autoriser la mise en adjudication des travaux.
Mais la coupe était encore loin des lèvres : qu'arriva-t-il ? Nous ne pouvons le «lire très exactement, mais nous nous en doutons bien un peu. Du moment que les grands le désintéressaient du projet, il fallait y renoncer, et les pétitions des pauvres habitants, non revêtues des signatures de l'entourage du roi, ne pouvaient avoir chance de succès dans les Conseils.
Les belles espérances, plusieurs fois entrevues, durent disparaître à la longue, et le havre resta ce qu'il était ou, plutôt, continua à s'ensabler ; les digues se démolirent jusqu'à leur base ou furent recouvertes par les dunes; le Peray se combla davantage, et, en l'an de grâce 1893, toute espèce de commerce a complètement disparu de ce point de la côte de la Vendée ; la ville de Talmond baigne plusieurs fois par an, comme aux beaux temps des siècles passés.
Lors de notre visite à ce havre, qui eut lieu dans le cours de l'hiver dernier, nous avons pu découvrir, à marée basse, les traces de la digue autrefois bâtie le long du bois du Veillon, et encore visibles sur une centaine de mètres; mais du côté de Jard, il n'apparaît presque rien, et des dunes, de plus de vingt mètres de hauteur, ont mis soigneusement à l'abri des coups de mer les maçonneries qui s'y trouvaient.
Nous n'avons aperçu de cette construction que les deux extrémités qui touchent, l'une le chenal, l'autre les rochers de la côte. Tant qu'aux trois petits ports du Peray, il n'en est plus question depuis longtemps ; c'est à peine si de petites barques non pontées, destinées à pêcher la crevette ou le homard, dans les rochers du rivage, peuvent parvenir à la berge de la Guittière.
Talmond, depuis plusieurs siècles, n'a pas vu la moindre embarcation se hasarder jusque « au pont de l'eau », et ses quais ont disparu complètement.
Il est vrai qu'il y a nombre d'années, la grave question des inondations de la basse ville a été signalée à l'attention des pouvoirs publics ; on a envoyé, à divers intervalles, généralement à certains moments psychologiques, plusieurs ingénieurs qui ont rédigé plusieurs rapports ; ces rapports ont été peut-être lus, en tout cas classés soigneusement dans des cartons verts avec l'étiquette : « Inondations de Talmond. » Quand soufflera-t-on la poussière qui les recouvre aujourd'hui ? …..Nescimus.
Cependant nous aimons à conserver l'illusion de nos pères du siècle dernier, et nous osons encore espérer des jours meilleurs pour la pauvre petite ville, trop heureux si la publication des pièces que nous avons retrouvées, et les études récentes faites sur le sol des côtes pouvaient donner, quelques indications utiles aux personnes intéressées.
Qu'on nous pardonne, si nous nous sommes peut-être attardé, plus que de raison, sur le sort de cette minuscule rivière du Peray, mais la question des inondations est trop intéressante, aux divers points de vue hygiéniques et économiques, pour qu'on la néglige purement et simplement, comme on l'a fait jusqu'ici.
La santé et les intérêts des habitants de la contrée sont assez en péril, pour que de tous côtés chacun fasse l'effort dont il est capable, afin d'améliorer ce qui est défectueux et dangereux. Aujourd'hui l'ingénieur sait mettre un terme aux irrégularités de la nature, et c'est un devoir de lui en fournir les moyens.
Charles Louis Bretagne de La Trémoïlle 6e duc de Thouars : 1709-1719
Charles Armand René de La Trémoille 7e duc de Thouars : 1719-1741
Jean-Bretagne-Charles de La Trémoille 8e Duc de Thouars 1741-1792
==> Un chantier de fouilles en 3 minutes. https://www.facebook.com/watch/?v=196981539264466
Voyage dans le Temps des Chevaliers du Poitou ; DESCRIPTION DE LA VILLE DE TALMONT SES CHATEAUX <==
DES BAILLIS ET DES SÉNÉCHAUX. LISTE DES GRANDS SÉNÉCHAUX DU POITOU. <==
==> Archéologie et sauvegarde du Patrimoine, remontez le temps au château de Talmont St Hilaire
1182 Les ports de Richard Coeur de Lion <==
==> Richard Cœur de Lion, seigneur de Talmont; des Lois Maritimes (Rôles d'Oléron) au droit d'amirauté
(1) Habet in feodo decimam cujuscumque navis quae transit Thalamonensi regione ad Britanniam vel de Britannia ad Thalmundum.
CARTULARIUM. . De fundamento ipsius cenobii. Circa annum 1049.
Ad hec et navem unam concessi liberam et quietam et solutam ab omni consuetudine in portu Talemontis et in omnibus portubus mei honoris.
Sur la fondation du monastère lui-même. Vers l'an 1049
A ceux-ci j'ai accordé un navire libre, tranquille et libre de toute coutume, dans le port de Talemont et dans tous les ports de mon honneur.
Addidi, omnibus optimatibus meis audientibus et subfirmantibus ut si quis ex isto omni meo honore voluerit loco Sancte Crucis ac monachis ibidem Deo famulantibus de possessionibus suis dare vel vendere non prohibeatur sed potius commoveatur tantum illo interdicto ut dominus suus inde suum non perdat servitium.
J'ai ajouté, dans l'audience et le soutien de tous mes nobles, que si quelqu'un de tout mon honneur souhaite de ce lieu de la Sainte-Croix et des moines qui y servent Dieu, il ne lui est pas interdit de donner ou de vendre ses biens, mais plutôt être troublé par cet interdit au point que son seigneur n'en perde pas son service.
Superest adhuc conventio, quam dominice cruci contuli, quod si homo Sancte Crucis prelietur in campo, sive vincat, sive vincatur, bannum non reddat nisi Sancte Cruci et ejus abbati.
Il reste encore l'accord que j'ai conféré à la croix du Seigneur, que si un homme de la Sainte-Croix combat dans la plaine, qu'il soit vainqueur ou vaincu, il ne rendra d'interdit qu'à la Sainte-Croix et à ses abbé.
Si homo Sancte Crucis, quod absit, eventu hominem occiderit aut vulneraverit, in castello sive foris castellum, in toto meo honore, bannum non reddat, neque banlegum, neque aliquam aliam consuetudinem, nisi solummodo Sancte Cruci et ejus abbati.
Si un homme de la Sainte-Croix, à Dieu ne plaise, a tué ou blessé un homme dans l'événement, dans le village ou hors du village, en tout mon honneur, il ne rendra pas une interdiction, ni un banlegum, ni aucune autre coutume , mais seulement la Sainte Croix et son abbé......
(2) Ce dernier s'appelait au XVIIe siècle le Guy-Chatenay, sur son cours supérieur, car il prend sa source près du village du même nom, commune de Saint Avaugourd des Landes.
(3) Dès l'an 1070 (cartulaire de Talmond, charte 34), an certain Boso de la Davière donnait à l'abbaye de Sainte-Croix de Talmond les 12 deniers qu'il percevait sur les bateaux allant de Talmond dans la Bretagne.
(4) Plusieurs chartes citées dans la suite démontrent l'importance relative du Port de Talmond dont l'accès était alors très facile.
(5) Extrait des comptes du receveur François Goland, conservés aux archives de la Vendée.
En 1093, Leevin Meschin y avait déjà établi une écluse à poissons, « In introitu maris », ch. 222 du cartulaire.
(6) Nous remarquerons en passant qu'en 1187 on donnait, comme droit de péage sur le pont « pour chacun fardeaux qui passe sur le pont de l'eau audit lieu de Talmond, 4 deniers ».
(7) Dans les comptes de Jean Hequiem, receveur de Talmond en 1418, il est dit que le four de Longeville est perdu et fondu par le vimaire du sable; en 1487, Jean Goland, receveur, dit que depuis longtemps on avait diminué la taille des habitants de la Tranche, par suite de l'invasion des sables sur certains terrains, et que les sables continuent toujours à avancer, et qu'il y a lieu de diminuer encore lesdites tailles.
(8) Les princes de Talmond avaient le droit d'amiraudage sur le littoral de leur principauté, c'est-à-dire qu'ils avaient le droit de percevoir des taxes sur les bateaux y touchant, et de s’emparer des épaves venant à la côte.
(9) Cet engin de pêche encore usité dans les marais de la Vendée est construit en osier et ressemble assez aux casiers destinés à la pèche des homards.
(10) La société ne s'est donc pas modifiée de fond en comble depuis cette époque; on croirait facilement que ce mémoire est d'hier, tellement il peut bien s'approprier aux affaires actuelles de la plupart des biens communaux.
(11) Équivalent.
(12) On appelle bossis les portions de terrains soulevées entre les fossés qui ne sont jamais ou rarement recouvertes par l'eau, et par conséquent sont susceptibles d'être cultivées.
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