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PHystorique- Les Portes du Temps
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13 avril 2020

Voyage dans le temps avec les Cours d’eau du DÉPARTEMENT des DEUX-SÈVRES

Voyage dans le temps avec les Cours d’eau du DÉPARTEMENT DEUX-SÈVRES

Le département des Deux-Sèvres doit son nom à deux de ses principaux cours d'eaux, tous deux nommés Sèvre; l'un, la Sèvre Niortaise, traverse Niort, le chef-lieu du département, et va se jeter, à l'ouest, dans la mer, tandis que l'autre, la Sèvre Nantaise, se dirige, au nord, vers la Loire, à laquelle elle se réunit à Nantes.

Il a été formé, 1790, de territoires appartenant à trois des trente-deux gouvernements ou provinces qui constituaient alors la France. Les neuf dixièmes de sa superficie occupent le quart de l'ancien Poitou (Thouarsais, Gatine et Niortais  (Portus Niortensis); le reste appartenait en majeure partie à la Saintonge (Basse-Saintonge et Angoumois), et pour une très-minime partie à l'Aunis.

Le département des Deux-Sèvres est situé dans la région occidentale de la France : un seul département, la Vendée ou la Charente-Inférieure, le sépare de l'Océan Atlantique; un seul aussi, la Vienne, le sépare de la Haute-Vienne ou de l'Indre, qui font partie de la France centrale. Niort, son chef-lieu, est à 410 kilomètres au sud-ouest de Paris, par le chemin de fer, à 350 seulement, en ligne droite. Le département est compris entre 2° 7' et 3° 17' de longitude occidentale, et entre 45° 40' et 47° 20' de latitude; soit 2° 42' de longitude moyenne et 46° 50' de latitude moyenne le centre du département se trouve donc, à 1° 1/2 près, à égale distance du pôle et de l'équateur.

Le département des Deux-Sèvres est borné : au nord, par le département de Maine-et-Loire à l'est, par celui de la Vienne au sud-est, par celui de la Charente; au sud, par celui de la Charente-Inférieure; à l'ouest, par celui de la Vendée.

En général, ses limites sont artificielles en d'autres termes, elles ne sont formées ni par la mer, ni par des montagnes, ni par des rivières. Il n'est, en effet, séparé des départements voisins que sur d'assez courts trajets, qui n'excèdent pas chacun une quinzaine de kilomètres, par des ruisseaux ou par des rivières, savoir au nord, la Louère, sur la limite de Maine-et-Loire; à l'ouest, la Sèvre Nantaise, sur la limite de la Vendée ; au sud-ouest, le Mignon, sur celle de la Charente-Inférieure; enfin à l'est, la Dive du Nord, qui coule, à deux reprises, entre l'arrondissement de Bressuire et celui de Loudun (Vienne).

Sa superficie est de 599,988 hectares. Sous ce rapport, le département des Deux-Sèvres est le 45° de la France; c'est-à-dire, 44 seulement sont plus étendus. Sa plus grande longueur du nord au sud est de 125 kilomètres environ sa largeur de l'est à l'ouest varie entre 45 et 68 kilomètres enfin, sou pourtour est de 425 kilomètres, en ne tenant pas compte des sinuosités secondaires.

 

Physionomie générale.

Le département des Deux-Sèvres n'est point un pays montagneux. Il a pour point culminant le Terrier de Saint-Martin-du-Fouilloux, dont l'élévation est de 272 mètres seulement au-dessus du niveau de la mer. Cette colline est environ trois fois et demi plus haute au-dessus de l'Océan que le clocher de Notre-Dame de Niort, le monument le plus haut du département l'est au-dessus du sol (75 mètres); mais, en revanche, elle est près de dix-huit fois moins haute que le Mont-Blanc (4,810 mètres), la montagne la plus élevée de la France et de 1’Europe entière.

Un second sommet, moins élevé (259 mètres), se trouve près de l’Absie, à 25 kilomètres à l'ouest de Parthenay et à 4 kilomètres de la Vendée. Il présente un grand intérêt au point de vue hydrographique, car il s'élève au-dessus d'un petit plateau sur lequel prennent naissance d'une part, le Thouet et la Sèvre Nantaise, affluent de la Loire; d'autre part, l'Autise et la Vendée, affluents de la Sèvre Niortaise.

 (Moulin de Nieul sur l'Autize Le chemin chevalet voie romaine de l’Autize à Xanton (fines Santonum frontière Picton Santon)

 Le Terrier de Saint-Martin-du-Fouilloux s'élève dans l'arrondissement de Parthenay, à 10 kilomètres environ au sud-est de cette ville, a peu pré à 15 kilomètres du département de la Vienne.

Quant au point le plus bas du territoire des Deux-Sèvres, il se trouve à l'endroit où la Sèvre Niortaise quitte le département, a environ 20 kilomètres à l'ouest de Niort à vol d'oiseau. Ce point n'est guère qu'à un peu plus de 5 mètres au-dessus du niveau des mers. Il faudrait donc élever en ce lieu une tour trois fois et demie plus haute que la flèche de l'église de Niort, pour que son sommet fut aussi élevé que celui du Terrier de Saint-Martin-du-Fouilloux.

Le département des Deux-Sèvres se partage nettement en trois régions diverses de nature et d'aspect la Gatine, la Plaine et le Marais. Ce dernier n'occupe qu'une surface peu importante le long de la Sèvre Niortaise, à l’ouest de Niort; la Plaine s'étend sur le sud du département; la Gâtine, sur tout le nord et tout le centre.

 (moulin de javart du château de Bressuire)

La Gatine est la continuation, dans le département des Deux-Sèvres, du Bocage de la Vendée et de Maine-et-Loire. Elle forme presque entièrement les deux arrondissements de Bressuire et de Parthenay et une petite partie de celui de Niort, c'est-à-dire la moitié du territoire. C'est une région de collines d’élévation moyenne, de plateaux peu fertiles, de bois, d’étangs, de vallons étroits, quelquefois profonds, où coulent des ruisseaux limpides.

Contrée assez pauvre, en somme, comme le sont en France d'autres pays également connus sous le nom de Gatine ou de Gatinais, elle a été en partie le théâtre de la lutte terrible appelée assez improprement la Guerre de Vendée, puisqu'elle s'est étendue sur un espace beaucoup plus vaste que le Bocage vendéen ou le département de la Vendée tout entier, et même jusqu'au nord de la Loire.

Chemins creux Guerre de Vendée Puy du Fou dernier Panache

'Chemins creux Guerre de Vendée Puy du Fou dernier Panache)

 Ses forêts, ses bouquets d'arbres, ses haies, ses chemins creux, ses vallons tortueux, encaissés entre de sombres rochers de schiste ou de granit, faisaient de cette région, alors presque dépourvue de routes, un pays éminemment favorable à la petite guerre d'embûches et de surprises.

Les bassins du Thouet et de la Sèvre Nantaise, affluents de la Loire, appartiennent à la Gatine; mais celui de la Sèvre Niortaise appartient presque entièrement à la Plaine et au Marais.

La Plaine comprend l'arrondissement de Melle et la plus grande partie de celui de Niort. Elle présente, comme son nom l'indique, une vaste surface généralement plane ou plutôt légèrement ondulée, coupée en un grand nombre de points par des ravins assez profonds. Les uns sont absolument secs, les autres forment des vallons où les cours d'eau serpentent au milieu de riches prairies.

Cette région, qui s'appuie, du côté de l'Océan, au Marais, à une altitude de 8 mètres, s'élève graduellement en pente douce vers la limite de la Vienne et de la Charente, où son altitude atteint 150 et même 160 mètres. Ses deux versants appartiennent, l'un, au bassin de la Sèvre Niortaise, l'autre, au bassin secondaire de la Boutonne, affluent de la Charente.

Les haies et les arbres, sauf dans les vallons, sont généralement rares; aussi la vue s'étend-elle au loin sur de vastes surfaces cultivées en céréales, en plantes industrielles et en prairies artificielles. C'est une contrée très-riche, mais d'un aspect assez triste à la fin de l'été, lorsque le sol calcaire, dépouillé de ses opulentes moissons, est brulé par les rayons du soleil. Cette monotonie est cependant rompue au sud-ouest, où l'on rencontre, dans la partie appartenant autrefois à la Saintonge, des coteaux chargés de vignes, ait milieu desquelles s'élèvent quelques bouquets d'arbres; au sud de Niort, par la foret de Chizé; au sud-est, du côté de la Vienne, par la forêt de l'Hermitain et les bois qui l'avoisinent. Sur les plateaux, l'eau est rare et les puits très-profonds. Les vallons sont, au contraire, riches en sources d'eau limpide, très-nombreuses surtout dans la partie supérieure du bassin de la Sèvre Niortaise.

(Brigandage en Poitou de Guillaume l'Archevêque, seigneur de Parthenay et Hugues de la Marche, comte de Lusignan.)

 Le Marais, visible des hauteurs qui avoisinent Niort, ne forme, dans les cantons de Niort et de Mauzé, le long de la Sèvre et du Mignon, qu'une tres faible partie de l'immense étendue des marais du Poitou et de la Saintonge, occupant le sud-ouest du territoire de la Vendée et la partie occidentale de la Charente-inférieure.

C'était autrefois, comme l'indique son nom, une région marécageuse, noyée et malsaine. Le sol argileux était couvert d'une épaisse couche de fausse tourbe, détritus de végétaux aquatiques, qui s'étaient décomposés à sa surface depuis des milliers d'années.

A partir de la fin du seizième siècle, des Hollandais d'abord, appelés par Henri IV, puis des corporations religieuses ou des associations laïques, endiguèrent la majeure partie de ces terrains qui furent livrés à la culture. Ils constituent aujourd'hui les marais desséchés.

Le reste, après avoir été laissé, jusqu'aux premières années de ce siècle, dans son état primitif, a été assaini à son tour et rendu à la culture, par un aménagement rationnel des eaux, et forme ce que l'on nomme les marais mouillés.

 (Coulon - Marais Poitevin)

 

La Venise Verte

 ==> Embarquez dans l'histoire du Marais Poitevin - (cartes des ports et Histoire)

Le sol a été découpé, comme un damier, par des milliers de canaux et de fossés, donnant ainsi un rapide écoulement aux eaux qui, à la suite des crues, submergent les terres, mais n'y séjournent généralement que peu de temps.

Le long des canaux et des fossés, s'élèvent des peupliers vigoureux et des frênes exploités en tetarts. La terre, fécondée par les inondations comme celle d'Egypte, produit en abondance des céréales, du chanvre et des fourrages.

Comme à Venise, toutes les communications se font par eau; chaque habitant a son bateau et les canaux y tiennent lieu de routes, les fossés de chemins et de sentiers. Pendant l'hiver, le Marais est peuplé de gibier d'eau de toute sorte, et, lorsqu'on y voit apparaître les goélands, c'est un signe certain de mauvais temps en mer.

Ces trois régions, si nettement caractérisées, correspondent chacune à une formation géologique différente.

La Gatine, aux terrains primitifs (granite et schistes), a des terres froides, peu fertiles, exigeant, pour produire, l'emploi de la chaux. La Plaine, aux terrains secondaires (calcaire oolithique ou pierre blanche), est essentiellement propre à la culture du blé. Le Marais, aux terrains tertiaires ou récents (alluvions argileuses anciennes et modernes), offre des terres fortes, très-fertiles, lorsqu'elles sont soustraites au séjour prolongé des eaux à leur surface.

 

Cours d’eau

Les principaux cours d'eau du département des Deux-Sèvres appartiennent aux trois bassins de la Loire, de la Sèvre Niortaise et de la Charente.

Du bassin de la Loire dépend la majeure partie de la Gâtine, à peu près la moitié du département. La Plaine presque entière et une petite portion de la Gâtine forment le bassin de la Sevré Niortaise. Le reste, au sud, appartient au bassin de la Charente.

 Le nombre total des cours d'eau du département est de 497, et leur développement, sans tenir compte, des petites sinuosités, dépasse 2,800 kilomètres. Sauf la Dive du Nord, tous les cours d'eau qui le sillonnent prennent naissance sur son territoire.

La Loire ne touche point le territoire des Deux-Sèvres, et, au point de son cours où elle se rapproche le plus de ce département, vers Saumur, elle en est encore éloignée de près de 20 kilomètres, à vol d'oiseau.

(Quai du Marronnier Ile d'Offard Saumur)

 

La Loire est le plus long cours d'eau de la France (1,100 kilomètres), si l'on considère le Rhin comme un fleuve purement allemand. Il y a, en Europe, douze ou treize neuves dont le cours est plus long, mais dix seulement ont un bassin plus étendu. En effet, celui de la Loire comprend en tout onze à douze millions d'hectares, plus du cinquième et moins du quart de la France; mais, dans cette vaste surface, le neuve ne recueille pas, en moyenne, une masse d'eau proportionnelle à l'étendue des régions qu'il arrose si ses crues sont terribles, son débit minimum est extrêmement faible.

La Loire nait dans le département de l'Ardèche, à moins de 150 kilomètres de la mer Méditerranée, sur le flanc du Gerbier de Jonc, ancien volcan de 1,562 mètres d'altitude. De sa source à son embouchure, elle traverse ou borde onze départements l'Ardèche, la Haute-Loire, la Loire, l'Allier, Saône-et-Loire, la Mièvre, le Loiret, Loir-et-Cher, Indre-et-Loire, Maine-et-Loire et la Loire-Inférieure.

Elle coule d'abord vers le nord-ouest, comme pour aller se réunir à la Seine, puis, au-dessus d'Orléans, elle tourne à l'ouest pour gagner l'Atlantique.

La Loire passe à 4 kilomètres du Puy-en-Velay, chef-lieu du département de la Haute-Loire; à 10 kilomètres de Saint-Etienne, chef-lieu du département de la Loire; à Roanne, à Nevers, à Orléans, à Blois, à Tours, à Saumur et près d'Angers elle traverse enfin Nantes, ville importante comme Saint-Etienne,  devient un large estuaire, soumis à l'action de la marée, et débouche dans l'Océan Atlantique devant le port florissant de Saint-Nazaire.

A l'étiage extrême, c'est-à-dire quand il n'a pas plu depuis longtemps et que les eaux sont excessivement basses, la Loire ne débite que 24 mètres cubes (24,000 litres) d'eau par seconde devant Orléans, et 50 ou 60 à Nantes, quand elle a reçu tous ses affluents, dont les principaux sont l'Allier, le Cher, l'Indre, la Vienne et la Maine.

Quant au volume des grandes crues, il est déplus de 7,000 mètres cubes par seconde devant Roanne, et de 10,000 à 12,000 devant Orléans et Tours. Il y a une telle disproportion entre l'étiage et les crues du fleuve, qu'à Roanne ses inondations sont mille quarante fois plus fortes que son débit minimum; à Orléans, elles le sont cinq cents fois.

La Loire reçoit du département des Deux-Sèvres les affluents du Clain, par la Vienne, le Thouet et la Sèvre Nantaise.

Le Clain (125 kilomètres), qui ne touche pas le département des Deux-Sèvres, dont toutefois il se rapproche beaucoup, naît dans le département de la Charente, contourne la colline de Poitiers, chef-lieu du département de la Vienne, et tombe, au-dessus de Châtellerault, dans la Vienne, qui est un des principaux tributaires de la Loire. Quatre de ses affluents, la Dive du Sud, la Vonne, la Boivre, l'Auzance, ont leurs sources dans les Deux-Sèvres.

La Dive du Sud, qu'il ne faut pas confondre avec la Dive du Nord, affluent du Thouet, arrose les plateaux du canton de Lezay elle disparaît en partie sous terre dans les prairies de Brimbareau et les gouffres de Brochard et des Eclusettes, reparaît au pied du château de Brejeville, et, passant dans le département de la Vienne, reçoit le ruisseau du Pied de l'Anse, venu des belles fontaines de Benasse, puis se jette dans le Clain à Voulon. Son cours totale est de 35 kilomètres, dont environ les trois cinquièmes dans les Deux-Sèvres.

La Vonne prend sa source dans la Gatine, baigne Ménigoute, après avoir reçu la Valouse, entre dans le département de la Vienne, y côtoie la colline de Lusignan et se mêle au Clain devant Vivonne, après un cours très-sinueux dans une vallée encaissée et pittoresque. Sur un peu plus de 50 kilomètres, la Vonne en a environ les deux cinquièmes dans les Deux-Sèvres.

La Boivre n'a dans le département des Deux-Sèvres que sa source; à peine née, elle passe dans celui de la Vienne. Longue d'environ 55 kilomètres, elle coule dans un vallon profond, sinueux, très-pittoresque, et se réunit au Clain en aval de Poitiers, après avoir baigné le pied du coteau qui porte la ville.

L'Auzance, dont le cours atteint presque 50 kilomètres, prend naissance au pied du Terrier de Saint-Martin-du-Fouilloux, point culminant du département. La Vandeloigne, son principal affluent, descend du même massif. Ces deux cours d'eau pénètrent bientôt dans le département de la Vienne, où ils se réunissent avant d'arriver à Vouillé. Après avoir quitté cette ville, l'Auzance va se jeter dans le Clain, à 5 kilomètres en aval de Poitiers.

Le Thouet, affluent direct de la Loire, est une rivière assez considérable, qui a la plus grande partie de son cours dans le département des Deux-Sèvres, un peu plus de 100 kilomètres sur environ 155. Il prend sa source à moins d'un kilomètre de celle de la Sèvre Nantaise, dans un massif de coteaux boisés appartenant à la Gatine et s'élevant à des altitudes de 200-250 mètres il passe à Secondigny, serpente au pied de la colline qui porte Parthenay, chef-lieu d'arrondissement, puis, cessant de couler vers l'est, comme s'il allait rejoindre le Clain, tourne directement vers le nord.

 (Pont Neuf ou Pont Saint-Jean à Thouars)

Il arrose ensuite les vallons de Saint-Loup et d'Airvault, et, contournant le coteau escarpé, couronné par la ville pittoresque de Thouars, qui le domine d'environ 45 mètres, passe sons un pont suspendu, élevé de 27 mètres d'une seule travée, longue de 80 mètres, et sous l'élégant et hardi viaduc du chemin de fer de la Vendée.

Au confluent de l'argenton, le Thouet commence à toucher le département de Maine-et-Loire, puis il y pénètre définitivement pour côtoyer la colline de Montreuil-Bellay, passer dans un faubourg de Saumur et tomber dans la Loire, sur sa rive gauche, à 4 kilomètres au-dessous de cette ville.

 Sur environ 24 kilomètres, de Montreuil-Bellay à la Loire, cette rivière porte des bateaux d'une charge de 55 à 50 tonneaux. Elle reçoit, entre autres affluents, la Viette, le Cébron, le Thonaret, l'Argenton et la Dive du Nord. 

Lavandières du Thouet au pieds des Remparts de Parthenay

(Lavandières du Thouet au pieds des Remparts de Parthenay)

La Vielle, ruisseau peu important de la rive droite, tombe dans le Thouet, au pied de Parthenay-le-Vieux, à une petite distance en amont de Parthenay.

 

Le Cébron, sur la rive gauche, très-faible aussi, a prés de 30 kilomètres de cours. Il se jette dans le Thouet à Saint-Loup.

Le Thouaret, plus important et plus long d'un tiers que le Cébron, naît sur le plateau, dont l'altitude dépasse 200 mètres qui s'étend au sud de Bressuire il traverse un chef-lieu de canton, Saint-Varent, et se mêle au Thouet entre Airvault et Thouars, plus près de cette dernière ville que de la première.

L'Argenton, qui a plus de 70 kilomètres de longueur, est formé par l'Argent et par le Ton, qui, sous le nom de Dolo ou d'Iré, coule au pied de la pente sur laquelle s'élève la ville de Bressuire, chef-lieu d'arrondissement; il passe à Argenton-Château, où il se grossit de l'Ouère, et tombe dans le Thouet à 7 kilomètres en amont de Montreuil-Bellay.

La Dive du Nord, ou Dive Mirebalaise, bien plus importante à elle seule que tous les autres tributaires du Thouet réunis, est une jolie rivière d'un cours de près de 80 kilomètres. Elle vient du département de la Vienne, reçoit un apport considérable de sources remarquablement abondantes qui l'alimentent même en été et qui sont formées par les eaux absorbées sur des plateaux calcaires voisins. Au-dessous de Moncontour, elle commence à border le département des Deux-Sèvres, auquel elle n'appartient nulle part par ses deux rives. La Dive du Nord s'unit au Thouet, rive droite, entre Montreuil et Saumur. Sa vallée est généralement marécageuse. Canalisée à partir de Pas-de-Jeu, bourgade située à peu près sous la latitude de Thouars, cette rivière porte des bateaux de 55 à 50 tonneaux.

La Sèvre Nantaise est plus longue que le Thouet, puisque son cours est de 140 kilomètres, mais elle porte une moins grande quantité d'eau à la Loire. Née dans un étang peu éloigné de la première fontaine du Thouet, à 5 ou 6 kilomètres à l'ouest de Secondigny, elle se dirige constamment vers le nord-ouest, par une vallée sinueuse, profonde, bordée de talus escarpés ou de sombres roches de granit. Elle ne touche à aucune ville importante dans les Deux-Sèvres, et laisse à droite trois chefs-lieux de canton, Moncoutant, Cerizay, Châtillon ce dernier, nommé Châtillon-sur-Sèvre (Mauléon), bien qu'il se trouve à près de 8 kilomètres de la rivière, sur l'Ouin, le seul affluent notable de la Sèvre dans le département. (1)

En quittant les Deux-Sèvres, elle lui sert de limite du côté du département de la Vendée, puis, coupant ce dernier sur une faible longueur, elle le sépare à son tour, d'abord du département de Maine-et-Loire, puis de celui de la Loire-Inférieure, dans lequel elle pénètre par la pittoresque vallée de Clisson, après avoir reçu la Moine, venue de Cholet. Portant bateaux de 50 à 80 tonneaux sur ses 21 derniers kilomètres, elle arrive à Nantes par la rive gauche, et se jette dans un bras de la Loire, à l'extrémité des Ponts Pirmil.

Le bassin de la Sèvre Niortaise comprend l'arrondissement de Niort et une très-petite portion de ceux de Melle et de Parthenay. Ce petit fleuve est formé, a son origine, par les eaux de deux fontaines, la Fontbedoire et la Fomblancbe, qui jaillissent, à l'altitude de 150 mètres, des flancs du petit plateau de Seporet, élevé lui-même de 150 mètres au-dessus du niveau de la mer. Ces sources sont situées à peu près au centre d'un triangle ayant pour sommets Melle, Lezay et la Mothe-Saint-Héraye. Coulant sur un sol calcaire disloqué, la Sèvre, en été du moins, se perd à Brieuil, pour reparaître bientôt dans une prairie et se grossir de la grande source d'Exoudun, qui émerge dans le lit même de la rivière.

En aval de la Mothe-Saint-Héraye, la Sevré se double à son coufluent avec le Pamproux, claire rivière qui doit ses eaux, abondantes en toute saison, aux fortes sources de Pamproux et de Fontgrive, puis elle serpente dans les prairies de Saint-Maixent, pour arriver dans un vallon étroit, sinueux, souvent pittoresque, où elle reçoit le Chambon ou Liguaire (35 kilomètres) et l'Egrée (25 kilomètres), qui passe au pied de Champdeniers, chef-lieu de canton.

En amont de Niort, elle trouve le Lambon, long affluent de 40 kilomètres, dont le lit perd ses eaux à Vouillé, d'où, par une voie souterraine, elles viennent former la belle et abondante source du Vivier, utilisée pour l'alimentation hydraulique de la ville. Puis, serrant de près, par sa rive gauche, l'escarpement du coteau sur lequel s'élève le chef-lieu des DeuxSèvres, elle serpente dans sa vallée élargie, pour gagner le Marais, où elle reçoit, avant de sortir du département, la Guirande, qui passe à Prahecq, chef-lieu de canton.

 La Sèvre Niortaise se perd, à quelques kilomètres au-dessous de Marans, dans l'anse de l'Aiguillon, baie vaseuse de l'Océan Atlantique, en face de l'île de Ré. Comme elle est fort sinueuse, elle n'a pas moins de 165 kilomètres de développement, quoiqu'il n'y ait guère en ligne droite que 80 kilomètres de sa source à son embouchure. Le débit moyen de ce petit fleuve est assez fort, grâce aux sources considérables de son bassin; son étiage, c'est-à-dire son débit en très-basses eaux, est faible à peine un peu plus d'un mètre cube ou de 1,000 litres par seconde son volume de crue est de 200 mètres cubes par seconde.

Il est navigable, à partir de Niort, pour les bateaux calant jusqu'à cent tonnes les navires de 250 tonnes ne remontent que jusqu'à Marans.

Outre les affluents dont il vient d'être question, le département des Deux-Sèvres possède le cours supérieur de deux affluents de la Sèvre Niortaise, le Mignon et l'Autise, et la source d'un troisième tributaire, qui est la Vendée.

Le Mignon,  qui a 40 kilomètres de développement, passe à Mauzé, puis entre dans le Marais de la Charente-Inférieure, qu'il traverse en formant un canal navigable, d'un tirant d'eau de 1m60. C'est un affluent de gauche.

L'Autise, longue de près de 60 kilomètres, sort des collines, hautes d'un peu plus de 200 mètres, qui s'élèvent à l'ouest du bourg de Manières. Après un cours d'un peu plus de 30 kilomètres, pendant lequel elle a passé, non pas à Coulonges-sur-l'Autise, comme le nom le ferait supposer, mais à 5 kilomètres au sud de ce chef-lieu de canton, cette rivière entre dans le département de la Vendée, où elle gagne la Sèvre, rive droite, au milieu des marais de Maillezais, dans un lit rectifié et canalisé sur 10 kilomètres de longueur.

 La Vendée, qui donne son nom à un département, est une rivière sans grande importance, bien que ce soit le plus long et le plus important des tributaires de la Sevré Niortaise. Sur 75 kilomètres, elle n'est a guère que quatre ou cinq dans les Deux-Sèvres, soit qu'elle lui appartienne entièrement, soit qu'elle le sépare du département de la Vendée.

Elle y a son origine dans le massif de collines de l'Absie (259 mètres). Dans le département auquel elle a donné son nom, elle baigne Fontenay-le-Comte, chef-lieu d'arrondissement, où elle devient navigable, et elle se jette dans la Sèvre au-dessus de Marans. C'est un tributaire de droite.

La Charente, qui ne touche point au département, est un fleuve beaucoup plus important que la Sèvre Niortaise, bien qu'elle ne soit pas comparable aux quatre grands fleuves français, qui sont la Seine, la Loire, la Gironde et le Rhône.

 Comme la Sèvre Niortaise, elle est tellement sinueuse que son cours dépasse 550 kilomètres, pour une distance de moins de 150 kilomètres en ligne droite entre sa source et son embouchure. Elle nait dans le département de la Haute-Vienne, au milieu de collines boisées qui n'ont guère que 500 mètres d'altitude; elle traverse les départements de la Vienne, de la Charente et de la Charente-Inférieure, baigne Angoulême, Cognac, Saintes et Rochefort, et tombe dans la mer, en face de l'ile d'Oléron.

 Ce fleuve est navigable à partir de Montignac ou plutôt d'Angoulême, mais la navigation n'a quelque importance qu'au-dessous du point jusqu'où reflue la marée, c'est-à-dire du confluent du Né, en aval de Cognac; les navires tirant 2m,30 remontent jusqu'à Saintes, ceux qui tirent 5 mètres, jusqu'à Taillebourg; plus bas, Tonnay-Charente reçoit des bâtiments de 600 tonneaux; enfin, à 30 kilomètres de son embouchure, Rochefort, l'un des cinq ports militaires, admet les plus grands navires de guerre.

 (Revivez le retour de l'Hermione - La Fayette à Rochefort.)

 La Charente, sans parler de ruisseaux insignifiants des cantons de Sauzé-Vaussais et de Chef-Boutonne, a pour affluent important la Boutonne, rivière dont le bassin comprend une grande partie de l'arrondissement de Melle.

La Boutonne est une rivière longue de 100 kilomètres, dont les deux cinquièmes environ sont compris dans le département des Deux-Sèvres. Elle doit son origine à une source remarquablement abondante, celle de Chef-Boutonne, chef-lieu de canton dont le nom veut précisément dire tête, origine, de la Boutonne. Elle arrose dans le département un autre chef-lieu de canton, Brioux; dans la Charente-Inférieure, elle traverse un chef-lieu d'arrondissement, Saint-Jean-d'Angély, ville où elle devient navigable pour les bâtiments d'un faible tirant d'eau.

 La Boutonne reçoit, sur le territoire des Deux-Sèvres, la Béronne et la Belle. La Béronne, qui n'a pas 50 kilomètres de cours, côtoie la colline couronnée par Melle, chef-lieu d'arrondissement. La Belle, à peu près de la même longueur que la Béronne, passe à Celles, chef-lieu de canton. Toutes deux sont des affluents de droite.

(La Charente de Taillebourg à Angoulême, les raids des Vikings. Histoires d'Eaux et de Régions)

 

La réalisation d’un inventaire des cours d’eau sur l’ensemble du territoire a été lancé en 2015.

Inventaire-des-cours-d-eau-dans-le-departement-des-Deux-Sevres_large

Ce chantier, qui vise à répondre aux attentes des usagers, notamment agricoles, est conduit à travers une collaboration avec les Commissions locales de l'eau (CLE) des schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) de la Sèvre niortaise et du Marais poitevin, d’une part, et du Thouet, d’autre part.

Cet effort d’inventaire concerne plus de 6000 kilomètres d’écoulements qu’il conviendra d’expertiser au regard de la définition juridique du cours d’eau. Cette définition, issue de la jurisprudence du Conseil d’État, tient compte de 3 critères relatifs au lit de la rivière, de son débit et de sa source.

À terme, une cartographie complète des cours d'eau sera mise à disposition qui permettra à chaque citoyen de connaître de manière transparente ses droits et obligations en matière d’application de la loi sur l’eau sur les cours d'eau du département.

Dans l’attente de l’aboutissement de ce vaste chantier, retrouvez dès aujourd’hui un document de travail cartographique provisoire où apparaît l’état d’avancement de la démarche d’identification des cours d’eau.

Cette carte de travail présente deux types de linéaires :

  • les écoulements pouvant être caractérisés comme « cours d’eau » sans expertise préalable
  • les écoulements indéterminés, qui sont appelés à faire l’objet d’une expertise de terrain.

Ainsi, à la date du 9 février 2016, le projet de document de travail provisoire identifie : 

  • en bleu -> 2507 km de cours d'eau
  • en rose -> prévoit la visite de 1374 km d'écoulements sur les bassins du Thouet et de la Sèvre Niortaise hors marais poitevin.

Pour vous permettre de consulter facilement ce document, retrouvez en ligne un outil cartographique dynamique disponible à l’adresse suivante : http://carto.geo-ide.application.developpement-durable.gouv.fr/178/CE_LE_079.map

 

http://www.deux-sevres.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement-eau-risques-naturels-et-technologiques/Eau-peche/Cours-d-eau-et-continuite-ecologique/Inventaire-des-cours-d-eau-dans-le-departement-des-Deux-Sevres

 

 

 ==> Le Marais Poitevin et la navigation sur la Sèvre Niortaise (Time Travel)

 

 Embarquez dans l'histoire du Marais Poitevin - (cartes des ports et Histoire) <==.... ....==> Les monuments religieux, militaires et civils du Poitou

 

 

 


 

Lacurie (abbé). Carte du Golfe des Santons, Pictons sous les Romains

Lacurie (abbé). " Carte du pays des Santons sous les Romains, dressée pour l'intelligence des Mémoires de la Société archéologique de Saintes, dressée par M. l'abbé Lacurie, secrétaire de la Société. " (S. d.) XIX e siècle Un savant ecclésiastique, M. l' abbé Lacurie, a envoyé au concours un mémoire manuscrit sur les Antiquités de Saintes.



Etude des voies de communication en Bas Poitou

Quels étaient donc ces chemins ? Le Guide de Charles Estienne mentionne parmi " les plus notables chemins " du Bas Poitou deux routes allant du port des Sables vers l'intérieur du royaume, une troisième qui, reliant les deux grands ports de la Rochelle et de Nantes, coupait les deux précédentes à Luçon et à Montaigu, et enfin une voie, par deux itinéraires assez rapprochés, reliant la Rochelle, Luçon, Loudun et Tours.

 

 

Le 17 juillet 1805, Napoléon 1er signe un décret ordonnant la construction d'un canal de navigation de Marans à La Rochelle
Le 28 messidor an XIII (17 juillet 1805), Napoléon 1er signait un décret ordonnant " la construction d'un canal de navigation de Niort à la Rochelle " (1). C'était l'aboutissement d'un très ancien projet.

 

1 Si l'on avait appelé cette ville Châtillon-sur-l’Ouin, on aurait pu la confondre avec Chatillon-sur-Loing (Loiret).

 

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PHystorique- Les Portes du Temps
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