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PHystorique- Les Portes du Temps
6 mai 2023

Thouars 1462 - Louis XI donne permission au chevalier Jehan de Montournais, seigneur de Puymorin, de fortifier ledit Puimorin

Thouars 22 septembre 1462 - Louis XI donne permission au chevalier Jehan de Montournais, seigneur de Puymorin, de fortifier ledit lieu de Puymorin, avec droit de guet et garde

Pierre de Montournois, principal héritier de Territus de Montournois, en était seigneur en 1380.

Le 17 mars 1380-1381 nous trouvons bien positivement Guillaume de la Rochefoucault, 7éme évêque de Luçon (1359-1388), confirmant la fondation faite par Pierre de Montournais, écuyer, seigneur de Puimorin, et principal héritier de feu Territus de Montournais, dans l’église paroissiale de Montournais (1)

A partir de cette époque, Puymorin est toujours resté aux seigneurs de ce bourg auxquels il servait de manoir, car leur droit féodal sur Montournois n'était accompagné d'aucune habitation qui en fût le siège.

 Il n'y en avait point non plus à la Meilleraye, et le seigneur de Puymorin était encore le haut justicier de cette commune.

Aussi, dans les titres les plus anciens, ne trouve-t-on que ces termes : "Châtellenie (2) de Puymorin, seigneur de Puymorin, cour de Puymorin" ;

Ce n'est que dans les trois derniers siècles que l'usage est venu de dire "Châtellenie de Puymorin et la Meilleraye".

 

 Jean de Montournois, fils ou petit-fils de Pierre, était poursuivi, en 1448, aux grandes assises de la châtellenie de Bressuire par le procureur du seigneur du lieu, «pour avoir fait édifier forteresse audit lieu de Puymorin, sans congé de la cour ».

Puis, en 1451, l'enquêteur désigné pour instruire cette affaire ayant rapporté qu'il n'y avait audit lieu ni forteresse ni trace de fortification, Jean fut mis hors de cause. (Arch. des Deux-Sèvres, chartrier de Saint-Loup, E. 1700, fol. 40 et 260.)

Dans l'intervalle, en 1449, Jean de Montournois était en procès devant la même juridiction, qui lui fit commandement de remettre aux mains du sergent de la cour, avec les charges et informations qu'il pouvait avoir réunies contre lui, un nommé Guillaume Giraut, qu'il détenait depuis longtemps dans la prison de son autre seigneurie de Saint-Marsault, sans le vouloir entendre ni juger, lui faisant excès et violence, et sans tenir compte de l'appel dudit Giraut à la cour de Bressuire. (Id. ibid., fol. 112.)

C'est en 1453 que le seigneur Jacques de Beaumont, seigneur de Bressuire accorda à Jean de Montournois, chevalier, en récompenses de ses bons et loyaux services, le droit de forteresse en son hôtel de Puymorin.

Par le même acte, il lui cédait en outre les droits de guet, garde et réparations qu'il possédait sur les hommes de ladite seigneurie, ainsi que des droits de criée, de sceau à contrats et de création de notaires, réservé au suzerain son droit de châtellenie, baronnie et juridiction souveraine, moyennant quoi ledit chevalier et ses successeurs, pour tout devoir et droit de rachat, devaient payer au seigneur de Bressuire un épervier garni de gets et de longes de soie et de deux sonnettes d'argent doré, plus la somme de cent sols tournois pour le droit de guet et garde. (Chartrier de Saint-Loup, E. 1478.)

Sous la même cote on conserve l'acte de foi et hommage fait au sr de Bressuire par Jean de Montournois, pour le droit de fortification et les autres droits qui lui avaient été concédés à Puymorin (1453) ;

 

Jehan de Montournais, chevalier, avec droit de guet et de garde, pour la place de Puymorin, dont il était seigneur (mai 1459 et 22 septembre 1462)

==> Le Guet, l’arrière-Guet et la Garde en Poitou pendant la Guerre de Cent-Ans

 

Mai 1459 Lettres permettant à Jean de Montournois, chevalier, de continuer et d'achever les fortifications qu'il a commencé de faire faire à la place de Puymorin, dont il est seigneur.

BAN JJ. J88, n° 108. fol. 54

a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 24, p.

D'après a.

Charles, par la grace de Dieu roy de France. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir receue l'umble supplicacion de nostre amé et feal chevalier, Jehan de Montornoys, seigneur de Puymorin (3) en la chastellenie de Bersuyre, contenant que, aucun temps ença, pour obvier aux inconveniens de guerre et entreprinses des mauvaises gens, et pour se tenir en seurté, luy et ses subgetz dudit lieu de Puymorin, il a fait faire certaine fortifficacion et emparement en sadicte place et forteresse dudit Puymorin, du congié, vouloir et consentement du seigneur dudit lieu de Bersuyre (4) duquel est ladicte place de Puymorin tenue, et luy a donné pour la garde et seureté d'icelle droit de guet sur ses subgetz de sadicte terre de Puymorin, lesquelz d'ancienneté l'estoient tenuz de faire audit lieu de Bersuyre; et laquelle fortifficacion et emparement ainsi encommencez, ledit suppliant, pour obvier ausdiz inconveniens et afin qu'il se puisse doresenavant plus seurement tenir et demourer et sesdiz subgetz retraire en sondit hostel et place de Puymorin, il feroit voulentiers parachever et de tout point emparer sadicte place ; mais il doubte que à ce faire on luy voulsist mettre aucun empeschement, s'il n'avoit de nous prealablement sur ce noz congié et licence, si comme il dit, en nous humblement requerant qu'il nous plaise ladicte fortifficacion par luy encommencée avoir pour agreable et luy octroyer nosdiz congié et licence d'icelle parachever.

Pour quoy nous, eue consideracion aux choses dessus dictes et aux grans services à nous faiz par ledit suppliant, ses frères, enfans et nepveuz, tant aux conquestes de Normandie et de Guienne que paravant, ladicte fortifficacion et emparement encommencez en ladicte place ele Puymorin par ledit suppliant, dudit consentement, congié et licence dudit seigneur de Bersuyre, avons eu et avons pour agreable et à icelluy suppliant avons donné et octroyé, donnons et octroyons de grace especial, par ces presentes, congié et licence de parachever ledit ediffice et fortifficacion de tours, machecos (sic), pons leveys et de toutes autres choses prouffitables et neccessaires ès fortifficacions, acoustumées à fortifficacion de placés et qu'il verra bon et convenable pour la seureté de luy, sondit hostel et place. Si donnons en mandement, par ces presentes, au seneschal de Poictou et à tous noz autres justiciers, ou à leurs lieuxtenans et à chascun d'eulx, si comme à luy appartendra, que se, appellé nostre procureur et autres qui feront à appeller, il leur appert ladicte fortifficacion n'estre dommaigable à nous et à la chose publique dudit païs, ilz facent, seuffrent et laissent ledit suppliant joir el user plainement et paisiblement de noz presens grace, congié, licence et octroy, sans luy faire, mettre ou donner, ne souffrir estre fait, mis ou donné, ores ne pour le temps avenir, aucun destourbier ou empeschement au contraire, pourveu que ce ne porte dommaige ou prejudice, comme dit est, à nous ne à la chose publicque du païs, et que ledit seigneur feodal dudit lieu se soit à ce consenti ou consente, non obstant ladicte fortifficacion [sic), et aussi que ledit suppliant garde ou face garder icelle place bien et seurement, en manière que aucun inconvenient n'en adviengne à nous et à noz subgetz du païs d'environ.

Et afin, etc. Sauf, etc.

Donné à Razilly, ou mois de may l'an de grace mil cccc. cinquante neuf, et de nostre règne le XXXVIIe.

Ainsi signé : Par le roy, maistre Estienne Le Fèvre (5), Denis Dausserre (6) et autres presens. — Visa. Contentor. Chaligaut.

 

 

Citons encore un acte donné par Louis de Beaumont, chevalier, seigneur du Plessis-Macé et de la Forêt-sur-Sèvre, chambellan du roi, sénéchal de Poitou, en date du 25 juin 1459, ordonnant l'entérinement des lettres royaux obtenues par Jean de Montournois, chevalier, pour faire ériger la terre de Puymorin en châtellenie. (Coll. dom Fonteneau, t. VIII, p. 205, acte provenant du château de la Flocelière.)

 

 

 

Thouars 22 septembre 1462 - Louis XI donne permission à Jean de Montournois, chevalier, seigneur de Puymorin, de fortifier ledit lieu de Puymorin, avec droit de guet et garde.

(JJ. 198, n° 403, fol. 368.)

 

Loys, par la grace de Dieu roy de France, à tous ceulx qui ces presentes lettres verront, salut.

L'umble supplicacion de nostre amé et féal Jehan de Montournoys, chevalier, seigneur de Puymorin en la chastellenie de Berceure (8), avons receue, contenant que puis aucun temps ença le seigneur dudit lieu de Bersure a donné et octroyé audit suppliant congié et licence de fortiffier et emparer ledit lieu et place de Puymorin, et avecques ce, pour la garde et seurté de lui, lui a donné le droit de guet, garde et repparacion qu'il avoit, pouvoit et devoit avoir sur les hommes et subgectz dudit suppliant, à cause de sadicte terre de Puymorin (9), pour dès lors en avant faire le guet, garde et repparacion en ladicte place de Puymorin.

Depuis lesquelz dons et octroiz ledit suppliant a obtenu de feu nostre très chier seigneur et père, que Dieu absoille, ses lettres de congié et licence de fortiffier et emparer ledit lieu et place de Puymorin (10).

Mais ce non obstant, ledit suppliant doubte que noz officiers ou autres lui vueillent, ores ou pour le temps avenir, empescher en la fortifficacion d'iceulx lieu et place de Puymorin et en la joissance dudit droit de guet, garde et repparacion à lui ainsi donné sur ses diz hommes et subgectz de sa dicte terre et seigneurie de Puymorin par ledit seigneur de Berceure, sans avoir sur ce noz lettres de confirmacion et auctorizacion desdictes choses, humblement requérant icelles. Savoir faisons que nous, ce que dit est considéré et les bons et agreables services que ledit suppliant nous a faiz, à nostre dit feu seigneur et père et à nous, tant ou fait des guerres que autrement, en plusieurs manières, et esperons que encores plus nous face le temps avenir, voulans en faveur desdiz services et pour certaines autres causes à ce nous mouvans, incliner favorablement à la requeste dudit suppliant, à icellui avons octroyé et octroyons, de grace especial, par ces presentes, que lui, ses héritiers et successeurs, seigneurs de ladicte terre et seigneurie de Puymorin, joissent et usent des diz don et octroiz ainsi faiz audit suppliant, tant par nostredit feu seigneur et père que par ledit seigneur de Berceure, touchant ladicte fortifficacion et emparement de ladicte place de Puymorin, et droit des-diz guet, garde et repparacion dont dessus est faicte mencion, selon le contenu des lettres que icellui nostredit feu seigneur et père et ledit seigneur de Berceure lui en ont baillées, et lesquelz dons et octroiz nous avons de nostre plus ample grâce, en tant que mestier est, auctorizé et auctorizons par cesdictes présentes.

Et pareillement voulons que, en cas de reffuz de faire lesdiz guetz, garde et repparacion en ladicte place de Puymorin, ledit suppliant et sesdiz heritiers et successeurs y puissent contraindre leurs-diz subgectz, habitans et demouransen icelle terre et seigneurie de Puymorin, tout ainsi que ledit seigneur de Berceure les eust peu contraindre audit lieu de Berceure, par avant ledit don qu'il en a ainsi fait, comme dit est, sans ce que nostre procureur ou autre puissent troubler ou empescher ledit suppliant et sesdiz héritiers et successeurs, en aucune manière, au contraire.

Si donnons en mandement, par ces mesmes presentes, à nostre seneschal de Poictou et à tous noz autres justiciers et officiers ou à leurs lieuxtenans, et à chascun d'eulx, si comme à luiappartiendra, que de noz presente grace, auctorizacion, voulenté et octroy facent, souffrent et laissent joir et user plaine-ment et paisiblement, par la manière et ainsi que dessus est dit, sans leur faire, mettre ou donner, ne souffrir estre fait, mis ou donné aucun destourbier ou empeschement au contraire.

Car ainsi nous plaist il et voulons estre fait.

En tesmoing de ce, nous avons fait mettre nostre seel à cesdictes présentes.

Donné à Thouars, le XXIIme jour de septembre l'an de grace mil CCCC. soixante et deux, et de nostre règne le deuxiesme (11).

Ainsi signé : Par le roy, le sire du Lau et autres presens. J. Bourré.

 

 

 

 

- Un aveu rendu en 1495 par Mathurin de Montournois pour les châtel, murailles, Créneaux. tours, guette, canonnières, arbaletrières, fossés, pont-levis, etc., et deux autres aveux semblables émanant de Jean de La Forest, écuyer, en 1511, et par Louis de Souvigné, écuyer, en 1529. (Chartrier de Saint-Loup, E. 1478.)

- Aveu du châtel, forteresse et place forte de Puymorin, rendu par Jean de la Fourest, écuyer (1511); - par Louis de Souvigné, écuyer (1529), - par Catherine de Villeneuve, veuve de feu Jacques de Souvigné (1560) ; - par Charles de Souvigné, chevalier de l'ordre du roi, capitaine de cinquante hommes d'armes de ses ordonnances (1597) ; - par François Falloux, an nom et comme procureur d'Urbain de Souvigné, che­valier (1643); - par Jacquine Lézineau, veuve de Louis de La Chesnaye, chevalier (1712); - par Anne Jous­seaume de La Bretesche, chevalier (1739).

 - Procès en la sénéchaussée de Poitiers entre Sophie de Courcillon, princesse de Rohan et de Soubise, dame de la baronnie de Bressuire, et Louis Richard, bourgeois de Paris, au nom et comme tuteur des enfants mineurs de feu Charles-François des Granges, marquis de Puyguion, maréchal de camp de l'armée du roi, inspecteur général de ses cavalerie et dragons, menin de monseigneur le dauphin, pour ce qu'ils veulent s'arroger une qualité de châtelain que le titre de concession de 1453 leur refuse, qu'ils ne veulent pas se soumettre au paiement d'une redevance noble stipulée par ce même titre, ni payer à la suppliante les droits d'échange qui lui sont légitime­ment dus (1755).

- En tête de cette supplique figure un historique du droit de guet et garde en temps de paix et en temps de guerre, où il est dit que ce droit fut sup­primé pour le temps de paix, par une ordonnance de Louis XI de 1475;

« les mœurs de la nation commen­çoient à se perfectionner et l'on commençoit à regarder comme chose odieuse et non nécessaire la pratique de ces guets et gardes aux châteaux des seigneurs en temps de paix.

Le droit fut converti en une redevance que des ordonnances de 1479 et 1504 fixèrent à 5 sols tournoie sur chaque feu.

La démolition par ordre du roi de la plupart des places et maisons fortes appartenant aux seigneurs, finit plus tard par amener presque universel­lement la suppression du guet personnel en temps de guerre, et il ne subsista que la redevance annuelle.)

On a découvert à la Maison-Neuve- Montournais, une grande partie des manuscrits et de la correspondance de Duplessis-Mornay. Ces pièces sont actuellement déposées à la préfecture de la Vendée.

 

Parmi ces pièces se trouvent divers traités de controverse religieuse, les minutes d’une foule de lettres de Duplessis-Mornay, et plusieurs centaines de lettres originales à lui adressées par les plus hauts personnages de son temps, Elisabeth d’Angleterre, Henri IV, etc.

 

 

 

Nous ne pouvons savoir quand fut détruit le château de Jean de Montournois. Il n'en reste plus que la base d'une tour rasée au niveau du sol. Il fut reconstruit au commencement du XVIIe siècle par un Grignon dont nous avons vu les armes sur la petite porte du portail.


Au-dessus du château et au levant, se trouvent les ruines de la chapelle construite vers la fin du XVe siècle. Elles mesurent en dedans 11m12, sur 8m33. Le chevet était éclairé par une belle fenêtre ogivale, divisée par un meneau surmonté d'un quatrefeuilles d'une bonne exécution. Elle était desservie en l'église de Montournois (1648).

Les Grignon étaient encore propriétaires de Puymorin à la Révolution ; cette terre fut vendue nationalement le 1er floréal an VI.

 

 

 

Annuaire départemental de Société d'émulation de la Vendée

 

 ==> 24 heures chrono pour découvrir JACQUES DE BEAUMONT, seigneur DE BRESSUIRE, sénéchal de Poitou (vers 1420 - 1492)

 

 

 

 


 

 

(1). Dom Fonteneau, Extrait des papiers de chapitre de Luçon

 (2). Quoique nous avons trouvé quelques fois Baronnie, Puymorin n’était point autre chose qu’une châtellenie. Boulainvilllier, dans son Etat de la France, donne parmi les terres importantes de l’élection de Thouars, « la Meilleraie au seigneur de Puymorin. »

(3). La seigneurie de Puymorin, qui appartenait déjà aux Montournois au XIVe siècle, resta en possession de cette famille jusqu'au commencement du XVIe siècle.

 Le 17 mars 1381 n. s., Guy de La Rochefoucauld, évêque de Luçon, confirma la fondation d'une chapelle faite par feu Terry de Montournois et l'augmentation des revenus de cette chapelle par Pierre de Montournois, écuyer, seigneur de Puymorin et principal héritier dudit Terry. (Coll, dom Fonteneau, t. VIII, p. 159, copie d'un acte conservé au château de la Flocelière.)

 (4) Jacques de Beaumont, chevalier, seigneur de Bressuire, Lezay, la Mothe-Saint-Héraye, la Haye en Touraine, etc., était le fils d'André de Beaumont, décapité à Poitiers le 8 mai 4431, et de Jeanne de Torsay.

Placé, après la mort tragique de son père, sous la tutelle de son aïeul, Guy ou Guyard de Bressuire, il succéda à celui-ci comme seigneur de Bressuire, en 1440, à peine âgé de vingt ans.

Louis XI, qui se l'était attaché, étant dauphin, le nomma son chambellan par lettres de décembre 1461, et le traita constamment comme l'un de ses principaux confidents. Jacques de Beaumont joua un rôle important et souvent odieux sous ce règne ; il sut néanmoins conserver la faveur de la régente Anne de Beaujeu et du roi Charles VIII.

Il devint sénéchal de Poitou en 1489, en remplacement d'Yvon du Fou, et décéda, le 15 avril 1492, au château de la Mothe-Saint-Héraye, que Charles VIII avait érigé en baronnie. (Voir B. Ledain, Histoire de Bressuire.)

 

(5). Sur Etienne Le Fèvre, cf. ci-dessus, p. 15, note 2.

(6). Denis d'Ausseure, licencié en lois, conseiller du roi et du comte du Maine, était fils d'Etienne d'Ausseure, bourgeois et échevin de Poitiers, et de Catherine de Beaupuy (vol. précédent, p. 332, note).

Dans un acte du 13 janvier 1447, il est qualifié de seigneur des Roches, et fut maire de Poitiers en 1449-1450. On conserve aux archives municipales de cette ville (J. 1081) un compte des dépenses faites pendant sa mairie pour réparations aux ponts et portes de la ville, pour l'achèvement des grandes écoles, etc. M. de Beaucourt dit que Denis d'Ausseure entra au conseil du roi en 1456 ; cependant il souscrivit dès les derniers mois de 1452 des lettres de grande chancellerie, pendant le séjour que Charles vu fit alors en Poitou, notamment au château de la Villedieu ; il était à cette époque l'un des commissaires chargés d'instruire le procès de Jacques Cœur. (Hist. de Charles VII, t. V, p. 77, 109 et suiv. ; t. VI, p. 354.)

Sous Louis XI, il fut maintenu comme membre du grand conseil ; on a une lettre signée de lui, adressée à ce roi, de Poitiers, le 8 janvier (sans millésime), dans laquelle il s'excuse de ne pouvoir se rendre auprès de lui, en raison de son état de santé. (Bibl. nat., ms. fr. 20485, fol. 113.)

Denis d'Ausseure mourut vers la fin de 1466. C'est lui, et non son fils, comme le prétend le Dict. des familles du Poitou (nouv, édit., t. I, p. 185), qui avait épousé Marguerite Poussard. Celle-ci, en qualité de tutrice de leurs enfants, rendit divers aveux au roi le 8 janvier 1467 n. s. Dans cet acte, elle avoue tenir l'hébergement des « Forges-Aufrain, au dedans des douhes anciennes » (à Poitiers), à hommage-lige au devoir d'un homme de pied armé pour les guerres du roi pendant quarante jours, quand les hommes féodaux de la châtellenie de Poitiers s'y doivent rendre. Elle donne en outre le dénombrement de ce qu'elle est tenue de fournir pour la serrurerie des huis et portes de la grande Salle du roi à Poitiers. (Arch. nat., P. 1145, fol. 125.)

Le 28 juillet 1477, Marguerite Poussard et ses enfants, Jacques et Jeanne d'Ausseure, Louis Chèvredent et Marguerite d'Ausseure, sa femme, étaient appelants au Parlement d'une sentence du sénéchal de Poitou donnée en faveur de Denis Lenoir et de Michaut Le Roux. (Plaidoiries de cette date, X2a 41.)

(7). 1462, 25 septembre - Vente faite à Louis XI, roi de France, par Louis d’Amboise, vicomte de Thouars, de sa vicomté et des seigneuries de Mauléon et de Berrie pour la somme de cent mille écus d’or, avec la réserve de l’usufruit et une pension de quatre mille livres pendant la vie du vicomte.

(8). Le registre donne la leçon fautive « Berceville ».

(9). C'est en 1453 que Jacques de Beaumont, seigneur de Bressuire, concéda ses droits à Jean de Montournois. (Cf. ci-dessus, p. 122, note.)

(10). Lettres datées de Razilly, mai 1459, publiées dans le présent volume, n° MCCCVI, p. 121 et suiv.

Il y est question des services rendus au roi, aux conquêtes de Normandie et de Guyenne, par Jean de Montournois, sr de Puymorin, ses frères, enfants et neveux.

En l'absence d'une généalogie complète, il est difficile de savoir quels étaient les parents ainsi désignés.

Nous avons donné, à l'occasion de ces lettres de mai 1459, quelques renseignements sur divers membres de cette famille. On peut en citer encore trois ou quatre autres.


Pierre de Montournois, écuyer, seigneur du Château de Bois Lambert à Moutiers les Mauxfait, qui vivait à cette époque, était sans doute le frère de Jean, sr de Puymorin.

Le 29 octobre 1459, il fit don à Etienne Letaut, écuyer, sr de Semaigne, en récompense des services qu'il en avait reçus le temps passé et de ceux qu'il en espérait à l'avenir, de deux pièces de terre contenant quatre boisselées en tout, touchant aux terres de la gagnerie de Semaigne, à celles du sr de la Chauvelière et à celles de François Letaut, sr de Claveau. (A. Richard, Arch. du château de la Barre, t. II, p. 431.)

Le même rendit aveu au roi, le 28 avril 1462, du Fief-le-Roi, mouvant de Fontenay-le-Comte. (Arch. nat., P. 1145, fol. 41.)

Pierre, sr du Bois-Lambert, vivait encore le 22 octobre 1475.

Entre les années 1477 et 1480, Miles, Jean et Giles de Montournois, écuyers (fils de Jean ou de Pierre), étaient poursuivis au Parlement comme complices de Jean de Brosse, seigneur de Laigle et de Châteaumur, et d'Aleran de Saint-Georges, son maître d'hôtel, par Jacques de Surgères, seigneur de la Flocelière, qui les accusait d'avoir chassé sur ses terres, de l'avoir diffamé dans des libelles et de s'être livrés à d'autres excès sur sa personne, en enfreignant le sauf-conduit qui lui avait été délivré par la cour. (Arch. nat., Xs"41, aux dates des 22 mai, 28 juillet, 11 et 15 décembre 1477 ; X2a 42, dates du 1er décembre 1477, 19 janvier, 5 mars, 3 avril, 28 mai 1478 ; X2a 43, 13 mai 1479, et X2a 44, date du 4 janvier 1480 n. s.)

==>LA SEIGNEURIE de Fontenay-le-Comte

(11). Dans la collection dom Fonteneau, t. VIII, p. 205, se trouve une autre copie de ces lettres, extraite des archives du château de la Flocelière.

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