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PHystorique- Les Portes du Temps
7 octobre 2022

Amédée François Régis de PÉRUSSE duc des CARS

Amédée François Régis de Pérusse, duc des Cars

La maison de Pérusse, d’origine chevaleresque de la province de la Marche, tenait un rang distingué dans la noblesse de ce pays dès le onzième siècle.

Une ressemblance de nom et d’armoiries a fait supposer par quelques historiens qu’elle avait eu pour berceau la ville de Pérouse et qu’elle donna le nom de sa première patrie au château et à la terre de Pérusse situés à 9 lieues de Limoges.

 Le surnom des Cars lui vient d’une terre qu’elle recueillie par le mariage d’Audouin de Pérusse avec Marguerite de Ségur.

Il s'est écrit de diverses manières: Descars, d’Escars et des Cars. Cette dernière orthographe répond à l’étymologie latine de Cario et de Quadris ; on dit encore dans le pays aller aux Cars, la paroisse des Cars, etc.

C’est aussi celle qui avait été suivie dans les lettres patentes que Charles IX donna en mars 1561 pour l’érection de la baronnie des Cars en comté.

 La filiation de la maison de Pérusse est établie depuis Aimeri, qui signa une donation faite en 1027 à l'abbaye de Buxeuil en Poitou.

La souche a formé trois branches principales.

I. Celle des seigneurs, puis comte des Cars éteinte en 1743 après avoir donné ; Arnoul de Perusse, grand maréchal de l’église 1359 ; Audouin et Geoffroi chambellans des rois Charles VI et Henri II ; François de Pérusse, lieutenant général au gouvernement de Guienne, gouverneur du Périgord en 1567, qui refusa le bâton de maréchal et le titre de duc et pair offerts par les chefs de la Ligue, par attachement pour Henri IV.

 

2. Celle des seigneurs de la Vauguyon. princes de Carency, formée par Gautier de Pérusse, des Gars, chambellan de Charles VII dont le fils unique, François de Pérusse, lieutenant général en Lyonnais et Dauphiné sous François 1er épousa Isabeau de Bourbon, héritière des princes de Carency. Jean de Pérusse, issu de cette union, comte de la Vauguyon et prince de Carency, chevalier de l’ordre du Saint-Esprit en 1578, lieutenant général des armées du roi, mourut en 1595 sans laisser de postérité mâle.

 

3. La branche des barons de Coubon, comtes, puis ducs des Cars, représentée en 1760 par deux frères : 1° François-Marie de Pérusse, comte des Cars, colonel d’infanterie, père de Louis-François Marie, lieutenant général, chevalier des ordres du roi, mort sans postérité en 1814, et de Jean-François de Pérusse, lieutenant-général, créé duc des Cars en 1816, décédé sans enfants en 1822 ; 2° Louis-Nicolas de Pérusse, comte des Cars, capitaine des gardes du comte d’Artois en 1789, lieutenant-général en 1814, créé chevalier des ordres du roi le 20 septembre 1820, décédé le 30 décembre 1822 laissant un fils unique.

 

Le décret du 12 février 1792 ayant mis sous la main de la nation les biens des émigrés, le château des Cars, dont le propriétaire était hors de France (aux eaux d'Aix-la-Chapelle pour sa santé), devint propriété nationale.

Rebâti à plusieurs époques, ce château était considérable et très richement meublé. Il possédait une collection d’émaux exécutés par des artistes de Limoges, représentant les portraits des anciens seigneurs. On y voyait des tapisseries, dons de différents rois (1), et l'on y conservait des lettres écrites par ces souverains aux différents membres de la famille des Cars.

 

Une partie des dépendances du château existe encore; on voit les écuries et le manège, dont la voûte est couverte de peintures représentant divers épisodes, la marche d'un convoi de bagages, des évolutions de chevaux, etc.

Le haras était nombreux : le comte François-Marie avait offert au roi Louis XVI un superbe attelage de huit chevaux alezans qu'il avait élevés.

A la Révolution, le mobilier fut vendu et dispersé.

Les toits du château furent enlevés, et il fut permis à qui voudrait de prendre les matériaux. Ils servirent à bâtir le village actuel des Cars, qui fut érigé en commune.

Le château n'est plus qu'une ruine informe.

A la fin du dix-huitième siècle, la famille des Cars se composait de plusieurs branches.

 Elles s'éteignirent successivement, et en 1816 il ne restait plus que trois de ses membres : 1 ° le baron des Cars, l'auteur des Mémoires, devenu le 19 mars 1816 duc des Cars; il mourut en 1822 sans enfants; 2° le comte François, cousin du duc, capitaine des gardes de M. le comte d'Artois, lieutenant général, pair de France, chevalier des Ordres du Roi; 3° son fils, le vicomte Amédée, alors maréchal de camp, attaché à la personne de M. le duc d'Angoulême.

Le vicomte Amédée s'était brillamment conduit à l'attaque du pont de la Drôme pendant les Cent-jours (avril 1815). Il fit en 1823 la campagne d'Espagne, et en 1825 il fut créé duc.

 

Armes: de gueules, au pal de vair, appointe et renversé.

Supports : deux sauvages appuyés sur leurs massues.

— Cimier : un dextrochère tenant une épée.

— Devise : fais CE QUE DOIS, ADVIENNE QUE POURRA.

Amédée-François Regis de Pérusse, duc des Cars, né à Chambéry le 30 septembre 1790, ancien pair de France, lieutenant-général, commandant de l’ordre de Saint-Louis, grand-officier de la Légion-d'Honneur, marié le 25 juin 1817 à

Augustine-Frédérique-Joséphine Dubouchet, de Sourches de Tourzel, dont il a:

 1° François-Joseph de Pérusse, comte des Cars, né le 7 mars 1819, marié le 18 juillet 1844 à Elisabeth de Bastard d’Estang, fille de l’ancien vice-président de la Chambre des pairs, dont : a. Louis de Pérusse des Cars, né en 1848 ; b. Marie-Thérèse, née le 15 octobre 1845; c. Antoinette, née en juillet 1851 ;

2° Amédée- Joseph de Pérusse, comte Amédée des Cars, né le 1 er avril 1820, marié le 9 mai 1843 à Mathilde- Louise-Camille de Cossé Brissac, dont : a. Auguste de Péruse des Cars, né le 3 décembre 1848 ; b. Emilie, née le 23 février 1844 ; c. Hélène, née le 7 août 1847.

3 e Jean-Augustin de Pérusse, vicomte des Cars, né le 22 juin 1821, décédé le 9 septembre 1800, marié le 11 mai 1852 à Alexandrine, fille du comte de Lebzeltern, dont : a. Charles de Perusse des Cars, né le 2 mars 1856 ; b. Jeanne, née posthume en octobre 1860.

Le titre de duc avait été rétabli en faveur de ce dernier par ordonnance royale du 30 mai 1825 ; mais pour le rendre héréditaire la condition du majorât était indispensable. Cette condition n'était pas encore remplie en 1830, car les lettres patentes qui existent à la chancellerie à cette date ne sont pas signées.

 

 

 

 

Le Sport : journal des gens du monde

Mémoires du duc Des Cars, colonel du régiment de dragons-Artois, brigadier de cavalerie, premier maître d'hôtel du Roi. Tome 1 / publiés par son neveu, le duc Des Cars ; avec une introduction et des notes par le Cte Henri de L'Épinois,...

 

 

 

 

 


 

(1) L’inventaire fait le 14 décembre 1758, après la mort du comte François-Marie, pour la comtesse des Cars, sa veuve, fille du maréchal de Berwick, établit qu'il y avait quatre-vingt-dix pièces de tapisserie dans le château, la plupart en haute lice, d'autres de Flandre, d'autres d'Aubusson.

 

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