Septembre 1247 Testament d'Alix, vicomtesse de Rochechouart, fille de Guillaume Chomier, seigneur de Mortemart et de Saint-Germain de Confolens

 C'est au confluent des deux rivières, l'Issoire et la Vienne que s'élève la gentille bourgade de St-Germain, dominée par les ruines antiques et encore majestueuses de son château moyenâgeux.

Chacun des deux cours d'eau à son encadrement particulier, qui fournit aux touristes un type varié de paysage.

L'Issoire, fille de nos montagnes limousines, forme une série de chûtes et de cascades successives, cachant de temps à autre la blanche écume de leurs flots dans un gouffre profond où s'endort leur murmure. Ses bords sont, presque partout, sauvages et escarpés et dessinent une de ces natures austères qui commandent la contemplation et la rêverie.

Les bruyères rouges et violettes prêtent à cet ensemble leurs tons mélancoliques et quelques bois touffus s'élevant au- dessus des rochers à pics dominent la vallée.

C'est à Saint-Germain même, que l'Issoire mêle ses eaux à celles de la Vienne, sa grande sœur limousine !

La limpide rivière, vient de quitter le coude confolentais et à travers de riches prairies se dirige vers le Poitou.

On la franchit, dans le bourg même sur un pont à dos d'âne, du XV siècle, nouvellement restauré, ce qui lui enlève un peu de son caractère.

Dans son décor naturel et primitif, la petite ville (nous devons ce qualificatif à un lieu qui reçoit si bien ses hôtes), a une allure des plus coquettes; les maisons s'alignent sur la grande route nationale pour former une belle rue, les façades blanches disparaissent sous la treille épaisse ou l'ornement des roses grimpantes.

Mais pour jouir du remarquable coup d'œil, si apprécié des touristes, il faut faire l'ascension de la colline où s'élèvent le château et l'église.

La pente est courte mais rapide, et une vue que chaque pas étend davantage, récompense les efforts tentés pour la gravir.

 

Cité en 1087 dans le cartulaire de Saint-Cyprien de Poitiers, le château de Saint-Germain de Confolens comportait alors un donjon carré en gros appareil de granit sur un promontoire aménagé comme cela était courant pour les forteresses des Xe-XIe siècles.

 La chapelle castrale dédiée à saint Vincent devint par la suite l’église paroissiale relevant à la fois du diocèse de Limoges et de l’abbaye Saint-Sauveur de Charroux.

L'église s'élève auprès des ruines, elle est remarquable par son architecture romane et sa coupole byzantine.

 Elle forme la croix grecque et elle est classée comme appartenant au XI siècle; sous le chœur, il existe une crypte; le sanctuaire est modeste; on n'y voit pas de riches décors, mais un calme pieux l'envahit et porte à prier sur ce monticule, d'où la prière paraît plus proche du ciel.

De la place de l'église on jouit d'un remarquable coup d'œil sur la ravissante vallée de la Vienne.

 En aval, le cours d'eau se dirige du côté du Poitou, où il baigne à son entrée, le chef-lieu de canton d'Availles-Limousine.

 En face de St-Germain on aperçoit la bourgade de Lessac dont la paroisse comprend sous le nom de Ste-Radegonde, toute la partie de St-Germain bâtie sur la rive gauche et plus loin, le château moderne de Bois-Buchet dont les tourelles dominent la cime des peupliers.

N'oublions pas le petit cimetière, dont les humbles monuments s'adossent au temple. Quelle poétique nécropole! les tombes s'alignent sur deux rangées, bordant une allée fleurie qui contourne le monticule dominant la vallée.

 Ce "village des morts" en quelques endroits n'a pas 2 mètres de largeur, c'est une avenue tracée dans le roc; le thym et les giroflées sauvages mêlent leur parfum aux sévères senteurs du buis et aux émanations des rosiers qu'une main amie planta sur les tombeaux.

Dans ce coin solennel, mystère de la mort, rien de triste n'apparait; c'est bien le champ du repos au chevet du temple de ses croyances, qui n'effraie pas le simple villageois, cet humble de la terre, grand philosophe devant la mort.

Mais il faut visiter cet autre passé plus lointain, ces ruines grisâtres, les souterrains et ce qui reste de l'antique donjon.

 

Les Ruines

Bien que le temps ait fait son œuvre, les pans de murailles qui ont lutté contre l'éternel destructeur, nous donnent une idée assez précise de ce que dût être le château à l'époque de sa splendeur.

On voit que c'était un édifice carré, surmonté de 4 tours, défendu par la Vienne et l'Issoire.

Quelle est l'histoire exacte de ces ruines? les documents sont rares et la chronique est sobre.

D'après le caractère de ses restes, il semble qu'on doit l'attribuer au XVe siècle.

L'accès de ce qui subsiste des tours est facile; on y reconnait la trace de quelques appartements et notamment d'une salle qui dut être une chapelle; on visite les caves qu'on appelle un peu pompeusement peut être les oubliettes, une ouverture circulaire très bien conservée donne un caveau plus profond, qui fut peut être une prison. C'est la grande oubliette, disent les paysans.

L'immense fantôme du passé prête sans doute, ce qui arrive souvent du reste, à l'imagination, des proportions fantastiques! Des plantes parasites, aux senteurs rustiques, masquent la nudité des vieilles murailles.

 La cure est la seule habitation s'élevant comme un ermitage, entre l'église et le château.

 

Dans cette solitude, la pensée fait un retour en arrière et pour quelques instants revit un autre âge, franchissant bien des étapes glorieuses ou douloureuses.

Ces pierres auxquelles s'attache une mousse desséchée, furent les muets témoins de ces siècles vécus; notre regard les interroge et il s'établit presque à notre insu, en chacun de nous, un mystérieux colloque avec ces ruines grandioses qui évoquent tant de souvenirs. -.

Il ne faut rien moins que le réalisme des substantielles agapes; indispensable complément de toute excursion, pour ramener les rêveurs à l'aurore du XXe siècle.

 

Nous ferons quelques simples précisions.

L'accès à la cour intérieure se fait par une rampe à l'emplacement du châtelet d'entrée disparu. Les soubassements de deux demi-tours sont encore visibles de chaque côté de la rampe.

Cette structure modeste ne semble pas avoir eu de réelle fonction défensive.

 A l'ouest de la rampe d'accès, la courtine présente un pan de mur en gros appareil de granite, vestige d'un élément défensif du XIIe siècle, dont la fonction exacte est inconnue

 Une archère est percée dans ce pan de mur. Cette élévation présente une porte d'accès aux caves du logis. La petite tour, au nord-ouest, est circulaire à l'extérieur, carrée à l'intérieur. Elle était composée de quatre niveaux.

Le niveau le plus bas, voûté par un coffrage comme dans la grosse tour, est percé de canonnières avec ébrasement à l'extérieur.

 Les deux niveaux supérieurs contiennent une pièce carrée d'environ six mètres de côté. Ils possèdent chacun une cheminée, dont il ne reste que le conduit, sur le mur nord, et une fenêtre à meneaux à encadrement mouluré en pierre de Pressac sur le mur ouest.

Les planchers reposaient sur d'énormes poutres. Ces deux niveaux sont accostés d'un boudoir au sud. Ces boudoirs, aménagés dans l'épaisseur des murs, sont des petites pièces voûtées par des croisées d'ogives reposant sur des culots sculptés décorés de visages humains. Les ogives et les culots sont sculptés dans la pierre de Pressac, alors que les voûtes sont en briques.

 Le troisième niveau ne possède pas de boudoir. Les vestiges de la courtine ouest relient la petite tour et la grosse tour située au sud-ouest. Sur l'élévation orientale, le logis est flanqué de deux cages d'escalier en vis, l'une contre la courtine nord, l'autre contre la courtine sud.

Le logis s'élevait sur trois niveaux. Un premier niveau contient les caves. Elles sont divisées en deux salles, voûtées en berceau. La position de la toiture du logis, qui était en tuiles plates, est visible contre la petite tour.


Les vestiges du donjon roman sont visibles dans la partie sud du logis. La construction du logis à la fin du XVe siècle a été réalisée en laissant en place une grande partie de la maçonnerie romane.

Le donjon est construit en gros appareil de granite. De plan carré, il mesurait 10 mètres de côté. L'épaisseur des murs atteignant deux mètres, l'espace intérieur avoisinait 6 mètres de côté. Le donjon était soutenu par des contreforts toujours visibles.

 Ces contreforts étaient au nombre de 6, deux situés près des angles sur les faces sud et ouest, un seul en position médiane sur les faces nord et est. Grâce à l'appareillage en granite, on distingue encore la position de la voûte en berceau qui couvrait le premier niveau du donjon sur le mur intérieur sud. Ce premier niveau mesurait 6,60 mètres de hauteur.

Au-dessus de la voûte, sur le même mur, une ouverture rectangulaire romane est murée. Le donjon s'élevait sur trois niveaux.

 La grosse tour, au sud-ouest, possède une structure proche de la petite tour. Le niveau bas est percé de canonnières à ébrasement extérieur. Les deux niveaux supérieurs comprennent une pièce carrée d'environ 7 mètres de côté, munie d'une cheminée sur le mur sud et éclairée par une fenêtre à meneaux sur le mur ouest. Cette tour possédait autrefois un quatrième niveau, dont il ne reste que des vestiges des murs intérieurs formant un plan carré.

 Comme la petite tour, des boudoirs sont aménagés dans l'épaisseur du mur, au nord. Trois petites pièces rectangulaires superposées, voûtées en berceau, sont aménagées à l'est de la tour, dans l'épaisseur du mur. Ces pièces communiquaient avec les pièces carrées de la tour, mais également entre elles par une ouverture dans la voûte.

Dans une des tours, on y voit, sur le sol, un boulet en fonte de fer, pouvant peser environ 15 kilogrammes; c'est le résidu en projectiles, de l'ancien parc d'artillerie du château.

Une courtine au sud relie la grosse tour et la tour de la cuisine. Elle est percée de deux canonnières.

Les courtines sud et ouest présentent, de part et d'autre de la grosse tour, des vestiges du donjon et de ses contreforts.

Des soubassements de murs, au nord-est et au nord-ouest du château, pourraient être les vestiges d'une enceinte qui jadis englobait la chapelle castrale, l'actuelle église Saint-Vincent.

Les meurtrières sont à évasement extérieur et répondent ainsi à l'emploi de la poudre à canon.

Les lucarnes pour les archers ou pour le guet, ont la forme verticale avec les deux extrémités pattées et une échancrure latérale à droite et à gauche, à mi-hauteur.

En descendant, nous voyons deux linteaux de porte surmontés d'un petit œil de bœuf; ces divers matériaux ne peuvent provenir que du château, considéré comme une carrière.

 

 

 

 

 

Guillaume, seigneur de Mortemart, est seigneur  d'Availles et de Saint-Germain dans la seconde moitié du XIIe siècle.

 En 1205, sa fille Alix de Mortemart, de la province de la Marchese marie avec Aimery VII de Rochechouart apportant en dot Saint-Germain.

AIMERY VII du nom, (né vers 1180 - † 1243) vicomte de Rochechouart, fit hommage lige au roi, en 1234, du château de Buissac.

 

 

 

 

 

Testament d’Alix de Mortemart septembre 1247

Je Jacques de Lezignen, compte de la Marche, à tous qui ces présentes lettres verront et orront, savoir faisons, [ que dame Hélis filhe ] de noble homme Guilhaume dit Chomier, vicompte de Rochechouart, vefve de feu noble homme Aymeric, vicompte de Rochechouard, par devant nous notère a fait constitué et ordonné, et divise sa terre et seigneurie à elle appartenantes, à cause et pour raison de sa succession paternelle entre ses nepveux, enffans de feu Aimeric, son fîlz aysné, vicompte quand il vivoit dudit Rochechouard, à savoir : messire Foucaut d'Archiac et maître Simon chanoyne de Limoges, ses enffans, en la forme et manière cy emprès déclarée que est telle :

« A tous qui ces présentes lettres verront et orront salut : Je dame Hélis, vicomptesse de Rochechouard, filhe de feu Guillaume dit Chomier, chevalier, vefve de feu noble homme Aimeric, vicompte de Rochechouard, salut en celluy qui est vray espoir et salut : Sayne de mon entendement et estant en une bonne mémoyre, in nomine Patris et Filii et Spiritûs sancti. Amen, foys, statue et ordonne mon testament et dernière volunté en la forme et manière qui s'ensuyt :

« Et premièrement, foys, constitue et ordonne mes héretiers tous les enffans masles dudit feu Aimeric, mon fils aisné, vicompte quand il vivoyt dudit Rochechouard, et maistre Symon, chanoyne de Limoges, mes enffans naturelz et légitimes, ung chascun pour la tierce partie de madite terre, seigneurie qui me appartient et est myegne, à cause et pour raison de ma succession paternelle, tout aussin et pour la forme qui cy emprès sera ordonné, divisé et assigné, et pour et affin que au temps advenir ne puisse sortir ne avoir débat ne question entre eulx à cause et pour raison de madite terre, ausdits madite terre leur ay divisée et partie, à ung chascun d'eulx sa tierce partie en la manière qui s'ensy, scavoir est; ausdits enffans masles dudit feu Aimeric, mon fils aisné et mes nepveux, en faveur et pour cause et raison de l'eyné âge et emprès ma mort auront, prendront et possidront, pour leur dite tierce partie le chasteau de Mortemart, avecques toute la chastellainie, homaiges, domainnes, cens, rantes à la dite chastellainie appartenans, excepté toutes foys tous et chascuns mes acquets en quelque part qu'ilz soient en fiefz ou autrement, lesquiaulx expressément, pour en dispouser à ma volonté, ai retenuz et retient.

Delaquelle dite chastellainie et tierce partie, les censurantes, domainnes et homaiges s'ensuyvent :

 Premièrement. — Le péage de Mortemart pour cent soulz de rante chascun an; les bans de la dite ville de Mortemart, et quarante soulz les molins et le blé de la dite chatellainie, soixante sextiers de seigle et froment, pour neufz livres ; la tailhe des hommes de la dite chastellainie que mon père a ordonné en ladite chastellainie, IIII livres ; et les cens et rantes pour aultres IIII livres; le péaige de Javerdat pour six livres; les bians et corvées acoustumés en ladite chastellainie soixante soulz ; les gelluies, vingt soulz ; l'avoine sept livres ; la terre de la Jordane avecques ses appartenances pour XXV livres, excepté le pré du « mas des seigneurs » qui est de mes acquetz, sur la terre de Barguelh, six livres; pour résidu de la dite terre et chastellainie, je le retiens pour en faire à ma volunté ; les garenes de Montsérant, le mas de Bossourtières avecques ses appartenances, la terre que tient Robichard, la terre que tient Peytorailh, la terre du Montet avecques ses appartenances et XX soulz sur le péaige de Confolens qui vaut trente livres.

Et sont lesdils cens et rantes de la dite tierce partie, excepté la justice et domainnes que es dits cens et rantes, et en ceste partie je ne compte point. S'ensuyvent les homaiges de la dite chastellainie :

Premièrement. — L'omaige de Mosteyroult et de Guilhaume Ytier, l'omaige de Combrailhe, d'Oradeur de Chamagnant et l'omaige de Vouhes, de Fredaygue et de la Béthoulle, et de Beaufort, l'omaige de Guy Bloni, l'omaige de Bruilh Agriffeste, l'omaige de Hellie de Mons de Frachet, l'omaige de Pierre de Frachet, l'omaige de Guilhaume de Bruelh, Hellis Katerine de Bruelh de Bellal, l'omaige de Bernard, Hélies, ung de Mortemart et l'autre de Condomeys, trois homaiges de Guilhaume Bo…. , l'omaige de Gaustier Palestreau, l'omaige de Rochelidol, l'omaige de Guilhaume Fouscault de Chebanoys, l'omaige de Chiche de Gaustier Coche, l'omaige de Sainct Christofle.

Ce sont lesdits homaiges de ladite chastellainie de Mortemart.

Et audit noble Foucaut d'Archiac, mon filz, donne et assigne pour l'autre tierce partie, la terre et seigneurie de Sainct-Germain, avecques les cens et rantes emprès ensuyvant :

Les cens et rantes dudit Sainct-Ger main avecques l'omaige de Telh pour XXX soulz ; les rivages de Commersat et de la Charante pour trente une livre, le rivage acoustumée que Jourdain Pariolle doit vingt soulz, le rivache de Hellie de Fontlebon XX soulz : Le mas du Pui six livres et ung soulz, la terre de Fontlebon pour huit livres et dix soulz, le mas du Scillar pour quarante et deux soulz, le rivage de Fléchier pour onze livres onze soulz, le blé dudit rivache pour vingt et quatre soulz, le mas de Croth pour quatre livres dix soulz, le mas de Chomène pour vingt et quatre soulz, Marcilhac pour six livres, le bailliaige de Guilhaume Gourri et de Pierre de la Font pour dix livres, l'oumonerie pour dix et huit soulz.

Ce sont les cens et rantes de l'autre partie dudit noble Foucault d'Archiac.

Audict maistre Simon, mon autre filz donne et assigne pour l'autre tierce partie la messon d'Avalhe, avec les cens et rantes cy dessoubz escriptz et déclérez.

Premièrement : le mas de Madour pour sept livres, le blé d'Azac et de Comerssat pour vingt et quatre soulz, le fieffz de Comborn pour cinquante et cinq soulz; la terre de Ribat pour dix soulz; le mas Loubat pour sept livres et sept soulz ; le mas de Bualledinerie, pour soixante soulz; les Chassagnes pour quatre livres, le mas de Sainct Pierre, pour neuf livres et dix soulz; Avelline pour six livres; le péaige et les mollins dudict Availhe pour trente livres, que sont les cens et rantes de ladite tierce partie dudict maistre Simon, chanoyne susdict.

Toutefoys, veux et ordonne que les homaiges des dites deux tierces parties dudit Foucault d'Archiac et dudit maistre Simon, mes dits enffans cy emprès déclarez soient convenablement parties et divis entre eulx duhemeut, égallementet légitimement comme entre deux frères, excepté l'omaige de messire Guilhaume de Brilhac, et deux homaiges desservans, les quieulx veulx et ordonne que soient à part et admis audit messire Foucault : et premièrement l'hommaige de messire Guilhaume de Brilhac et Olivier de Brilhac; l'ommaige de Pierre de Lamolhe, Guilhaume de Lamothe, Geoffroy de Brilhac et Hugues de la Valette, Geoffroy de le Borde, Pierre de Yssignat, trois homaiges de Pierre du Brelh d'Azac, les homaiges de Guilhaume de Brilhac, Olivier de le Chatre, Guilhaume d'Anavailhe, Aimeric de Davailhe,. Pierre de l'Estaing, Guilhaume Peychaud, Hélis de Gontlebon, Marrye de le Porte, Bertrand Vacchon, clerc, Constantin Pezet, Pierre de Availh, Goubert Peychaud, Guy de Bloni d'Autefaye, Jordain de Cusset, Tibaud d'Availhe et ung aultre homaige de la terre Sailhes; l'omaige de Pierre de Mellat lesquieulx homaiges dessus déclérez sont les homaiges du chasteau et chastellainie de Sainct-Germain.

Item, veulx et ordonne que tous et chascun des domaines et héritages et justice que je ay en ladite chastellainie du dit Sainct-Germain, en quelque part que je les aye, forestz, bois, estaingz, pescheries, soyent et demeurent communes audict messire Foucault et messire Simon, mes dits enfans, excepté la peycherie d'Availhe laquelle je donne audict messire Simon mon filz, pour sa portion en avantaige tant qu'il vouldront qu'il soyent communs ou aultrement, veulx que soyenc divisés et parties esgallement comme entre deux frères, l'avoyne que s'appelle l'avoyne des Champs, veulx et ordonne que se liévent et amassent, par mes dits enffans par commun et quand sera amassée que soit divisée et partie entre eux égallement.

Veulx plus et ordonne que oultre la part et porcion du dict messire Simon, mon dit filz dessus déclaré et assigné soit et demore la mesteyrie.... pour soixante et deux soulz, et le pré d'Availhe et le pré de Sainct-Meyxantassis au mas des Aygues.

Veulx aussi et ordonne que les dites, et sept livres que se prennent et lèvent sur ma dicte terre de Saint-Germain pour oulmoné l'églises, que soyent payées égallement pour mes dits enffans messire Foucault et messire Simon.

Et foys scavoir que en la dite chastellainie de Mortemart y a dix homaiges plus que ès aultres parties de mes dits enffans sus nommez, lesquieulx je donne en avantage à mes dits nepveux enffans du dit feu messire Aimeric, mon filz pour le dit esne âge et le dit chasteau et chastellainie de Mortemart, veulx et ordonne que ma dite ordonnance et division par moi fecte de ma dite terre soyt gardée et observée tout ainsin que pour moy a esté fecte et ordonnée, et si aulcun de mes dits enflants ou nepveux vont au contraire en aulcune manière, veulx et ordonne que soient privés de ma dite terre sans jamais y avoir aucun droit pour ce que et tant que je puis d'ores et desga les en prive, et veulx que ma dite terre soit et appartienne à ceulx que mon ordonnance division et partaige tiendrons et observerons : et si aucun autre division partaige ou avantage auprès mon décepz s'apparoisse, veulx et ordonne que soit de nulle efficace, ains veulx mon présent testament et ordonnance, soit tenu et pretféré à tous aultres que pourroit avoir faitz, lesquieulz se aucuns en y a je annule et annihile, excepté toujours, mesdits acquetz lesquieulz, je ne compte point es dits troys parties sus dictes, sinon six livres sur ma dicte terre de Brigueille, lesquieulz je ay retenuz pour en dispouser à ma volunté, ainsin que dessus ay dit et ordonné.

Et en oultre ay retenu et relient de pouvoir prandre et exiger pour le salut de mon âme et de mes paranset amys trespassés sur les dictes troys parties dessus déclerées, ce que bon me semblera.

Et pour et afin que cestuy mon présent testament et disposition..... soit de plus grande force et valeur, et que soit tenue et observée par mes dits enffans et nepveuz esquieulx commande le tenir que je puys et doys le sigille de mon seau, et fait sceller du seau du roy ordinaire du baillage de Limoges pour les contrats.

Donné et fait au moys de septembre l'an mil deulx cenlz quarante et sept.

Desgranges avecques le dit mestre Jehan Goubert.

Collation faite avec son propre original par nouz notaires cy soulz escriptz le XXe jour de janvier l'an mil cinq cens et deux.

Goubert avec ledit des Granges.

Au dos de la pièce. « Copie traduicte en françois du testament de Mme Halix, vicontesse de Rochechouart, du moys de septembre 1247.

 

 

Du mariage d'Aymeric VII avec Alix de Mortemar naquirent trois enfants : 1° Aymeric VIII, 2° Foucaud, seigneur de St Germain, 3° Simon, seigneur d'Availles.

 

Société archéologique de Bellac-Le Dolmen club.

 

 

==> Transaction faite en octobre  1254 entre  Aymeri, vicomte de Rochechouart, et de Jeanne de Mauléon, sa femme, d’une part, et Aymerie VII, vicomte de Thouars, de l’autre, par laquelle les premiers abandonnèrent au dernier, moyennant certaines redevances, toute la succession de Savary de Mauléon et de Ro ou Raoul de Mauléon, son fils.

 

Château de Rochechouart la légende de la tour du Lion. <==.... ....==> En 1264 Aymeric IX de Rochechouart vient assiéger Géraud de Maulmont dans son château de Châlus-Chabrol.

Sur la Terre de nos ancêtres du Poitou - Aquitania (LES GRANDES DATES DE L'HISTOIRE DU POITOU ) <==